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      Andrea Jenkyns, la ministre qui a fait un doigt d'honneur à des manifestants "ne s'excusera pas"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 15:31 · 2 minutes

    Andrea Jenkyns, la ministre qui a fait un doigt d'honneur à des manifestants Andrea Jenkyns, la ministre qui a fait un doigt d'honneur à des manifestants "ne s'excusera pas" (Andrea Jenkyns le 30 septembre 2018 lors d'une conférence du parti conservateur par REUTERS/Darren Staples)

    ROYAUME-UNI - Le doigt du déshonneur. Au Royaume-Uni, la nouvelle ministre de l’Éducation, Andrea Jenkyns, a été filmée en train de tendre son majeur à la foule amassée devant le 10 Downing Street, le jeudi 7 juillet. Sommée de s’expliquer, elle a donné ses raisons, mais refuse de s’excuser.

    Après la démission de plusieurs de ses ministres , “BoJo” a dû faire un discours de démission auquel les députés ont assisté. C’est en arrivant sur place, avant de passer les portes du bâtiment, qu’Andrea Jenkyns, en robe jaune, s’est visiblement emportée.

    Ce geste de la députée conservatrice, une loyaliste de Boris Johnson, a été vivement critiqué par la classe politique. Dans une déclaration partagée sur Twitter ce samedi, la ministre a déclaré qu’elle aurait dû faire preuve de “plus de sang-froid”, mais a refusé de s’excuser, affirmant que l’incident était survenu après avoir reçu de multiples menaces de mort.

    “Jeudi matin, je suis allé à Downing Street pour assister au discours de démission du Premier ministre. Une foule hurlante à l’extérieur insultait les députés en entrant, ce qui est malheureusement trop courant”, écrit-elle.

    Une “conduite épouvantable”

    “Après avoir reçu d’énormes quantités d’insultes de la part de certaines personnes qui étaient là au fil des ans, j’ai également reçu sept menaces de mort au cours des quatre dernières années. Dont deux ces dernières semaines qui font actuellement l’objet d’une enquête policière, j’en suis arrivée au bout de mes nerfs”, poursuit-elle.

    “J’ai répondu et je me suis défendu. Pourquoi devrait-on avoir à supporter ce genre de traitement? J’aurais dû faire preuve de plus de sang-froid, mais je ne suis qu’humain”, conclut la ministre.

    “Les ministres devraient fixer les normes les plus élevées en fonction. Je suis désolé, mais c’est une conduite épouvantable pour un ministre de la Couronne. C’est exactement pourquoi nous avons besoin d’un nouveau Premier ministre: pour restaurer le code ministériel et le respect des responsabilités de service dans la fonction publique”, a tancé, ce samedi, George Freeman, ancien ministre de la science et de l’innovation qui était l’un des plus de 50 ministres qui ont démissionné du gouvernement.

    À voir également sur Le HuffPost: Juppé, Hollande, Macron... Quand Boris Johnson se payait les dirigeants français

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      Qui pour succéder à Boris Johnson? Les favoris ont tous un point commun

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 10:01 · 4 minutes

    Rishi Sunak, Liz Truss et Ben Wallace font partie des favoris à la succession de Boris Johnson au 10, Downing Street. Rishi Sunak, Liz Truss et Ben Wallace font partie des favoris à la succession de Boris Johnson au 10, Downing Street.

    ROYAUME-UNI - Boris Johnson va quitter le 10, Downing Street. Après trois ans au pouvoir entachés par de nombreux scandales , le Premier ministre britannique va annoncer sa démission du parti conservateur ce jeudi 6 juillet, après la fronde inédite de son gouvernement.

    Pour le remplacer d’ici octobre ou avant si un nom se dégage, plusieurs personnalités sont évoquées même si aucune n’a de net avantage. Détail qui a son importance, tous les favoris sont des membres du gouvernement de Boris Johnson, ou l’étaient jusqu’à la débâcle de ces dernières 48 heures et la démission de plus de 50 membres de l’exécutif.

    Cela confirme donc que c’est bien la personne du Premier ministre qui est en cause dans la séquence et non sa politique ou son parti.

    Rishi Sunak, l’ex-favori qui l’est redevenu

    Parmi ces prétendants, Rishi Sunak , l’ex-Chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des Finances) et premier hindou à ce poste qui fait partie des premiers à avoir démissionné avec fracas mardi. Son départ l’a replacé du côté des favoris pour remplacer Boris Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d’achat.

    Rishi Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l’Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs puis employé dans des fonds spéculatifs. Il est devenu député en 2015. Ce défenseur du Brexit âgé de 42 ans a été critiqué pour son action insuffisante contre l’envolée des prix en tant que ministre.

    Liz Truss, la championne du libre-échange

    À chaque moment délicat pour Boris Johnson, Liz Truss faisait aussi partie des premières personnes dont le nom émergeait pour prendre sa relève. Son franc-parler et sa volonté de s’immiscer dans les guerres culturelles ont rendu la ministre des Affaires étrangères plutôt populaire auprès de la base des Tories.

    Liz Truss, 46 ans, s’est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail de ministre du Commerce international. À ce titre, cette championne du libre-échange, qui avait voté en faveur d’un maintien dans l’Union européenne avant de changer de camp, a conclu une série d’accords commerciaux post-Brexit.

    Ben Wallace a demandé la démission de Johnson

    Ben Wallace a lui appelé Boris Johnson à démissionner, mais a exclu de quitter son ministère de la Défense. “Un certain nombre d’entre nous ont l’obligation d’assurer la sécurité de ce pays, peu importe qui est Premier ministre. (...) Le public ne nous pardonnerait pas si nous laissions ces bureaux de l’État vides”, a-t-il justifié sur Twitter.

    Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine. S’il a toujours démenti s’intéresser au leadership du parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.

    D’autres noms émergent

    Autre favorite des bookmakers: la Secrétaire d’État au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans. Elle a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016 et oeuvre depuis à négocier des accords commerciaux. Réserviste de la Royal Navy, elle est considérée comme une bonne oratrice. Sur Twitter, elle a partagé le message de Ben Wallace concernant la nécessité pour certains ministres de rester aux commandes.

    L’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt et le ministre de la Santé Sajid Javid, qui a quitté le navire dès mardi, font aussi partie des potentiels successeurs de Boris Johnson. Tout comme Nadhim Zahawi, ministre des Finances qui a démissionné ce jeudi 48 heures après sa nomination, ou encore Tom Tugendhat, président de la commission des Affaires étrangères à la chambre des Communes qui a été le premier à annoncer qu’il avait l’intention de se présenter si Boris Johnson était chassé du pouvoir.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Jonhson présente ses excuses pour la fête à Downing Street en plein confinement