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      chapitre 16 On ne peut vivre qu'une destinée à la fois extrait 80

      Angélique Andthehord · Friday, 19 August, 2022 - 22:51 · 1 minute

    Tandis que, jusque-là, la messe s'était déroulée paisiblement, comme à l'accoutumée, le prêtre, debout face à l'assemblée, étendit ses deux bras sur les côtés, laissant flotter sous eux le tissu des larges manches de son vêtement de prêtre et ça me donna subitement un drôle de sentiment d'angoisse. On aurait dit une chauve-souris géante.

    Je clignai des yeux en secouant la tête un coup bref, de sorte à chasser cette vilaine impression et regardai mieux ces larges manches que le prêtre étendait et qui me faisaient penser à des ailes de chauve-souris. J'en vis sortir des fluides chargés d'angoisse et d'épouvante. Rouges, bleus, noirs, gris, aux couleurs de l'orage, ces fluides, une fois libérés, se déplaçaient dans l'église à vive allure. J'en suivis certains du regard et les vis s'engouffrer dans des crânes qui s'offraient à eux bêtement.

    Tous les crânes de l'assemblée s'offraient bêtement à ces fluides cauchemardesques parce que tous les fidèles étaient debout, tête baissée, selon le rituel de la messe. Face à eux, face à nous, le prêtre continuait à faire sortir des cauchemars de ses manches et les jeter, par les paumes de ses mains ouvertes, sur ces pauvres gens qui continuaient, confiants, à lui offrir leurs crânes.


    extrait de : La messe de Cesson


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