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      Gisèle Halami au Panthéon? Pour l'Élysée, des étapes restent à franchir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 15:29 · 2 minutes

    Gisèle Halimi, avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne dans son bureau à l'Assemblée Nationale alors qu'elle préside l'Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, le 23 septembre 1996, à Paris, France. (Photo by Thierry NECTOUX/Gamma-Rapho via Getty Images) Gisèle Halimi, avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne dans son bureau à l'Assemblée Nationale alors qu'elle préside l'Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, le 23 septembre 1996, à Paris, France. (Photo by Thierry NECTOUX/Gamma-Rapho via Getty Images)

    POLITIQUE - La panthéonisation de Gisèle Halimi, comme un contre signal français en réaction à la décision de la Cour suprême américaine sur l’IVG . C’est le souhait du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure , exprimé le 27 juin. L’Élysée ne rejette pas l’idée, mais ne fixe aucun calendrier.

    “Il est temps de faire entrer Gisèle Halimi au Panthéon. Face au signal envoyé par la Cour suprême américaine, la France doit s’adresser au monde”, plaide le socialiste.

    L’entrée au Panthéon de cette figure française est réclamée de longue date. Mais les discussions n’ont jusqu’ici pas abouti, en raison de l’engagement de Gisèle Halimi contre la guerre d’Algérie et pour l’indépendance de ce pays, susceptible de “cliver” la société.

    Contacté par Libération , l’Élysée explique que le sujet est en cours de réflexion mais sans être lié directement à la cause féministe. “La proposition formulée par Benjamin Stora vise d’abord le rôle joué par Gisèle Halimi lors de la guerre d’Algérie”, explique un conseiller du Palais. Si les discussions aboutissement favorablement, la panthéonisation doit “déboucher au terme du processus de réconciliation des mémoires ouvert depuis janvier 2021″.

    Militante des droits des femmes, Gisèle Halimi s’est engagée dans la lutte pour la dépénalisation de l’IVG en France. En 1971, elle est la seule avocate à signer le Manifeste des 343 Françaises qui réclament un accès libre à la contraception et à l’avortement. Aux côtés de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, elle co-fonde l’association Choisir la cause des femmes et sera l’avocate de Marie-Claire Chevalier, jugée pour avoir avorté illégalement. La plaidoirie de Gisèle Halimi, restée dans les mémoires, portera ses fruits.

    La révocation par la Cour suprême américaine sur l’arrêt Roe v. Wade a provoqué une onde de choc mondiale. En France, la présidente du groupe LREM Aurore Bergé a proposé d’inscrire l’avortement dans la Constitution, tout comme les élues de gauche.

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