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      Qui pour succéder à Boris Johnson? Les favoris ont tous un point commun

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 10:01 · 4 minutes

    Rishi Sunak, Liz Truss et Ben Wallace font partie des favoris à la succession de Boris Johnson au 10, Downing Street. Rishi Sunak, Liz Truss et Ben Wallace font partie des favoris à la succession de Boris Johnson au 10, Downing Street.

    ROYAUME-UNI - Boris Johnson va quitter le 10, Downing Street. Après trois ans au pouvoir entachés par de nombreux scandales , le Premier ministre britannique va annoncer sa démission du parti conservateur ce jeudi 6 juillet, après la fronde inédite de son gouvernement.

    Pour le remplacer d’ici octobre ou avant si un nom se dégage, plusieurs personnalités sont évoquées même si aucune n’a de net avantage. Détail qui a son importance, tous les favoris sont des membres du gouvernement de Boris Johnson, ou l’étaient jusqu’à la débâcle de ces dernières 48 heures et la démission de plus de 50 membres de l’exécutif.

    Cela confirme donc que c’est bien la personne du Premier ministre qui est en cause dans la séquence et non sa politique ou son parti.

    Rishi Sunak, l’ex-favori qui l’est redevenu

    Parmi ces prétendants, Rishi Sunak , l’ex-Chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des Finances) et premier hindou à ce poste qui fait partie des premiers à avoir démissionné avec fracas mardi. Son départ l’a replacé du côté des favoris pour remplacer Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d’achat.

    Rishi Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l’Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015. Ce défenseur du Brexit âgé de 42 ans a été critiqué pour son action insuffisante contre l’envolée des prix en tant que ministre.

    Liz Truss, la championne du libre-échange

    À chaque moment délicat pour Boris Johnson, Liz Truss faisait aussi partie des premières personnes dont le nom émergeait pour prendre sa relève. Son franc-parler et sa volonté de s’immiscer dans les guerres culturelles ont rendu la ministre des Affaires étrangères plutôt populaire auprès de la base des Tories.

    Liz Truss, 46 ans, s’est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. À ce titre, cette championne du libre-échange, qui avait voté en faveur d’un maintien dans l’Union européenne avant de changer de camp, a conclu une série d’accords commerciaux post-Brexit.

    Ben Wallace a demandé la démission de Johnson

    Ben Wallace a lui appelé Boris Johnson à démissionner, mais a exclu de quitter son ministère de la Défense. “Un certain nombre d’entre nous ont l’obligation d’assurer la sécurité de ce pays, peu importe qui est Premier ministre. (...) Le public ne nous pardonnerait pas si nous laissions ces bureaux de l’État vides”, a-t-il justifié sur Twitter.

    Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine. S’il a toujours démenti s’intéresser au leadership du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.

    D’autres noms émergent

    Autre favorite des bookmakers: la Secrétaire d’État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans. Elle a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016 et oeuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Réserviste de la Royal Navy, elle est considérée comme une bonne oratrice. Sur Twitter, elle a partagé le message de Ben Wallace concernant la nécessité pour certains ministres de rester aux commandes.

    L’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt et le ministre de la Santé Sajid Javid, qui a quitté le navire dès mardi, font aussi partie des potentiels successeurs de Boris Johnson. Tout comme Nadhim Zahawi, ministre des Finances qui a démissionné ce jeudi 48 heures après sa nomination, ou encore Tom Tugendhat, président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes qui a été le premier à annoncer qu’il avait l’intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir.

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