• chevron_right

      Les armes de la transition. Le climatologue : Jean Jouzel

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Thursday, 7 September, 2023 - 20:21

    Jean Jouzel est glaciologue-climatologue, pionnier dans l’étude du changement climatique. Il a été vice-président du groupe scientifique du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) lorsque ce dernier a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2007. La liste de ses responsabilités est impressionnante. Il a plus récemment rejoint le Haut Conseil pour le Climat. Jean Jouzel nous éclaire sur le rôle précis d’un climatologue dans le cadre de la transition écologique.

    Les Armes de la Transition est une émission présentée par Pierre Gilbert et produite par Le Vent Se Lève.

    Cette émission a été enregistrée par Vincent Plagniol et mixée par Thomas Binetruy.

    • Co chevron_right

      Les 10 commandements de la transition énergétique, de Philippe Charlez

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 28 February, 2023 - 03:30 · 5 minutes

    La question du réchauffement climatique souffre d’être confisquée par une écologie politique manichéenne qui clôt le débat plus qu’elle ne l’ouvre. Tel pourrait être le point de départ du dernier livre de Philippe Charlez Les 10 commandements de la transition énergétique , qui entend nous expliquer comment l’innovation technologique peut donner des solutions efficaces pour décarboner notre société.

    Plutôt que de se laisser enfermer dans la confrontation taillée sur mesure par les écolos entre « climatosceptiques » et « climato-alarmistes », le physicien choisit la voie de l’argumentation scientifique raisonnée pour réfuter les arguments de ceux qui nient la réalité du changement climatique, sans verser dans l’idéologie alarmiste.

    Les termes du débat

    Avec une clarté pédagogique remarquable et un véritable souci de poser les termes du débat sur la question, M. Charlez explore les différentes questions touchant à la question du réchauffement sans détours, tout en discutant les positions concurrentes avec intelligence et érudition.

    Les questions du CO 2 , de l’effet de serre, de l’origine du réchauffement sont traitées et débouchent sur la nécessité d’améliorer les modèles climatiques évaluant sa progression :

    « Améliorer la physique des modèles et la puissance des ordinateurs reste les principaux leviers pour réduire des marges d’incertitude encore trop importantes. Nourrissant le doute, elles empêchent de prendre les décisions les plus pertinentes en s’abritant derrière le principe de précaution souvent inutile et socialement très dévastateur. »

    Incapables de trouver un récit positif permettant de miser sur le progrès scientifique pour résoudre le problème du réchauffement climatique, les élites occidentales laissent prospérer les discours les plus pessimistes et les plus alarmistes, en particulier les récits « collapsologiques » à la Greta Thunberg ou autres sectes décroissantistes :

    « Surfant sur la montée des peurs et des « passions tristes », [le « monde de Greta »] rejette les élites et transforme une vérité locale en une vérité générale. Exigeant d’appliquer partout et sans aucune nuance le principe de précaution souvent au mépris des faits et des données, il représente une nouvelle forme d’obscurantisme ».

    Croissance soutenable, pas croissance verte

    Pour Philippe Charlez, une croissance durable nécessite de s’appuyer sur une croissance soutenable, c’est-à-dire qui réponde efficacement aux besoins du présent sans sacrifier ceux des générations futures. Cela passe par une nouvelle réflexion sur le développement humain. Celui-ci intègre traditionnellement à la fois des dimensions économiques et sociétales mais néglige la dimension énergétique.

    Philippe Charlez propose donc d’introduire la notion d’« intensité énergétique » pour la corriger :

    « Elle rapporte la consommation d’énergie à son PIB. Contrairement à la notion très « malthusienne » d’économies d’énergie, l’intensité énergétique est un indicateur conciliant création de richesse et consommation d’énergie. Plus l’intensité énergétique est faible plus le pays est efficace sur le plan énergétique. Optimiser la consommation d’énergie de notre société de croissance réclame de réduire son intensité énergétique. »

    La réflexion proposée par Philippe Charlez, après avoir posé le problème et donner de nouveaux indicateurs sur la question énergétique, expose ensuite des pistes concrètes pour s’engager dans une transition énergétique fondée sur un modèle de croissance optimiste.

    Elle passe par un meilleur accompagnement de la réduction des passoires thermiques, la réduction de la consommation énergétique dans les transports ou encore l’optimisation d’énergie dans l’industrie. Dans ces domaines l’auteur prend soin de reconnaître la difficulté d’implémenter de nouvelles pratiques sans pénaliser l’économie, en plaidant pour un ciblage des aides et une meilleure transparence dans les processus de transition.

    Moins de renouvelables, plus de nucléaire

    Pour Philippe Charlez, la croissance durable passe aussi par un changement des comportements, plus responsables, par la décarbonisation de la société c’est-à-dire le « grand remplacement » de procédés industriels thermiques fonctionnant sur les énergies fossiles par des procédés utilisant l’électricité, possiblement l’hydrogène, des réseaux de chaleur ou la biomasse.

    Cela ne signifie pas prendre le chemin de la « croissance verte » et de son utopie de « 100 % » d’énergie renouvelable :

    « La croissance verte nous donne l’illusion d’une indépendance énergétique retrouvée : elle ne fera que déplacer notre dépendance pétrolière vers une dépendance minière encore plus marquée. Si la nature a offert gratuitement le Soleil et le vent à tous les Terriens, il n’en est pas de même pour les métaux critiques indispensables pour les traduire en électricité verte. »

    Ses promoteurs se font silencieux quant aux conséquences industrielles et surtout environnementales concrètes liées à leur utopisme radical.

    Dans la bataille pour la transition écologique, Philippe Charlez exhorte à reconsidérer l’apport positif du nucléaire, que la classe politique française a combattu puis délaissé, essentiellement par clientélisme politique :

    « Comparé à ses compétiteurs, le nucléaire a un avantage décisif en termes de lutte contre le réchauffement climatique : il représente une source d’énergie pilotable et décarboné. Sur l’ensemble de son cycle de vie, un MWh nucléaire émet 12 kgCO 2 , contre 15 pour l’éolien, 24 pour l’hydraulique, 45 pour le solaire photovoltaïque, 230 pour la biomasse, 490 pour le gaz et 890 pour le charbon. »

    Énergie plus propre et plus sûre, c’est surtout la question du traitement des déchets qui inquiète l’opinion publique, bien que la question soit traitée avec rigueur par le CIRES.

    Il serait impossible ici de faire le tour de l’ouvrage de M. Charlez, tant le propos est riche et s’inscrit dans une réflexion ambitieuse initiée dans son livre précédent L’utopie de la croissance verte : Les lois de la thermodynamique sociale .

    La démarche est optimiste, scientifique, et s’appuie sur des solutions reposant sur l’innovation et l’inventivité humaine pour faire face à une crise sans précédent dans notre histoire. Elle mérite d’être explorer avec soin pour sortir d’un débat trop souvent parasité par les passions pessimistes et les idéologies illibérales du moment.

    Philippe Charlez, Les 10 commandements de la transition énergétique , VA éditions, 2022, 177 pages.

    • chevron_right

      Sur France 24, un expert endort son enfant en pleine interview

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 14:01 · 3 minutes

    François Gemenne en direct sur France 24, avec son enfant endormi dans les bras. François Gemenne en direct sur France 24, avec son enfant endormi dans les bras.

    FRANCE 24 - Les experts du GIEC doivent, eux aussi, faire face aux aléas du télétravail. Membre du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat, François Gemenne était l’invité du jour sur France 24 ce mardi 19 juillet.

    Interviewé en duplex par la journaliste Achren Verdian, l’expert n’était pas seul à l’écran. Alors qu’il s’exprimait sur le dérèglement climatique , il tenait son enfant malade dans les bras.

    “Respect à notre invité François Gemenne d’avoir parlé dérèglement climatique durant de longues minutes sur France 24 tout en réussissant à endormir son bébé”, a écrit la journaliste sur son compte Twitter après son passage à l’antenne. Ce à quoi Gemenne a répondu, non sans ironie: “Malheureusement, ce discours a le même effet sur certains dirigeants que sur mon bébé”.

    Des phénomènes extrêmes plus “intenses et fréquents”

    Si ses mots ont fait office de berceuse pour le dernier de ses trois enfants, le discours inquiétant de François Gimenne a pourtant de quoi produire l’effet inverse.

    Depuis l’apparition d’ incendies dévastateurs en France, notamment en Gironde , l’expert du GIEC enchaîne les plateaux télé pour alerter du danger climatique qu’ils laissent présager. Un discours qu’il répète depuis des années déjà. Avec les méga-feux de La Teste-de-Buch et de Landiras, de nombreux Français en observent les conséquences directes.

    “Le changement climatique va avoir pour effet de rendre les phénomènes extrêmes, comme ces vagues de chaleur, plus intenses et plus fréquents, tout comme les feux de forêt”, expliquait-il sur BFMTV le lundi 18 juillet. “Il faut se rendre compte qu’à l’avenir, cela va devenir la norme”, a-t-il ajouté.

    “Il y a des solutions pour nous adapter. Mais cela demande des investissements. (...) Tout le monde ne va pas sortir gagnant. Les industries fossiles vont être les perdants de l’histoire.” Mais en attendant, “on sait qu’il y a encore énormément d’intérêts financiers et politiques liés ces industries”, a-t-il également expliqué sur le plateau des Grandes Gueules sur RMC le 18 juillet.

    L’expert du GIEC est également très présent sur les réseaux sociaux, pour alerter des récents événements climatiques qui n’ont rien de normal, et qui s’aggraveront avec le temps. “Dans quelques années, nous nous souviendrons avec émotion de l’époque actuelle, où le thermomètre n’atteignait les 40° que quelques jours par an...”, écrivait-il dimanche 17 juillet dernier.

    16.000 personnes avaient été évacuées en Gironde ce lundi 18 juillet, sous une chaleur caniculaire (41,2 °C relevé à Arcachon). Les deux incendies, qui progressent encore, ont ravagé plus de 19 000 hectares de forêt depuis mardi dernier.

    À voir également sur Le HuffPost: À cause des incendies en Gironde, Bordeaux se réveille dans le brouillard

    • chevron_right

      La formation des députés sur le climat, autant suivie à gauche qu'à droite?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 17:12 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - 18%. C’est le nombre de députés qui considèrent que l’humanité n’est pas responsable du réchauffement climatique, d’après un rapport de l’Ademe publié en 2020. C’est pour cette raison que l’ancien député Matthieu Orphelin a décidé d’organiser des formations sur le climat destinés aux 577 députés nouvellement élus. Une initiative menée grâce à la participation d’une quarantaine de scientifiques qui ont participé aux rapport du GIEC pour le climat ou de l’ IPBES pour la biodiversité, mais avec la collaboration d’associations telles que Pour un réveil écologique ou encore le Réseau action climat.

    Les formations se sont déroulées sur trois jours, du lundi 20 au mercredi 22 juin, alors que les députés faisaient leur rentrée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article . “Elles se présentent sous la forme de séquences, avec un partage des connaissances par les scientifiques formateurs. Séquences de 20 à 30 minutes, puis des dialogues en petit comité avec les députés pour approfondir certaines problématiques”, détaille au HuffPost Christophe Cassou, climatologue et auteur principal 6e rapport du GIEC. “C’est vraiment une démarche apartisane. Le maître mot, c’était d’être ouvert à tous, donc quelque soit le parti, les députés sont les bienvenus pour venir nous voir”, explique Lola Vallejo, directrice du programme “climat” à l’ Institut du développement durable et des relations internationales.

    L’objectif fixé au lancement de l’opération était de former au moins la moitié des députés, comme l’indiquait Matthieu Orphelin lundi 20 juin:

    Déséquilibre des partis

    Au bout des trois jours de formation, le bilan est très contrasté entre les différents partis. 154 députés sur 577 ont participé à l’opération, dont 1 député Rassemblement national, 1 député Les Républicains, 1 député divers droite, 1 député divers gauche, 70 élus issus de la coalition de la Nupes et 80 députés de la majorité présidentielle.

    Des écarts pas si surprenant que ça lorsqu’on regarde le rapport de l’Ademe cité précédemment. Il indique que seulement 18% des parlementaires de droite interrogés considèrent l’environnement comme l ’un des enjeux les plus importants pour la France, contre 79% à gauche et 65% pour la majorité présidentielle. Mais également que 38% des parlementaires de droite considèrent qu’il s’agit uniquement d’un phénomène naturel qui a toujours existé, contre 10% dans la majorité et 4% à gauche.

    Si l’objectif de 289 députés formés aux enjeux climatiques n’a pas été atteint, Matthieu Orphelin tout comme les scientifiques qui se sont déplacés pour l’occasion restent optimistes: “Chaque tonne de CO2 compte, chaque fraction de degré de réchauffement compte et chaque député compte”, conclut Christophe Cassou.

    À voir également sur Le HuffPost: Les 3 attitudes vraiment utiles pour le climat selon le GIEC

    • chevron_right

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Tuesday, 5 April, 2022 - 00:37

      Contact publication

    Rapport du Giec : les coulisses politiques d’un retard
    • Rapport du Giec : les coulisses politiques d’un retard

      Le dernier volet du sixième rapport du Groupe d’experts sur l’évolution du climat sera publié à 17 heures le 4 avril, plus tard que prévu. Ce texte, très politique, a suscité de nombreuses dissensions, notamment avec les pays les plus pollueurs. Il était attendu pour ce lundi 4 avril au matin. C’est finalement à 17 heures que le troisième et dernier volet du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sera dévoilé au grand public. L’approbation de ce (...)

    • chevron_right

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Monday, 28 February, 2022 - 21:11

      Contact publication

    Giec : 3,6 milliards d’humains déjà vulnérables au changement climatique