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      Séisme au Maroc : 2 exemples d’arnaques repérées sur le web

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 21 September, 2023 - 16:04

    Suite au séisme survenu au Maroc, une vague d'escroqueries en ligne exploite la générosité des internautes. Des experts en cybersécurité mettent en lumière des exemples d'arnaques bien orchestrées sur le web. [Lire la suite]

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      Séisme au Maroc : les appels sont gratuits pendant quelques jours

      news.movim.eu / Numerama · Monday, 11 September, 2023 - 09:36

    maroc

    Les quatre opérateurs annoncent la gratuité des appels depuis la France vers le Maroc jusqu'à mi-septembre. Une opération qui fait suite au tremblement de terre qui a eu lieu à la veille du week-end du 9 et 10 septembre. [Lire la suite]

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      Séisme au Maroc : les opérateurs français se mobilisent

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Monday, 11 September, 2023 - 08:30

    drapeau-maroc-158x105.jpg Drapeau Maroc

    Après le terrible séisme au Maroc, les opérateurs français de téléphonie mobile font le choix d'offrir les appels et SMS vers le pays endeuillé.

    Séisme au Maroc : les opérateurs français se mobilisent

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      Des colis livrés en Citroën AMI : bientôt le quotidien en Afrique ?

      news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 11 July, 2023 - 10:32

    La Citroën AMI connaît un véritable succès en Europe comme moyen de déplacement urbain. Elle est également plébiscitée en Afrique, où son utilisation comme moyen de livraison est déjà appréciée au Maroc. [Lire la suite]

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      Maroc : la liberté d’expression malmenée

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 7 February, 2023 - 03:30 · 5 minutes

    Toute société démocratique se fonde sur un pilier fondamental et indispensable : la liberté d’expression . C’est le droit propre à chaque individu qui lui permet de rendre publics ses émotions, ses sentiments et ses opinions. La participation des citoyens à la vie politique garantit le fonctionnement démocratique de l’État.

    Cette participation peut prendre différentes formes mais elles relèvent toutes du droit à la liberté d’expression : critiquer le pouvoir en place, révéler des vérités, exprimer son refus des politiques instaurées, etc. La garantie de ce droit requiert des institutions répondant aux normes démocratiques, soit un ensemble de règles et de principes encadrant leur fonctionnement transparent, responsable, équitable et indépendant.

    Dans les régimes autoritaires le pouvoir doit être nécessairement centralisé autour d’une seule personne ou un petit nombre de personnes ayant le pouvoir de contrôle et de manipulation des institutions de l’État. Les règles démocratiques qui assureraient leur bon fonctionnement doivent être brisées par le recours à des restrictions de la liberté d’expression afin de limiter la capacité des individus à observer, réfléchir, critiquer et remettre en question le contrat établi.

    Même les démocraties avancées peuvent recourir à des restrictions de la liberté d’expression mais pas de façon fréquente et structurelle comme celle des pays où règne l’autoritarisme, où le pouvoir politique réprime et censure dès qu’il se sent en danger.

    Au Maroc, comme dans plusieurs pays arabes ou du tiers monde, les individus sont confrontés à des atteintes à leur liberté d’expression, des journalistes aux activistes et jusqu’au citoyen lambda.

    La répression n’est pas un intrus dans la vie politique du Maroc , elle en est un élément crucial qui fait partie de l’ADN marocain. Des professeurs à l’université ou à l’école ont cette relation autoritaire répressive avec les étudiants, des parents avec leurs enfants, des responsables des administrations publiques, et toute personne pouvant jouir d’un tout petit pouvoir supplémentaire sur une autre pourra appliquer son autoritarisme. Pas seulement le régime.

    Depuis 2017, la répression a explosé

    Le nombre de détenus politiques et d’expression est allé crescendo. Depuis la crise du covid la limitation du droit de réunion et de manifestation s’est accrue grâce notamment à la promulgation de l’état d’urgence sanitaire toujours d’actualité. Les arrestations arbitraires des activistes rifains du Hirak en 2017 et les peines de prison surréalistes par rapport aux présumés crimes, les procès se caractérisant par la non-équité des journalistes et des activistes des droits humains, et les détentions des blogueurs des réseaux sociaux à cause de leurs opinions.

    De nombreuses fondations et associations de défense des droits de l’Homme tant marocaines qu’étrangères ont critiqué ces atteintes à la liberté des citoyens et ont plusieurs fois demandé des procès équitables pour tous les détenus, la libération de certains d’entre eux et la fin de ces pratiques qui nuisent à l’image du pays et provoquent des dégâts multidimensionnels sur les individus de cette génération et la suivante. La résolution adoptée par le Parlement européen sur la dégradation de la situation de la liberté d’expression n’a rien apporté de nouveau mais a appuyé les affirmations et les dénonciations des activistes et des victimes qui n’ont pas de crédibilité pour l’opinion publique marocaine. Mais pour beaucoup, même la majorité du Parlement européen ayant voté pour l’adoption de la résolution manque de crédibilité et d’objectivité, et considèrent qu’il s’agit d’un complot contre le Maroc et sa politique étrangère avec les États-Unis, Israël et les pays d’Afrique.

    L’expansion des discours médiatiques influencés par le régime ont renforcé la polarisation sociale ainsi que l’extension des faux comptes de réseaux sociaux pour influencer l’opinion publique et diffuser les campagnes de diffamation contre les « ennemis du régime » et leur entourage.

    Cependant, il semble que le régime néglige les effets de la propagation de la désinformation et des discours de haine, lui qui réprime et justifie ses comportements et politiques autoritaires par la garantie de la stabilité et la paix et la lutte contre la discorde qui sème la zizanie et se retrouvera in fine comme la Syrie. Cet exemple de la Syrie diffusé largement par les discours politiques et médiatiques, continue d’être évoqué par un nombre non négligeable de Marocains comme une forte motivation de leur silence : « on accepte les atteintes à notre égard pour éviter la situation actuelle de la Syrie » ; « On peut vivre sans liberté mais pas sans pain » ; « ils l’ont arrêté parce qu’il ne se mêle pas de ses affaires » ; « vous voulez revenir à l’ère du siba (l’anarchie) ? Alors taisez-vous et foutez la paix au Makhzen » etc. Les manifestations et les révolutions ont été largement associées au chaos et aux guerres civiles déclenchées après les mouvements du Printemps des peuples en 2011, les gens ont cru en ces idées et les ont adoptées.

    Cette polarisation accrue a biaisé les visions et les opinions vis-à-vis des opposants aux politiques émanant du pouvoir et toute personne qui ose exprimer un avis contraire ou révéler des vérités en relation avec ce pouvoir. Accepter un certain statu quo consiste en fait à se rebeller contre les lois de la nature à caractère dynamique fondamentalement. L’univers s’inscrit dans une continuité de mutations et de changements infinis, le soleil, les planètes, les étoiles et les galaxies se déplacent constamment, les espèces naturelles et les races humaines depuis leur création sont en évolution constante et les régimes politiques à leur tour ne sont pas rigides, sont soumis aux transformations et n’échappent pas à la loi du dynamisme.

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      Quelle transformation de l’économie marocaine à l’horizon 2035 ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 1 February, 2023 - 03:30 · 8 minutes

    Au Maroc, la volonté du changement est exprimée au plus haut sommet de l’État. Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, et conformément à une méthode de travail qui a donné ses preuves, le souverain a mis au travail une Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) qui a passé au scanner tous les sujets anxiogènes, notamment les inquiétudes et insatisfactions des citoyens marocains. À cet effet, la transformation de l’ économie marocaine comme moteur de développement et d’essor du pays et de sa population, occupe une place de choix dans le rapport du Nouveau modèle de développement remis au Roi le 26 mai 2021 par le président de la Commission.

    Ainsi, la question qui se pose est de savoir quelle transformation de l’économie marocaine à l’horizon 2035 dans le cadre du modèle de développement ?

    Réussir la transformation de l’économie marocaine nécessite une nouvelle génération de réformes plus complexes, inscrites sur le long terme et portées par un soutien politique fort. Afin de déclencher une dynamique économique systémique mobilisant l’ensemble des acteurs, le nouveau modèle de développement propose une feuille de route fondée sur cinq choix stratégiques :

    1. Sécurisation de l’initiative privée pour éliminer les entraves réglementaires, les barrières administratives et l’économie de rentes.
    2. Orientation des acteurs économiques vers les activités productives à forte valeur ajoutée à travers un dispositif complet d’appui et d’incitations.
    3. Choc de compétitivité pour réduire les coûts des facteurs de production et améliorer leur qualité.
    4. Cadre macroéconomique au service du développement.
    5. Émergence de l’économie sociale comme nouveau pilier du développement.

    Les choix stratégiques proposés par le nouveau modèle de développement doivent être mis en œuvre d’urgence pour construire l’économie de l’après Covid-19 , lit-on dans le rapport. L’épidémie de la Covid-19 a provoqué une crise économique d’une profondeur inédite qui a révélé les faiblesses du tissu productif national et altéré fortement son potentiel de croissance.

    Selon les membres de la CSMD, cette crise nécessite une action volontariste pour la sauvegarde des entreprises, et laisse présager de nouvelles opportunités avec le développement des industries de la vie et la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, qu’il s’agira de saisir pleinement par une libération de l’initiative entrepreneuriale et par l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises porteuses de transformation productive.

    Sécuriser l’initiative entrepreneuriale

    La sécurisation de l’initiative privée vise à garantir des règles stables et impartiales à tous les opérateurs économiques qui doivent trouver dans l’administration publique un partenaire de confiance.

    La libération des énergies entrepreneuriales requiert une amélioration notable de l’environnement des affaires pour résorber les foyers de blocage, d’incertitude et de corruption. Pour instaurer une nouvelle relation de confiance, les membres de la CSMD proposent entre autres d’éliminer de manière systémique les barrières administratives et réglementaires.

    À cela doit s’ajouter impérativement une concurrence saine et une régulation renforcée. Garantir un fonctionnement sain et concurrentiel des marchés est une condition nécessaire à la dynamisation de l’initiative privée. Et ce sans oublier une meilleure protection des entreprises grâce à des mécanismes de recours efficaces.

    Orienter les acteurs économiques vers les activités productives

    Selon le rapport de la CSMD remis au Souverain par son président, Chakib Benmoussa, les interventions publiques doivent encourager les opérateurs privés à s’orienter vers de nouvelles activités porteuses de modernisation, de diversification, de montée en gamme et d’internationalisation.

    Pour concrétiser cet objectif, plusieurs actions sont formulées notamment l’élaboration d’une politique nationale de transformation économique pour libérer le potentiel de croissance du Maroc sur tous les secteurs. Ceci doit impérativement s’accompagner par la mise en place d’un mécanisme de pilotage et de mise en œuvre harmonisés pour réaliser les ambitions sectorielles stratégiques.

    Le rapport appelle à une révision du cadre incitatif pour orienter les investisseurs vers les activités productives et soutenir plus fortement le développement des PME. De même que financer de manière volontariste la diversification productive et la montée en gamme de l’économie. Un accompagnement des entreprises pour renforcer leurs capacités managériales, organisationnelles et technologiques est également préconisé.

    Par ailleurs, le rapport recommande la mise en place d’un cadre favorable pour promouvoir l’innovation au sein des entreprises et faire émerger des start-ups de dimension régionale et mondiale.

    Il réitère l’importance de la commande publique comme levier stratégique de développement productif. Enfin, le rapport appelle à intégrer l’informel par une logique incitative, progressive et adaptée à la nature des acteurs.

    Réaliser un choc de compétitivité

    Un choc de compétitivité est indispensable pour créer les conditions de la transformation productive et concrétiser la vocation du Maroc en tant que hub régional attractif pour les investissements.

    Bien que le Maroc dispose de nombreux atouts compétitifs, les facteurs de production sont relativement chers au regard de leur qualité, ce qui limite la compétitivité des entreprises marocaines et pénalise l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers.

    Le nouveau modèle de développement préconise quatre actions pour que le Maroc devienne le pays le plus compétitif de la région en investissant dans la qualité des facteurs de production et en réalisant les réformes structurelles nécessaires pour optimiser leurs coûts.

    Il s’agit particulièrement de réduire les coûts de l’énergie par la réforme du secteur et le recours aux énergies renouvelables et à bas carbone, ainsi que de réduire les coûts logistiques et améliorer la qualité des services par la restructuration du secteur.

    Le rapport souligne l’impératif de développer des zones d’activité de qualité et à prix compétitifs accessibles à toutes les entreprises et de faire du numérique et des capacités technologiques un facteur majeur de compétitivité, de modernisation des entreprises et de développement de nouveaux métiers et secteurs en phase avec les transformations mondiales.

    Il appelle par ailleurs à un dialogue social régulier intégrant les transformations en cours et à venir du monde du travail.

    Un cadre macroéconomique au service du développement

    La stabilité et la compétitivité du cadre macroéconomique sont déterminantes pour l’initiative privée.

    Le Maroc bénéficie d’un environnement macroéconomique et d’un système financier stables qu’il convient de préserver. Néanmoins, ce cadre doit être amélioré pour servir davantage la croissance économique, à travers quatre actions :

    1. Optimiser les dépenses budgétaires par de nouveaux instruments de gestion.
    2. Réduire la charge fiscale pesant sur les activités productives et concurrentielles.
    3. Prendre en compte l’objectif de multiplication des acteurs et de diversification des mécanismes de financement de l’économie dans les politiques monétaires et bancaires.
    4. Mettre en place les conditions pour développer les marchés des capitaux.

    Faire émerger l’économie sociale comme pilier de développement

    Aux côtés du secteur privé et du secteur public, le nouveau modèle vise à faire émerger plus fortement le troisième pilier de développement porté par l’économie sociale. Ce pilier sera animé par une diversité d’acteurs afin de concilier activité économique et intérêt général (associations, coopératives, entreprises sociales, etc.).

    Il s’agit de rompre avec une vision de l’économie sociale dominée par les activités de subsistances à faible valeur ajoutée pour en faire un secteur économique à part entière, porté par des entrepreneurs dynamiques, structurés et innovants, pourvoyeur d’emplois en complémentarité avec les emplois marchands et publics, producteur de services publics notamment dans la santé et l’éducation, et vecteur de promotion des territoires.

    Trois actions sont proposées pour initier la dynamique d’émergence de la nouvelle économie sociale.

    D’abord, adopter un cadre fondateur pour la nouvelle économie sociale. L’émergence d’une nouvelle économie sociale est une innovation majeure du Nouveau Modèle de Développement.

    Ensuite, promouvoir la délégation de services publics aux acteurs de l’économie sociale par une démarche expérimentale. Certains domaines prioritaires du nouveau modèle de développement peuvent mettre à contribution l’économie sociale à travers la délégation de services publics, notamment dans les domaines de la santé, l’assistance sociale, l’éducation, la petite enfance, la culture, l’économie circulaire et l’insertion professionnelle.

    Enfin, développer l’entrepreneuriat social innovant.

    Afin de structurer les acteurs de l’économie sociale et faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux innovants, il est proposé de :

    • mettre en place des programmes d’accompagnement dédiés à l’entrepreneuriat social dans les territoires, à travers notamment des incubateurs spécialisés ;
    • développer des centres de recherche et développement pour l’innovation sociale en collaboration avec les établissements d’enseignement supérieur destinés à élaborer et diffuser des pratiques innovantes productrices d’impact ;
    • créer un nouveau statut juridique adapté à l’entreprise sociale.

    Prospérité, capacitation ( empowerment ), inclusion, durabilité, et leadership régional : tels sont les objectifs de développement fixés par les membres de la CSMD pour changer la face du Maroc d’ici 2035. Reste à savoir si ladite commission sera au rendez-vous.

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      Coupe du monde de football : la défaite du Maroc n’est pas celle de l’Afrique

      Jean-Michel Lavoizard · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 16 December, 2022 - 04:30 · 3 minutes

    Au lendemain d’une demi-finale attendue de la Coupe du monde de football, la défaite (par 2 buts à 0) de l’équipe du Maroc n’est pas plus celle de l’Afrique que la victoire des « pays du Nord », d’Europe, sur les « pays du Sud ».

    On ne s’étendra pas ici sur les allégations soutenues de corruption dans le processus d’organisation des championnats internationaux de football, y compris de cette Coupe du monde exotique et controversée au Qatar, que renforcent les scandales actuels de conflits d’intérêts, de trafic d’influence et d’enrichissement illicite au sein de l’Union européenne. La série Netflix bien documentée FIFA : Ballon rond et corruption , éclairante sur le règne croissant de l’argent sans odeur dans le milieu du football professionnel depuis cinquante ans suffit à dégoûter tout public exigeant sur les valeurs supposées saines du sport.

    Autre tendance, depuis l’Afrique on entend avec lassitude les nombreux et bruyants commentaires média politisés et idéologisés en provenance de la France sur cette Coupe du monde.

    Les « décoloniaux » français, Français de souche renégats ou d’adoption ingrats, voudraient imposer dans ce feuilleton mondialisé le scenario d’une revanche imaginaire. La vengeance fantasmée des pays du Sud (Noirs et métissés) où ils ne vivent pas, contre ceux du Nord (Blancs) où ils ne s’intègrent pas ; des opprimés qu’ils n’ont jamais été contre d’anciens dirigeants dont ils ne retiennent que les excès ; des victimes d’un passé qu’ils invoquent indument contre leurs exploiteurs dont ils convoquent injustement les descendants au tribunal mémoriel. Les Français éclairés d’aujourd’hui intenteraient-ils un procès contre l’Italie, au titre de dommages infligés par l’Empire romain dont les bienfaits de la colonisation ont largement contribué au développement ?

    Cette tentative idéologique de récupération et de manipulation s’appuie sur une vision simpliste, anhistorique et décontextualisée.

    En effet, cette vision assimile le Maroc, pays du Maghreb, à l’Afrique. Or, le continent africain se définit avant tout par sa diversité politique, ethnique et culturelle. Le projet de panafricanisme reste plombé par des ambitions rivales, nationales et claniques.

    Le roi Mohammed VI a fait sienne cette phrase de son père , Hassan II :

    « Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe » .

    Or, depuis le ralentissement de la croissance économique en Europe, il mène une campagne très active de diplomatie politique et d’investissement économique sur le continent africain pour rejoindre la CEDEAO (Communauté Économique des Pays d’Afrique de l’Ouest), tout en maintenant des liens particuliers avec les pays du pourtour méditerranéen et une relation spéciale avec les États-Unis (premier pays à avoir reconnu le Maroc). Cette ambition dominante d’un puissant pays arabo-musulman souvent admiré et respecté en Afrique suscite toutefois une certaine crainte de domination auprès des populations d’Afrique noire, occidentale et centrale.

    Lors de cette demi-finale, tandis que l’équipe du Maroc (composée exclusivement de Marocains de souche) était unanimement soutenue par les pays musulmans d’Afrique, du Golfe et d’ailleurs, de nombreux Africains d’Afrique noire soutenaient ouvertement l’équipe de France pour la raison politique évoquée et du fait de sa composition ethnique très métissée dans laquelle ils se reconnaissaient.

    Dans La haine de l’Occident , essai publié en 2008, Jean Ziegler, ancien député socialiste de Genève et rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, confondait les termes « Occident, Nord, Blancs » pour cibler et justifier la « méfiance viscérale » des pays de l’hémisphère sud face à leur arrogance et à leur aveuglement, et « l’exigence de réparations » de leurs « crimes historiques ».

    Soixante ans après les indépendances, cette rhétorique persistante et dépassée entre Nord et Sud exonère toute responsabilité des dirigeants et des peuples africains dans leur sous-développement chronique. On retiendra et soutiendra plutôt cet appel final et salutaire de Jean Ziegler :

    « C’est dans leurs cultures autochtones, leurs identités collectives, leurs traditions ancestrales, que les peuples du Sud puiseront le courage d’être libres. ».

    En attendant, on espère voir avant tout du sport de qualité dans la finale prochaine d’une Coupe du monde décidément très politisée.

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      Défaillance de l’éducation au Maroc : les causes

      Ihssane El Omri · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 7 December, 2022 - 03:30 · 6 minutes

    Avant de parler de l’ éducation en tant que secteur public ou domaine relevant des responsabilités de l’État, il est incontournable d’évoquer sa dimension spirituelle. Elle est la voie de la vertu, le pouvoir de l’être humain d’agir sur sa vie et décider librement ce qu’il envisage pour son avenir. La gestion du secteur est attribuée exclusivement à l’État tandis que la responsabilité à assumer est partagée entre celui-ci, les parents, les élèves et les enseignants.

    L’État est appelé à assurer une offre inclusive en qualité et en quantité, à savoir des équipements suffisants répondant aux normes de qualité, des infrastructures facilitant l’accès à l’offre pédagogique, un personnel bien formé et psychiquement équilibré et surtout des curricula en adéquation avec la demande des élèves, renouvelables et aptes à suivre l’évolution du progrès technique.

    L’importance de l’éducation

    L’éducation est un secteur public parmi les plus sensibles. Sa performance se répercute sur le pays tout entier et notamment sur ses relations étrangères.

    En effet, l’éducation est liée directement au capital humain, qui n’est que le stock de compétences, de connaissances, de qualifications et d’expériences qu’un individu acquiert et accumule durant son parcours cognitif, pour l’employer dans le processus de production des richesses et du développement de son pays. L’augmentation de la productivité de l’individu est issue de l’augmentation de ce stock de ses acquisitions, ce qui a été approuvé par plusieurs études empiriques ayant démontré qu’une seule année d’études de plus engendre une hausse de la productivité des agents. Ainsi, il a été communément admis dans la littérature économique ancienne et récente que l’investissement dans le capital humain est indispensable à la croissance économique mais n’est à lui seul pas suffisant. Volonté, stabilité politique, compétences des dirigeants et souveraineté : toutes ces conditions doivent être combinées.

    Dictature et éducation sont deux éléments contradictoires qui ne riment pas et jamais, sauf quelques exemples de dictatures à compter sur le bout des doigts qui ont réussi à être l’exception en maintenant la dichotomie entre l’éducatif et le politique. Entre ces deux éléments réside un conflit d’intérêt sanglant et permanent : l’éducation cherche à éclairer les esprits, diffuser le savoir et atteindre les vérités, ce qui menace l’existence du tyran dont le règne se fonde sur des sujets ignorants, gouvernés selon une politique d’institutionnalisation de l’ignorance et de l’abrutissement.

    Les régimes politiques autoritaires cherchent à contrôler le système éducatif du pays, ils choisissent de le noyer dans la fragilité et la défaillance pour assurer leur survie et pérennité. À cet égard ils emploient un arsenal de programmes éducatifs faibles en qualité et forts en quantité dans l’intention d’anéantir l’esprit critique chez l’étudiant. Le régime conçoit une machine à produire des sujets ignorants, obéissants et privés de valeurs et de principes dont la mission est de produire, se reproduire et ne rien opposer.

    Au Maroc, la défaillance du système éducatif ne remonte pas à hier.

    Le système a été la cible de nombreuses politiques réformatrices qui n’ont pas atteint des résultats significatifs hormis l’augmentation du nombre des étudiants inscrits dans les écoles après l’accession au trône de Mohammed VI. La qualité du système est médiocre, il conçoit des chômeurs incapables de s’insérer dans le marché du travail et des jeunes « obsolètes » ne poursuivant ni leurs études ni des formations professionnelles.

    La question qu’on ne cesse de se poser est de savoir où réside exactement le problème ?

    Sans aucun doute, la volonté du régime est un problème de poids qui nous a permis d’expliquer cette défaillance du système éducatif marocain pendant longtemps. Mais il apparaît que ce n’est pas le facteur explicatif unique.

    La question de souveraineté

    La question de souveraineté est un facteur à introduire dans l’équation.

    Ce problème s’est étalé même sur les sujets régaliens de l’État marocain qui en est conscient et responsable. L’éducation en fait parti. Le Maroc est impliqué depuis des années dans des affaires étrangères qui dépassent ses capacités et son potentiel, il est in fine un pays qui n’a pas encore connu un vrai développement, se positionnant au 123e rang sur 190 pays en termes de développement humain, derrière ses voisins maghrébins et même les pays qui éprouvent d’immenses problèmes de stabilité politique et économique, l’Irak et la Libye notamment. Mais il joue avec des pays incroyablement développés par rapport à son stade de développement, ou si l’on peut dire, il s’adapte en fonction des intérêts de ces pays et le bien-être de leur population, lui qui privilégie les intérêts de ses élites et même de ses pays amis par rapport à ceux de ses citoyens. Sans doute, la souveraineté des États sur leur territoire est fondamentale, mais en l’absence de souveraineté sur les sujets régaliens : santé, éducation et sécurité alimentaire, principalement, cette souveraineté se trouve elle-même en danger.

    La souveraineté du Maroc est mise en question depuis fort longtemps. Même après son indépendance en 1956 le pays s’est trouvé impuissant à la restaurer, sans parler des Marocains qui considèrent que cette indépendance concerne l’État et non pas le peuple qui se trouve encore soumis à la fois aux forces étrangères et locales.

    L’imposition du protectorat français en 1912 relève de l’absence de souveraineté, l’imposition du plan d’ajustement structurel en 1983 est le résultat de cette absence aussi. Après 1912, l’État français a généralisé une transcription de son propre système éducatif laïc, reprenant le paradigme pédagogique français dans le but de former des profils particuliers au service de la colonisation française et de modifier l’idéologie de la société marocaine particulièrement musulmane et conservatrice. Alors qu’auparavant, le système éducatif marocain faisait partie d’un système général d’éducation islamique et traditionnel.

    En 1983, la Banque bondiale et le Fond monétaire international ont imposé au Maroc de se désengager de l’investissement massif dans les secteurs publics, notamment l’éducation ; la prédiction et l’accompagnement des mesures apportées par le PAS relèvent des deux institutions financières internationales qui interviennent désormais dans la gestion des fonctions régaliennes de l’État.

    La dette est le point commun entre les deux événements ci-dessus. Le Maroc dont les besoins dépassent largement ses ressources et ses avoirs a bel et bien mordu à l’hameçon, celui de l’endettement. À l’époque précoloniale, les sultans n’arrivaient pas à assurer la prise en charge de leurs besoins et ceux de leur armée ; à cet effet, le recours massif à l’emprunt étranger a aplani la voie de pénétration européenne. Id est , à l’ère postcoloniale, l’État s’engage dans des réformes massives pour rétablir sa souveraineté, dont le financement s’est assuré par des emprunts étrangers. Il s’est retrouvé finalement insolvable, et la souveraineté mise en question.

    Et si nous admettons, comme Abdellah Laraoui, que l’État marocain a cessé d’exister dès 1880 , à qui appartient la souveraineté marocaine ?

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      Jacques Bouthier, ancien patron d'Assu 2000, visé par une nouvelle plainte au Maroc

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 19:27 · 2 minutes

    Jacques Bouthier, l'ancien PDG d'Assu 2000. (image non datée) Jacques Bouthier, l'ancien PDG d'Assu 2000. (image non datée)

    MAROC - Une nouvelle plainte a été déposée contre l’ex-patron français Jacques Bouthier et ses collaborateurs au Maroc , pour “harcèlement sexuel”, et un septième suspect, de nationalité française, placé en garde à vue, ont annoncé ce samedi 16 juillet les avocats de plaignantes.

    “Au total, sept plaintes sont déposées contre (Jacques) Bouthier et ses complices. Les victimes ont décidé de briser la loi du silence et d’autres suivront aussi”, a déclaré à l’AFP Me Abdelfattah Zahrach lors d’une conférence de presse à Tanger. Jusqu’à aujourd’hui, six Marocaines avaient porté plainte.

    “Un septième suspect de nationalité française a été placé en garde à vue. Il sera présenté dans la journée (samedi) devant le procureur général du roi”, a indiqué de son côté Aïcha El Guella, avocate et présidente de l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV) qui a organisé la conférence de presse.

    Le 6 juillet, cinq collaborateurs de Jacques Bouthier avaient été mis en détention à la suite de plaintes d’anciennes employées de succursales du groupe Assu 2000 (rebaptisé Vilavi) à Tanger. Un sixième inculpé a été laissé en liberté.

    Ils sont notamment accusés de “ traite d’êtres humains ”, “harcèlement sexuel”, “attentat à la pudeur” et “violences verbales et morales”, selon les avocats des plaignantes.

    L’enquête en cours “va révéler d’autres victimes et d’autres complices”

    Les faits présumés se sont produits entre 2018 et avril 2022 dans des filiales marocaines du géant du courtage en France.

    “Jacques Bouthier et ses collaborateurs sont en réalité une bande criminelle organisée”, a affirmé ce samedi Me El Guellaa.

    L’enquête en cours “va révéler d’autres victimes et d’autres complices”, a-t-elle assuré.

    Plusieurs plaignantes ont fait état de harcèlement sexuel systématique , de menaces et d’intimidations au sein de l’entreprise française à Tanger.

    Lors de la conférence de presse, les jeunes femmes -témoignant sous couvert de l’anonymat, leur identité protégée par des lunettes noires- ont dénoncé une “campagne d’intimidation dans les médias et sur les réseaux sociaux” menée par “le clan Bouthier”.

    “Le cauchemar continue, ils nous ont menacé, insulté et même tenter de nous soudoyer mais sans succès!”, a dit l’une d’elles.

    Jacques Bouthier, riche homme d’affaires de 75 ans, a été mis en examen en mai à Paris à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte mi-mars, avec cinq autres personnes, notamment pour traite d’êtres humains et viols sur mineure.

    À voir également sur Le HuffPost : De LREM au RN, le soutien quasi unanime de la classe politique à Coquerel