• chevron_right

      À l'Assemblée nationale, le camp d'Emmanuel Macron va devoir trouver au moins 39 voix pour chaque texte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 08:20 · 3 minutes

    L'Assemblée nationale le mardi 28 juin, lors de l'élection de Yael Braun-Pivet au Perchoir. L'Assemblée nationale le mardi 28 juin, lors de l'élection de Yael Braun-Pivet au Perchoir.

    POLITIQUE - La XVIe législature est officiellement ouverte et le camp d’ Emmanuel Macron compte finalement à l’Assemblée nationale un total de 250 députés répartis au sein de trois groupes LREM, MoDem et Horizons. Ce qui le laisse à 39 voix de la majorité absolue, selon les listes officielles que l’AFP a consultées mardi 28 juin.

    Pour chaque texte, le gouvernement devra donc aller chercher des voix supplémentaires dans l’hémicycle , ce chiffre pouvant varier: l’abstention peut faire évoluer la majorité absolue, sans oublier que chaque député reste libre de son vote et peut donc décider de voter ou non un texte proposé, indépendamment de la consigne de vote donnée par son groupe.

    “Nous sommes obligés de composer, de discuter pour pouvoir produire des textes et exercer notre mission”, a reconnu Yaël Braun-Pivet, nouvellement élue présidente de l’Assemblée nationale , ce mercredi 29 juin sur RTL. Refusant de miser sur les abstentionnistes pour avoir une majorité plus faible, elle préfère “compter sur la responsabilité, l’élan que cette Assemblée peut avoir dans la construction de compromis.”

    Dans le détail, la nouvelle Assemblée nationale compte 10 groupes politiques, égalant le record de la précédente mandature. Les sept groupes hors majorité sont tous inscrits comme étant d’opposition, selon leurs déclarations politiques qui doivent être publiées mercredi au Journal officiel, avec la liste de leurs membres.

    Le projet de loi “Pouvoir d’achat”, premier test de l’Assemblée

    Le groupe LREM rebaptisé Renaissance est le plus important, fort de 168 membres et 4 apparentés. Pivot des macronistes, il prend “l’engagement de l’efficacité” et revendique de “porter un projet clair pour le pays”. Parmi la liste de ses membres, on retrouve plusieurs figures du gouvernement - à commencer par la Première ministre Élisabeth Borne -, qui ont vocation à être remplacés par leurs suppléants.

    Les députés apparentés sont le ministre des Solidarités Damien Abad , Stéphane Vojetta, le tombeur de Manuel Valls, ainsi que deux membres du Parti radical. Ce groupe affirme un “soutien sans faille à l’action du gouvernement, conduite dans la lignée du projet porté par le président de la République”. Ses alliés MoDem et Horizons comptent 48 membres pour le premier, et 28 membres et deux apparentés pour le second.

    Parmi les oppositions, le groupe LR a 61 députés, le groupe RN 90 (89 membres et une apparentée, Marie-France Lorho). À gauche, les LFI sont 75, les socialistes 31, les écologistes 23 et le groupe réunissant communistes et ultramarins a 22 députés. Enfin, le groupe “Libertés, indépendants, outre-mer, territoires” recense 16 membres. Il s’inscrit dans une “opposition républicaine, libre, indépendante et responsable”. Une poignée de députés non-membres d’un groupe, comme le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, sont non-inscrits.

    Le premier test grandeur nature du Palais Bourbon recomposé aura lieu le 6 juillet, avec la présentation du texte sur le pouvoir d’achat. À ce stade, les groupes d’opposition réservent leurs consignes de vote au contenu précis du projet de loi.

    À voir également sur Le HuffPost: Qui présidera la commission des finances? Le suspense est entier