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      Vive mes vacances sans enfants! - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 05:00 · 4 minutes

    Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas. Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas.

    ENFANTS - Les lieux de détente et les vacances “No Kid” se développent partout dans le monde. Des havres de tranquillité où les childfree trouvent leur compte, tandis que les parents s’offusquent: “c’est du communautarisme!”. Moi je passe mes vacances dans un endroit où il n’y a personne, ni adulte ni enfants, mais si j’étais amenée à aller ailleurs, j’éviterais délibérément tous les lieux avec enfants -hôtels, hébergements, plages, etc. Certes les enfants sont bruyants, ils l’ont toujours été, mais à mes yeux ce n’est pas le pire.

    Le pire, ce sont les parents

    Côtoyer des familles, c’est vivre dans une salle de classe. On assiste à l’extension du domaine de l’école, avec des parents qui encouragent en permanence leurs enfants pour “faciliter les apprentissages” et qui se transforment en suppléants de l’instituteur. Chaque jour, chaque heure, doit être mis à profit pour “stimuler l’enfant”, pour “monter le niveau”, pour lui apprendre de nouveaux mots, pour lui expliquer les secrets du système solaire, les mécanismes du suffrage universel. L’enfant doit être pris en charge à longueur de journée, il faut accompagner ses acquisitions, lui trouver des activités pour qu’il soit, forcément, très-très intelligent (”éveillé” est l’euphémisme qui signifie qu’il a ou qu’il aura de meilleures notes que ses petits camarades à l’école).

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Exemple. L’autre jour, j’étais assise dans un train à côté d’un père voué corps et âme à son sacerdoce éducatif. “Mia, regarde dehors, qu’est-ce que tu vois ?” La petite fille: “Une vache, une ferme, une route...” Le père: “C’est bien. Quoi d’autre?” La petite fille: “Une voiture, un bonhomme...” Le père: “C’est bien, Mia, bravo. Tu as oublié le poteau téléphonique. Po-teau-té-lé-pho-nique, répète après moi. Et il y a aussi un cèdre, là-bas sur la colline, tu connais le mot? Maintenant, est-ce que tu arrives à compter les maisons là-bas sur la colline?”. Un peu plus tard: “Regarde Mia, nous arrivons dans une gare. Est-ce que tu reconnais les lettres sur le panneau?” Encore plus tard: “Bravo Mia, maintenant on va regarder ton cahier de vacances.”.

    Communautaristes, les childfree ?

    Passer mes vacances avec ces parents-précepteurs qui semblent devenus la norme, non merci. L’éducation de leurs chères têtes blondes accaparant tout leur temps de cerveau disponible, les échanges avec des adultes sans enfants ne les intéressent pas. Eux ont une mission sacrée à remplir, éduquer. Leur conversation tourne autour des progrès de leurs enfants, Malo a appris à lire par la méthode Kumon, Vanille saute une classe.

    Côtoyer des familles, c’est vivre dans une salle de classe. On assiste à l’extension du domaine de l’école, avec des parents qui encouragent en permanence leurs enfants pour "faciliter les apprentissages" et qui se transforment en suppléants de l’instituteur.

    Des infos de la plus haute importance, qu’ils tiennent à partager avec le monde entier. Pour leur faire plaisir, vous pouvez engager le dialogue sur le thème de la baisse du niveau à l’école publique et sur les mérites comparés des différents types de systèmes pédagogiques, les parents sont intarissables sur le sujet. Encore faut-il que vous, cela vous intéresse...

    Quant aux childfree irrités par ce déluge pédagogique, ils sont des gêneurs, des empêcheurs d’éduquer à fond. Communautaristes, les childfree ? Le communautarisme, c’est la tendance à faire prévaloir les spécificités d’une communauté (ethniques, religieuses, culturelles, sociales…) au sein d’un ensemble social plus vaste. Or, ce sont les parents qui sont communautaristes.

    Contrairement à ce qu’ils imaginent, le reste de la société ne veut partager ni leurs préoccupations ni leur mode de vie 100% pédago. Qu’ils restent entre eux avec leurs enfants. Pour les autres, l’école est finie.

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