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Devant l'Assemblée nationale, les députés NUPES dénoncent l'enterrement du "front républicain"
news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 13:16 · 3 minutes
POLITIQUE - Avec la bénédiction ironique de la NUPES, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont dit oui, fictivement ce mercredi 6 juillet. À quelques heures de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne , les députés de l’opposition de gauche ont organisé un simulacre de mariage entre la présidente de Rassemblement national (RN) et le président de la République pour dénoncer l’enterrement du “front républicain”.
Sur la place du Palais Bourbon, une dizaine de sièges rouges ont été installés. Des invités au visage couvert par des masques en papier à l’effigie de Jean-Marine Le Pen et Gérald Darmanin, entre autres figures des deux partis, ont pris place devant une table sur laquelle trônaient quelques bougies, un cercueil et une épitaphe: “Ci-gît le Front Républicain”.
C’est dans ce décorum qu’une Marine Le Pen et un Emmanuel Macron affublés de masques caricaturaux ont été mariés lors d’une opération de communication bien rodée.
Présent au mariage entre le RN et Renaissance/LREM, suivi de l’enterrement du Front Républicain…
Le seul groupe d’opposition à l’Assemblée Nationale, c’est la #NUPES ! pic.twitter.com/YVvIAvOrHf— Maxime Laisney (@MaximeLaisneyFi) July 6, 2022
« Je ne sais pas si Le Pen et Macron ont déjà fini leur voyage de Noces, mais nous avec la #NUPES à l’Assemblée, on va déposer une motion de censure contre le gouvernement Borne qui refuse de se soumettre à un vote de confiance devant le Parlement ! » pic.twitter.com/O4i5AH7TGm
— Maxime Laisney (@MaximeLaisneyFi) July 6, 2022
Cette mise en scène ne doit rien au hasard. Depuis l’élection de deux vices-présidents du Rassemblement national au bureau de l’Assemblée nationale, les élus NUPES accusent le camp présidentiel de “pactiser” avec l’extrême droite . “Ce qui s’est passé la semaine dernière à l’Assemblée nationale, c’est ce qui est montré là de manière allégorique. Le groupe du Rassemblement National main dans la main avec les macronistes pour obtenir les postes qu’ils voulaient”, a expliqué Maxime Laisney, député LFI de Seine-et-Marne.
Une demi-heure plus tard, les députés LFI, PS, EELV et PCF ont déposé une motion de censure, en réponse au refus de la Première ministre de se soumettre à un vote de confiance.
Motion de #défiance de l'intergroupe parlementaire de la NUPES : pic.twitter.com/H4C1RtZeQl
— Boris VALLAUD (@BorisVallaud) July 6, 2022
La situation voulue par les Français “offre une opportunité inédite à l’expression d’un véritable parlementarisme”, écrivent les députés. Selon eux, “le choix est fait de rompre l’équilibre institutionnel actuel du Premier ministre, évidemment choisi par le président de la République, mais dont la légitimité procède aussi du Parlement”.
Les groupes RN et LR n’ont pas prévu de voter la motion. “On attend déjà que Mme Borne nous dise où elle veut emmener le pays”, explique un des porte-parole du groupe d’extrême droite, Sébastien Chenu. “On veut profiter de la situation pour obtenir des avancées”, abonde le patron des députés LR, Olivier Marleix. Pour Raquel Garrido (LFI), il est “regrettable que des partis élus pour ne pas faire la politique macroniste, au final viennent aider la macronie”.
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