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      Mort d'un agent d'entretien à l'Assemblée: l'heure est aux questions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:38 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Son décès avait suscité une vive émotion dans l’hémicycle. Chose rare: les députés avaient même observé une minute de silence pour lui rendre hommage.

    Une semaine plus tard, des élus (principalement de la France insoumise ), des membres de la famille et des représentants de la famille et des syndicats ont tenu à se rassembler ce mardi 19 juillet sur la place qui jouxte l’Assemblée nationale pour se recueillir et demander des réponses.

    Des circonstances encore floues

    C’est ce que déplorent les proches de Moussa Sylla, l’homme décédé le mardi 12 juillet: l’absence de réponses claires quant aux circonstances qui ont entraîné l’accident dramatique de l’agent d’entretien. Éric Coquerel , député LFI explique: “Il y a notamment une question sur le fait qu’il était seul lors de l’accident, ce qui fait qu’il n’a été trouvé que plus tard, par des déménageurs.” La CGT propreté d’Île-de-France à l’origine du rassemblement abonde: “on veut que les résultats de l’enquête soient rendus publics et qu’on fasse toute la lumière sur la mort de cet homme.”

    En séance le lendemain du décès, Alexis Corbière indiquait au micro à ses collègues députés que l’agent d’entretien nettoyait un parking lorsqu’une lessiveuse s’était retournée sur lui. Depuis, les engins du même type ont été interdits et une enquête a effectivement été ouverte. Ce mardi, le même député LFI a précisé que Moussa Sylla travaillait pour une entreprise sous-traitante de nettoyage pour l’Assemblée, Europ Net.

    La sous-traitance pointée du doigt

    Lors du rassemblement, tous les élus qui ont pris la parole ont justement dénoncé la systématisation de la sous-traitance dans les services publics. Selon le collectif “nos services publics”, cette externalisation de certaines tâches coûte chaque année à l’État 160 milliards d’euros. Pour la CGT, elle met aussi ses employés “en danger”. La plupart des députés présents ont réclamé l’internalisation de tous ceux qui travaillent à l’Assemblée nationale.

    Rachel Keke, députée LFI l’a exigé lors de sa prise de parole: aucune exception. Un point de vue que semblait partager le communiste André Chassaigne. Éric Coquerel, moins définitif expliquait cependant quelques instants plus tôt que certains travaux devaient rester du domaine de la sous-traitance et qu’il était impossible de tout internaliser.

    La plupart des députés qui se sont rassemblés font partie de la coalition NUPES mais la famille de Moussa Sylla a été reçue par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale quelques instants avant la manifestation.

    À voir en vidéo sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins