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      Homophobie: les plaintes pour atteintes aux personnes LGBT+ à nouveau en hausse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 10:31 · 2 minutes

    Des milliers de personnes participent à la marche des Fiertés en juin 2021, à Paris. Des milliers de personnes participent à la marche des Fiertés en juin 2021, à Paris.

    HOMOPHOBIE - C’est un triste constat. Le ministère de l’Intérieur publie ce lundi 16 mai les chiffres des “atteintes anti-LGBT+ en France” , dans un rapport publié à la veille la Journée mondiale de la lutte contre l’homophobie et la transphobie.

    Après une baisse enregistrée en 2020 dans un contexte de crise sanitaire, les plaintes pour crimes et délits commis envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 28% en France en 2021.

    Un nombre d’actes homophobes doublé en 5 ans

    Si l’on prend en considération l’année 2019, avant le début de la crise sanitaire, la hausse est ramenée à 12%. Par ailleurs, en cinq ans, entre 2016 et 2021, le nombre d’actes anti-LGBT+ a doublé (+104%), souligne dans une note le Service statistique du ministère. C’est en 2018 et 2019 que le nombre de victimes d’actes anti-LBGT+ avait connu un rebond particulièrement inquiétant: en 2018, les plaintes avaient augmenté de 36% par rapport à 2018, année où elles avaient déjà progressé de 33% par rapport à 2017.

    Au total, 2170 crimes et délits contre les lesbiennes, gay, bi et trans ont été enregistrés en 2021 par la police et la gendarmerie. Si l’on ajoute les 1620 contraventions dressées (à plus de 90% pour injure ou diffamation), les forces de l’ordre ont recensé un total de 3 790 atteintes “commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre”.

    Les jeunes hommes en majorité parmi les victimes

    Une large majorité de ces atteintes concerne les injures et les diffamations (59%), précise le ministère. Elles ont lieu en majorité en milieu urbain, à 53% dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants, même si “cette proportion a diminué au cours des deux dernières années”, souligne Beauvau. Le ministère précise que près de la moitié des crimes et délits anti-LGBT+ ont lieu dans l’espace public. Par ailleurs, 73% des victimes sont des hommes et sont pour plus de la moitié âgés de moins de 30 ans.

    Ces statistiques ne reflètent cependant pas la réalité des faits réellement commis, comme le rappelle le rapport du ministère de l’Intérieur. De nombreuses victimes n’osent pas porter plainte : entre 2012 et 2018, seules 5% des victimes “d’injures à caractère an-LGBT+” et 20% des victimes de “menaces ou violences à caractère anti-LGBT+” ont fait cette démarche.

    À voir également sur le HuffPost : Manifestation en Hongrie contre une loi anti-LGBT devant le parlement