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      Affaire Garrido-Corbière: le directeur du "Point" charge Aziz Zemouri

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 13:47 · 3 minutes

    Étienne Gernelle au micro d'Europe 1 ce lundi 27 juin. Étienne Gernelle au micro d'Europe 1 ce lundi 27 juin.

    LE POINT - “Il nous a enfumés”. Invité sur Europe 1 ce lundi 27 juin, Étienne Gernelle, le patron du Point , ne s’est pas montré tendre avec Aziz Zemouri, auteur d’un article sur le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière, les accusant d’exploiter une employée sans papiers.

    D’après Étienne Gernelle, celles-ci ont été “inventées” par des intervenants encore inconnus, puis répercutées par un journaliste qui a “fondu un plomb”. “Il y a un double enfumage” dans cette affaire comparable à “un accident industriel”, a-t-il livré au micro de la radio généraliste.

    Au départ, il y a “des gens qui ont essayé de monter une affaire qui n’existait pas”, a expliqué le patron de presse, dans ses premières explications détaillées sur cette erreur qui a placé son magazine dans la tourmente.

    “Et puis il y a l’enfumage interne, avec un journaliste qui (...) a perdu la raison, a fait n’importe quoi et a enfumé sa hiérarchie”, a-t-il poursuivi, en insistant sur le fait que les affirmations de l’article ”étaient fausses”.

    “S’il avait dit la vérité, jamais le papier n’aurait été publié”

    Face au tollé, Le Point a dû retirer l’article en question de son site la semaine dernière. Étienne Gernelle avait présenté ses excuses aux deux députés, qui avaient réclamé le licenciement de son auteur. Celui-ci a ensuite été mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un possible licenciement.

    “S’il avait dit la vérité sur la nature des documents qu’il avait et la manière dont il les avait obtenus, jamais le papier n’aurait été publié”, a assuré l’ancien journaliste du Figaro . Aziz Zemouri s’appuyait notamment sur des SMS qui se sont révélés faux.

    Selon son patron, le journaliste “a probablement fondu un plomb par indignation” en pensant que cette affaire était vraie. “Qui a fabriqué ces textos, qui a inventé cette affaire, façonné cette histoire? On enquête dessus (...) Pour l’instant, on n’a aucune certitude, on a des pistes très sérieuses. Évidemment on publiera tout ça dès que ce sera prêt”, a informé Étienne Gernelle, selon qui neuf journalistes du Point , dont lui-même, travaillent sur cette contre-enquête.

    Des fausses informations avant les élections

    Selon lui, les fausses informations ”étaient arrivées à Aziz Zemouri avant les législatives” mais leur publication dans le Point “a été repoussée”.

    “Ca a été un réflexe général de se dire ‘il n’y a pas d’urgence’, et il n’y en avait d’autant pas que c’était faux”, a poursuivi Etienne Gernelle, en reconnaissant qu’“il y avait eu beaucoup d’interrogations avant publication”.

    La transmission de ces faux au journaliste du Point avait-elle pour but d’influer sur les élections? “Je ne le sais pas pour l’instant”, a répondu Etienne Gernelle, selon qui “il y a beaucoup de brume dans cette affaire”.

    En juin 2021, Le Point et Aziz Zemouri avaient été condamnés pour diffamation après un article de ce dernier, condamnation confirmée en appel. Il qualifiait d’ancienne “call-girl” l’actrice Sand Van Roy, qui accuse le cinéaste Luc Besson de viols et agressions sexuelles.

    L’avocat de Raquel Garrido et Alexis Corbière, Me Xavier Sauvignet, a indiqué à l’AFP la semaine dernière, qu’il préparait deux plaintes, l’une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.

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