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      Une résolution communiste sur Israël provoque la colère d'élus et associations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 15:01 · 5 minutes

    Jérôme Guedj, Xavier Bertrand et le Crif ont critiqué la proposition de résolution communiste contre le Jérôme Guedj, Xavier Bertrand et le Crif ont critiqué la proposition de résolution communiste contre le "régime d'apartheid" en Israël.

    POLITIQUE - Les polémiques s’enchaînent à gauche. Après le tweet de la députée LFI Mathilde Panot sur la rafle du Vel d’Hiv , c’est une proposition de résolution condamnant Israël et sa politique contre le peuple palestinien déposée par certains membres de la NUPES qui fait bondir des responsables politiques et associations ce vendredi 22 juillet.

    Ce texte de 24 pages écrit par Jean-Paul Lecoq, député communiste et vice-président de la commission des Affaires étrangères, dénonce “l’instauration d’un régime d’apartheid par Israël à l’encontre du peuple palestinien (...) et en appelle à son démantèlement immédiat”.

    Les signataires, dont Elsa Faucillon (PCF), Aurélien Taché (écologiste), Fabien Roussel (PCF) ou encore Adrien Quatennens (LFI), veulent que la France “prenne ses responsabilités” dans ce conflit. Selon eux, elle doit reconnaître “l’État de Palestine”, “la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens”, aujourd’hui interdit, appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël, et à imposer des “sanctions ciblées” contre les responsables israéliens “les plus impliqués dans le crime d’apartheid”.

    La résolution fait bondir la droite et la gauche

    La résolution a fait réagir le député PS Jérôme Guedj. Sur Twitter, il dénonce des pages qui “transpirent la détestation d’Israël” et ne font pas avancer la paix. “C’est la pire manière d’aborder la question. Avec en plus, le risque (délibéré ?) d’importer les termes d’un conflit, et de l’instrumentaliser pour des motifs bien éloignés de la cause défendue. Sans moi”, ajoute-t-il. Il précise que la résolution n’est pas une initiative de la NUPES, seulement celle de députés qui l’ont signée “individuellement”.

    À droite aussi, les critiques fusent. “La nausée. Appeler à la haine d’Israël dans le contexte actuel de résurgence de l’antisémitisme est indigne et irresponsable. Honte aux 37 députés NUPES qui ont apposé leur signature sur ce texte”, a accusé le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand .

    “La #NUPES c’est l’extrême-gauche sectaire et rétrograde. Autoritaires et violents ils défendent leurs obsessions idéologiques dangereuses pour la démocratie! Leur résolution sur Israël prouve un antisémitisme latent et une volonté de détruire”, s’indigne aussi le maire RN de Perpignan Louis Alliot.

    “Antisémitisme obsessionnel”

    Même discours du côté des associations. “Dans un texte scandaleux et mensonger, un groupe de députés ose qualifier un peuple de ‘groupe racial’. Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine ‘gauche’, qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion”, s’emporte la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

    Le nouveau président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi qualifie la résolution de “mensongère” et “haineuse”. “Elle traduit la montée en puissance en France de l’extrême-gauche tendance Corbyn, mêlant clientélisme et obsession d’Israël. Démarche irresponsable et dangereuse”, pointe-t-il.

    Une critique que partage son prédécesseur Francis Kalifat, pour qui la résolution “importe le conflit israélo-palestinien avec les conséquences que l’on connaît pour les Français Juifs et fait entrer le nouvel antisémitisme à l’Assemblée Nationale”.

    Pour être débattu dans l’hémicycle, il faudrait que le texte soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes.

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