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      Borne peut-elle rester à Matignon? Bayrou veut un Premier ministre "politique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 09:00 · 3 minutes

    Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron. Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron.

    POLITIQUE - Élisabeth Borne a-t-elle encore le soutien de l’ensemble du groupe Ensemble? Sans la citer, François Bayrou a semblé donner un nouvel élément de réponse ce mercredi 22 juin dans la matinale de France Inter . La Première ministre peut-elle rester à Matignon après la majorité relative et les résultats obtenus aux législatives? ”C’est la question qui est à poser au président de la République, c’est lui qui forme le gouvernement”, a d’abord répondu le président du MoDem, l’une des formations politiques qui composent l’alliance autour du président de la République .

    Le maire de Pau est cependant relancé par la journaliste Léa Salamé . Est-ce qu’il ne faudrait pas - dans la configuration d’ un gouvernement d’union nationale proposée par François Bayrou - un Premier ministre “politique pour tenir cela”? “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique. Que l’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple”, déclare-t-il, précisant l’avoir ”’dit cent fois déjà”.

    Traduction en sous-texte: Élisabeth Borne n’est, pour lui, plus la femme de la situation. Car si la réponse peut être lue sur la forme d’un conseil amical à l’actuelle cheffe du gouvernement, elle est aussi une forme de pique adressée à l’ancienne ministre du Travail souvent présentée par l’opposition comme une “Première ministre technocrate sans cœur” pour reprendre la description faite par Jean-Luc Mélenchon.

    Élue aux législatives dans le Calvados, Élisabeth Borne était pourtant présentée comme la candidate du consensus dans la majorité lorsque son nom a été choisi par Emmanuel Macron le 16 mai, il y a donc 37 jours. Une femme ”étiquetée à gauche, mais qui ne fait pas peur à la droite”, selon les mots d’un conseiller à l’époque mais qui ne semble plus en mesure, pour l’un des poids lourds de la Macronie, de tenir ou représenter le pluralisme de la nouvelle Assemblée.

    François Bayrou est-il candidat à sa succession? “Le président de la République en décidera, je ne suis pas une femme comme cela ne vous a pas échappé”, a-t-il juste répondu dans un sourire.

    “Je plaide pour changer la manière de gouverner”

    “Le temps est venu de tenir compte de toutes les sensibilités du pays”, a également plaidé le maire de Pau, estimant au passage qu’une autre solution que de la dissolution de l’Assemblée nationale est possible. “C’est difficile, mais on peut le faire. Si on ne le fait pas, on va à la catastrophe”. Et de diagnostiquer: “À chaque élection, c’est une rupture de plus en plus grave à chaque fois. À chaque élection, l’abstention est plus grave qu’à la précédente”.

    “Je plaide pour qu’on change la manière de gouverner et qu’on est enfin ce qui permettrait une démocratie vivante: un président fort, c’est la Ve République; un Parlement fort, c’est fait depuis cette semaine, agité mais il va être fort et un gouvernement”.

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