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      Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets" et dénonce des "calomnies ignobles"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:15 · 2 minutes

    Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets".

    PASSATION - C’est un discours particulièrement offensif qu’a prononcé Damien Abad au ministère de la Santé et des Solidarités, ce lundi 4 juillet, peu de temps après l’annonce du nouveau gouvernement dont il ne fait pas partie.

    “Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement”, a justifié l’ancien ministre, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes et visé par une enquête pour tentative de viol .

    Après avoir remercié son équipe et indiqué qu’il avait assumé sa fonction de ministre “jusqu’au bout”, Damien Abad a expliqué qu’il continuerait de poursuivre son action en tant que député dans sa circonscription -la 5e circonscription de l’Ain- ainsi qu’à l’Assemblée nationale.

    Une “violence inouïe”

    Dénonçant un “mouvement qui relègue la présomption d’innocence au rang de vieillerie sans importance”, le ministre a indiqué qu’il se défendrait “sans relâche”. “Chacun devrait mesurer la violence inouïe de telles accusations orchestrées (...) et relayées sans discernement médiatique” a-t-il poursuivi, avant de citer Montesquieu : “Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.”

    L’exécutif faisait face à une pression croissante pour écarter du gouvernement Damien Abad, venu des rangs de LR et visé par une enquête du parquet de Paris après la plainte d’une femme pour des faits remontant au premier semestre 2010. Ce lundi, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, a été visé par un nouveau témoignage, celui d’une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, qui l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013 . Les appels à sa démission se multipliant dans l’opposition et chez les féministes, son maintien au gouvernement devenait le caillou dans la chaussure d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

    Le directeur de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe, a été nommé ce lundi ministre chargé des Solidarités et des personnes handicapées, en remplacement du ministre sortant.

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