FOOTBALL - Vont-elles enfin atteindre le dernier carré? Ce dimanche 10 juin, au New York Stadium de Rotherham, dans le nord-est de l’Angleterre, les joueuses de l’équipe de France féminine de football entrent enfin dans l’Euro 2022 avec une rencontre contre l’Italie à partir de 21h. Et elles arrivent avec de grandes ambitions.

Car pour le moment, en six participations au grand rendez-vous continental, elles n’ont jamais dépassé les quarts de finale, stade auquel elles restent sur trois éliminations de rang. Surtout, leur dernière compétition internationale remonte au Mondial organisé à domicile en 2019 , et où là encore le tournoi s’était terminé abruptement avec une défaite... en quart .

Une dynamique très intéressante

Mais cette année, les joueuses de Corinne Diacre veulent croire à une dynamique leur permettant de rêver à un beau parcours. Troisièmes au classement Fifa (derrière les États-Unis et une seule équipe présente à l’Euro, la Suède ), elles présentent un effectif équilibré et porté par les stars du Paris Saint-Germain et de Lyon, deux des plus belles équipes au monde. À l’image entre autres de la capitaine Wendie Renard et de la buteuse Marie-Antoinette Katoto.

Ce qui leur permet de se présenter en Angleterre dans une forme remarquable: 28 victoires pour seulement deux matches nuls et une défaite depuis l’élimination de 2019. Et une série en cours de 14 victoires, même si comme l’a précisé la sélectionneuse Corinne Diacre, démarre désormais “une autre compétition pour laquelle il faut remettre les compteurs à zéro”.

Car cette quête d’un premier titre européen promet de nombreux défis. À commencer par un match d’ouverture contre des Italiennes réputées accrocheuses et disciplinées. Un “collectif fort avec des individualités de haut niveau”, pour citer Wendie Renard, la défenseure multi-titrée de l’OL

“Donner le ton” du tournoi

Une joueuse qui assume son rôle de capitaine en martelant un message positif et rassurant à l’approche de ce match d’ouverture. “Il sera important de bien entrer dans la compétition, de mettre du rythme et de l’agressivité”, a-t-elle expliqué samedi en conférence de presse, insistant sur la nécessité de “se lâcher, de jouer avec ses qualités et d’avoir confiance”.

Une entrée en matière qui doit “donner le ton” du tournoi pour les Bleues, comme l’a résumé à l’AFP de la gardienne française Pauline Peyraud-Magnin, qui évolue à la Juventus Turin.

Car passé l’appréhension de la première rencontre, la France a hérité d’un groupe largement à sa portée pour le premier tour, qui déterminera les qualifications en quart de finale, avec l’Islande et la Belgique comme autres adversaires. La suite sera nécessairement plus relevée, surtout dans un tournoi où aucun favori clair ne se dégage.

Un Euro plus ouvert que jamais

Des tenantes du titre néerlandaises, aux Suédoises qui restent sur deux médailles d’argent aux JO, en passant par les organisatrices Anglaises, les nouvelles venues espagnoles et les puissances traditionnelles du continent (Allemagne, Norvège, Danemark), près d’une dizaine d’équipes peuvent croire -comme la France- à un titre le 31 juillet prochain.

Charge donc aux Bleues d’imiter la concurrence. Car pour l’heure, depuis le début de l’Euro, aucun faux pas n’a été observé parmi le large peloton des favorites. Que ce soit l’Angleterre (1-0 contre l’Autriche), la Norvège (4-1 contre l’Irlande du Nord), l’Espagne (4-1 contre la Finlande) et surtout l’Allemagne, nation la plus titrée de l’Euro, qui a puni le Danemark d’un cinglant 4-0, tout le monde a réussi son entrée en lice.

Pour ce faire face aux Italiennes, surprenantes quarts de finaliste du Mondial 2019, les Françaises pourront compter sur le soutien de quelque 470 supporters parmi les 9.500 spectateurs attendus à Rotherham. Et sur leur objectif d’enfin dépasser le stade des quarts de finale pour s’inviter dans le concert des grandes nations européennes de football pratiqué par les femmes.

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