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      Abad peut-il rester ministre? Pour Schiappa, c'est "extrêmement difficile"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 07:26 · 3 minutes

    Visé par une enquête préliminaire Damien Abad souhaite rester ministre. Mais pour Marlène Schiappa, c'est Visé par une enquête préliminaire Damien Abad souhaite rester ministre. Mais pour Marlène Schiappa, c'est "extrêmement difficile".

    VIOLENCES SEXUELLES - Damien Abad peut-il se maintenir au ministère des Solidarités dans le gouvernement qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne doivent annoncer d’ici à mercredi? “C’est extrêmement difficile”, a jugé Marlène Schiappa , ancienne ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, invitée de BFMTV vendredi 1er juillet.

    Dès sa nomination au gouvernement mi-mai, Damien Abad a été visé par des accusations de viol, qu’il conteste. Dans la tourmente, l’ex-Républicain avait indiqué s’en remettre aux élections législatives . Une manœuvre qui a interloqué Marlène Schiappa: “Quand j’ai entendu dire ‘l’élection ce sera le juge de paix’, ça m’a choquée.”

    “Dire que l’élection est le juge de paix, et que si Damien Abad remporte l’élection ‘circulez il n’y a rien à voir’, je ne suis pas d’accord du tout avec cela”, a-t-elle insisté. Le ministre a largement été réélu (57%) au deuxième tour dans sa circonscription de l’Ain.

    “Si vous étiez membre de cette équipe gouvernementale, est-ce que vous feriez favorable à ce qu’il soit maintenu dans cette équipe?”, lui demande alors la journaliste. Avant de répondre, Marlène Schiappa fait un “décryptage des coulisses” de la machine gouvernementale et explique que le ministre des Solidarités est également ministre de tutelle du service de communication de l’égalité et du droit des femmes.

    Le gouvernement “du côté des victimes”

    “Est-ce qu’une personne mise en cause, et je respecte la présomption d’innocence, mais qui est néanmoins mise en cause dans plusieurs affaires de viol, est fondé à avoir la tutelle sur cette direction de la communication qui gère les droits des femmes et l’égalité femme/homme? Je pense que la question se pose”, affirme-t-elle alors.

    L’ancienne ministre soulève aussi la question de “l’efficacité”. Le ministère des Solidarités s’occupe des mères célibataires, des personnes en situation de handicap... rappelle-t-elle. “Il y a urgence à agir. Est-ce qu’on peut agir avec un ministre qui est empêché parce qu’il se consacre à sa défense?”, s’interroge Marlène Schiappa.

    De son côté, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a assuré ce samedi 2 juillet sur France inter être “du côté des victimes”. “Je crois que la parole des victimes doit être entendue. Je crois aussi que les processus judiciaires doivent être respectés. La décision appartient à la Première ministre”, a-t-elle déclaré.

    Cette déclaration intervient deux jours après l’ouverture d’une l’enquête pour viol contre Damien Abad, sur laquelle Élisabeth Borne ne s’est pas exprimée. Pourtant, “si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”, avait-elle assuré quelques jours plus tôt. De son côté, le ministre des Solidarités a de nouveau “contest(é) avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle”.

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