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      Résultats des législatives: Les Républicains, sauveurs de Macron? Jacob dit non, mais...

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 21:11 · 4 minutes

    Les Républicains, futur groupe pivot de macron à l'Assemblée? Jacob dit non Les Républicains, futur groupe pivot de macron à l'Assemblée? Jacob dit non

    POLITIQUE - La bouée de sauvetage était à peine lancée, Christian Jacob l’a retirée. Le patron des Républicains ferme la porte ce dimanche 19 juin au soir à une alliance avec les troupes d’ Emmanuel Macron pour lui offrir de la stabilité à l’Assemblée nationale.

    La question se pose depuis les résultats des élections législatives . Et pour cause: Le chef de l’État va perdre sa majorité absolue, rabotée par la percée historique du Rassemblement national et le retour en force de la gauche -sous la bannière NUPES - au Palais Bourbon.

    Dans ce contexte, les regards se tournent naturellement vers Les Républicains. Les troupes de Christian Jacob perdent leur statut de premier groupe d’opposition, mais elles résistent relativement bien face à cette double vague. Avec un peloton d’une soixantaine d’âmes (63 précisément, contre 100 lors de la dernière législature), les voilà dans le rôle de faiseur de roi.

    Christian Jacob: Merci, mais non merci

    Une position enviable pour un parti qui a réalisé moins de 5% à l’élection présidentielle. De là à accepter la main des macronistes tendue dès 20h01? Pas forcément. Christian Jacob, le patron de la formation gaulliste a assuré qu’elle resterait “dans l’opposition” à Emmanuel Macron, douchant ainsi les premiers espoirs des troupes du chef de l’État.

    “Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l’opposition, nous sommes dans l’opposition, nous resterons dans l’opposition”, a-t-il ainsi martelé, depuis la rue de Vaugirard, le siège du parti.

    “Dans ce contexte d’après élection présidentielle les LR ont obtenu de très bons résultats au second tour. Nous sommes dans la fourchette haute de toutes les prévisions faites depuis une semaine. Nous serons vraisemblablement plus de 60 députés”, s’est encore félicité l’ancien patron des députés Les Républicains, en appelant ses troupes à être une “une opposition constructive” mais “une vraie opposition” à un chef de l’État qui “aura tout détruit”.

    Difficile, dans ces conditions et après cette nouvelle salve de critiques, d’imaginer un futur pacte de gouvernement entre les deux camps. D’autant qu’à en croire les premières réactions des ténors des Républicains, ce dimanche, Christian Jacob est loin d’être le seul à préférer l’option soliste.

    Aurélien Pradié a lui aussi fermé la porte, en estimant sur France Bleu qu’ “Emmanuel Macron s’est brûlé les doigts à force de jouer avec le feu”. “Nous ne servirons pas de réserve, à qui que ce soit”, a martelé le numéro deux du parti, tenant d’une ligne plus centriste que bon nombre de ses collègues. Pour lui, les choses sont claires: “Il n’est pas question de créer un pacte avec Emmanuel Macron”.

    Le temps des enchères?

    En réalité, seuls Jean-François Copé et Christelle Morançais -des élus macron-compatibles- rompent le ban à droite (pour l’instant). La patronne de la région Pays-de-la appelle son parti a “bâtir un contrat de gouvernement” avec le chef de l’État. Un accord “qui doit être négocié de A à Z, et qui doit porter sur des priorités essentielles”, explique cette proche d’Édouard Philippe dans un communiqué.

    L’actuel maire de Meaux, en Seine-et-Marne et ancien ministre sous Nicolas Sarkozy est sur la même ligne. “Sécurité, dépenses publiques, laïcité, réforme de l’État, il appartient aujourd’hui à la droite républicaine de sauver le pays”, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, en appelant à un “pacte vital” avec la Macronie. Une position qu’il entend défendre, dès lundi, lors du conseil stratégique du parti.

    Dans le même temps, plusieurs figures des Républicains sont tentées de faire monter les enchères avec la Macronie. “Nous ferons des propositions et nous attendrons du gouvernement de les soutenir”, a par exemple lancé Rachida Dati, la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, sur TF1, tout en insistant opportunément sur le fait que le groupe LR au Palais Bourbon constituera un “bloc décisif”.

    Même chose pour Geoffroy Didier. L’ancien député, proche de Valérie Pécresse estime que “l’heure du choix” est bien venue. Mais pour le chef de l’Etat. “Le ’en même temps’, cela ne marche pas”, a-t-il cinglé sur BFMTV en expliquant qu’il soutiendra bien sûr les décisions du chef de l’Etat, si elles sont issues des Républicains. Le troisième tour n’est pas terminée.

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