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      Ce jeune couple vous emmène sur la route du voyage responsable (htt...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Friday, 16 December, 2016 - 18:03 · 3 minutes

    Ce jeune couple vous emmène sur la route du voyage responsable

    Florient et Skarlet se sont rencontrés lors d’un voyage en Islande. Aujourd’hui inséparables, les deux jeunes gens ont décidé de quitter leurs emplois de bureau pour partir à la découverte du monde. Cependant, ils ont décidé de s’inscrire en faux face à une industrie touristique de masse qui détruit tout sur son passage. Voyager, certes, mais voyager responsable. Pour cela, les deux jeunes tourtereaux promeuvent le slow-travelling et le volontariat au travers de leur projet commun : « Go With the Flo ».

    Changer nos façons de voyager

    En tant qu’explorateurs modernes, Florient et Skarlet, un couple franco-mexicain, ont à cœur de partager leur vision du voyage et leurs découvertes. À l’opposé d’un tourisme de masse tiré par des injonctions à la consommation sans prise en compte de l’environnement autochtone, les deux jeunes gens souhaitent aujourd’hui agir pour encourager une façon de découvrir le monde responsable et engagée. Pour ce faire, ils ont lancé un projet documentaire, « Go with the Flo », qui leur permettra de partager des vidéos sur leurs expériences (très bien réalisées), mais aussi de véhiculer des informations sur les différentes opportunités de volontariat qui existent à travers le monde. Car voyager ne signifie pas de devoir rester inactif, bien au contraire.

    « L’objectif principal de ce projet est la promotion du volontariat et du “slow travelling “comme une solution alternative et engagée de voyager. En tant qu’acteurs de ce mouvement, nous affirmons que cette manière de voyager permet une immersion totale dans les communautés locales. Nous vivons avec les locaux, les soutenons dans leurs projets grâce au volontariat et apprenons à les connaître » nous expliquent-ils. Une nouvelle façon de vivre l’aventure, mais aussi d’appréhender notre relation aux autres, dans un plus grand respect des coutumes et traditions étrangères, au croisement entre tourisme et humanitaire.

    syper_voyage

    https://www.youtube.com/watch?v=1HnNUjnZlpM

    Vivre en cohésion avec les locaux

    Pour Skarlet et son conjoint, s’intégrer à la vie locale au travers du volontariat et d’actes quotidiens conscients est une priorité, si ce n’est une nécessité. « Deux raisons principales nous ont poussés à réaliser ce projet. La première est l’impact économique qui découle du mode de vie et de la façon de voyager (« slow travelling ») que nous avons choisis, et la seconde est l’impact émotionnel que nous souhaitons créer lorsque nous partageons nos découvertes avec nos spectateurs. L’impact économique dont nous parlons se fait entre autre par l’achat de produits locaux, qui soutient les petites communautés que nous visitons. » Il s’agit donc de s’inscrire directement dans une démarche de simplicité volontaire à travers la découverte d’autres cultures, ce qui implique une réappropriation du temps qui passe.

    Les vidéos seront aussi pour les deux compères un moyen privilégié d’informer et de donner envie à d’autres de tester le « slow travelling ». Au travers de leurs réalisations, Skarlet et Flo espèrent montrer qu’il est possible pour les Occidentaux de voyager de façon responsable, et de contribuer avec humilité à la vie locale au travers le volontariat. En bref, devenir acteur et non consommateur. De mini-documentaires gratuits viendront également enrichir leur chaîne YouTube, abordant des thématiques autour des pratiques culturelles et des traditions en vigueur dans les différents pays qu’ils traverseront. Déjà depuis 8 mois sur les chemins, ils sont aujourd’hui en Asie du Sud-Est, et ne comptent pas s’arrêter en si bonne route.

    skarlet_flo

    https://www.youtube.com/watch?v=OSddb3XRSGM


    Sources : Go With the Flo / YouTube.com

    #benevolat #consommation #documentaire #inspiration #local #slow-travelling #tourisme #videos #volontariat #voyage

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/ce-jeune-couple-vous-emmene-sur-la-route-du-voyage-responsable/

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      1000 veaux : Feu vert du gouvernement pour doubler la capacité indu...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Friday, 16 December, 2016 - 09:08 · 3 minutes

    1000 veaux : Feu vert du gouvernement pour doubler la capacité industrielle

    L’industrie de la viande a encore de beaux jours devant elle. Alors que le bon sens environnemental devrait plaider en faveur d’une agriculture plus locale, raisonnée et respectueuse des animaux, Ségolène Royal et Manuel Valls viennent de valider par décret les exploitations animales industrielles, soumettant leur légalité à une simple déclaration en préfecture et ouvrant la voir au doublement de capacité de la Ferme des milles veaux en Creuse.

    Le 5 décembre dernier, le gouvernement modifiait par décret les seuils à partir desquels la taille d’une exploitation d’animaux nécessite une autorisation et non une simple déclaration. Cette réforme avait été annoncée en juin dernier, ce contre quoi des associations avaient déjà mis en garde. Faisant passer le seuil de 400 à 800 pour les veaux, cette décision permet à la ferme-usine dîtes des 1000 veaux de doubler le nombres d’animaux accueillis actuellement.

    Un décret qui légitime l’élevage intensif

    Jusqu’à présent, au delà de 400 veaux, une autorisation était nécessaire pour pouvoir exploiter un élevage de cette taille. Pour cause, le choix de l’industrialisation implique des responsabilités plus importantes, notamment en matières sanitaires. En deçà, la loi n’obligeait qu’à une simple déclaration en préfecture. Ainsi, le site d’engraissement de Saint-Martial-le-Vieux en Creuse avait été obligé de faire la demande d’une telle autorisation, 800 veaux devant être placé dans la ferme-usine. Mais certains délais n’ayant pas été respecté, des associations de défense de l’environnement, avait obtenu la suspension de l’autorisation d’exploitation. Néanmoins, 400 veaux pouvaient être engraissés sur place, ce nombre respectant la loi en vigueur.

    Le 5 décembre paraissait au Journal officiel un décret signé par Ségolène Royal, ministre de l’environnement et Manuel Valls, alors encore en fonction, qui revoit ce chiffre à la hausse. Désormais, une simple déclaration suffit pour les exploitations de 800 veaux et moins. France 3 résume : « par décret, la ministre de l’environnement Ségolène Royal et l’ex premier ministre Manuel Valls viennent […] de doubler cette capacité d’accueil soumise à aucune autorisation ni étude d’impact sur l’environnement ». « Les fermes intensives sont ainsi officiellement légitimées, il n’y aura plus aucune étude d’impact sur l’environnement et en plus le décret prévoit un allègement des contrôles », explique Aurore Lenoir, la porte parole de LPEA, l’une des associations opposée au projet.

    « C’est partout comme ça »

    https://www.youtube.com/watch?v=tk5VBC4vFsc

    Les « fermes-usines », un non-sens écologique et éthique

    « Les centres d’engraissement », rappelle Reporterre, « accueillent les veaux lorsqu’ils ont entre 8 et 9 mois. Jusque là, ils sont normalement nourris sous la mère. Ils restent 9 mois en centre afin de grossir rapidement. À leur sortie, ils ont dix-huit mois et on les appelle jeunes bovins. Ils sont abattus et souvent transformés pour les raviolis et autres produits à base de bœuf de moyenne qualité et uniquement destinés aux pays du pourtour méditerranéen. En France, nous ne consommons pas d’animaux sortant de centre d’engraissement. »

    La ferme des mille veaux est une ferme-usine dans laquelle sont adoptées ces pratiques intensives d’élevage pour engraisser rapidement des veaux. Du point de vue animal, ce type d’infrastructure fait partie du pire procédé qu’un esprit humain puisse imaginer. En effet, les bêtes vivent enfermées tout le long de leur vie, sans jamais être admises à l’air libre ni à la lumière du jour. La rentabilité étant au centre du programme, les animaux vivent dans un espace restreint, de manière à pouvoir en élever le plus possible sur le site. Ces êtres vivants sont traités de manière industrielle, tels des objets dont la seule importance est la valeur économique qu’il est possible d’en tirer. Les considérations éthiques sont ainsi nécessairement absentes. Ce type de projet, rappellent les associations animalières, va ainsi à l’encontre de toutes les préoccupations en termes de bien être animal et relègue au second plan les impératifs écologiques et sanitaires au profit d’une vision froidement économique et utilitariste du vivant.

    1000veaux-merde-in-france


    Sources : france3.fr / reporterre.net

    #autorisation #decret #ferme-des-mille-veaux #manuel-valls #segolene-royal

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/feu-vert-du-gouvernement-pour-doubler-la-capacite/

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      Après le « bobo », voici venue l'ère du « Boubour » (https://mrmond...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Thursday, 15 December, 2016 - 21:59 · 5 minutes

    Après le « bobo », voici venue l'ère du « Boubour »

    À ne pas confondre avec le « boubourse », qui signifie vraisemblablement « con » en chtimi, le « Boubour », pour « Bourgeois bourrin » serait la nouvelle figure à qui l’on devrait la montée d’une droite décomplexée. Ennemi juré de ses compagnons de classe, les « Bobos », le Boubour pourrait être décrit comme un réac’ sans retenue. Retour sur ce nouveau terme que l’on doit à l’essayiste Nicolas Chemla.

    Il a fait sa grande percée sur la toile les jours derniers, à la suite des multiples déceptions politiques vécues par une partie de la gauche. Victoire de Fillon aux primaires de la droite, triomphe de Donald Trump aux élections américaines, montées des extrêmes réactionnaires à travers l’Europe, les coups durs semblent s’accumuler pour une gauche jugée « bienpensante » (celle désignée à l’époque comme la bête noire d’un Sarkozy qui croyait encore à la victoire) et l’intelligentsia qui la défend. Le « boubour » serait-il à l’origine des percées politiques de personnalités réactionnaires ou ouvertement scandaleuses, figures d’une pensée de droite débarrassée de ses complexes ? Oui, si l’on en croit le livre de Nicolas Chemla qui lui a été consacré : « Anthropologie du Boubour ».

    Mais qui est donc ce boubour, ou « bourgeois bourrin » ?

    « [Dans] le débat politique (de plus en plus rance), au cinéma, dans la mode, la musique, partout, de plus en plus, le boubour est là qui s’agite, attendant d’être baptisé, » peut-on lire dans l’introduction de l’essai « d’anthropoLOLgie » de Nicolas Chemla. Mais si le boubour est aujourd’hui partout, qui est-il, et comment le reconnaître ? Si l’on en croit l’essayiste, dont le travail a été cité notamment par Libération, la population des boubours est largement masculine, jouit de revenus confortables sans être faramineux (son seul point commun avec son jumeau maléfique, le bobo), et qui, surtout, a décidé d’envoyer paître le « politiquement correct » pour mieux exprimer ses idées borderlines. Le boubours serait donc cet individu « x » à qui pourrait s’adresser le chanteur Bénabar dans sa musique : « Politiquement correct » …

    https://www.youtube.com/watch?v=X\_I5YrBaUfw

    Derrière ce rejet de valeurs jugées jusqu’ici fondamentales dans nos démocraties, comme les Droits de l’Homme, la tolérance ou l’humanisme, on trouve, outre un ultra-nationalisme décomplexé, le retour d’une vision du monde basée sur « la loi du plus fort » (Darwinisme Social) et validerait le fait que l’humanité se sépare entre ceux qui se font marcher dessus et ceux qui réussissent. Bref, une dichotomie entre perdants et vainqueurs qui fait écho à l’économie triomphante et la concurrence acharnée qu’elle génère. Nicolas Chemla évoque alors une « morale bonobo », qui ne trouve en réalité aucune validation dans quelque travail scientifique que ce soit, observant le monde à travers le prisme de ses présupposés et croyances. Pour le boubour, il apparaît naturel que les riches dominent les pauvres, que les hommes se placent au dessus des femmes, et que l’hétérosexualité prime sur l’homosexualité. La « Nature » voudrait les choses ainsi. Une position qui ne laisse aucune place au débat ni au progrès.

    Boubour : un résidu de fausse couche du capitalisme ?

    Vous l’aurez compris, notre « bourgeois bourrin » se reflète dans celui qui pense avoir tout mérité, fermant les yeux sur les propres chances dont il a profité au sein d’une classe donnée autant que les connaissances sociologiques en matière d’égalité des chances. Le boubour, c’est par exemple un Fillon qui dit qu’« il serait temps qu’on accepte qu’il y ait des emplois précaires ». Le boubour, c’est cet individu qui se complaît dans ses privilèges, jetant un œil dédaigneux sur la fange à laquelle lui a échappé. C’est potentiellement ce baby-boomer né au bon moment qui pense que son ascension professionnelle et la sécurité de l’emploi dont il a joui toute son existence n’ont pas de rapport avec la conjoncture économique exceptionnelle des 30 glorieuses. Et qui, depuis son fauteuil confortable, traite la jeune génération sacrifiée sur l’autel du marché d’incapable et de paresseuse.

    boubour

    De cette incapacité à faire preuve d’empathie en regardant l’autre en face naît une certaine complaisance auto-entretenue dont découle un entre-soi confortable. On ne sera donc pas étonnés de voir que la percée du boubour s’accompagne du succès de politiques de renfermement sur soi, de frustrations identitaires, d’une apologie du statu quo politique et social, et d’un ultra-libéralisme une nouvelle fois encensé à droite historiquement, mais aussi à la gauche au pouvoir. Il serait donc la conséquence d’un système qui a trop longtemps duré. D’ailleurs, l’auteur le dit lui-même : « Le boubour n’est pas un dérèglement du capitalisme, mais bien son produit le plus direct. »

    De la pertinence d’enfermer les gens dans des cases

    À la lecture des nombreux articles qui évoquent cette nouvelle figure sociologique, majoritairement publiés par des médias jugés de gauche ou engagés, on pourrait s’interroger sur la pertinence du terme, et se demander s’il est toujours judicieux d’enfermer les individus dans des cases, de leur coller des étiquettes. Si l’idée du boubour est séduisante, il faudra cependant sûrement prendre garde à ne pas participer au clivage de façon trop importante tout comme le font ceux qui abusent du terme « bobo » pour caricaturer un fantôme imaginaire, reflet de frustrations communes.

    « Quand on est riche, on comprend mieux les choses »

    https://www.youtube.com/watch?v=KuEO6TmP328

    Si le « bobo » a été largement ridiculisé ces dernières années, victime, peut-être, d’une montée des cynismes en tous genre, éventuellement pouvions-nous espérer qu’il s’en porte bien et n’y prête pas trop d’importance. Le boubour, de par sa décomplexion, mais aussi son rejet de la complexité et d’une certaine pensée intellectuelle, pourrait se révéler dangereux dans sa revendication « bourrine » à travers les partis réactionnaires. La victoire de Donald Trump aux États-Unis, et la déconnexion évidente des élites — notamment dans les médias — par rapport à une Amérique qui a élu le « self-made man » démagogue à sa tête, en témoigne. Plus que jamais, peut-être, le citoyen ecolo-gaucho-bobo doit-il tendre l’oreille à cet antagoniste plutôt que de le railler, afin de rétablir une communication qui nous sauverait tous de cette démagogie politique qui semble emporter le monde.


    Sources : Libération.fr / Lemieux-éditeur.fr

    #actualite #anthropologie #bobo #boubour #bourgeois-bourrin #livre #phenomene #politique #societe #sociologie

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/nous-entrons-dans-lere-du-boubour/

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      L'imposture Macron décortiquée (Vidéo) (https://mrmondialisation.or...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Thursday, 15 December, 2016 - 18:50 · 5 minutes

    L'imposture Macron décortiquée (Vidéo)

    « Emmanuel Macron : Révolution… ou imposture ?, c’est la question que pose le youtubeur Dany Caligula. Pour y répondre, il interroge le programme du candidat à l’élection présidentielle ainsi que sa volonté déclarée de dépasser le clivage partisan gauche/droite. Enquête.

    La campagne présidentielle française bat son plein et ainsi en va pour les manipulations politiques. Le débat des idées terni par la bataille des égo fait place à des simili-débats sur des sujets hautement polémiques qui déchaînent les passions, sans pour autant permettre, à quelques exceptions près, de faire naître un discours à proprement parler Politique. Les programmes se cantonnent ainsi bien souvent à des propositions purement techniques et administratives laissant de côté la vie dans la cité. Les principaux candidats tentent plutôt de tirer leur épingle du jeu en se présentant comme des candidats anti-système. À bien y repenser, de Sarkozy à Hollande en passant par Fillon et Le Pen, tous se déclarent anti-système quand ils en sont le produit. Emmanuel Macron ne fera pas exception. Sa stratégie consiste aujourd’hui à se présenter comme l’alternative progressiste à la droite réactionnaire de François Fillon et de Marine Lepen.

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    Entre la droite et la gauche, Emmanuel Macron en embuscade

    Emmanuel Macron profite aujourd’hui de la faiblesse du Parti socialiste qui, délégitimé par le dernier quinquennat, peine à trouver un nouveau leader. Sans étiquette politique affichée, il arrive également à convaincre au centre et à droite, où une partie des électeurs ne se retrouve pas dans les propositions du vainqueur des primaires de la droite, François Fillon. Or, comme le résume Dany Caligula, Emmanuel Macron entretien une confusion, grâce à un programme qui peut avoir un « progressisme d’apparence sur les questions sociales mais pas sur les questions économiques ». Or, comme le constate le youtubeur, c’est bien l’absence de remise en cause du consensus libéral (commun à une grande partie de la droite et de la gauche) qui tôt ou tard, risque d’offrir la victoire à un mouvement réactionnaire extrême.

    La posture d’Emmanuel Macron se caractérise donc par une croyance infaillible en l’économie libérale et son couplet Croissance, Consommation, Travail. Son passage au Ministère de l’économie, pendant lequel il a travaillé à l’une des lois les plus importantes du quinquennat de François Hollande (la Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques) en a été l’expression. Pour lui, la seule manière d’être en phase avec les évolutions actuelles, en particulier technologiques, c’est de libéraliser un peu plus le marché de l’emploi et l’économie. C’est notamment le pari qu’il a fait avec les « autocars Macron » (libéralisation du secteur du transport pour le voyage routier longue distance), une mesure dont les résultats sont mis en cause aujourd’hui, car la mise en concurrence n’a pas permis d’obtenir les résultats espérés.

    On ne pourra cependant pas nier l’habileté de l’ancien Ministre, qui par un concours de circonstance – la faiblesse du Parti Socialiste et le conservatisme de François Fillon – a réussi à se faire une place au centre de l’échiquier politique. Par ailleurs, Macron est l’un des seuls candidats à avoir saisi l’ampleur des changements à venir dans le monde du travail – dont internet et la robotisation sont les principaux moteurs – et la nécessité de prendre en compte ces changements dans son programme politique. L’homme semble également séduire une part des industriels et hommes d’affaires français par son passage marqué (le « Mozart de la finance ») à la banque d’affaire Rothschild & Cie. Enfin, son look jeune et séduisant en fait un parfait produit de la société du spectacle pouvant alimenter un culte de la personnalité chez certains électeurs.

    9338359844_0dab262f4d_bIllustration : CHARB

    « Ni de gauche, ni de droite » une supercherie malhonnête

    Pour se distinguer, Emmanuel Macron se démarque d’une gauche qui n’aurait pas bien compris les enjeux contemporains d’une part et d’une droite trop réactionnaire d’autre part. De plus, il essaye d’incarner l’idée selon laquelle le clivage gauche/droite serait révolu. Plus précisément, il s’inscrit dans un courant de pensée qui considère que le capitalisme libéral ne peut plus être mis en question, du fait de sa supposée supériorité à toute autre modèle, et l’absence d’alternative. De manière voulue implicite, il devient le parti du progrès, car sa position est celle qui embrasserait « le sens de l’histoire » : le triomphe de l’économie de marché globalisé. Dans le même temps, il use ce discours pour se présenter comme alternative au conservatisme de François Fillon. De la même manière, le candidat à l’élection présidentielle se protège et évite le débat partisan, tout en se présentant comme sauveur, celui qui « échapperait aux problématiques dans lesquelles s’enfoncent la gauche et la droite » : « Macron, c’est le parfait symbole du fameux a-politisme cher à notre époque » résume Dany Caligula. Une position qui n’implique donc qu’un bien maigre courage politique.

    En apparence très moderne, cette manière de penser est alimentée par des arguments fallacieux, mais permet cependant d’attirer des électeurs dépolitisés de tous bords. Les figures de langage ne doivent cependant pas tromper. Défendre le libéralisme et le culte de la réussite individuelle – ce que fait Emmanuel Macron de manière exacerbée dans son discours – n’est pas une nouvelle recette. Au contraire, Emmanuel Macron ne fait qu’épouser le dogme du libéralisme et de la croissance, celui là même qui cause la défiance grandissante des électeurs. Les idées restent les mêmes, et aucune vision politique de ce que peut être la cité à moyen et à long terme ne ressort de son discours. Pourtant, jusqu’à présent, il réussit à « entretenir la confusion », à se présenter comme candidat de la révolution (!) et comme réformateur ! Alors, Révolution ou Imposture ? C’est désormais à vous d’en juger.

    https://www.youtube.com/watch?v=uleVLTFEx3Q

    #2017 #candidat #danycaligula #macron #presidentielle

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      50 photographies des sourires du monde dans un livre dédié à la joi...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Thursday, 15 December, 2016 - 17:39 · 2 minutes

    50 photographies des sourires du monde dans un livre dédié à la joie universelle

    Alexandre est photographe et membre de l’association Regard’Ailleurs; Stéphanie est poète et travaille aujourd’hui dans l’associatif. À eux deux, ils ont décidé de produire un livre qui serait capable de répandre une joie sereine dans le cœur de ceux qui l’ouvriraient. « Éclats de joie » compile les photos témoins d’une joie universelle au travers d’images d’âmes d’enfants prises à travers le monde. Au gré des clichés, la poésie de Stéphanie vient leur donner un autre éclairage.

    Un livre à quatre mains pour cinquante sourires

    Paru en octobre dernier aux éditions Hozhoni, le livre « Éclats de joie » est un petit bijou d’humanité et de gaieté. Compilant les photos du photographe et grand voyageur-photographe Alexandre Sattler, le livre rassemble une cinquantaine de clichés magnifiques ainsi qu’une trentaine de poèmes écrits de la main de Stéphanie Machto.

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    Le premier des deux compères est un baroudeur aguerri. Parmi les pays que l’on trouve sur son carnet de route bien rempli, il y a, entre autres, le Japon, l’Australie, la Birmanie, le Togo, la Russie, et toute une bonne partie de l’Asie, dont le Vietnam et la Chine. De ces nombreux voyages, le photographe rapporte des clichés authentiques et émouvants, centrés sur l’expression de l’émotion humaine. Ici, son œil révèle l’universalité d’un sourire ou d’yeux rieurs. Après s’être découvert une passion pour la photographie de plantes en macrophotographie, le photographe a aiguisé son œil, et apprécie aujourd’hui de photographier l’humain, pour retransmettre la sensibilité unique de chacun.

    eclats-de-joie

    Stéphanie Machto travaille quant à elle dans la communication en milieu associatif, elle est aujourd’hui responsable de la communication de la Plateforme pour le Commerce Équitable. Le livre marque pour cette passionnée d’écriture le début de sa carrière d’auteur. 32 poèmes écrits par ses soins viennent ainsi donner du relief et de la perspective aux photographies. Ici, les mots viennent étoffer les images, leur apportent un contexte et une poésie qui rend le tout léger et agréable. Pour la jeune femme, les mots on un pouvoir magique, et les « images des mots » sont «capables de dire l’indicible, de donner à ressentir, de rendre universel et esthétique quelque chose qui pouvait être, au départ, intime et sombre. »

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    Associer art et solidarité

    Enfin, le projet de ces deux jeunes auteurs intègre également une part solidaire. Ainsi, pour chaque livre acheté, un peu plus de 12% des droits d’auteurs seront reversés à une cause au travers de l’association Regard’Ailleurs, dont Alexandre est le fondateur. Pour déterminer quelle cause ils souhaitent soutenir, les internautes pourront voter sur la page Facebook de l’association. La solidarité est apparue comme une évidence pour ce duo en quête de sens au travers de son action personnelle, et professionnelle. Dans une interview donnée au magazine e-mag photo, Alexandre affirme « Concevoir un projet solidaire allait dans le sens de ce que nous voulions voir germer….un monde meilleur ! » Rendez-vous très bientôt pour connaître l’heureux projet qui bénéficiera de leur aide !

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    #edition #joie #livre #monde #photographie #poesie #sourire #voyage

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/un-livre-dedie-a-la-joie-universelle/

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      Des cartes de vœux à croquer à partir de boites d'allumettes (https...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Thursday, 15 December, 2016 - 10:34 · 3 minutes

    Des cartes de vœux à croquer à partir de boites d'allumettes

    Le grand marathon commercial de Noël a commencé. Mais cette année, plutôt que d’offrir un énième cadeau impersonnel et produit à la chaîne, pourquoi ne pas tenter le do-it-yourself (faire soi-même), ou encore acheter auprès de petits artistes indépendants ? Il n’y a plus d’excuse, sur internet, les exemples gratuits sont à foison, comme ces mini cartes de vœux créées à partir de boîtes d’allumettes recyclées par l’artiste vietnamienne 3XU, terriblement mignonnes et efficaces.

    Des cartes faites à la main dont on peut s’inspirer

    L’idée est simple, mais elle a tout pour séduire les adeptes d’attentions mignonnes et originales. L’artiste vietnamienne, à l’origine de 3XU notamment sur Etsy, réalise des cartes de vœux dont on ne peut qu’apprécier l’esprit « kawaii » revendiqué. Qu’il s’agisse d’un petit oiseau prêt à vous faire une déclaration d’amour ou d’un pingouin chantonnant « Vive le vent », les personnages créés par l’artiste s’inscrivent dans une démarche bienveillante et festive. Mieux, ils donnent des idées pour passer soi-même à l’acte sans gros investissement.

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    Tous les dessins de 3XU sont réalisés au stylo avant d’être imprimés sur du carton et coloriés à la main. Chaque pièce devient ainsi unique en gardant la trace de la main de l’auteur, donnant toute l’intensité à un tel cadeau. Un bon coup de crayon, une jolie pensée, un grain d’humour, une vieille boîte d’allumettes vide, et le tour est joué ! Si les cartes de cette vietnamienne sont particulièrement mignonnes, rien n’empêche de s’en inspirer pour offrir à ses proches un cadeau unique sur un thème qui vous ressemblera. C’est aussi l’occasion de consacrer un peu de son temps à la confection d’un cadeau sans son pareil, plutôt que d’aller alimenter les comptes en banque de nos tendres multinationales…

    Le DIY et les petits créateurs, alternatives aux hypermarchés

    Chaque année, ce sont pas moins de 700 millions de cadeaux qui sont distribués à travers le monde pour a période de Noël. Pour [48% des Français](48%25%20des%20Fran%25C3%25A7ais%20avouent%20acheter%20les%20cadeaux%20par%20obligation), l’achat de cadeaux relève de l’obligation, même si cela reste un plaisir. Un chiffre qui démontre l’emprise de l’incitation à consommer à l’approche des fêtes. D’autre part, ces achats continuent de se faire à 68% au sein d’hypermarchés, qui ne tarissent pas d’effets d’annonce et de stratégies pour pousser à l’achat parfois très tôt dans l’année, bien avant décembre. Pourtant, on sait aujourd’hui qu’une grande majorité de ces cadeaux industriels sont fabriqués à l’autre bout du monde dans des conditions douteuses avec un impact écologique important. Céder à cette facilité, c’est participer soi-même, à son petit niveau, à la destruction du monde dans lequel nous souhaitons tous vivre. Pas très symbolique de l’esprit de Noël…

    Un joyeux Noël et une bonne année !

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    Afin de changer nos modes de vie et l’image que nous avons des fêtes de fin d’année plus que jamais gangrénées par le consumérisme aveugle, il est possible d’adopter de nouveaux réflexes. Réaliser ses cadeaux soi-même, partager une attention plutôt qu’offrir un objet, remettre le message au cœur de la logique du don, voilà ce qui peut rendre nos Noëls plus humains. La confection de cadeaux en do-it-yourself, ou encore faire appel au talent de petits artistes indépendants locaux ou non, sont de bonnes façons de tourner (un peu) le dos à l’hyperconsommation tel le petit colibri faisant sa part. En cette période clé de l’année, plusieurs associations s’activent d’ailleurs sur le terrain pour rendre à Noël son véritable sens de partage et de solidarité.

    Veux-tu être mon deuxième joueur ?

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    Tout ce que je souhaite pour Noël, c’est toi !

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    Peu importe ce que je fais, mon cerveau est plein de toi…

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    Sources : Etsy.com / MyModernMet.com

    #alternatives #cadeaux #cartes-de-voeux #consommation #do-it-yourself #fetes #joie #noel

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      Rencontre avec les « gens d’ici » à la manière d'une Amélie Poulain...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Thursday, 15 December, 2016 - 09:46 · 3 minutes

    Rencontre avec les « gens d’ici » à la manière d'une Amélie Poulain

    Il n’est pas toujours forcé de partir à des milliers de kilomètres pour rapporter des images et des histoires qui font écho. Il suffit parfois même de descendre au bas de son immeuble pour oser aller à la rencontre de personnalités extraordinaires qui n’attendent qu’à nous surprendre. « Les gens d’ici » est un film documentaire indépendant, disponible gratuitement, qui nous immerge dans ce qui fait la vie d’un quartier dynamique, loin des immeubles-bureaux désertés la nuit venue et des chaînes de grands magasins.

    Descendre voir ce qui se trame au coin de sa rue

    C’est en observant le quotidien de sa tante et de son oncle, tous deux commerçants dans le 10ème arrondissement de Paris, que Sébastien Rattoix a eu l’idée de tourner sur ces petites mains de nos quotidiens. Car aujourd’hui encore, les commerces de proximité qui survivent à la mondialisation restent des lieux privilégiés d’échange. Ils continuent d’entretenir un lien social de plus en plus rare dans nos modes de vie eco-centrés où l’autre a de moins en moins sa place. Bien loin des clichés vaseux alimentés par une certaine « rue des allocs », ce reportage intimiste ne cherche pas à caricaturer, mais au contraire à faire l’écho rare du simple merveilleux, un peu à l’image d’une Amélie Poulain.

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    « L’idée de ce film est venue à une période où je passais du temps dans le commerce de ma tante et de mon oncle (La librairie turque du film). Cela m’a permis de constater qu’il s’y passait beaucoup de choses en dehors de la vente de livres (les gens se rendent des services, ils viennent pour discuter et passer le temps, il y a de l’entraide). Voyant les commerces traditionnels du quartier Strasbourg-Saint-Denis laisser peu à peu la place à des bars de plus en plus branchés, j’ai eu envie d’immortaliser ces boutiques. »

    Pour réaliser ce témoignage d’une réalité contemporaine, le jeune vidéaste est donc parti à la découverte de ces personnes qui tiennent un commerce « pas très rentable », mais qui trouvent un plaisir sain à entretenir une relation avec leur clientèle, à prendre le temps de connaître l’autre, bref, à vivre, tout simplement. Accompagné de William Denayre, Sébastien Rattoix nous dévoile ici le quotidien de Michel, Jeannine, Fanfan, Rustem et Eliane, tous propriétaires d’un petit commerce à Paris. « Chaque boutique nous est apparue comme un microcosme, une société miniature, avec ses règles, ses membres, dans lesquelles nous avons pris plaisir à nous intégrer. » Une forme de magie s’en dégage. Une atmosphère que l’auteur tente de nous faire partager.

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    Les riverains, témoins immuables des changements de la vie de quartier

    Des commerces qui « ne paient pas de mine », mais dont le rôle devient de plus en plus important face à l’uniformisation rampante de nos centres villes. Et il est vrai que ce genre de témoignages devient de plus en plus nécessaire à la compréhension des bouleversements subis par nos communes et nos quartiers. « Gentrification » (ou précarisation généralisée ?), enseignes mondialisées de plus en plus présentes, dialogues entre individus réduits à un échange d’informations pratiques ancrés dans la perspective du résultat… Autant de maux modernes contre lesquels les commerces de proximité sont encore les remparts.

    Et pourtant, ces petits commerces qui font la vie d’un quartier, son originalité et son charme, sont en train de disparaître, petit à petit, dans l’indifférence générale. Victimes de la mondialisation et des économies d’échelle qui permettent aux grandes surfaces de s’étendre et de gagner toujours plus de terrain en limitant les coûts. Victimes d’un mode de vie qui se généralise, où l’on n’a plus le temps pour la discussion, et où entreprendre, se faire une clientèle, peut parfois sembler difficile. « Nous avons appris que ces commerces sont fragiles et qu’il ne suffit pas de grand chose pour qu’il disparaissent. Un vrai problème quand on sait le rôle social que jouent ces boutiques. C’est un peu l’âme d’un quartier. Du coup on tient à fréquenter les bars et les petits commerces autour de chez nous. »

    Voir le documentaire complet

    https://www.youtube.com/watch?v=e2\_K7Dw\_mjk


    Sources : Chelmi Production

    #commercants #documentaire #proximite #quartier #video #villes

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/rencontre-avec-les-gens-dici-a-la-maniere-dune-amelie-poulain/

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      Il photographie ce village bouddhiste isolé avant qu’il ne disparai...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Sunday, 11 December, 2016 - 23:07 · 3 minutes

    Il photographie ce village bouddhiste isolé avant qu’il ne disparaisse

    Le petit village reculé de Larung Gar, au Tibet, est menacé depuis plusieurs mois de destruction. Afin de documenter la vie de cette commune bouddhiste en prise avec les autorités chinoises, le photographe italien Marco Grassi s’y est rendu en trek, réalisant des clichés que beaucoup d’aventuriers photographes pourraient lui envier. Découverte.

    Expédition en terre bouddhiste

    Si le village de Larung Gar, dans la région du Sichuan en Chine, est si peu connu, c’est en partie parce que ce bourg historiquement tibétain est resté longtemps hors du circuit touristique mondial. Et pour cause, afin de s’y rendre, le photographe d’origine italienne Marco Grassi a dû effectuer un voyage en bus de plus de 18 heures avant d’arriver sur ce lieu « digne d’un rêve ». De ce périple que peu ont effectué, il ramène un témoignage photographique de la vie dans ce haut-lieu du bouddhisme, majoritairement peuplé de moines et de nonnes.

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    Foyer de l’institut bouddhiste de Serthar, le village accueille aujourd’hui encore plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies autour de la même religion. Fondé en 1980, l’institut, aussi connu sous le nom de « Larung Gar Buddhist Academy », est la plus grande école bouddhique du monde. Aujourd’hui encore, le lieu est reconnu comme l’un des centres les plus influents concernant l’enseignement du bouddhisme tibétain, et les collines de la préfecture autonome tibétaine de Garzê ont vu fleurir les dortoirs de fortune où sont accueillis les étudiants dans leur apprentissage spirituel (qui prend six à treize années selon les cas). On estime à 10 000 le nombre de personnes habitant les lieux.

    Un village menacé de destruction imminente

    Qualifié de « campement » par certains, de « bidonville » par d’autres, Larung Gar défie depuis des mois, et même des années, le gouvernement chinois qui voit cette enclave tibétaine et bouddhiste comme un affront dans le contexte géopolitique qui confronte les deux pays. En 2001, les autorités chinoises ordonnaient la destruction de plusieurs milliers d’habitations à Larung Gar, brûlant environ 2 000 maisons, et ordonnant une limitation des résidents à 1 400 âmes.

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    Quinze années plus tard, l’offensive continue de la part du gouvernement chinois, qui a repris l’été dernier les démolitions sur le camp. L’objectif chinois est clairement affiché : limiter le nombre d’habitations afin de restreindre au maximum le nombre de résidents en rendant la vie sur le camps impossible. En parallèle de ces destructions sauvages, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de réduire de moitié le nombre de nonnes et de moines présents sur le territoire. Pour cela, il semblerait que les autorités chinoises essaient aujourd’hui de soudoyer les religieux en leur proposant des contreparties monétaires en échange de leur départ.

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    À ce sujet, le photographe s’est exprimé récemment, s’attristant de la situation de l’enclave bouddhiste : « Ce qui était auparavant la plus grande colonie bouddhiste au monde, et un endroit éloigné de la société moderne où les religieuses et les moines menaient une vie pacifique, est désormais en proie à la démolition par les autorités chinoises. L’accès à Larung Gar a d’abord été bloqué pour les non-résidents chinois et chaque touriste arrêté par les forces militaires et contraint de faire demi-tour. Un ordre de 7 points de démolition a ensuite été donné dans le but de détruire des milliers de demeures monastiques et l’expulsion des moines et des nonnes a été demandée. […]Les maisons que les moines et les religieuses ont édifiées de leurs propres mains seront bientôt emportées, laissant ces personnes sans-abri et sans endroit où aller. Depuis juin 2016, tout a changé à Larung Gar, mais presque personne ne le sait. »

    De nombreuses associations de défense du Tibet continuent par ailleurs d’appeler à sauver ce village unique en son genre.

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    Sources : Marcograssiphotography.com / Tibet-info.net

    #bouddhisme #chine #conflit #moines #photographie #religieuses #religion #tibet

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/il-photographie-ce-village-bouddhiste-isole-avant-quil-ne-disparaisse/

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      3%, la nouvelle série "dystopique" qui vaut le détour (https://mrmo...

      pubsub.movim.eu / MrMondialisation · Sunday, 11 December, 2016 - 07:15 · 4 minutes

    3%, la nouvelle série "dystopique" qui vaut le détour

    3% est une toute nouvelle série dystopique et haletante dans laquelle la société est divisée en deux : le monde du « progrès » d’une part, celui de la misère et de la pauvreté d’autre part. Seul 3% de la population peut accéder à « L’Autre rive », à la suite d’un ensemble de tests auxquels tous les jeunes de 20 ans doivent se soumettre… Basé sur l’idée que le monde se divise peu à peu en deux bords radicalement opposés, cette série fait inévitablement référence à un futur incertain qu’on aimerait probablement tous éviter.

    La première série brésilienne de Netflix est disponible depuis fin novembre sur le fameux site. Elle est l’aboutissement d’une idée initialement imaginée en 2011 par Pedro Aguilera, mais qui n’avait pas pu aboutir faute de moyens. Le réalisateur espagnol est notamment connu pour avoir été le directeur de photographie dans La Cité de Dieu (2002). Le scénario de 3% est assez bien ficelé et propose une critique acerbe et engagée du brésil contemporain. Cependant, l’ensemble manque parfois un peu d’originalité et de nuance. À chacun d’en juger.

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    Un scénario provocateur

    Dans 3%, le monde est divisé en deux. D’un côté, la société du « progrès » et de l’abondance, de l’autre une société rongée par la misère et la pauvreté dans laquelle il n’y a pas vraiment d’échappatoire possible, hormis celui de réussir à intégrer la partie privilégiée du monde. Par ailleurs, l’ensemble des citoyens font l’objet d’un contrôle social sévère ce qui les empêche de remettre en cause l’ordre social établi. Ce contrôle passe non seulement pas une surveillance importante des citoyens qui se fait par l’intermédiaire des services de l’État et des forces de l’ordre, mais également par le biais d’un test auquel tous les citoyens doivent se soumettre. C’est ce test qui fait l’objet des épisodes de la première saison.

    À l’âge de 20 ans, chaque jeune est soumis à plusieurs examens afin de déterminer sa capacité à rejoindre les 3% de la population qui construisent une société meilleure sur « L’Autre rive ». S’ils échouent, ils seront contraints à rester dans une société délabrée, dans laquelle ils n’ont aucune chance de pouvoir vivre de manière indépendante. Chaque épreuve met les candidats face à eux-mêmes et les obligent à lutter contre leurs propres peurs, faiblesses et paradoxes. Par ailleurs, elles mettent à l’épreuve leur psychologie et leur capacité à agir de manière individuelle ou, au contraire, en équipe. Pour les dirigeants, ces tests sont un moyen d’exercer un contrôle social strict et d’empêcher la dissidence de se former mais aussi de pousser les citoyens à privilégier leur sort individuel à celui des autres individus qui ne sont que des concurrents.

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    Critique de la société brésilienne et du monde contemporain

    3% s’inspire d’autres récits du même genre. Les rappels à 1984, Hunger Games ou encore Le Meilleur des Mondes sont évidents. Certaines critiques font également le parallèle avec Black Mirror, une autre série critique de la modernité. On ne pourra que difficilement nier le caractère engagé de la série, qui expose un modèle d’ascension social inégalitaire dans lequel on ne laisse une chance qu’à une petite minorité d’élus. On peut également y voir une mise en garde contre les systèmes de surveillance et la volonté de certains gouvernements de contrôler la vie des individus au point de vouloir choisir l’avenir de chacun. Enfin, 3% rappelle que le Brésil est l’un des pays au monde où les inégalités sont les plus marquées et les plus voyantes.

    Comme l’indique le Courrier International, la série a été accueillie de manière nuancée par la critique. Dans les médias brésiliens, on a pu souligner l’aspect caricatural des personnages qui représentent tous de manière symbolique une idée ou un trait de caractère particulier : en effet, au sein des principaux protagonistes on retrouve l’idéaliste, l’égoïste ou encore le leader… Par ailleurs, on peut regretter que la série se concentre trop sur les épreuves que les candidats doivent traverser, au risque d’oublier d’exposer la manière dont est organisée la société dans laquelle ils vivent. Cependant, les commentateurs s’accordent pour souligner que la série offre une mise en lumière des problèmes que traverse le Brésil et notamment les inégalités croissances auxquelles le pays fait face et qui divisent la population. Enfin, Konbini remarque que « 3% présente une réalité effrayante car envisageable », alors que Vice rappelle l’intérêt des récits dystopiques qui servent à la fois de « divertissement » mais aussi et surtout de « mise en garde » !

    https://www.youtube.com/watch?v=8yyzNQfaQR8

    #3 #dystopie #netflix #serie

    Originally posted at: https://mrmondialisation.org/3-la-nouvelle-serie-dystopique-qui-vaut-le-detour/