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      Pas de remise de 50% sur l'alimentaire, l'idée de Le Maire écartée du projet pouvoir d'achat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 15:59 · 2 minutes

    Vegetables for sale outside a grocery store Vegetables for sale outside a grocery store

    POUVOIR D’ACHAT - Le gouvernement ne proposera pas d’autoriser les promotions à 50% sur les produits alimentaires , a appris une journaliste de l’AFP ce mardi 5 juillet auprès de Bercy, une décision prise après la forte opposition des représentants des agriculteurs à cette suggestion formulée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lundi.

    Après avoir reçu mardi matin la présidente de la FNSEA Christiane Lambert et Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, le ministre “s’est engagé à ne pas mettre en œuvre cette proposition, qui n’était encore qu’une suggestion, à l’issue de la mission confiée à l’Inspection générale des finances (IGF)” sur la formation des prix alimentaires, explique-t-on au ministère de l’Économie.

    Actuellement, les distributeurs de produits alimentaires ne peuvent proposer des promotions qu’à hauteur de 34%, une règle censée protéger la rémunération des producteurs de denrées.

    Lundi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait annoncé la création d’une enquête de l’IGF pour vérifier la formation des prix des produits alimentaires en cette période d’inflation, notamment après que le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, avait jugé “suspectes” certaines hausses de prix demandés par les industriels.

    En parallèle, La France insoumise et le Rassemblement national avaient demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire .

    “Pas la bonne réponse”

    S’il s’avère que les dispositifs actuels ne profitent pas aux producteurs, “il faudra réfléchir à la possibilité de les modifier”, avait indiqué lundi Bruno Le Maire sur France Inter, suggérant par exemple des promotions à 50%, au lieu des 34% autorisés. Cette piste de réflexion a suscité une levée de boucliers des agriculteurs, Christiane Lambert (FNSEA) ayant répondu que ce n’était “pas la bonne réponse”.

    Le ministre a “entendu” et “compris les inquiétudes” des agriculteurs sur les conséquences éventuelles d’une telle mesure sur la juste rémunération des producteurs, explique-t-on à Bercy, où on juge inutile de “d’attiser les angoisses” dans le monde agricole.

    L’entourage du ministre précise toutefois qu’il continue d’avoir à cœur de concilier prix bas pour les consommateurs et juste rémunération des producteurs en ces temps d’inflation.

    La mission de l’IGF sera donc bien lancée pour examiner la fixation des prix d’un ensemble de produits du quotidien. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont accepté d’y participer, selon Bercy, qui rappelle qu’un guichet unique, via une adresse mail, est ouvert depuis ce mardi auprès de la DGCCRF, où les acteurs de l’alimentaire peuvent faire remonter des signalements sur les prix des produits.

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