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      Le manque de flexibilité au travail, une raison pour les femmes de quitter leur emploi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 06:00 · 3 minutes

    38% des femmes interrogées ont quitté ou envisagent de quitter leur poste en raison de ce manque de flexibilité. 38% des femmes interrogées ont quitté ou envisagent de quitter leur poste en raison de ce manque de flexibilité.

    TRAVAIL - Plusieurs facteurs peuvent entraîner un salarié à rédiger sa lettre de démission. Un salaire pas assez important, des horaires à rallonge ou une trop forte pression , par exemple. Mais pour de nombreuses femmes, c’est le manque de flexibilité de leur employeur qui leur donne des envies d’ailleurs.

    Selon une étude réalisée par LinkedIn en France, que Le HuffPost dévoile en exclusivité ce jeudi 5 mai, 38% des femmes interrogées ont quitté ou envisagent de quitter leur poste en raison de ce manque de flexibilité (flex office, horaires modulables, travail hybride, télétravail, etc.). Pour arriver à ce constat, 1173 professionnels et 501 employeurs ont été interrogés par l’institut de sondage Censuswide entre le 21 janvier et le 2 février.

    Le travail flexible comprend plusieurs possibilités. Parmi celles dont les femmes sont le plus au fait, on retrouve d’abord la possibilité de travailler à temps partiel, connue par 30% d’entre elles, le télétravail (25%), ou encore la gestion de ses propres horaires (24%).

    S’il est aujourd’hui devenu si important, c’est évidemment en raison de la pandémie , qui a accéléré toutes ces pratiques, mais aussi tout simplement car son objectif est l’adaptation du travail aux besoins individuels des personnes.

    De cette étude, il ressort que le manque de flexibilité peut avoir un impact de taille sur la carrière des femmes. Parmi celles qui ont quitté leur emploi pour cette raison, quatre sur dix ont entrepris de faire une pause dans leur carrière et 14% déclarent qu’elle a été entravée. Le problème, c’est que ces interruptions de carrière sont toujours perçues comme stigmatisantes, c’est en tout cas l’avis de deux tiers de ces femmes (64%).

    Réduction de salaire

    Pour éviter cela, plus de la moitié d’entre elles (57%) ont accepté une baisse de salaire afin de pouvoir travailler de manière plus flexible. “Il peut encore exister un décalage entre ce que les entreprises proposent et ce que les femmes souhaitent et trouveraient le plus utile dans leur quotidien”, note Fabienne Arata, Country Manager chez LinkedIn France.

    L’étude fait également le constat que les femmes sont moins nombreuses à travailler de manière flexible que les hommes. Elles sont une sur deux (50%) contre près de deux tiers des hommes (63%) à le pratiquer.

    Pourtant, l’impact financier se fait plus ressentir sur celles-ci. 57% d’entre elles ont accepté une réduction de salaire pour plus de flexibilité, alors que 35% de ces dernières travaillent le même nombre d’heures. L’impact social et émotionnel n’est pas non plus à négliger. 31% des femmes estiment qu’elles s’épanouiraient plus si elles pouvaient bénéficier d’une plus grande flexibilité au travail et un quart que cela améliorerait leur santé mentale. 18% estiment que la possibilité de travailler de manière flexible est encore stigmatisée. À tel point que 34% des femmes qui en bénéficient le cachent à leurs collègues, clients ou amis.

    Quelles solutions à ce problème? Des horaires de travail flexibles et une augmentation des congés annuels pour, respectivement, 73 et 70% des femmes. Vient ensuite la semaine de travail de quatre jours.

    À voir également sur Le HuffPost: Être salarié et ne trouver aucun sens à son travail, la dure réalité des bullshit jobs