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      Hectar, un campus agricole et une business school agricole : danger ?

      André Heitz · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 4 January, 2023 - 04:00 · 9 minutes

    D’aucuns s’inquiètent à propos d’Hectar. Né d’un curieux attelage entre Mme Audrey Bourolleau, ancienne conseillère « agriculture » du président Emmanuel Macron et l’homme d’affaires Xavier Niel, le projet associe maintenant le cabinet de conseils McKinsey.

    Danger ? On peut avoir un autre point de vue.

    Musardons pour commencer

    Emmanuel Rizzi est éleveur bio de vaches allaitantes Galloway (noires avec une large ceinture blanche) dans le Jura et président de la Coordination Rurale du Jura. Et une belle plume.

    Dans sa dernière livraison, « Où va l’agriculture ? », il a évoqué le lancement de la prochaine Loi d’Orientation Agricole. Lors de la première réunion, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Marc Fesneau, a conclu par cette phrase : « L’agriculture doit se raconter à la société. Mais raconter une histoire, ce n’est pas décrire la réalité ».

    Et M. Emmanuel Rizzi d’opiner : « Une fois encore, on se prépare à taire le réel pour contenter une opinion qui fantasme une agriculture d’avant-guerre et, n’ayant jamais connu la faim, imagine qu’elle aura toujours suffisamment à manger. »

    Si nous nous glorifions (encore) d’avoir une agriculture performante, les nuages s’accumulent cependant à l’horizon. Dans « Les constats sans tabou de Bayrou pour l’agriculture française », Réussir écrivait le 11 juillet 2021 en chapô :

    « François Bayrou, le haut-commissaire au plan, a présenté une note stratégique sur l’agriculture française. Selon ce rapport, cinq crises sont à dominer : la baisse de la population active agricole, le recul des exportations agroalimentaires, les évolutions des régimes alimentaires, l’adaptation au dérèglement climatique et le malaise sociologique des agriculteurs. Si les constats sont connus, les remèdes demeurent à trouver. »

    Pour la note stratégique, « Agriculture : Enjeu de reconquête », et ses compléments, c’est ici ; le dernier rapport sénatorial établi par MM. Laurent Duplomb, Pierre Louault et Serge Mérillou est ici .

    Le projet Hectar

    Il en est qui ont trouvé – ou semblent avoir trouvé – des remèdes. Et pas dans le retour à l’avant-guerre ; ils seraient plutôt futuristes.

    À Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines, sur le domaine de la Boissière de plus de 600 hectares, se trouve un établissement d’enseignement supérieur privé spécialisé dans la formation aux métiers agricoles et de reprise d’exploitation du nom d’Hectar.

    Le domaine avait été acheté en décembre 2019 par Mme Audrey Bourolleau (épouse Alberti) et M. Xavier Alberti. La première est connue pour avoir été conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural dans le cabinet du président Emmanuel Macron de septembre 2017 à juillet 2019. Auparavant, elle avait œuvré pour la filière viti-vinicole – selon le vocabulaire en usage chez les détracteurs de cette activité – en tant que lobbyiste.

    L’école a été créée dans la foulée par Mme Audrey Bourolleau, qui en assure maintenant la direction, et l’homme d’affaires Xavier Niel.

    Aussitôt créé, aussitôt fusillé

    Il va de soi qu’un tel attelage a provoqué quelques froncements de sourcils. M. Xavier Niel investit dans les substituts de viande et a été un des promoteurs du référendum d’ initiative partagé sur les conditions d’élevage qui n’a pas abouti.

    Mais c’est aussi le principe même de cette école qui est contesté par la Confédération Paysanne (évidemment…) et les syndicats, le Snetap-FSU (Syndicat National de l’Enseignement Technique Agricole Public étant en première ligne.

    Notons avec un brin d’amusement que selon Basta « « Hectar « , le projet d’école de Xavier Niel pour livrer l’agriculture aux nouvelles technologies ». L’école bénéficie de l’« appui direct » du président Emmanuel Macron, qui ne fait aucun doute « puisque sa directrice n’est autre que l’ex-conseillère sur les questions agricoles d’Emmanuel Macron à l’Élysée, et désormais à nouveau impliquée directement dans sa campagne pour la présidentielle 2022 ».

    Un lien tout aussi complotiste est établi avec la région Île-de-France, partenaire du projet et Mme Valérie Valérie Pécresse.

    Résolument tourné vers l’avenir… ou peut-être pas

    Selon son site, Hectar se veut « créateur de solutions pour la transition agricole – 100 % orienté entrepreneuriat et tech au service des Hommes […] un écosystème unique au monde ».

    Le projet part de constats en majorité évidents. L’ambition principale est en résumé de former des entrepreneurs en mesure d’exercer une activité agricole économiquement viable (en développant l’esprit entrepreneurial et la création de valeur), socialement juste (permettant de vivre de son métier et de préserver les équilibres de vie) et durable pour la planète (en diffusant les pratiques de l’« agriculture régénératrice »).

    Là, c’est l’aspect irritant ou amusant selon l’humeur du moment pour le sieur Heitz et bien d’autres . Correctement utilisée, l’expression dénote des pratiques culturales pertinentes que l’ont peut considérer comme un développement de l’agriculture de conservation des sols. Mais elle sert beaucoup comme outil de marketing pour l’écoblanchiment d’entreprises agroalimentaires voire de faux nez pour l’agriculture biologique.

    Dans sa communiction initiale, l’école devait être gratuite. Selon la version actuelle du site, elle est payante. L’atelier laitier a aussi été présenté en des termes qui laissent songeurs – j’ai commis un « Hectar, l’école de la nouvelle agriculture dévoile sa ferme Marie-Antoinette » sur mon blog. On s’est peut-être déjà heurté au mur des réalités au domaine de la Boissière…

    L’avenir nous dira si on peut former des entrepreneurs , dans des domaines très variés de l’activité agricole, en 115 heures sur cinq semaines, et ce sans formation agricole autre que le hochet bobo-écolo de l’agriculture régénératrice. Et être un « accélérateur de start-ups » efficace. Avec un objectif affiché de toucher 2000 personnes par an (1000 personnes formées à un métier et 1000 autres dans le cadre de la sensibilisation). Mais il semble que l’on soit actuellement loin du compte.

    Extrait du descriptif de la formation « tremplin » de cinq semaines à 2500 euros ( source )

    Et voici McKinsey

    Mais voilà que le cabinet de conseils McKinsey installe sur le site d’Hectar un outil décrit, peut-être de manière limitée, comme un « simulateur d’agriculture régénératrice ».

    Réussir propose un article assez détaillé, mais qui laisse sur notre faim, « Comment McKinsey compte influencer l’évolution de l’agriculture française ». Extrait :

    « Julien Revellat : Notre demo center agricole consiste en un atelier immersif qui s’adresse à tous les acteurs du secteur agroalimentaire en réflexion sur la transition agricole et l’ impact carbone en particulier, et qui prend la forme d’un simulateur d’agriculture régénératrice . À l’origine de ce projet, nous avions l’ambition de contribuer à relever un défi qui nous concerne tous collectivement : développer une nouvelle agriculture qui bénéficie en premier lieu aux agriculteurs et réponde aux enjeux environnementaux comme aux besoins des consommateurs. »

    Connaissant la (mauvaise) réputation acquise par McKinsey, et le peu d’affection des Français pour certaines formes d’activités économiques, le titre de Réussir a de quoi inquiéter.

    Le Point a publié une opinion au vitriol de M. Jean-Paul Pelras, « L’agriculture française doit-elle laisser les clés du tracteur à Niel et McKinsey ? ». Sa conclusion :

    « Le péril que constitue cette « entreprise de milliardaires et de conseillers » ne doit surtout pas être sous-estimé. Car il ne sème ni la solution ni le progrès. Il fait sourdre la spéculation de ce dangereux sillon où la fin de notre agriculture est d’ores et déjà programmée, méprisée, condamnée. »

    Il relève pourtant dans son argumentaire :

    « Les agriculteurs n’ont pas attendu les conseils de Niel et McKinsey pour répondre aux besoins alimentaires de notre pays avec presque 27 millions d’hectares en production et des pratiques culturales qui répondent, quoi qu’il en coûte, à leur coefficient d’adaptation. Mais aussi, dès qu’advient le remboursement des prêts en fin de mois, à leur obligation de résultat. »

    C’est un constat qui devrait inciter à plus d’optimisme.

    Dans une économie de libre entreprise…

    D’une manière générale, dans une économie de libre entreprise, rien – hormis une considération supérieure d’intérêt ou d’ordre publics, en l’occurrence inexistante – ne saurait contrecarrer les projets d’Hectar et de ses partenaires.

    Ils peuvent apporter une contribution positive si leurs programmes et outils sont bien pensés. En augmentant la formation des agriculteurs et futurs agriculteurs et en ouvrant leurs horizons ; et aussi en documentant, par leur enseignement, leurs outils et l’expérience acquise par les anciens élèves, ce qui marche et ce qui ne marche pas.

    Supposons que le simulateur soit fondé sur des données d’expérience solides, dûment validées et analysées. Réussir rapporte un autre propos de M. Julien Revellat, directeur associé du bureau parisien de McKinsey, qui coordonne le pôle agriculture en France :

    « Notre ambition est d’accélérer la transition environnementale, sociale et économique du secteur agroalimentaire . Cette accélération implique d’étendre l’ambition de cette transition et de raccourcir son délai de mise en œuvre. L’ensemble des acteurs de l’agroalimentaire ont besoin d’identifier les choix à opérer. Pour répondre à cette problématique, le demo center agricole est un lieu de sensibilisation aux enjeux de la transition environnementale dans l’agriculture, qui replace l’agriculteur au centre. »

    A priori , c’est plus alléchant que les stratégies telles que « de la ferme à la famine » concoctées par des bureaucrates hors-sol dans des contextes politiciens, ou encore des stratégies d’entreprises prétendant se convertir à l’« agriculture régénératrice » – lire : imposant des contraintes à leurs fournisseurs – dans des contextes d’écoblanchiment.

    Et si la marchandise n’est pas bonne, s’appliqueront, en principe, les dures lois de l’économie. C’est aussi une bien meilleure perspective que, par exemple, ces « formations » en biodynamie – lire : « agriculture ésotérique » – dispensées par des chambres d’agriculture et des centres de formation échappant à tout contrôle (nombreux liens sur Internet !).

    Hectar et Cie doit produire des récits sur l’agriculture. Mais aussi contredire M. Marc Fesneau : des récits qui décrivent la réalité.

    Et même si…

    Et même si Hectar et Cie succombait à la bien-pensance… cela ne fera qu’une voix de plus dans un grand chœur !

    Ainsi, le 14 décembre 2022, l’Académie du Climat – un « truc » de la Ville de Paris avec un effectif de 45 personnes – avait organisé un événement , « L’agriculture française est-elle durable ? À quoi ressembleront les métiers agricoles de demain ? Quelles sont les évolutions nécessaires pour une agriculture vivante et résiliente ? ». Avec notamment « Francis Nappez : Codirigeant d’Hectares (sic), l’école d’agriculture de Xavier Niel ».

    Wikiagri en a fait un bref compte rendu sous le titre : « Pas d’agriculteurs pour « Imaginer l’agriculture de demain » à l’Académie du climat à Paris ». En résumé :

    « […] La parole a été donnée à des « experts des questions agricoles » souvent déconnectés des réalités économiques et des enjeux alimentaires de notre pays. Les politiques agricoles prodiguées par certains d’entre mettraient en danger la sécurité alimentaire de la France et de l’Union européenne. »

    Pire que ça, il y a eu des propos que nous qualifieront diplomatiquement d’utopiques.

    Et ce n’est pas mieux en Allemagne .

    Nous en resterons là. Commençons la nouvelle année sur une note d’optimisme.

    Avec mes meilleurs vœux aux lecteurs de Contrepoints .

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      Réforme de la haute fonction publique : une révolution à petits pieds

      Jonathan Frickert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 29 November, 2022 - 04:00 · 3 minutes

    Alors que les comptes des deux campagnes du président de la République font l’objet de l’attention médiatique, les accusations d’enjambement des conseillers habituels au profit du cabinet américain sonnent d’une façon particulière dans un contexte où le gouvernement entame le deuxième volet de sa réforme de la haute fonction publique.

    Une réforme qui pourrait bien être la plus importante des deux quinquennats Macron. Après les cahiers de doléances et le Grand débat national , la réforme de la haute fonction publique s’apparente à un nouvel acte de républicanisme aux airs de révolution à petits pieds.

    Une conséquence des Gilets jaunes

    De treize corps à un seul. La nouvelle était préparée.

    Le 25 avril 2019, c’est un président de la République en pleine crise des Gilets jaunes qui prend la parole pour clôturer le Grand débat national . Appelant à une réforme ambitieuse de la haute fonction publique, Emmanuel Macron s’apprête à lancer la mission Thiriez destinée à revoir de fond en comble le recrutement, la formation et la carrière des hauts fonctionnaires.

    Sortir d’une logique de corps

    Ce projet de fusion des corps constitue le deuxième volet de la réforme de la haute fonction publique initiée par l’ ordonnance du 2 juin 2021 mettant fin à l’École nationale d’administration ( ENA )au profit de l’ Institut national du service public (INSP).

    Le volet intègrait également la création de 74 classes préparatoires pour les boursiers et une fin du fameux classement de sortie à l’horizon 2024.

    Toujours en juin, Amélie de Montchalin, alors ministre en charge de la question, évoquait déjà davantage de mobilité des hauts fonctionnaires.

    À ce volet recrutement et formation s’ajoute donc un volet carrière présenté par l’ancien élève de HEC et ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guérini le 23 novembre dernier, alors que cinq décrets et trois arrêtés étaient publiés au Journal officiel. L’objectif est alors simple : unifier les corps et les rémunérations dont la part variable augmentera à hauteur de 30 % par la fin de la logique de corps au profit d’une logique de métiers avec une entrée en vigueur le 1er janvier prochain.

    Le projet ne devrait toutefois pas concerner les polytechniciens, officiellement du fait de leur situation de concurrence avec le secteur privé.

    Sans surprise, la réforme a provoqué des remous au sein des corps constitués, allant jusqu’à une grève des diplomates craignant la potentielle politisation et l’incompétence des nouvelles recrues.

    Républicanisme, acte III

    Les causes de cette refonte sont pourtant connues : la lourdeur administrative et l’anachronisme de cette institution. Deux qualificatifs révélés par la crise liée au covid et le droit en vigueur datant de 1945 et institué dans un contexte n’ayant plus aucun rapport avec la France contemporaine.

    Mais à ces causes purement pratiques s’ajoute le paramètre idéologique.

    La réforme de la haute fonction publique s’inscrit en effet dans l’ADN idéologique même du chef de l’État : le républicanisme. La fusion des corps et la logique de métiers n’est que l’étape supplémentaire de centralisation et de mise en pièce des rentes d’État. Après les privilèges d’Ancien régime, la République a produit sa propre caste. L’étape suivante, nous l’avons désormais sous les yeux. Une étape qui constitue certes une avancée mais qui reste sujette à difficultés, notamment lorsqu’on regarde de l’autre côté du Rhin voire de l’Atlantique, où les haut fonctionnaires sortent généralement des universités et non d’écoles spécifiques.

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      Affaire McKinsey: Coquerel, taclé par le Sénat, justifie sa mission d'information sur les cabinets de conseils

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 13:26 · 2 minutes

    Le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, a annoncé une mission d'information sur les cabinets de conseil. Le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, a annoncé une mission d'information sur les cabinets de conseil.

    POLITIQUE - Vite, réparer l’indélicatesse. Après avoir annoncé une mission d’information sur la firme américaine McKinsey et autres cabinets de conseils travaillant avec l’État comme Capgemini, le président de la commission des finances Éric Coquerel (Nupes) s’est empressé de saluer, vendredi 8 juillet, le travail déjà réalisé par le Sénat sur le sujet.

    “Je n’ignore évidemment pas les quatre mois de travaux présidés par le sénateur Arnaud Bazin qui en a suivi de la sénatrice Éliane Assassi, qui pose les bases indispensables à toute évolution et travaux ultérieurs”, a affirmé le député insoumis, dans un communiqué publié sur Twitter.

    À la suite d’un rapport sénatorial publié en mars, le parquet national financier (PNF) avait ouvert une enquête préliminaire pour “blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée” à l’encontre du cabinet de conseil américain McKinsey . Le Bureau du Sénat avait, en outre, saisi le parquet pour suspicion de faux témoignage d’un responsable de McKinsey devant la commission d’enquête.

    Jeudi, la sénatrice communiste s’était agacée de l’annonce de son collègue parlementaire. “J’annonce qu’ un travail sérieux et rigoureux a déjà été réalisé au Sénat par une commission d’enquête transpartisane qui a ensuite déposé une proposition de loi qui ne se limite pas à des ‘polémiques’! C’est beau le rassemblement!”, avait Éliane Assassi, élue de Seine-Saint-Denis.

    “Euh, c’est un peu bête, nous venons de finir un travail exhaustif avec Éliane Assassi et nous avons déposé une proposition de loi dont le président Gérard Larcher a demandé l’inscription... Ce n’est pas loin le 15 rue de Vaugirard (l’adresse du Sénat)”, a abondé la centriste Nathalie Goulet.

    Un “nouveau cadre” annoncé par le gouvernement

    Pour ses débuts à la tête de la commission des finances, Éric Coquerel a proposé la création d’une mission d’information sur le recours par l’État aux cabinets de conseil. “Ce sera une de mes premières propositions de mission d’information”, a dit l’élu Insoumis de Seine-Saint-Denis en commission des Finances à l’Assemblée.

    “Chacun a constaté l’actualité sur Capgemini, McKinsey, etc, qui nous permettra peut-être de nous interroger sur les questions de rapport qualité prix de ces cabinets de conseil, leur nécessité, leur rôle”, a-t-il indiqué. “C’est quelque chose que je souhaiterais inscrire assez vite au calendrier de notre commission”.

    Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini a assuré jeudi sur Public Sénat qu’il présenterait “dans les prochaines semaines” un “nouveau cadre pour encadrer le recours des ministères” aux cabinets de conseil. Il a indiqué qu’il allait recevoir les sénateurs à l’origine du texte, qu’il dit prendre “très au sérieux”. “Il y a un certain nombre de propositions que je reprendrai”, a-t-il affirmé.

    À voir également sur Le HuffPost : L’affaire McKinsey, une “non-affaire” pour ces soutiens d’Emmanuel Macron

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      À la commission des Finances, Coquerel annonce déjà une enquête sur Mckinsey et les cabinets de conseil

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 14:33 · 2 minutes

    Jeudi 7 juillet, le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Éric Coquerel a annoncé une mission d'information sur les cabinets de conseil. Jeudi 7 juillet, le président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Éric Coquerel a annoncé une mission d'information sur les cabinets de conseil.

    POLITIQUE - Le ton est donné. Tout juste élu à la tête de l’importante commission des finances de l’Assemblée nationale , le député Éric Coquerel ( LFI /Nupes) a annoncé son intention de lancer une mission d’information sur le recours aux cabinets de conseil par le gouvernement .

    “Ce sera une de mes premières propositions de mission d’information. Chacun a constaté l’actualité sur Capgemini, Mckinsey , etc. qui nous permettra peut-être de nous interroger sur le rapport qualité/prix de ces cabinets de conseil, leur nécessité, leur rôle, pourquoi ils sont là”, a détaillé le nouveau président de la commission.

    “C’est quelque chose que je souhaiterais inscrire assez vite sur au calendrier de notre commission”, a-t-il ajouté, alors que le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, était présent à ses côtés pour une audition.

    En mars dernier, un rapport sénatorial était déjà venu polluer la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en pointant le recours prépondérant au cabinet américain McKinsey par les services de l’État (notamment durant la crise du Covid-19 ), avec des résultats plus ou moins concluants au regard des sommes déboursées. De plus, la firme n’aurait pas payé ses impôts en France au cours des dix dernières années, grâce à “un exemple caricatural d’optimisation fiscale”.

    Un travail déjà fait au Sénat ?

    À quelques encablures de l’Assemblée, rue de Vaugirard, cette annonce a donc fait sursauter quelques sénateurs. “J’annonce qu’un travail sérieux et rigoureux a déjà été réalisé au Sénat par une commission d’enquête transpartisane qui a ensuite déposé une proposition de loi qui ne se limite pas à des ‘polémiques’! C’est beau, le rassemblement !”, a tweeté la sénatrice communiste Éliane Assassi.

    Même étonnement pour Nathalie Goulet : “Euh, c’est un peu bête nous venons de finir un travail exhaustif avec Éliane Assassi et nous avons déposé une proposition de loi dont le président Gérard Larcher a demandé l’inscription [à l’ordre du jour]…”, a renchéri l’élue centriste.

    Quoi qu’il en soit, Éric Coquerel n’aura pas perdu de temps pour donner le ton pour la commission nouvellement formée, qui ne se limitera pas à l’élaboration des lois. “On veut mener une action forte sur les questions d’évasion fiscale et tout ce qui relève du contournement de l’impôt”, s’était notamment engagé le député avant son élection.

    À voir également sur Le HuffPost : L’affaire McKinsey, une “non-affaire” pour ces soutiens d’Emmanuel Macron

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      Affaire McKinsey: une perquisition en cours au siège à Paris

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 11:50 · 1 minute

    Perquisition en cours au siège français de McKinsey dans l'enquête pour soupçons d'optimisation fiscale (Le logo de la compagnie McKinsey. Par REUTERS/Arnd Wiegmann) Perquisition en cours au siège français de McKinsey dans l'enquête pour soupçons d'optimisation fiscale (Le logo de la compagnie McKinsey. Par REUTERS/Arnd Wiegmann)

    ENQUÊTE - Une perquisition était en cours mardi au siège français du cabinet de conseil McKinsey , avenue des Champs-Élysées à Paris, dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 31 mars pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée, a confirmé ce mardi 24 mai le parquet national financier (PNF) , sollicité par l’AFP.

    Cette enquête fait suite au rapport de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Les entités françaises du cabinet McKinsey y étaient accusées d’avoir mis en place un montage fiscal leur permettant de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

    >> Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost: Affaire McKinsey : Gabriel Attal réagit à l’ouverture d’une enquête du PNF

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      En exclusivité, voici le gouvernement d'Elisabeth Borne

      eyome · Friday, 20 May, 2022 - 18:29

    Affaires étrangères : #OTAN

    Santé : #OMS

    Economie : #EU

    Affaires Sociales : #McKinsey

    Finances : #BCE

    Education : #OpenSociety

    Environnement : #WorldEconomicForum

    ça va bien se passer...

    #France, #Politique, #fr, #remaniement, #Mondialisme.

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      Affaire McKinsey : le PNF "étudie" l'opportunité de lancer une enquête

      eyome · Monday, 4 April, 2022 - 19:24

    Ils étudient l'opportunité, ça va venir.

    Des fois ça peut prendre des semaines, des fois, les "études d'opportunités".

    #France, #Politique, #fr, #McKinsey

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      Oui Pfizer est bien un client de Mac Kinsey (p262 du rapport du Sénat) !

      eyome · Monday, 4 April, 2022 - 18:38

    Mac Kinsey était donc en conflit d'intérêt total en conseillant l'Etat sur le vaccin Pfizer, le passe vaccinal.

    ✅C'est bien du pénal !

    #France, #Politique, #fr, #Covid, #Vaccin, #PassVaccinal, #CréditSocial, #McKinsey

    #Gentillet, une des révélations de la crise covidienne, qui assure encore.

    #France, #Politique, #Fr, #McKinsey, #McKinseyGate