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      La justice suspend l'autorisation du burkini à Grenoble, la ville fait appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 18:31 · 2 minutes

    Le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle (ici lors d'un meeting de la présidentielle en janvier 2022 à Lyon) voulait autoriser le burkini dans les piscines de sa ville.  Le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle (ici lors d'un meeting de la présidentielle en janvier 2022 à Lyon) voulait autoriser le burkini dans les piscines de sa ville.

    POLITIQUE - Gouvernement 1, mairie de Grenoble 0. La justice a suspendu ce mercredi 25 mai la décision du maire EELV Eric Piolle d’autoriser le port du burkini dans les piscines de la ville. Ce dernier a annoncé sur Twitter ce jeudi 26 mai son intention de faire appel devant le Conseil d’État.

    Le conseil municipal de Grenoble avait validé un nouveau règlement intérieur pour ces établissements qui prévoit d’autoriser plus de tenues qu’actuellement. Outre l’autorisation du burkini, il devait permettre à partir du 1er juin de se baigner seins nus.

    Mais la préfecture de l’Isère, poussée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmarnin, avait dénoncé cette décision et promis avant même qu’elle soit adoptée de la contester en justice via un “référé laïcité”. C’est dans ce cadre que le tribunal administratif qui statuait en référé estime que ce règlement porte “gravement atteinte au principe de neutralité du service public”.

    Sans surprise, la décision de justice qui n’est pas définitive mais empêchera le nouveau règlement intérieur d’entrer en vigueur, a été saluée par Gérald Darmanin. Ce dernier voit en effet dans la position du maire de Grenoble l’expression d’une accointance avec l’islamisme.

    L’édile écologiste récuse bien évidemment ces accusations. Pour défendre l’autorisation du burkini, il a invoqué un combat “féministe”, de “santé” et de “laïcité”. Il s’était même déclaré “ravi que le gouvernement nous attaque”, relevant qu’il n’avait “pas attaqué Rennes” lorsque cette ville avait pris une disposition similaire en 2018.

    A l’époque, le ministre de l’Intérieur s’appelait Gérard Collomb. Quatre ans plus tard, le locataire de la place Beauvau a changé, une nouvelle loi (très critiquée) sur le séparatisme a été votée. Et le gouvernement a décidé d’en faire un combat. Il vient de gagner la première manche.

    À voir également sur Le HuffPost: “Je ne veux pas être Premier ministre des piscines”, Mélenchon refuse d’être enfermé dans le débat sur le burkini