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      Le télescope James Webb percuté par une micrométéorite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 12:21 · 3 minutes

    Le télescope James Webb orbite à environ 1,5 million de km de la Terre. Le télescope James Webb orbite à environ 1,5 million de km de la Terre.

    ESPACE -  Ce sont les aléas de l’environnement spatial. Un micrométéoroïde a percuté le télescope James Webb. Selon la NASA , l’incident s’est produit entre le 23 et le 25 mai. De la taille d’une poussière, le corps stellaire a causé quelques dommages au réflecteur du télescope, une sorte de miroir alvéolé dorée.

    Ce n’est pas la première fois que le télescope James Webb en fait les frais. “Depuis le lancement, nous avons eu quatre impacts de micrométéoroïdes mesurables plus petits qui étaient conformes aux attentes”, relate Lee Feinberg, responsable des éléments du télescope optique Webb à la NASA.

    Si ces corps stellaires sont minuscules, ils n’en sont pas moins dangereux. La cause? Leur vitesse. En effet, la rapidité de mouvement des corps dans l’espace signifie que même les plus petites particules sont dangereuses. Néanmoins, même si ce nouveau choc est plus important que les précédents, il ne compromet pas la mission de James Webb.

    Conçu pour résister à ce genre d’incidents

    Plus précisément, la NASA indique dans un communiqué que c’est le segment de miroir connu sous le nom de C3 qui a été frappé. Il s’agit de l’un des 18 carreaux d’or composé de béryllium, qui compose le réflecteur principal de 6,5 m de large du télescope.

    Le segment C3 est l'une des 18 pièces du réflecteur principal de Webb. Le segment C3 est l'une des 18 pièces du réflecteur principal de Webb.

    Le chercheur précise d’ailleurs que c’est tout à fait normal, et que l’agence spatiale américaine avait prévu le coup.“Avec les miroirs de Webb exposés dans l’espace , nous nous attendions à ce que des impacts occasionnels de micrométéoroïdes dégradent les performances du télescope au fil du temps”.

    Les scientifique ont donc conçu le télescope afin qu’il soit le plus résistant possible à ce genre d’incidents. Pendant sa construction, les ingénieurs ont réalisé différents tests et simulations. Cela a permis de choisir efficacement les matériaux, la méthode de construction des composants et les différents modes de fonctionnement du télescope.

    L’objectif est de faire face aux microdébris spatiaux, mais aussi plus largement à l’environnement spatial , qui est particulièrement hostile . “Nous avons toujours su que Webb devrait affronter l’environnement spatial, qui comprend la lumière ultraviolette dure et les particules chargées du Soleil, les rayons cosmiques provenant de sources exotiques dans la galaxie” affirme Paul Geithner, chef de projet adjoint technique à la Nasa.

    De premiers résultats le 12 juillet

    Lancé en décembre dernier, le télescope James Webb doit succéder au révolutionnaire, mais vieillissant Hubble. Alors que les astronomes doivent publier les premiers résultats issus du télescope le 12 juillet, la Nasa a assuré que ces images ne seraient pas moins étonnantes à cause de l’incident.

    Le télescope rassemble actuellement des observations de l’Univers, proche et lointain, pour démontrer ses capacités.

    À plus long terme, les scientifiques ont l’intention d’utiliser Webb pour tenter de voir les toutes premières étoiles éclairer le cosmos il y a plus de 13,5 milliards d’années, mais aussi observer les atmosphères de planètes lointaines pour voir si ces mondes pourraient être habitables.

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