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      Ce que mon métier de psychologue du travail apporte aux salariés et à l'entreprise - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 09:07 · 6 minutes

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs.

    TRAVAIL - Je suis psychologue du travail et coach. Mon métier consiste à comprendre les personnes , leurs représentations, motivations, comportements et relations avec elles-mêmes et les autres, en interaction avec leur travail et de les accompagner en vue d’un meilleur épanouissement professionnel , présent et futur.

    La psychologie du travail est une branche de la psychologie qui intègre de nombreuses connaissances notamment la psychologie sociale, cognitive, la psychométrie, la psychopathologie du travail. Au travers d’une compréhension multidimensionnelle des organisations du travail, elle favorise des changements (personnels, psychosociaux, organisationnels…) pour que les personnes et les entreprises puissent mieux atteindre leurs objectifs et projets en optimisant leur pouvoir d’agir. Elle permet un mieux-être psychologique et physique des personnes (santé au travail), mais aussi une meilleure performance des organisations.

    J’interviens plus spécifiquement en tant que coach auprès d’une clientèle qui souhaite mieux s’épanouir au travail, mieux se réaliser et atteindre ses objectifs. Mes clients sont principalement des entreprises qui font coacher leurs cadres ou des personnes qui décident de se faire accompagner, à l’insu de leurs entreprises.

    Psychologie du travail: un titre et des domaines d’intervention

    L’usage professionnel du titre de Psychologue est défini par l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l’article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s’inscrire sur les listes ADELI. En France, pour faire usage du titre de psychologue du Travail (bac+5), il faut être titulaire d’une licence et d’un master mention “psychologie” qui combine des cours théoriques, un mémoire de recherche, la réussite aux examens finaux et un stage d’au moins 500 heures.

    Le champ d’action des psychologues du travail est large: auprès des particuliers comme auprès des entreprises sur un mode individuel ou organisationnel. Il se situe dans des problématiques diverses ayant pour objectif la santé mentale et le développement des personnes favorables à l’épanouissement professionnel individuel et collectif, dans le respect du Code du travail. Dans cette perspective, je me suis intéressée au sexisme et à ses effets délétères sur les carrières des femmes. Elles sont plus nombreuses que les hommes à être diplômées de l’enseignement supérieur et curieusement elles sont moins nombreuses à tenir les postes du haut des organigrammes; elles sont payées moins et souffrent deux fois plus de burnout et de dépressions que les hommes. C’est un sujet de santé publique, de santé au travail, de droit social et de psychologie de travail...

    Les psychologues du travail peuvent exercer sous des statuts différents: salariat en entreprise avec ou sans l’usage de leur titre, dans des structures d’orientation et d’insertion ou en secteur clinique (consultation souffrance et travail), en association en cabinet de conseil (recrutement, outplacement, RH, RPS), en libéral ou à la direction de leur propre structure (SA, SAS, SASU…), comme j’interviens depuis 5 ans en ayant fondé ma société de conseil et coaching.

    Activités et domaines d’intervention

    En plus de 30 ans d’expérience, mon parcours s’est décliné sur un certain nombre d’activités:

    • Le recrutement et la chasse de têtes (adéquation des caractéristiques psychologiques et comportementales individuelles aux postes): c’est dans ce cadre que j’ai commencé ma carrière. Aujourd’hui, j’interviens ponctuellement dans le cadre d’évaluation psychologique des candidatures en lice.

    L’accompagnement est le cœur du métier du psychologue. J’ai accompagné plus de 500 personnes dans le cadre de:

    • La conduite d’outplacement: c’est-à-dire l’accompagnement des personnes dans le cadre de réorientation ou de recherche d’emploi (bilans de compétences, outplacements)
    • La pratique de coachings (individuels ou d’équipes) pour atteindre des objectifs professionnels comme faire face à des situations nouvelles ou difficiles
    • La prise en charge de situations liées à la psychopathologie du travail: burnouts, harcèlements, peurs et phobies, conflits de valeurs et souffrances éthiques ou lors de situations stressantes difficiles à surmonter seules comme la perte de motivation, de sens, de stress ou d’anxiété, de surcharge de travail, d’isolement, de conflits avec des collègues ou la hiérarchie, de difficultés d’adaptation à un changement…

    L’entreprise a besoin de mieux comprendre certains sujets qui impactent son organisation, son dynamisme et celui des effectifs. Comme la plupart des psychologues, j’interviens sur:

    • La conception et l’animation de formations, ateliers ou conférences sur les sujets de la psychologie du travail (recrutement, pouvoir, management, stress et émotions, management toxique, télétravail, résistances au changement, estime et confiance en soi, manager les personnalités difficiles, égalité professionnelle, se libérer du sexisme au travail…) comme je le fais régulièrement.
    • La création et l’adaptation des outils psychométriques (inventaires de personnalité, d’intelligence, d’aptitudes, de motivation, de sexisme), les inventaires d’intérêts ou de schémas professionnels ou des épreuves des assessments centers… J’ai réalisé un outil qui me permet de faire une cartographie des schémas individuels. C’est avec cet outil que j’ai repéré des différences entre les schémas des femmes et ceux des hommes.
    • La supervision et l’animation des échanges afin d’optimiser les organisations, les relations, les prises de recul, les réflexions éthiques ou techniques…

    Le psychologue du travail doit respecter le code de déontologie des psychologues. Le respect de la personne dans sa dimension psychique, le secret professionnel, la mise à jour des connaissances, le libre choix des outils et méthodes de travail en sont des piliers.

    Selon leurs spécialisations et appétences, les missions des psychologues du travail peuvent se situer davantage sur l’analyse et la réflexion sur l’organisation du travail ou des climats sociaux, en mode “méta” et se conclure par des préconisations, des rédactions de rapports ou des conduites de recherche. Environ 1/3 des psychologues ne font pas usage de leur titre et s’intègrent dans l’entreprise en assumant des missions liées aux ressources et relations humaines.

    Le titre de psychologue garantit un niveau de connaissances et de compétences adossé à une déontologie. Le savoir du psychologue ne relève pas de l’intuition, de la spiritualité ou des expériences de vie. Personnellement, je suis souvent choquée de voir des consultants s’emparer de certains sujets sans formation et diffuser des idées fausses: par exemple, avoir subi un burnout ne donne pas les compétences pour accompagner des personnes dans cette situation (tout autant que le fait d’avoir subi un cancer ne donne pas des compétences en oncologie…). Nous ne sommes pas tous et toutes des psychologues . La psychologie base ses pratiques et se fonde sur des théories fondées autant que possible. Alors, à propos de psychologie, si on travaillait plutôt avec des psychologues?

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