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      Législatives: le retrait de Taha Bouhafs à Vénissieux a convaincu la maire de retirer sa candidature

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 12:53 · 3 minutes

    Michèle Picard, ici en mars 2015 à Vénissieux, se range finalement derrière le candidat investi par la NUPES pour les législatives. Michèle Picard, ici en mars 2015 à Vénissieux, se range finalement derrière le candidat investi par la NUPES pour les législatives.

    POLITIQUE - Les élections législatives dans la 14e circonscription du Rhône s’annoncent plus apaisées que prévu. Ce lundi 16 mai, la maire PCF de Vénissieux Michèle Picard annonce retirer sa candidature, finalement satisfaite du candidat investi par la Nupes (Nouvelle union populaire économique et sociale) en remplacement de Taha Bouhafs .

    Le 10 mai dernier, dans la foulée du retrait du journaliste militant accusé de violences sexuelles , Michèle Picard avait réclamé l’investiture Nupes , en vain. La France Insoumise, aux manettes sur cette circonscription, a choisi l’Insoumis Idir Boumertit, éphémère directeur de campagne de Taha Bouhafs et 4e adjoint de la mairie PCF. Cet ancrage local répond aux demandes de Michèle Picard, qui justifiait sa candidature dissidente par le “parachutage” de Taha Bouhafs.

    Dans cette nouvelle configuration, l’édile communiste a donc annoncé qu’elle ne se présentait plus.

    ″À l’annonce d’un parachutage médiatisé et clivant, ne pouvant que diviser, nous avions décidé de maintenir notre candidature, la plus efficace pour battre la droite et l’extrême droite”, écrit la maire. “Dans cette situation de division à gauche et malgré les très nombreux soutiens, je choisis de préserver et poursuivre le travail à Vénissieux et dans la Métropole. Je suis dans le camp de la gauche pour battre la droite et l’extrême droite. C’est pourquoi, avec Guillaume Dumoulin, nous retirons notre candidature.”

    Des investitures ”éloignées de la réalité”

    La 14e circonscription du Rhône est considérée comme gagnable par la gauche. À la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon y était arrivé en tête au premier tour avec 48,78% des voix, devant Emmanuel Macron (17,97%) et Marine Le Pen (15,33%), Fabien Roussel recueillant 3,45%.

    À rebours des Insoumis, le candidat du PCF avait pris position contre l’investiture de Taha Bouhafs , s’appuyant sur sa condamnation en première instance pour injure raciale. “Ce n’est pas acceptable”, avait-il tancé sur franceinfo avant les accusations de violences sexuelles. Une prise de position que Jean-Luc Mélenchon n’a pas appréciée: “Personnellement je reste sous le choc d’avoir vu intervenir en pleine campagne raciste un dirigeant politique de notre famille pour attaquer quelqu’un”, a déclaré le chef de LFI dans l’émission Dimanche en politique sur France 3 ce 15 mai.

    Heureusement pour la NUPES, l’affaire Bouhafs n’a pas fait éclater l’union de la gauche. Mais si elle s’est pliée à la stratégie commune, Michèle Picard n’en étrille pas moins les choix de la France Insoumise et plus particulièrement de son chef dans l’attribution des circonscriptions, “pas satisfaisante” car ”éloignée des réalités locales”.

    “La candidature d’une femme, une maire PCF engagée, combative, semble poser problème à Jean-Luc Mélenchon, préférant du même coup se priver d’UNE députée contribuant à la force de la gauche à l’Assemblée nationale”, déplore Michèle Picard.

    Outre sa situation personnelle, elle pointe aussi le cas de Villeurbanne, où l’investiture a été attribuée au gendre de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard. Au détriment de l’adjointe au maire de la ville, Cristina Martineau, qui a la préférence des élus locaux.

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