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      Luc Besson accusé de viol, le non-lieu confirmé en appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 07:49 · 3 minutes

    Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP) Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP)

    JUSTICE - La cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi 14 mai la décision de non-lieu rendue en décembre dernier dans le cadre des accusations de viol visant le réalisateur Luc Besson.

    “La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues”, a indiqué son avocat, Me Thierry Marembert, à l’issue du délibéré.

    Le cinéaste est accusé de viols par l’actrice Sand van Roy depuis mai 2018. L’avocat de cette dernière a dénoncé un “simulacre de justice” et annoncé un “pourvoi en cassation” contre cette décision de la chambre de l’instruction.

    “C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’Etat, qu’on va traiter comme telle. Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu”, a-t-il lancé.

    Plusieurs plaintes pour viols

    La chambre de l’instruction a examiné le 19 avril le recours de l’actrice néerlando-belge Sand Van Roy contre l’abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l’influent cinéaste et producteur français . Le ministère public avait requis la confirmation du non-lieu.

    L’actrice demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l’instruction, sur laquelle il n’a pas été statué dans l’immédiat.

    Le 18 mai 2018, l’actrice déposait une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions: d’après Sand Van Roy, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de “douceur”.

    Deux mois plus tard, l’actrice déposait une plainte pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une “relation d’emprise professionnelle” sous menaces de “rétorsion sur sa carrière d’actrice” avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.

    D’autres femmes ont fait part d’agressions

    L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris. Une juge d’instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019. Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu “en l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations” de la plaignante de 34 ans.

    Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour “faux” et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l’information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.

    Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de “bisous dans le cou” jusqu’à la “tentative de viol”, contestés par le réalisateur du “Grand Bleu”, “Nikita” ou “Le Cinquième Élément”.

    D’autres femmes avaient également témoigné auprès de Mediapart de gestes déplacés ou d’agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.

    La plaignante conteste de longue date et point par point la procédure menée par la justice française, l’estimant biaisée et sa vie “détruite”. “Je regrette d’avoir porté plainte, ce pays ne protège pas les victimes des gens connus”, affirmait encore l’actrice belgo-néerlandaise dans un documentaire diffusé mi-novembre sur France 2.

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