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      L'été 2022 sera-t-il caniculaire? Météo-France tente de rassurer

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 20:18 · 4 minutes

    Mois de mai chaud ne veut pas forcément dire été caniculaire, prévient Météo-France. (photo d'illustration) Mois de mai chaud ne veut pas forcément dire été caniculaire, prévient Météo-France. (photo d'illustration)

    MÉTÉO - Quinze départements sont actuellement en situation de “vigilance” ou d’“alerte” en France, après un mois d’avril “en déficit de 25% de pluviométrie” , ont indiqué ce lundi 9 mai les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique.

    Dans les prochains jours, et jusqu’au 17 mai au moins, aucune dégradation pluvieuse importante n’est prévue sur le pays. Les premiers 30°C de l’année devraient même être atteints d’ici mercredi à Bordeaux, Lyon, Toulouse, Clermont-Ferrand, Agen et Montauban. De quoi augurer d’un été caniculaire?

    Météo-France tente de rassurer ce lundi en s’appuyant sur plusieurs épisodes passés de chaleur remarquable précoce et durable.

    “En 1998, le seuil de ‘forte chaleur’ (30°C) a été atteint chacun des trois jours des Saints de glace ( période allant du 11 au 15 mai, NDLR ), à Lille et Paris”, rappelle Météo-France sur son site , mettant aussi en avant l’épisode de chaleur du 14 au 16 mai 1992: “Le 16 mai 1992, on mesurait 30,3°C à Rennes.”

    “Dans un passé plus lointain, les mois de mai 1912 ou de mai 1945 ont été marqués par des épisodes de chaleur intenses, avec 32,2°C relevés à Nantes le 16 mai 1945”, rappelle encore le prévisionniste.

    “Sans être exceptionnel, un épisode de chaleur comme celui attendu la semaine prochaine, précoce et durable, n’est tout de même pas si fréquent”, prévient encore Météo-France, qui ajoute: “Dans le contexte du changement climatique, notons que les périodes de vagues de chaleurs sont amenées à devenir plus fréquentes, et tendent à s’installer plus précocement au cours du printemps qu’avant.”

    Doit-on en déduire que l’été à venir sera chaud? “Non, un épisode de chaleur en mai ne permet pas de faire des prévisions pour l’été”, conclut Météo-France, citant l’exemple de l’année 2011: “Le mois de mai le plus chaud depuis 1945 est le mois de mai 2011. L’été qui a suivi ne fut pas plus chaud que la normale.”

    La sécheresse “aura un impact” sur les récoltes de céréales

    À propos de la sécheresse actuelle qui frappe l’ensemble de la France, cette situation “aura un impact sur la production de céréales”, ont indiqué ce lundi les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, même s’il “est encore beaucoup trop tôt pour avoir une évaluation précise”.

    “Les cultures d’hiver, comme le blé ou l’orge, qui sont aujourd’hui en phase de développement, commencent à connaître des situations qui vont affecter les rendements”, a-t-on ainsi annoncé à l’issue de réunions des deux ministères avec les agences de l’eau et les professionnels du monde agricole.

    Face au risque de sécheresse cet été, le gouvernement avait par ailleurs annoncé fin avril que les agences de l’eau pourraient dépenser 100 millions d’euros supplémentaires pour aider les filières agricoles à s’adapter ou créer des retenues d’eau - une mesure contestée par des associations écologiques et certains syndicats paysans.

    Actuellement, 15 départements sont déjà soumis à des restrictions qui vont de l’incitation à des économies d’eau (stade de vigilance) à l’interdiction d’arrosage des jardins ou des champs à certaines heures (alerte), pouvant aller jusqu’à la réduction de 50% des prélèvements d’eau à des fins agricoles ou à l’interdiction totale de prélèvements d’eau pour laver sa voiture ou arroser les espaces verts (alerte renforcée).

    Ces mesures sont prises au fur et à mesure de l’évolution de la situation au niveau départemental par les préfets, dont le rôle a été renforcé pour faire aboutir plus vite les démarches de concertation locale.

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