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      Avortement aux États-Unis: Biden tente une offensive après l'abrogation de Roe v. Wade

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 13:17 · 3 minutes

    Joe Biden, ici le 6 juillet 2022, va signer un décret pour protéger les femmes qui veulent avorter et ceux qui les aident. Joe Biden, ici le 6 juillet 2022, va signer un décret pour protéger les femmes qui veulent avorter et ceux qui les aident.

    ÉTATS-UNIS - Joe Biden passe à l’offensive. Le président américain, très critiqué dans son propre camp pour sa défense jugée timorée du droit à l’avortement , va prendre ce vendredi 8 juillet une série de mesures réglementaires pour protéger les femmes souhaitant interrompre une grossesse .

    “Le président Biden a été clair, la seule manière de protéger les droits des femmes à choisir est de passer par le Congrès pour restaurer la protection de Roe [du nom de la décision Roe v. Wade, qui garantissait la protection du droit à l’avortement] en tant que loi fédérale”, rappelle le communiqué de la Maison-Blanche.

    “En attendant, il a promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour défendre les droits reproductifs et protéger l’accès à l’avortement légal et sans danger”, poursuit-il. Dans ce contexte, le président américain va signer un décret pour “protéger les informations de santé sensibles” et “combattre la surveillance numérique” liée à l’avortement.

    Le texte, dont la portée reste limitée face aux États américains ayant décidé d’interdire l’avortement, prévoit donc de protéger la vie privée des patientes en particulier les données sur Internet. L’une des craintes des associations depuis l’abrogation de Roe v. Wade est la possibilité pour la justice voire les citoyens de récupérer des preuves sur Internet de femmes ayant cherché à avorter en faisant des recherches sur une clinique par exemple.

    Accès à la contraception

    Nombre d’activistes alertent aussi sur les dangers liés aux données en ligne, telles que la géolocalisation ou les informations collectées par des applications de suivi des cycles menstruels , qui pourraient être exploitées afin de poursuivre des femmes ayant avorté.

    Pour garantir le droit à l’avortement malgré l’interdiction dans certains États , Joe Biden va demander au ministère de la Santé pour permettre “l’accès aux médicaments autorisés par la FDA [agence qui autorise ou non la commercialisation de produits de santé ou nourriture]”. Une référence notamment à la pilule abortive mifepristone, qui pourrait être dans le viseur des États les plus restrictifs sur l’IVG.

    Il prévoit aussi, entre autres, l’accès à la contraception, l’organisation d’un réseau d’avocats bénévoles, ou encore d’assurer la protection des cliniques mobiles pratiquant l’IVG aux frontières de ces États, des femmes, des médecins ou des parties tiers impliquées dans une IVG. Certaines lois des États pro-choix pénalisent en effet toute personne ayant eu recours ou aidé une femme à avorter.

    Le jour de la décision de la Cour suprême, qui a choisi de renverser l’arrêt Roe v. Wade, Joe Biden avait fustigé une “erreur tragique”. Mais depuis, le démocrate de 79 ans est resté plus ou moins silencieux sur le sujet, s’attirant des critiques toujours plus virulentes dans son propre camp, le parti démocrate , qui voudrait des actions plus spectaculaires ou à défaut une communication plus agressive. Il doit s’exprimer sur ses mesures en fin d’après-midi.

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