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      L'appel du pied de Gérald Darmanin aux Républicains pour renforcer la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 10:08 · 4 minutes

    Gérald Darmanin estime que les élus Les Républicains sont les plus proches de la politique voulue par Emmanuel Macron. Un véritable appel du pied à son ancien parti, pour aider le camp présidentiel à renforcer sa majorité relative à l'Assemblée. Gérald Darmanin estime que les élus Les Républicains sont les plus proches de la politique voulue par Emmanuel Macron. Un véritable appel du pied à son ancien parti, pour aider le camp présidentiel à renforcer sa majorité relative à l'Assemblée.

    POLITIQUE - La majorité présidentielle est “d’accord sur l’essentiel” avec les députés Les Républicains , a estimé ce mardi 28 juin le ministre Gérald Darmanin , en soulignant qu’à l’inverse il y a “beaucoup d’incompatibilités” entre Emmanuel Macron et le Rassemblement national de Marine Le Pen, ainsi que La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon .

    “Manifestement le groupe le moins éloigné de nous, la majorité même relative, c’est le groupe LR”, a estimé Gérald Darmanin sur RTL alors que les macronistes sont en quête de soutiens à l’Assemblée faute de majorité absolue à l’issue des législatives.

    “Sur l’essentiel on est d’accord: on est d’accord sur la sécurité, on est d’accord sur les finances publiques et l’économie, on est d’accord sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens, pour qu’il y ait des baisses d’impôts. Ce n’est déjà pas si mal”, a-t-il listé.

    À titre d’exemples, Gérald Darmanin a cité sa proposition, prévue dans la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), “d’expulser ou de retirer les titres de séjour de tout étranger coupable d’un crime ou d’un délit” et celle de loi anticasseurs défendue par le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.

    Larcher rappelle “les vraies différences”

    Interrogé sur ces propos, Gérard Larcher a, au contraire, fait valoir sur LCI de “vraies différences”: “par exemple notre conception sur la dépense publique” et “la vision de la gouvernance” du pays, en particulier “la décentralisation”. “On a une ligne d’opposition claire”, mais “responsable, qui doit être attentive aux intérêts du pays”, ce qui “n’empêche pas de se rejoindre sur un certain nombre de textes”, a-t-il ajouté, réitérant la position définie par LR au lendemain des législatives.

    “Nous ne choisissons pas la voie des blocages, ce qui veut dire que texte par texte, nous devons trouver ensemble une nouvelle méthode pour imaginer les relations entre l’exécutif et le parlement”, a-t-il ajouté.

    Dans cette “révolution culturelle”, il a souhaité que le parlement soit informé par l’exécutif de la teneur des textes à venir “en amont même du dépôt au Conseil des ministres”. Mais “ni pacte de gouvernement, ni coalition” et il n’est “pas question” de voir un LR au gouvernement, a-t-il insisté.

    LR divisé sur la position à adopter

    La position définie par LR face à la majorité est contestée par l’ex-ministre Jean-François Copé, favorable à un “pacte de gouvernement”, ou Catherine Vautrin, qui a dit “pourquoi pas” à l’idée de “grande coalition” proposée par l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, dont le parti Horizons est membre de la majorité. Le maire (ex-LR) de Nice Christian Estrosi a par ailleurs appelé avec des élus de droite et du centre dans une tribune au “compromis sans compromission” avec la majorité présidentielle.

    Mais le nouveau président du groupe à l’Assemblée Olivier Marleix a martelé sa volonté de rester dans l’opposition.“Nous n’irons pas au-delà de nos convictions. Car sur la sécurité, la dépense publique ou l’immigration, les idées d’Emmanuel Macron ne sont pas les nôtres”, écrit-il dans une tribune co-signée avec son homologue du Sénat, Bruno Retailleau, dans Le Figaro . “Nous ne serons pas la roue de secours d’un macronisme en perte de vitesse, tant il est vrai que le président du dépassement est désormais dépassé”, ajoutent les chefs de groupes parlementaires.

    La Première ministre Élisabeth Borne poursuit ce mardi ses tractations avec les présidents de groupes à l’Assemblée. Le premier round des discussions n’avait pas permis de faire émerger une solution, si ce n’est l’exclusion d’un éventuel gouvernement d’union nationale.

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