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      Variole du singe: Symptômes, dépistage, boutons… Ce que disent les autorités de santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 16:14 · 5 minutes

    Un agrandissement d'une section de peau affecté par des lésions liées à la variole du singe Un agrandissement d'une section de peau affecté par des lésions liées à la variole du singe

    SANTÉ - Une maladie à surveiller de près. Selon un rapport de Santé Publique France publié ce mardi 5 juillet, ce sont au total 577 cas de variole du singe qui ont été confirmés en France, dont 387 dans la région parisienne. Pour le moment, la propagation du virus se fait essentiellement parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (97% des cas en France).

    Dans cette configuration, l’ARS (agence régionale de santé) Île-de-France a annoncé l’ouverture de nouveaux centres de vaccination pour les personnes cas contact, alors que la HAS (Haute Autorité de santé) a, pour sa part, été saisie sur la question de l’élargissement de la vaccination aux hommes gays et bis. Le vaccin doit être administré idéalement dans les 4 jours après la date du dernier contact à risque et au maximum 14 jours plus tard.

    • Comment se transmet la variole du singe

    Le monkeypox (son nom anglais), rappelle l’ARS , connaît deux modes de transmission. Comme pour le Covid, le contact prolongé à moins de 3 mètres avec quelqu’un porteur du virus peut favoriser la transmission à cause des microgouttelettes et des sécrétions respiratoires.

    L’autre principal mode de transmission, est “un contact étroit et direct avec cette personne via les lésions cutanées (plaies, croûtes), les fluides corporels (sang, salive, sperme) ou les muqueuses (bouche, anus, orifices naturels produisant du mucus)”, et les objets contaminés.

    Pour le moment, la variole du singe n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible. De l’ADN du virus a été trouvé dans le sperme de personnes malades, mais on ne sait pas encore si cela est suffisant pour transmettre la maladie.

    • Les premiers symptômes de la variole du singe

    Ce qui rend particulièrement difficile le dépistage rapide de la variole du singe , ce sont ses premiers symptômes, qui ressemblent forts à ceux d’une grippe ou d’un Covid: fièvre, maux de tête, frissons, douleurs musculaires.

    Autre signe particulièrement alertant, le gonflement “des ganglions situés autour des oreilles, dans le cou et la nuque”.

    Cette première vague de symptômes dite “invasive” apparaît après une période d’incubation “pouvant aller de 5 à 21 jours (7 à 14 jours observés en moyenne)”. Une période assez longue et qui peut rendre compliqué l’identification de la personne contaminante. SPF souligne d’ailleurs: “La plupart des cas investigués déclarent ne pas pouvoir identifier la personne qui les aurait contaminés”.

    • Quand apparaissent les boutons

    La maladie de la variole du singe se manifeste ensuite par l’apparition de boutons sur le corps, généralement dans les un à trois jours qui suivent les premiers symptômes, explique l’Assurance maladie .

    “Tout le corps peut être atteint, notamment les paumes et les plantes de pieds, le visage et le cuir chevelu. Selon le mode de contamination, ces lésions peuvent toucher la région anogénitale et muqueuse buccale”, relève l’ARS.

    Ces lésions évoluent pour se remplir d’un liquide -particulièrement contaminant- avant de sécher. L’autorité de santé recommande à ce titre de recouvrir les lésions d’un pansement ou d’un linge pour éviter toute contamination.

    • Dépistage et traitement de la variole du singe

    Si vous pensez avoir contracté la variole du singe parce que vous avez été cas contact d’une personne contaminée, parce que vous revenez d’un voyage dans un pays d’Afrique où le virus circule habituellement, ou parce que vous avez des partenaires multiples et anonymes -peu importe votre orientation sexuelle-, prenez contact avec votre médecin ou avec le 15, qui pourra alors vous orienter. Par mesure de précaution, isolez-vous.

    Après la consultation médicale, un test PCR sur une lésion permettra de confirmer que vous avez effectivement contracté la variole du singe.

    • Colocation, couple... Comment s’isoler pendant la maladie

    Une fois le diagnostic posé, il faut se déclarer auprès de l’ARS, c’est obligatoire, et informer les personnes avec lesquelles vous avez été en contact depuis le début de vos symptômes. Il faut également s’isoler.

    “Vous devrez porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes, notamment en maintenant un isolement des autres personnes au sein du domicile”, précise l’ARS.

    Outre l’aération des pièces, il est préférable de ne pas partager de sanitaires ou d’objets, ou les désinfecter à l’eau de javel auquel cas.

    La durée de l’isolement est trois semaines à partir de la date des premiers signes, mais ce délai pourra être ramenée à deux sur avis médical et si toutes les lésions ont disparu.

    L’ARS a également distillé plusieurs consignes sur la marche à suivre pour le nettoyage de votre logement:

    • Conservez les déchets tels que les croûtes des vésicules dans des sacs-poubelles dédiés.

    • Réalisez l’aspiration des poussières et le lavage régulier des sols et des surfaces.

    • Lavez le linge en contact avec le corps de la personne infectée, si possible à 60°C pendant 30 minutes avec une lessive habituelle.

    • En fin d’isolement : Un nettoyage soigneux du domicile comportant les surfaces, la literie, les vêtements et la vaisselle doit être réalisé.

    • Des complications de la variole du singe?

    La variole du singe reste une maladie essentiellement bénigne avec un taux de létalité inférieur à 10% dans les cas observés dans le monde. Néanmoins, des  cas graves peuvent survenir, “plus fréquemment chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées”.

    La sécurité sociale relève cependant que des cas peuvent nécessiter une hospitalisation. Notamment quand la variole du singe provoque des complications ORL ou digestives, une atteinte des yeux ou pulmonaire, ou lorsque les lésions cutanées sont trop nombreuses (plus de 100) ou dans les cas de surinfection de ces lésions.

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