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      La ministre de l'Egalité femmes-hommes, Isabelle Rome répond au HuffPost

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 07:00 · 2 minutes

    POLITIQUE - Isabelle Rome, nouvelle ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes a accordé un long entretien au HuffPost ce 12 juillet 2017 que vous pourrez retrouver ici .

    Elle nous parle de ses modèles, Simone de Beauvoir et cite sa phrase “se vouloir libre, c’est rendre les autres libres” qu’elle aime s’approprier. Elle cite aussi Robert Badinter qui s’est “battu pour les libertés et les droits de l’Homme”.

    “Ce ministère est une cohérence dans mon parcours et pour ce qu’il est: lutte contre les discriminations, contre le racisme, l’antisémitisme et les haines anti-LGBT ”, explique cette ancienne magistrate, nommée haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au sein du ministère de la Justice en 2018 pour aider à la féminisation des postes à responsabilité de la profession. Elle a aussi coordonné le Grenelle des violences conjugales en 2019.

    “Je mettrai toutes mes forces pour la constitutionnalisation de l’IVG”

    Dans ce résumé en trois minutes que vous pouvez retrouver en tête d’article , Isabelle Rome répond sur son féminisme qu’elle dit porter “depuis longtemps”. “Dans ma jeunesse, j’étais féministe sans le savoir”. “Je le suis devenu, je le revendique et je n’ai pas peur de le dire. Je suis triste de voir que certains n’osent plus l’employer. C’est un beau terme, c’est une notion éminemment républicaine et c’est toute la noblesse de notre République que de le porter”, affirme la ministre déléguée.

    La mesure dont elle veut qu’on se souvienne à ce poste est “ la constitutionnalisation du droit à l’avortement ”. “Il faut mettre le verrou de la Constitution pour garantir ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Je mettrai toutes mes forces à porter cette réforme constitutionnelle”, a-t-elle promis.

    Enfin, sur l’affaire Damien Abad, écarté du gouvernement Borne 2 après des accusations de viol, elle affirme que si on ne l’a pas entendue quand il était maintenu, ce n’est pas qu’elle était mal à l’aise, mais plutôt “l ié à mon arrivée et à la feuille de route que je devais dessiner”.” La Première ministre a parlé d’exemplarité pour expliquer son choix. Je suis en phase avec sa décision”.

    À voir également sur Le HuffPost: La grande interview de la nouvelle ministre de l’Égalité femmes-hommes

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      Isabelle Rome, ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes face au "HuffPost"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 04:45 · 8 minutes

    POLITIQUE - Qui est Isabelle Rome, la nouvelle ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes? Nommée le 20 mai dernier dans le gouvernement d’ Elisabeth Borne , cette magistrate de 59 ans livre au HuffPost ses priorités dans le mandat qui s’ouvre et dont la grande cause est à nouveau l’ égalité entre les femmes et les hommes .

    Plus jeune juge de France à 23 ans, Isabelle Rome a un long parcours de juge (aux affaires familiales, de l’application des peines, d’instruction) et a été présidente de cour d’assises. Elle a publié six livres, dont le dernier porte sur l’emprise et les violences au sein du couple (Dalloz, 2021). En 2018, elle est nommée haute fonctionnaire en charge de l’Égalité entre les hommes et femmes au ministère de la Justice où elle est aussi chargée du Grenelle des violences conjugales.

    Désormais au gouvernement, elle affirme au cours d’un long entretien qu’elle nous a accordé ce mardi 12 juillet qu’elle mettra “toutes (s)es forces” pour inscrire l’ IVG dans la constitution et “faire baisser le chiffre morbide des féminicides”. Si le milliard d’euros réclamé par les associations pour réduire les violences faites aux femmes ne verra pas le jour sous ce quinquennat, la ministre déléguée loue le bilan du précédent mandat. Elle affirme même avoir eu “une conversation très positive avec Gabriel Attal”, le ministre des Comptes publics, pour augmenter son budget.

    Comme le demande en titre de son dernier livre votre prédécesseure Marlène Schiappa, C’est une bonne situation, ça ministre? (L’Observatoire)

    C’est avant tout pour moi une mission pour la République qui dépasse ma personne. Et un don que je fais à la République pour me dédier à la grande cause du quinquennat.

    Vous aviez déjà imaginé être ministre?

    Je n’ai jamais pensé être un jour ministre, mais je suis très heureuse de l’être et finalement c’est très cohérent par rapport à mon parcours de professionnelle comme magistrate. Toute ma vie, j’ai lutté pour la dignité humaine. J’ai jugé de nombreux viols et féminicides. J’ai été engagée pour l’égalité des chances et l’égalité entre les femmes et les hommes. Je lutterai contre les discriminations, le racisme, l’antisémitisme et les haines anti-LGBT.

    Avez-vous vécu du sexisme, des agressions ou du harcèlement dans votre vie professionnelle passée?

    Je ne m’estime pas avoir été vraiment victime de sexisme, mais, avec le recul, je me dis que j’ai dû en vivre. J’ai d’ailleurs écrit un livre “ Vous êtes naïve, Madame la juge ” (Editions du moment). C’est un commissaire de police qui me l’avait dit alors que j’étais jeune magistrate à propos d’un détenu récidiviste. Je suis sûre aujourd’hui qu’il n’aurait pas dit ça à un collègue masculin.

    Le féminisme est un beau terme, éminemment républicain.

    Depuis quand êtes-vous féministe?

    Je porte le féminisme en moi depuis longtemps, peut-être sans en avoir pris conscience: dans ma jeunesse, j’étais féministe sans le savoir. Je suis formée à l’école de la République, avec les notions d’humanisme et des droits de l’Homme: le féminisme entre tout droit dans cette conception-là. Je le suis devenu, je le revendique et je n’ai pas peur de le dire. Je suis triste de voir que certains n’osent plus l’employer. C’est un beau terme, c’est une notion éminemment républicaine et c’est toute la noblesse de notre République que de le porter.

    Vous êtes 19e dans l’ordre protocolaire du gouvernement, n’est-ce pas un peu inquiétant pour la “grande cause du quinquennat?”

    C’est un ministère délégué et je pense qu’il a sa raison d’être en étant rattaché à la Première ministre, car c’est une politique transversale. Il n’aurait pas sa raison d’être s’il n’était pas interministériel. Être rattaché à Matignon montre que c’est une priorité gouvernementale.

    Emmanuel Macron avait promis qu’il serait de plein exercice, vous regrettez qu’il n’ait pas tenu cette promesse?

    Je ne la connaissais pas. C’est tout à fait normal que ce soit un ministère délégué, car c’est une grande cause gouvernementale et je travaille avec toutes les autres administrations. Hier, j’étais dans un comité de suivi des mesures du Grenelle des violences conjugales avec une dizaine d’administrations centrales. C’est comme ça qu’on agit. Je ne vais pas agir à la place des ministères de la Police, de la Justice, du Logement. Nous agissons ensemble.

    C’est tout à fait normal que ce soit un ministère délégué rattaché à Matignon car c'est une grande cause gouvernementale. Je travaille avec toutes les autres administrations.

    Beaucoup disent que ce gouvernement est une “parité de façade”, avec seulement 5 femmes sur les 16 ministres et 9 femmes secrétaires d’État pour un seul homme...

    C’est facile de dire “façade”. Il est paritaire sur le plan des effectifs et la Première ministre a le poste le plus élevé. Nous avons une femme à la présidence du groupe LREM et de l’Assemblée nationale. Les femmes font leur entrée massivement dans ce quinquennat.

    On est le 12 juillet, à la moitié de l’année on recense déjà près de 60 féminicides. 57 exactement au 10 juillet. Ça ne baisse pas. Comment faire?

    Faire baisser le chiffre morbide des féminicides est une priorité. Peut-être même la première des priorités. Nous avons pu baisser ce chiffre en 2020, car les policiers faisaient des interventions, la justice fonctionnait, les associations et les pharmacies ont inventé des dispositifs de plainte pour éviter le pire pendant les confinements. On ne peut jamais se satisfaire de ces chiffres, mais la volonté est là.

    Faire baisser le chiffre morbide des féminicides est une priorité.

    Les associations réclament 1 milliard d’euros, comme en Espagne pour lutter contre les violences faites aux femmes. L’obtiendront-elles?

    On a 157.000 policiers et gendarmes formés, 417 intervenants sociaux pour accompagner les femmes quand elles portent plainte. 9000 places soit 80% de places d’hébergement d’urgences supplémentaires... On voit qu’il y a eu une explosion positive de la volonté et des moyens. Tous les ministères se sont engagés.

    20 milliards d’euros pour le pouvoir d’achat, 15 milliards d’euros pour la police... C’est si compliqué de trouver 1 milliard pour le droit des femmes?

    C’est une politique interministérielle. Il faut regarder ce que chaque ministère met dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Je prends les précautions d’usage, je suis en train de vérifier les chiffres, mais le milliard il y est si on fait la totalité. J’ai déjà eu une discussion avec Gabriel Attal plutôt positive, on peut espérer une augmentation du budget, mais il faut raisonner en interministérialité.

    Isabelle Rome accompagnait la Première ministre Elisabeth Borne lors de son déplacement en juin dernier au siège du Planning Familial. Isabelle Rome accompagnait la Première ministre Elisabeth Borne lors de son déplacement en juin dernier au siège du Planning Familial.

    Élisabeth Borne a fait de l’égalité salariale sa priorité. Toutes les lois existent, comment réduire l’écart de salaire de 20% entre les femmes et les hommes tous postes confondus?

    La loi booste les mœurs. On a vu l’impact positif des lois qui féminisent les conseils d’administration, l’index Pénicaud, etc. Mais la loi ne peut pas tout. Il n’y a pas de remède miracle. Il y a l’éducation et la lutte contre les stéréotypes: pourquoi une fille sera attirée par une profession moins rémunératrice? Il faut agir très tôt et j’entends travailler avec le monde de l’entreprise pour agir sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

    À ce sujet, le congé de paternité a été doublé par Emmanuel Macron. Il est de 28 jours, dont une semaine obligatoire. Faut-il aller plus loin?

    Je pense qu’il n’est pas suffisamment pris. C’est un sujet que nous devons revoir en partant de l’existant. Je suis prête à rediscuter de cela avec les entreprises et les partenaires sociaux. Je suis pour la concertation.

    Vous pourriez le rendre obligatoire dans une loi?

    Je n’exclus rien.

    De quelle mesure voulez-vous qu’on se souvienne après votre passage?

    La mesure criante est la constitutionnalisation du droit à l’avortement. Il faut mettre le verrou de la Constitution pour garantir ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Je mettrai toutes mes forces à porter cette réforme constitutionnelle.

    Je pense que le congé paternité n'est pas suffisamment pris. C'est un sujet que nous devons revoir en partant de l'existant.

    Damien Abad a été écarté du gouvernement Borne 2. On ne vous a pas entendu quand il était maintenu dans la première équipe. Vous étiez mal à l’aise?

    Non, c’était plutôt lié à mon arrivée et à la feuille de route que je devais dessiner. La Première ministre a parlé d’exemplarité pour expliquer son choix. Je suis en phase avec sa décision.

    Votre collègue Chrysoula Zacharopoulou , gynécologue de formation est visée par trois plaintes pour viol dans le cadre de ses fonctions. Elle a été maintenue au gouvernement. Est-ce un deux poids deux mesures?

    Il faut être extrêmement prudent, il y a une enquête ouverte par le parquet, je ne souhaite pas m’exprimer sur le sujet.

    Vous avez vu Emmanuel Macron en tête-à-tête depuis votre nomination?

    Je l’ai vu au Conseil des ministres. Il a pu s’exprimer sur cette grande cause et sa priorité est de faire baisser les féminicides.

    Élisabeth Borne a dédié sa nomination à Matignon à “toutes les petites filles”. Qu’avez-vous envie de leur dire?

    Osez, ne vous résignez jamais et nous vaincrons

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes

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      En Afghanistan, des poèmes de femmes malgré les talibans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 10:57 · 1 minute

    AFGHANISTAN - C’est dans une petite salle de la ville de Kaboul qu’ils se sont réunis. Les organisateurs, trop effrayés à l’idée d’exposer les participants qui risquent d’être traqués par le gouvernement afghan, ont considérablement réduit la portée de l’événement qui aurait normalement attiré des foules immenses.

    Ce rare rassemblement public a été organisé par l’association culturelle et sociale Mirman le jeudi 7 juillet. Pour l’occasion, des poétesses ont parlé de la douleur de la perte de leur droit de travailler, d’être éduquées et de l’interdiction de la musique, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

    Pour critiquer les travers de la société , elles utilisent le landay , un poème très bref qui se récite en deux strophes. Un format court qui ne les empêche pas de parler de mariage forcé, de vie de couple, de crimes d’honneur ou encore de sexe. Chaque mot est donc un acte de bravoure qui les met gravement en danger dans une société où hommes et femmes évoluent dans des cercles distincts .

    À 28 ans, Meena Nazari est poète et écrivaine. Elle a participé à l’événement pour faire “entendre la voix des filles” du pays. “Si je ne peux rien faire d’autre, au moins je peux faire entendre leur voix avec mes poèmes et demander des droits”, explique-t-elle à l’ AFP . Le danger que représentent ces discours publics ne lui fait pas peur. “Dans la situation actuelle, plus nous restons silencieuses, plus nous risquons de disparaître, précise-t-elle. Si nous sommes plus actives, alors peut-être que plus le monde nous entendra, le gouvernement nous entendra, et peut-être qu’ils comprendront que nous avons quelque chose à dire, que nous comptons, que nous prenons position, c’est pourquoi je n’ai jamais peur, mais je sais aussi que tout peut arriver.”

    À voir également sur Le HuffPost: La charge mentale dans le couple, un problème que Manon a voulu résoudre en filmant son quotidien

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      Même en vacances, la charge mentale ne disparaît pas pour les femmes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 04:00 · 3 minutes

    Selon l'étude de l'Ifop, 78% des mères déclarent s’être occupées elles-mêmes de faire la valise des enfants lors des dernières vacances. Selon l'étude de l'Ifop, 78% des mères déclarent s’être occupées elles-mêmes de faire la valise des enfants lors des dernières vacances.

    CHARGE MENTALE - Vacances: un mot qui rime bien souvent avec détente, repos et décontraction. Mais pas pour tous, ou plutôt pour toutes. Une étude réalisée par l’Ifop pour le blog “Voyage avec nous”, dévoilée ce jeudi 7 juillet, montre à quel point les femmes restent tributaires de la charge mentale , même lorsqu’elles voyagent.

    Ainsi, pour les congés prévus à l’été 2022, si “49% des répondants déclarent en faire plus que leur conjoint” dans la préparation des vacances, dans le détail, ce sont 66% des femmes qui indiquent avoir fait plus de tâches que leur conjoint, contre 34% des hommes.

    Intitulée “Les couples et la ‘charge mentale’ durant les voyages et les vacances”, l’enquête a été réalisée du 22 au 24 juin 2022 via un questionnaire auto-administré. 1099 personnes en couple, issues d’un échantillon de 1503 personnes et représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, y ont répondu.

    Une inégalité criante dans les tâches réalisées

    Comme le souligne l’étude, l’inégalité dans le couple au niveau de la charge mentale en vacances n’est en effet pas propre à l’été 2022. Si 52% des répondants déclarent à l’Ifop faire plus que leur conjoint dans l’organisation des vacances habituellement, la moyenne se situe à 67% chez l’ensemble des femmes en couple et à 34% chez l’ensemble des hommes en couple.

    Lors de leurs dernières vacances en couple, 56% des femmes interrogées indiquent ainsi s’être chargées elles-mêmes de lancer le processus de préparation des vacances, 48% de sélectionner des lieux d’hébergement. À l’inverse, 31% des hommes interrogés déclarent s’être chargés seuls du lancement du processus de préparation de vacances, 26% de sélectionner des lieux d’hébergement.

    Les écarts sont d’autant plus criants pour les tâches liées à la gestion des vacances, une fois sur place. 54% des femmes indiquent s’être chargées elles-mêmes de la préparation des repas lors de leurs dernières vacances en couple, contre 24% des hommes. Elles sont aussi 53% à s’être occupées du ménage du lieu de villégiature, un chiffre qui descend à 15% chez les hommes.

    Même pour le choix des activités (34%) ou pour les souvenirs (53%), les femmes indiquent assumer davantage la charge mentale. Dans l’étude, un seul chiffre dénote: celui de la conduite . 58% des hommes indiquent en effet se charger eux-mêmes de conduire le véhicule, contre 18% des femmes, témoignant d’une répartition toujours genrée des tâches.

    Seuls 10% des pères s’occupent de la valise des enfants

    Dans les couples avec enfants , la charge mentale est tout aussi inégalitaire. Quand 78% des mères déclarent s’être occupées de faire la valise des enfants lors des dernières vacances, seulement 10% des pères déclarent s’en être chargés.

    86% des mères indiquent également que ce sont elles qui se sont occupées de la trousse à pharmacie, 50% d’acheter les biberons et tétines et 75% du nettoyage du linge des enfants. À l’inverse, ce sont respectivement 20%, 9% et 11% des pères qui s’en sont chargés.

    Ces écarts dans les tâches peuvent conduire à des disputes dans les couples, comme le relève l’Ifop. Selon l’institut de sondages, 42% des répondants se sont déjà disputés au moins une fois à cause d’un sujet lié à l’organisation des vacances. 41% des femmes déclarent notamment s’être déjà disputées avec leur conjoint car il ou elle “ne prend pas sa part dans les tâches liées à l’organisation d’un voyage”.

    Si les jeunes en couple ne font pas beaucoup mieux que leurs aînés - 0% des hommes de 25 à 34 ans se chargent de faire la valise des enfants -, quelques progrès sont néanmoins à noter. Chez les moins de 25 ans par exemple, 28% des hommes et 29% des femmes déclarent s’occuper de l’entretien du lieu de vacances, et seuls 36% des hommes indiquent être chargés de prendre le volant sur la route des vacances.

    À voir également sur Le HuffPost: “La charge mentale dans le couple, un problème que Manon a voulu résoudre en filmant son quotidien”

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      Remaniement: un gouvernement pas aussi paritaire qu'il n'y paraît

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 10:08 · 3 minutes

    Au sein du gouvernement d'Élisabeth Borne annoncé ce lundi 4 juillet, la répartition des postes entre hommes et femmes pose question (photo prise le 14 juin dernier à l'Élysée). Au sein du gouvernement d'Élisabeth Borne annoncé ce lundi 4 juillet, la répartition des postes entre hommes et femmes pose question (photo prise le 14 juin dernier à l'Élysée).

    REMANIEMENT - Un bilan pour le moins nuancé. Ce lundi 4 juillet, l’Élysée a annoncé la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, au sortir des élections législatives et après les accusations portées contre Damien Abad . Une équipe étendue, avec 41 membres, mais où la parité pose déjà question.

    En effet, si en comptant la Première ministre, l’équipe gouvernementale est paritaire avec 21 hommes et 21 femmes, la répartition des rôles est loin d’être aussi équilibrée. Car lorsqu’on prend le détail des fonctions, parmi les ministres de plein exercice, on ne trouve ainsi que cinq femmes pour onze hommes.

    Et dans l’ordre protocolaire, passé Élisabeth Borne , la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna est bien seule en troisième position, entourée par six hommes. Et la plupart des postes régaliens reviennent à des hommes: l’Intérieur pour Gérald Darmnin, la Justice pour Éric Dupond-Moretti, l’Armée pour Sébastien Lecornu, l’Économie pour Bruno Le Maire...

    Des secrétaires d’État pour équilibrer la balance

    Du côté des ministres délégués, là encore, la répartition n’est pas paritaire, avec neuf hommes pour seulement six femmes. Tant et si bien que ce sont neuf secrétaires d’État féminines qui ont été nommées (contre un seul homme) pour parvenir à cette “parité de façade”, pour citer la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone.

    Un constat notamment partagé et dénoncé par la députée écologiste du Rhône (Nupes) Marie-Charlotte Garin , qui s’était illustrée en portant la robe à fleurs de Cécile Duflot pour son arrivée à l’Assemblée, ou par ses collègues insoumis Antoine Léaument, député de l’Essonne, et Ségolène Amiot, élue de Loire-Atlantique.

    À noter en outre que les trois membres du gouvernement battues aux législatives (Brigitte Bourguignon à la Santé, Amélie de Montchalin à la Transition écologique et Justine Bénin à la Mer) ont toutes été remplacées par des hommes, respectivement François Braun, Christophe Béchu et Hervé Berville.

    Ces départs de taille avaient pourtant fait de la parité un enjeu central dans ce remaniement.

    À voir également sur le HuffPost : La robe de Cécile Duflot, huée il y a 10 ans, de retour à l’Assemblée

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      La charge mentale dans le couple, un problème que Manon a voulu résoudre en filmant son quotidien

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 05:00 · 3 minutes

    ÉGALITÉ - Même à la maison, les femmes et les hommes ne sont pas égaux . Si la répartition des tâches domestiques progresse lentement, elle reste une charge, notamment mentale, pour les femmes. Selon un sondage publié le 7 avril et réalisé par l’ Ifop pour Consolab , plus de la moitié des Françaises (57%) estiment en faire plus à la maison que leurs partenaires. C’est le cas de Manon, une jeune Française, qui a décidé de le montrer à son partenaire Thomas, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

    Ensemble depuis plus de deux ans et demi, le couple a emménagé sous le même toit en mai 2021. Mais depuis, Manon a vu sa charge mentale s’alourdir. Inconsciemment, Thomas la laisse faire la majeure partie des corvées ménagères . “Ce qui nous embêtait le plus, ce n’était pas le fait de ne pas le faire, mais le fait de ne pas y penser. Quand elle me disait ‘Il y a une machine à étendre’, je le faisais, mais je n’y pensais pas, explique le jeune homme de 23 ans au HuffPost . C’était un réflexe que je n’avais pas.”

    C’est en regardant un TikTok sur la charge mentale que l’étudiante en communication digitale a un déclic. Sur le même réseau social, elle décide de réaliser ce qu’elle appelle “une mission charge mentale” où pendant deux semaines, elle filme toutes les tâches ménagères qu’elle réalise en les comparant avec celles faites par Thomas. À la fin des 14 jours, elle lui dévoile l’ensemble des vidéos, afin qu’il réalise la charge mentale qu’elle porte.

    Une prise de conscience

    Durant la mission, Manon décide de ne pas laver la baignoire pendant deux semaines pour voir si son compagnon le fait. Ce ne sera pas le cas. Un autre jour, alors qu’elle rentre du travail vers 19h30, Thomas n’a pas fait le dîner alors qu’il était à la maison depuis 14h. “Ce sont toutes ces petites choses-là qui ajoutent du poids à ma charge mentale”, souligne-t-elle.

    En regardant les vidéos, le jeune homme a découvert tout ce que Manon faisait chaque jour. “Je comprends maintenant ce que fait ma copine au quotidien. [La mission] a été positive, car je connais plus de choses sur ce qu’elle fait durant sa journée, raconte-t-il. Ça a été une prise de conscience.”

    Aujourd’hui, le couple essaye de trouver des solutions pour rendre leur répartition des tâches plus égalitaire . “On m’a conseillé des applications, des jeux, des listes à faire pour répartir les corvées. On va tester et voir ce qui nous convient le mieux”, précise Manon. Mais la jeune femme cherche la solution la “moins énergivore” possible. “C’est bien de vouloir trouver un système organisationnel pour alléger la charge mentale, mais bien souvent, c’est la femme qui s’en occupe. C’est elle qui doit remplir les listes, c’est elle qui rappelle à son conjoint de compléter la sienne... Donc, au final, ça ajoute de la charge mentale. Et nous, on veut éviter ça”, conclut-elle.

    @bubble.show

    Pendant deux semaines, j’essaie de montrer à mon copain ce qu’est la chargementale, et à quel niveau elle est chez nous !  Le but ? Montrer que les petits gestes du quotidien ne se font pas tout seuls et représentent un gros boulot. Boulot souvent assigné aux femmes 🫢 prêt à suivre l’aventure ? 

    ♬ The Winner Is - DeVotchKa & Mychael Danna

    À voir également sur Le HuffPost: “La contraception, c’est aussi la responsabilité des hommes”

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      Bac 2022: Le grand oral, un défi encore plus important pour les filles ?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 09:26 · 5 minutes

    Dès la maternelle, les filles demandent la parole et les garçons la prennent. Dès la maternelle, les filles demandent la parole et les garçons la prennent.

    ÉDUCATION - C’est le jour J. Ce lundi 20 juin marque le début de l’épreuve du grand oral du bac 2022 . Cet examen final porte d’abord sur la présentation de l’un des deux sujets en lien avec les spécialités des candidats choisies, ce sujet est tiré au sort le jour de l’épreuve. S’ensuit un entretien avec le jury notamment autour de l’orientation future du bachelier. Le gouvernement défend coûte que coûte cet oral visant à “prendre la parole en public de façon claire et convaincante”.

    Or, “les épreuves orales font appel à des capacités qui sont davantage encouragées chez les garçons, en particulier la confiance en soi, la capacité à parler en public, l’aisance dans le rapport aux autres, l’esprit de compétition”, rapporte la sociologue Alice Olivier au journal Le Monde .

    Dès la maternelle, les filles demandent la parole et les garçons la prennent. Parce qu’elle est autant le reflet que la matrice de nos normes sociales, l’école, cette “société miniature” censée lutter contre les stéréotypes de genre , est paradoxalement le lieu propice pour étudier la manière dont les inégalités se manifestent.

    Une prise de parole plus masculine en classe

    Dès la petite enfance, on apprend aux filles à être sages, discrètes, dociles, attentionnées , soignées, à lever la main avant de prendre la parole. Les garçons, eux, adhèrent aux modèles du perturbateur ou de l’élève brillant mais paresseux. Ils sont davantage encouragés à “cultiver un côté plus rentre-dedans et fonceur”, explique Annabelle Allouch pour L’Express.

    Cette socialisation influe sur l’inégalité de genre dans le domaine de la prise de parole. En classe, les garçons ont davantage tendance à occuper l’espace sonore, à intervenir sans y avoir été invités, ou à couper la parole pour exprimer leur point de vue. Les filles, quant à elles, ont appris à prendre “moins de place physiquement et intellectuellement, et à supporter, sans protester, la dominance du groupe des garçons, en somme à rester ‘à leur place’”, soulève la professeure en sciences de l’éducation Nicole Mosconi, dans son article “Effets et limites de la mixité scolaire” .

    D’un point de vue sociologique, la classe et l’école sont des lieux sociaux où la circulation de la parole est inséparable des représentations réciproques, des relations de pouvoir, des habitus et des appartenances culturelles. La prise de parole d’un élève est donc liée à des enjeux d’affirmation de soi et d’accès au débat démocratique.

    “Depuis les années 80 (...) deux tiers des prises de parole sont le fait de garçons et un tiers de filles” indique Isabelle Collet, professeure en sciences de l’éducation à l’université de Genève, contactée par Libération . Souvent spontanées, ces prises de parole “viennent souvent d’un groupe de garçons qui préfèrent répondre vite pour ne pas disparaître dans le fonctionnement de la classe”, ajoute la sociologue. L’objectif, être visible, peu importe la prestation. Car la virilité n’est pas de parler, mais de s’autoriser à être visible par la parole.

    La mise en scène à l’oral, une difficulté de plus

    Selon la sociologue Marie Duru-Bellat, les filles ont tendance à se sous-estimer lorsqu’elles sont en présence de garçons. Exigeantes sur la qualité de leur réponse, elles adhèrent moins bien à la mise en scène de soi attendue à l’oral, surtout lorsqu’elles sont issues de milieu populaire. “Une mise en scène correspondant à des stéréotypes de genre et de profession valorisés par l’institution, qui vont influencer, même inconsciemment, le jugement du jury”, expose Annabelle Allouch, dans l’interview consacrée à L’Express.

    Et pour preuve, en août 2020, les concours sans oraux avaient fait bondir la part de femmes admises à l’École normale supérieure. “Les filles apprennent mieux à correspondre aux attentes de l’école et obtiennent généralement de meilleurs résultats, notamment à l’écrit”, justifiait Alice Olivier, maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Lille au journal Le Mond e. Par ailleurs, lorsque la discipline est réputée “genrée” (comme une épreuve de littérature), les examinateurs ont tendance à favoriser le genre minoritaire.

    Les enseignants entérinent cette différenciation de genre. Dans son travail de recherche , Nicole Mosconi révèle que les professeurs accordent plus de temps aux élèves masculins, avec un suivi plus personnalisé. A contrario, les filles sont considérées comme un “groupe indifférencié” et plus studieuses.

    Manque de légitimité

    “Il y a dans l’imaginaire collectif l’idée que les garçons sont plus turbulents, qu’ils ont besoin de s’exprimer , et que c’est bien normal. On le tolère, tout comme on les laisse salir leurs habits. Les filles sont, elles, plus vite rabrouées quand elles transgressent les règles”, commente Marie Duru-Bellat dans Le Monde .

    Et même si elles obtiennent de meilleurs résultats scolaires, les filles doutent plus facilement de leur légitimité , ou de leur capacité à réussir un examen. “À l’école comme en réunion, les femmes ont tendance à plus se demander: ce que je pense vaut-il le coup d’être dit?”, pointe Marie Duru-Bellat. L’héritage historique compte aussi beaucoup dans ce sentiment d’illégitimité. Pendant des siècles, les femmes ont été exclues des tribunes. D’ailleurs, ce que l’on constate dans le milieu scolaire n’est que le reflet de ce qui se passe dans la société en général .

    Est-ce à dire que les lycéennes obtiendront une moins bonne note que les lycéens? Rien n’est moins sûr. “Cette épreuve est cadrée par des normes scolaires estime pour sa part Marie Duru-Bellat auprès de Libération , et, de ce point de vue, les filles préparent mieux leurs examens.”

    À voir également sur Le HuffPost: Bac 2021: “Une fois qu’on a le bac, on n’est pas sûr d’avoir quelque chose”

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      Louise Bourrat, gagnante de "Top Chef" 2022, revient sur sa victoire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 15:33 · 8 minutes

    Louise Bourrat est la grande gagnante de la saison 13 de Louise Bourrat est la grande gagnante de la saison 13 de "Top Chef" sur M6

    TÉLÉVISION - Après 18 semaines de compétition, Louise Bourrat a gagné la treizième saison de Top Chef , ce mercredi 15 juin sur M6. La candidate franco-portugaise a réussi à s’imposer face à Arnaud Delvenne , sur un score de 56,19% contre 43,81%.

    La protégée d’ Hélène Darroze permet à sa cheffe de brigade de remporter le concours culinaire pour la troisième année consécutive. La jeune femme de 27 ans devient le troisième femme sacrée du concours, après Stéphanie Le Quellec (2011) et Naöelle d’Hainaut (2013).

    Après sa victoire, elle a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost pour revenir sur les coulisses de cette finale et cette aventure hors du commun.

    Vous attendiez-vous à remporter Top Chef?

    Au tout début, absolument pas. Ça ne m’a même pas traversé l’esprit. Je pense que j’ai eu un déclic lors de ma qualification aux quarts de finale. À partir de ce moment-là, j’ai réalisé où j’étais arrivée et je me suis dit qu’avec la chance que j’avais, je pouvais aller en demies, en finale et gagner le concours. Sauf que dans ma tête, je me suis dit que c’était trop de responsabilités (rires) .

    Réalisez-vous maintenant?

    Non toujours pas, alors qu’on a les résultats depuis un mois. Je ne sais pas si c’est dû à la peur de ce qui peut arriver ensuite. Je suis peut-être encore un peu trop attachée à ma vie d’avant que je l’adore et j’ai peur qu’elle change.

    Cette finale a été compliquée pour vous à cause de votre endométriose . Heureusement vous avez pu compter sur l’aide de votre brigade mais aussi sur celle d’Arnaud.

    J’ai trouvé que c’était un geste de grande classe et je lui en suis vraiment reconnaissante. On a vraiment fait cette finale main dans la main. Ce que vous ne savez pas, c’est que la vieille au soir, Arnaud a eu des soucis de santé et je suis restée à son chevet une bonne partie de la nuit.

    Pour nous, le plus important n’était pas de gagner, mais qu’on soit présent l’un pour l’autre jusqu’au bout. J’aurais fait la même chose pour lui. Je suis vraiment très émue et très touchée par son geste. Avant de se lancer dans la finale, on s’était arrangés entre nous pour la constitution des brigades. On a tous les deux essayé qu’elle se passe du mieux possible. Le but n’était pas de mettre des bâtons dans les roues de son adversaire.

    “L’idée qu’une femme gagne dérange”

    Que représente cette victoire à vos yeux, vous qui devenez la troisième femme de l’histoire de Top Chef à remporter le concours?

    Ça s’inscrit dans la lignée de ces femmes cuisinières, artistes, exploratrices, ou encore médecins, qui réussissent dans des milieux où on ne les attend pas forcément et où elles ne sont pas forcément valorisées. Des femmes indépendantes, courageuses et passionnées.

    Ça ne doit pas être aux autres de nous dire si on en est capable ou pas. C’est à nous, en tant qu’individu, de fixer nos propres limites. Pour moi, cette victoire est avant tout symbolique. Oui on peut y arriver et oui il faut croire en ses rêves. J’espère que ça en inspirera plus d’un et plus d’une.

    Comment expliquez-vous les nombreux commentaires négatifs, parfois même sexistes, portés à votre égard sur les réseaux sociaux?

    Je n’ai pas lu tous les commentaires car j’essaye de m’en préserver même si c’est difficile. Je pense que ma personnalité est très forte et que je ne peux pas plaire à tout le monde. Mes traits de personnalité ne reflètent pas ceux qu’on attend d’une femme. On a dit de moi que j’étais arrogante, prétentieuse, pas du tout humble dans la victoire, etc. En fait, en analysant mon comportement avec celui des autres candidats garçons, on voit que je suis comme eux.

    Personnellement, je l’explique par le fait qu’on attend d’une femme qu’elle soit discrète, qu’elle parle correctement, sans mots d’argot ni de verlan, etc. On n’attend pas non plus qu’elle gagne et je pense que cette idée dérange. Donc il faut qu’elle ait la victoire discrète.

    Pensez-vous que le montage a pu jouer sur l’image qui a été renvoyée de vous?

    En 18 semaines de compétition et avec 15 candidats, on n’a pas le temps d’aller creuser chez tout le monde et il doit y avoir une espèce de ligne directrice sur chacun, pour que l’audience ne s’y perde pas et qu’elle arrive à nous identifier. Mon rôle a été celui de la femme indépendante, déterminée et ambitieuse visiblement, ce qui fait partie de ma personnalité, mais je ne suis pas que ça. Il existe une partie de moi beaucoup plus vulnérable, qui doute beaucoup, très empathique. Peut-être que cette partie-là a été plus effacée et qu’on a voulu mettre plus en avant le côté guerrière.

    La réussite est un petit peu tabou en France et dans les pays latins et celle d’une femme pose des questions. Les gens pensent que c’est truqué et qu’on est favorisée. On ne peut pas assumer qu’une femme réussisse parce qu’elle le mérite. C’est dommage.

    Que vous a apporté l’aventure?

    J’étais un petit peu dans une zone de confort dans ma manière de cuisiner. Je n’avais plus trop d’inspiration. Top Chef m’a vraiment reboosté en matière de créativité. Après, ça m’a apporté de la confiance en moi et ça m’a permis de mettre des mots sur la cuisinière que je suis.

    Quelles ont été vos motivations pour participer au concours?

    Il y a eu suffisamment de signes qui m’ont fait comprendre que je devais le faire. Comme par exemple, la venue de Michel Sarran dans mon restaurant. Ce jour-là, il ne m’a pas donné de conseils mais c’est lui qui a fini de me convaincre. On a échangé sur le sujet et il m’a dit qu’il sentait qu’avec ma cuisine, je pouvais me lancer dans l’aventure et que si j’avais l’opportunité, ce serait une expérience incroyable. Il m’a dit de ne pas avoir peur car je pouvais le faire et il m’a toujours encouragée.

    Top Chef était l’occasion de rencontrer d’autres cuisiniers passionnés, de pousser ma créativité, d’apprendre de moi-même, des autres, et puis d’être en France. Ça fait 10 ans que je n’y habite plus et je pense que j’avais besoin de me reconnecter avec mon pays et ma culture. Je suis vraiment venue sans aucun objectif, avec beaucoup d’humilité, de bienveillance et de passion.

    “Il n’y a pas de femme étoilée au Portugal”

    Qu’allez-vous faire de votre chèque de 56.190 euros?

    Je n’y ai pas pensé avant de l’avoir dans les bras (rires). Mon cœur me dit de m’installer dans la campagne portugaise. Je vais peut-être essayer de m’acheter un petit terrain pour y construire ma maison, faire mon potager, avoir mes plantes, mes chats, mes chiens, mes poules. Vivre assez simplement en fait.

    Je pense qu’avec tout ce qui va m’arriver, ça peut être bénéfique d’avoir un endroit où me ressourcer. Un endroit qui me rappelle ce qui est important pour éviter de me brûler les ailes. Et puis je réfléchis aussi sur le long terme, à savoir qu’on vit dans un monde qui va mal et que potentiellement dans quelques décennies, il ne serait pas idiot d’avoir un petit peu de terre.

    Qu’en est-il du tatouage d’Hélène Darroze?

    Ce n’est pas encore fait mais j’ai commandé ma machine. Normalement je le fais à la main et à l’aiguille, mais c’est long. Sauf qu’Hélène Darroze a un agenda assez chargé, et je n’ai pas envie de lui prendre 5 heures de son temps. Si je lui fais les 3 étoiles, il faut que ce soit un tatouage trois étoiles, c’est Hélène Darroze quand même (rires). On va organiser ça quand je serai de retour à Paris ou qu’elle viendra me rendre visite à Lisbonne.

    Avez-vous une anecdote de tournage à partager?

    Je me rappelle que pendant le tournage, Tania m’a appris à faire du pain. Pendant 3 heures, elle est venue dans ma chambre d’hôtel et elle m’a tout expliqué. J’avais potentiellement une épreuve sur le pain et je ne savais pas faire. Donc même si on n’était pas dans la même équipe, il y avait toujours cette entraide.

    Votre prochain objectif est-il de décrocher une étoile Michelin?

    Je mentirais si je disais que non. Ce n’est pas quelque chose que je recherche forcément. Le plus important pour moi, c’est que les clients qui viennent manger dans mon restaurant repartent heureux. En revanche, j’aimerais obtenir l’étoile pour la symbolique. Il n’y a pas de femme étoilée au Portugal et ça manque cruellement. Pour l’instant, vu le paysage gastronomique actuel, nous sommes deux à pouvoir y prétendre.

    J’ai quand même une brigade majoritairement féminine et ce serait un bel accomplissement pour elles et pour toutes les femmes qui évoluent dans un monde assez masculin où elles ont tendance à rester dans l’ombre. Leur montrer que c’est possible, qu’il faut y aller, qu’il y a de la place pour nous, qu’on le mérite et qu’il ne faut pas avoir peur.

    À voir également sur Le HuffPost: Les candidats de cette saison de “Top Chef” sont repartis avec un souvenir indélébile

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      Après "France 2022", Sandrine Rousseau dénonce le casting très masculin de la NUPES

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 08:33 · 1 minute

    Sandrine Rousseau, candidate NUPES à Paris, photographiée le 7 juin (illustration) Sandrine Rousseau, candidate NUPES à Paris, photographiée le 7 juin (illustration)

    POLITIQUE - Parti communiste. Parti socialiste. Europe écologie Les Verts. La France insoumise. Quatre partis politiques et quatre hommes pour représenter la NUPES lors de l’émission “France 2022” sur France 2. Ian Brossat, Olivier Faure, Julien Bayou et Adrien Quatennens étaient en plateau pour défendre cette coalition électorale scellée en amont des élections législatives .

    Un casting (très) masculin que n’a guère apprécié l’écoféministe Sandrine Rousseau, elle-même candidate pour la NUPES dans la 9e circonscription de Paris. ”Ça ne va pas. Et ce n’est pas un détail les copains”, a tweeté ce vendredi 10 juin la finaliste de la primaire écologiste, en partageant la photo des quatre mousquetaires de la soirée.

    Une remarque à destination de sa famille politique, mais qui pourrait s’appliquer à la grande majorité des partis représentés. Comme le montre la photo -éloquente- ci-dessous, la parité était loin d’être respectée ce jeudi soir. Brigitte Fouré pour l’UDI et Isabelle Florennes pour le MoDem étaient les deux seules invitées face à une brochette de responsables masculins, de Jordan Bardella à Olivier Véran en passant par Charles Consigny ou Guillaume Peltier, en plus du quatuor de la NUPES.

    Une sous-représentation des femmes en politique que l’Arcom avait déjà pointé dans un rapport publié au mois de mars , en soulignant notamment que les élues et responsables féminines ne représentaient par exemple que 1% des invités politiques des matinales radio. De quoi effectivement expliquer l’agacement de Sandrine Rousseau.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives: La NUPES a présenté son programme, on vous raconte