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      Soignants : le pouvoir préfère le coup de matraque au coup de génie

      Denis Dupuy · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 2 December, 2022 - 04:10 · 3 minutes

    Comment traiter une information à l’heure où des cataractes de données jaillissent en continu des réseaux divers ?

    À la manière des scientifiques et selon les préceptes de Popper : une information est exacte ou fausse ou indéterminée. La source et le messager n’ont qu’une influence annexe. Oublions-les.

    C’est faux parce que :

    • vous n’êtes pas un professionnel de la question
    • le meilleur médecin du monde a dit l’inverse
    • l’ OMS n’a pas validé parce que la revue Bidule dit le contraire…

    On n’entend que cela, on ne lit que cela, on n’argumente qu’ainsi, au long des commentaires et sur les plateaux télévisés. Est vrai ce qui est exact, indépendamment du reste : évaluons le message, non le messager… Le meilleur médecin du monde ? S’il existe il est celui qui a mémorisé toutes les publications. En cas de maladie émergente, il se retrouve sec : point de preuve ou de référence disponibles. Il doit émettre des avis et des hypothèses et à l’occasion il se trompe, ce qui n’en fait pas un abruti incompétent et corrompu.

    Arrêtons avec l’approche politicienne

    L’exercice du tri des données est bien évidemment complexe et les sophistes abusent de nos faiblesses, de nos écarts et de nos biais.

    L’arène politique est le temple de la sophistique. Au regard du politicien, le principe est assez basique. Vous validez une vérité portée par un parti extrême ? Vous êtes assimilé aux extrémistes qui le composent. Ben non… Une vérité demeure vérité en toutes circonstances. Devons-nous laisser les partis extrêmes s’emparer des problématiques ? Devons-nous changer d’avis au prétexte que l’on partagerait celui des extrémistes ou devons-nous nous rallier sans discernement à l’avis de son camp ? Non et non.

    Prétendre que les extrêmes s’approprient les débats est en soi un sophisme. La vérité suit son cours avec ou sans leurs vociférations. Admettons que certains politiciens, pile au centre du milieu, hésitent à énoncer les évidences. La binarité, qui fait le sel des discours extrêmes, abaisse le niveau général des débats mais elle est leur marque. Contrairement aux mous du centre, ils ont du courage, eux… Cette polarisation contribue à leur faire gagner des voix car le chiffre d’affaires des partis est fait de voix, le bénéfice de postes. En tranchant sans finesse, ils offrent l’image de la détermination et rameutent mais ils se fourvoient souvent.

    Prenons l’immigration. Est-elle totalement bénéfique et sans la moindre externalité comme le prétendent les boutiques de gauche ou absolument néfaste comme l’avancent celles d’en face ? Les deux, bien évidemment, la balance commençant à pencher vers le négatif mais allez faire avaler ça à l’électeur. Alors on simplifie à outrance.

    La nécessité de la rationalité et de l’éthique

    Me concernant, les deux seules boussoles sont la rationalité, qui suppose un travail de recherche exempt des émotions parasites et une éthique d’inspiration libérale en évitant soigneusement d’appliquer le filtre libéral à la manière d’un dogme.

    Point d’idéal ici-bas, nulle part.

    Je cours donc après une cause, non après un parti. Je suis un extrême truc ? Ça m’est égal. Je sais que je ne défends pas l’extrême droite si j’appelle à la réintégration des soignants : je défends les soignants et la liberté. Le vaccin n’est pas stérilisant et il protège uniquement le sujet vacciné. Ne pas réintégrer relève d’un choix exclusivement politique exempt de rationalité et d’humanisme.

    C’est le positionnement du vertueux et du donneur de leçons. La rigidité intellectuelle de nos prodiges, et je le constate au quotidien (l’OMS en a d’ailleurs fait la remarque) a fabriqué des générations de réfractaires aux vaccins. S’agissait-il d’obtenir l’adhésion à des thérapeutiques ou de faire démonstration d’un autoritarisme totalement déplacé puisque faisant défaut dans d’innombrables autres domaines ?

    Le pouvoir a opté pour le coup de matraque contre le coup de génie, un classique. La pandémie, elle, comme ses aînées, a poursuivi son chemin avant de s’éteindre doucement, après trois années. Prudence, soit, mais il serait temps de l’admettre ou bien la vaccination en général, déjà bien meurtrie, pourrait venir s’ajouter à la liste de ses victimes.

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      Santé mentale: l'alerte de l'OMS pour augmenter d'urgence les investissements

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 09:11 · 3 minutes

    Selon le rapport de l'OMS, environ une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental. Selon le rapport de l'OMS, environ une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental.

    SANTÉ MENTALE - “Chaque pays a de larges possibilités de faire des progrès significatifs vers une meilleure santé mentale pour sa population”, a souligné Dévora Kestel, Directrice du Département Santé mentale et usage de substances psychoactives à l’OMS, à la publication du nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la santé mentale.

    Paru ce vendredi 17 juin, le “Rapport mondial sur la santé mentale” appelle toutes les nations à davantage investir dans la santé mentale, jugeant “urgent” de transformer les soins qui lui sont consacrés et affirmant que “la souffrance est énorme”. Selon le rapport, près d’une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental.

    L’étude, la plus large réalisée par l’agence des Nations unies sur la santé mentale depuis le début des années 2000, souligne notamment les conséquences du Covid.

    Un manque d’investissement criant

    Si avant le Covid-19, près d’un milliard de personnes vivaient déjà avec un trouble mental, “les taux de dépression et d’ anxiété ont augmenté de plus de 25% au cours de la première année de la pandémie seulement”, met en effet en avant le rapport.

    Ce sont principalement les jeunes, les femmes et les personnes souffrant déjà de problèmes de santé mentale qui ont été plus durement touchés par le Covid et les restrictions qui en résultent, a souligné Mark Van Ommeren, coordinateur du rapport, lors d’une conférence de presse.

    Pour autant, l’investissement des pays, lui, ne s’est pas accru. Seulement 2% des budgets nationaux de la santé et moins de 1% de toute l’aide internationale à la santé sont consacrés à la santé mentale, relève le rapport de l’OMS. “Tous ces chiffres sont très, très bas”, a déploré Mark Van Ommeren.

    20 pays criminalisent encore la tentative de suicide

    “Dans tous les pays, ce sont les plus pauvres et les plus défavorisés de la société qui sont les plus exposés au risque de troubles mentaux et qui sont également les moins susceptibles de bénéficier de services adéquats”, indique par ailleurs l’OMS dans son communiqué . Dans les zones de conflit, c’est ainsi une personne sur cinq qui souffre d’un problème de santé mentale.

    Le rapport met en effet en évidence de vastes écarts entre pays concernant l’accès aux soins de santé mentale: alors que plus de 70% des personnes souffrant de psychoses reçoivent un traitement dans les pays à revenu élevé, ce taux tombe à 12% dans les pays à faible revenu. Il rappelle également que 20 pays criminalisent encore la tentative de suicide .

    Pour faire face à ce manque d’investissement dans la santé mentale, le rapport enjoint tous les pays à mettre en œuvre son Plan d’action global pour la santé mentale 2013-2030 , pourtant approuvé par les 194 États membres de l’OMS.

    “Chacun dans sa vie est proche d’une personne touchée par des problèmes de santé mentale [...]. L’investissement dans la santé mentale est un investissement dans une vie et un avenir meilleur pour tous”, a rappelé le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

    A voir également sur Le HuffPost: “Games of thrones: Kit Harington se confie sur sa santé mentale mise à rude épreuve”

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      Variole du singe: En plein mois des fiertés, l'OMS appelle à la vigilance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 14:59 · 3 minutes

    La marché des fiertés de Los Angeles, le 12 juin 2022 (Robert Gauthier/Los Angeles Times via Getty Images) La marché des fiertés de Los Angeles, le 12 juin 2022 (Robert Gauthier/Los Angeles Times via Getty Images)

    ÉPIDEMIE - Alors que le mois de juin est marqué par l’organisation de nombreuses marches des fiertés et d’événements festifs au sein de la communauté LGBT+, c’est un message de prévention que le directeur de l’OMS Europe a voulu faire passer ce mercredi 15 juin 2021. Rappelant que le continent européen constitue “l’épicentre” de l’épidémie de variole du singe “avec 25 pays signalant plus de 1500 cas, soit 85% du total mondial”, Hans Kluge a appelé à une “communication plus claire” autour de la maladie. “Le besoin immédiat est de contenir cette épidémie en arrêtant la transmission”, a-t-il souligné, estimant que “l’ampleur de cette épidémie présente un risque réel” et appelle des actions “de toute urgence”.

    “Jusqu’à présent, en Europe, la majorité –mais pas la totalité– des patients signalés concernait des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ”, a souligné le médecin. Nombre d’entre eux ont signalé “des partenaires sexuels multiples et parfois anonymes”. Par conséquent, “identifier, retrouver et informer rapidement les partenaires sexuels [...] est essentiel pour enrayer la propagation” du virus.

    Prévention dans les événements et applications de rencontre

    Néanmoins, “la variole du singe en elle-même ne cible aucun groupe en particulier”, a rappelé Hans Kluge. “La stigmatisation de certaines populations nuit à la réponse de santé publique, comme nous l’avons vu à maintes reprises dans des contextes aussi divers que le VIH/sida , la tuberculose et le Covid-19 . La variole du singe sera opportuniste dans sa lutte pour sa survie, et sa propagation dépendra des conditions qui lui seront offertes.”

    Avec le mois des fiertés et l’arrivée de l’été, ce sont nombre de marches des fiertés, festivals de musique et “rassemblements de masses” qui sont attendus sur le continent européen. “Ce sont autant d’opportunités de dialoguer avec des personnes jeunes, sexuellement actives et très mobiles. La variole du singe ne doit pas être une raison pour annuler des événements, mais une occasion de les mettre à profit pour agir.”

    Ainsi, l’OMS et les autorités de santé vont contacter les organisateurs d’événements et application de rencontre “pour fournir des informations claires afin de sensibiliser à l’infection à la variole du singe”.

    Une fièvre suivie de boutons

    Comme le rappelle Santé publique France, la variole du singe “débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête”, de courbatures et de fatigue. Après deux jours survient une éruption de boutons remplis de liquide qui se dessèchent avant de former des croûtes. Ces boutons (ou “vésicules” dans le langage médical) se concentrent “sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds”, ainsi que sur les muqueuses, “dans la bouche et la région génitale”. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours, et la maladie guérit “le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines”.

    Le virus peut être transmis “par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…)”, décrit Santé publique France. “On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie jusqu’à disparition des dernières croûtes, le plus souvent 3 semaines.”

    “La vaccination de masse n’est pas nécessaire”

    Pour l’instant, “la vaccination de masse n’est pas recommandée ni nécessaire”, a indiqué Hans Kluge, d’autant que les vaccins et antiviraux sont disponibles en “quantités limitées”. Et le médecin d’appeler à l’”équité” dans la lutte contre la maladie, notamment en soutien aux pays d’Afrique “où la variole du singe est endémique depuis longtemps”.

    Ce mardi, la Commission européenne et le laboratoire danois Bavarian Nordic ont annoncé la conclusion d’un contrat portant sur l’achat de plus de 100.000 doses de vaccins contre la variole du singe.

    À voir également sur Le HuffPost : Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Covid-19: L’OMS n’écarte plus la thèse d’une fuite d'un laboratoire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 03:50 · 4 minutes

    Sur un marché de Wuhan, en Chine, le 19 janvier 2021. Sur un marché de Wuhan, en Chine, le 19 janvier 2021.

    COVID-19 - La thèse du virus du Covid-19 échappé d’un laboratoire en Chine mérite de “plus amples recherches”, ont estimé jeudi 9 juin des experts nommés par l’ OMS , qui insistent sur l’absence pour l’heure de preuves définitives sur l’origine de la pandémie, quel que soit le scénario considéré.

    Ces 27 experts couvrant une large palette de disciplines ont également dressé une liste d’études supplémentaires à mener sur la théorie d’un passage du virus du Covid-19 de la chauve-souris à l’homme par le biais d’un animal intermédiaire, non identifié.

    “Ce rapport préliminaire n’est pas destiné -et il ne le fait d’ailleurs pas- à apporter des conclusions définitives sur les origines du Sars-Cov2 parce qu’il faut plus d’informations grâce aux études que le rapport recommande”, préviennent les experts du Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO).

    La mission de SAGO dépasse largement le cadre de la seule enquête sur les origines du Covid-19 et il doit surtout établir un catalogue de meilleures pratiques pour permettre de mieux détecter et plus rapidement le vecteur de la prochaine pandémie.

    Mais l’attention se porte naturellement sur l’origine du Sars-Cov2, un virus qui a fait une quinzaine de millions de morts selon l’OMS, depuis les premiers cas identifiés dans la ville chinoise de Wuhan fin 2019.

    Le débat sur les origines est virulent dans la communauté scientifique mais il a surtout pris une dimension politique qui complique l’enquête.

    Manque de données

    Un premier groupe mixte de scientifiques internationaux et chinois, qui avait enquêté en Chine au début de 2021 après de longues tractations avec les autorités, avait privilégié la thèse de l’animal intermédiaire et le départ sur un marché de Wuhan.

    Il avait provoqué un tollé en écartant quasiment la thèse de la fuite d’un laboratoire de cette ville -malgré un manque de données- au point d’obliger le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus à la remettre sur la table.

    Trois experts de SAGO de Chine, du Brésil et de Russie ont estimé qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre cette piste.

    “Ce n’est pas parce que nous en parlons que nous pensons que c’est l’explication”, a souligné la présidente de SAGO, Marietjie Venter, qui estime que pour l’heure “les indices les plus solides pointent vers une zoonose”.

    Mais “nous devons avoir l’esprit ouvert et couvrir toutes les hypothèses”, y compris celle de la fuite d’un laboratoire, a renchéri le co-président, Jean-Claude Manuguerra, lors d’un point de presse.

    Et plus de deux ans et demi après le début de la crise, le SAGO reconnaît “qu’il manque encore des données clés pour comprendre comment la pandémie de Covid-19 a commencé” même si des progrès ont été réalisés par exemple sur l’identification des animaux susceptibles de jouer le rôle d’intermédiaire.

    Des vérifications sont aussi en cours sur d’éventuels cas en-dehors de Chine avant ceux détectés à Wuhan, notamment en Italie mais aussi en France et aux Etats-Unis.

    Une collaboration active des autorités chinoises nécessaire

    Le groupe a souligné qu’il “n’a eu accès qu’à des informations mises à sa disposition dans des documents publiés ou des présentations” de scientifiques invités, notamment chinois, et pas à des données brutes.

    Il dresse donc une longue liste de vœux de plusieurs pages détaillant les études supplémentaires nécessaires à ses yeux pour tenter d’avancer dans l’enquête.

    La collaboration active des autorités chinoises sera nécessaire pour un bon nombre de ces requêtes, y compris sur le volet laboratoire, un sujet ultra-sensible.

    “Nous n’avons pas le mandat pour entrer dans un pays, nulle part dans le monde, et nous avons besoin de la collaboration et de la coopération des pays” pour mener ces enquêtes, a rappelé Maria van Kerkhove, qui supervise la lutte contre le Covid-19 à l’OMS.

    “Nous allons continuer à travailler avec nos collègues en Chine pour voir comment nous pouvons avancer sur chacune des études qui ont été recommandées” dans le rapport, a-t-elle assuré.

    Le Dr Tedros pour sa part a insisté qu’il était crucial que le travail des scientifiques pour déterminer les origines de Covid “soit complètement séparé de la politique”.

    À voir également sur Le HuffPost : Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      L'industrie du tabac et ses dégâts colossaux sur l'environnement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 08:37 · 3 minutes

    This photograph shows a multitude of cigarette butts in an ashtray. The cigarettes are unbranded. This photograph shows a multitude of cigarette butts in an ashtray. The cigarettes are unbranded.

    ENVIONNEMENT - En plus de son impact sur la santé publique, l’industrie du tabac est aussi la cause de dégâts environnementaux considérables, a averti mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Entre montagnes de pollution et émissions de gaz à effet de serre contribuant au changement climatique , l’industrie du tabac est “l’un des plus grands pollueurs que nous connaissons”, a expliqué à l’AFP le directeur de l’OMS pour la promotion de la santé, Rüdiger Krech, présentant un rapport aux conclusions “assez désastreuses”.

    Le document, intitulé Le tabac, poison pour notre planète , se penche sur l’empreinte environnementale du secteur dans son ensemble, de la culture des plants à la fabrication des produits du tabac, en passant par la consommation et les déchets. Alors que l’industrie est responsable de la perte de 600 millions d’arbres, la culture du tabac utilise chaque année 200.000 hectares de terres et 22 milliards de tonnes d’eau, et émet environ 84 millions de tonnes de CO2, selon le rapport.

    L’OMS veut interdire les filtres

    Une part importante des émissions globales de gaz à effet de serre provient en outre de la transformation et du transport du tabac – l’équivalent d’un cinquième de l’empreinte carbone du transport aérien.

    L’OMS alerte également sur les produits dérivés du tabac – cigarettes, tabac sans fumée et e-cigarettes – qui contribuent de manière significative à l’accumulation de la pollution plastique dans le monde.

    Les filtres de cigarettes contiennent des traces des micro-plastiques , ces petits fragments retrouvés dans les océans du monde entier, y compris au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde du monde – ce qui en fait la deuxième plus importante source de pollution plastique au monde. Contrairement à ce que prétend l’industrie du tabac, il n’y a pourtant pas de preuves que ces filtres ont un effet bénéfique sur la santé, souligne l’OMS. L’agence onusienne exhorte donc les responsables politiques du monde entier à traiter ces filtres comme des plastiques à usage unique, et à envisager leur interdiction.

    L’agence déplore également que les coûts gigantesques du nettoyage des déchets de l’industrie du tabac soient supportés par les contribuables du monde entier. D’après le rapport, la Chine dépense chaque année environ 2,6 milliards de dollars pour traiter les déchets issus des produits du tabac. Pour l’Inde, la facture s’élève à 766 millions de dollars, alors que le Brésil et l’Allemagne doivent s’acquitter de 200 millions de dollars chacun.

    4500 milliards de mégots par an

    “Les produits du tabac, qui sont les détritus les plus souvent jetés de la planète, contiennent plus de 7000 composés chimiques qui, une fois jetés, se répandent dans l’environnement”, poursuit Rüdiger Krech. Chacun des 4500 milliards de mégots de cigarettes qui finissent chaque année dans la nature peut polluer jusqu’à 100 litres d’eau, souligne-t-il.

    D’après le rapport, le tabac est souvent cultivé dans les pays plutôt pauvres, où l’eau et les terres cultivées sont souvent rares, et où ces cultures prennent la place d’une production alimentaire cruciale. La culture du tabac est aussi responsable pour environ 5% de la déforestation dans le monde, et contribue à l’épuisement de précieuses réserves d’eau.

    L’OMS insiste donc pour que davantage de pays suivent l’exemple de la France et de l’Espagne en adoptant le principe du pollueur-payeur. Pour Rüdiger Krech, il est important que “l’industrie paie vraiment pour les dégâts qu’elle est en train de créer.”

    À voir également sur Le HuffPost: Coronavirus: “Le tabac tue” rappelle Olivier Véran après la sortie d’une étude sur la nicotine

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      Variole du singe: l'OMS ne redoute pas de pandémie mondiale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 07:02 · 1 minute

    (Photo prise dans un hôpital de Madrid où un membre hospitalier regarde la courbe des cas positifs de variole du singe le 30 mai 2022. Par Carlos Lujan/Europa Press via Getty Images) (Photo prise dans un hôpital de Madrid où un membre hospitalier regarde la courbe des cas positifs de variole du singe le 30 mai 2022. Par Carlos Lujan/Europa Press via Getty Images)

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a assuré lundi 30 mai ne pas redouter, pour l’instant, que la propagation du virus de la variole du singe au-delà des pays africains puisse déclencher une pandémie mondiale.

    Interrogée lors d’un briefing sur l’éventualité d ’une pandémie mondiale , la principale experte de la variole du singe à l’OMS, Rosamund Lewis, a répondu: “Pour le moment, nous ne sommes pas préoccupés par une pandémie mondiale”. “Il est encore possible d’arrêter cette épidémie avant qu’elle ne s’étende ”, a-t-elle insisté.

    Depuis que la Grande-Bretagne a signalé pour la première fois un cas confirmé de variole du singe le 7 mai, près de 400 cas ont été signalés à l’OMS dans près d’une vingtaine de pays habituellement non touchés par ce virus.

    Aucune raison de paniquer

    L’OMS s’est dite préoccupée par cette “situation inhabituelle”, mais a réitéré qu’il n’y avait aucune raison de paniquer.

    La variole du singe est liée à la variole, qui a tué des millions de personnes dans le monde chaque année avant d’être éradiquée en 1980. Mais la variole du singe est beaucoup moins grave et la plupart des gens se rétablissent en trois à quatre semaines.

    Les premiers symptômes comprennent une forte fièvre, des ganglions lymphatiques enflés et une éruption cutanée semblable à la varicelle.

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Variole du singe: pourquoi les choses s'accélèrent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 06:00 · 6 minutes

    Une représentation de la forme des poxvirus, la famille de virus qui regroupe la variole, éradiquée grâce à la vaccination, et la variole du singe. Une représentation de la forme des poxvirus, la famille de virus qui regroupe la variole, éradiquée grâce à la vaccination, et la variole du singe.

    SCIENCE - Les épidémiologistes du monde entier regardent avec attention l’évolution d’un virus, et ce n’est pas le Sars-Cov2. Début mai, l’agence de santé britannique alertait sur la découverte de plusieurs cas de variole du singe . Depuis, les choses s’accélèrent. 127 cas suspectés ou confirmés ont été enregistrés dans plus d’une dizaine de pays, dont la France ce vendredi 20 mai. Vendredi toujours, l’OMS devrait tenir une réunion d’urgence sur le sujet, selon le Telegraph et Reuters .

    La variole du singe est un virus bien connu , découvert dans les années 50 et qui circule activement dans certains pays d’Afrique depuis des décennies. Souvent bénigne, cette maladie peut parfois entraîner des formes graves, voire le décès, mais le vaccin contre la variole est très efficace contre la variole du singe. De plus, comme le rappelle l’OMS, “la plupart des cas répertoriés en Europe sont légers pour le moment”. Le virus ne semblant pas nouveau et relativement contrôlable, pourquoi la communauté scientifique et sanitaire est-elle en alerte?

    “Ce qui semble atypique aujourd’hui, c’est l’apparition de plusieurs cas dans différents pays simultanément”, explique au HuffPost Yannick Simonin, virologiste à l’Inserm et l’université de Montpellier, spécialiste des virus émergents. “Les données préliminaires font penser à une transmission entre humains plus importante que ce que l’on observait. Cela pose question”.

    Cette accumulation de cas dans divers pays très éloignés (Portugal, Canada, Australie...) est étonnante. Mais, l’exemple du Covid-19 le montre bien, il faut se garder de tirer des conclusions hâtives, dans un sens comme dans l’autre. Ces clusters peuvent être simplement le résultat d’un événement superpropagateur unique. Ils pourraient également montrer que nous suivons vraiment mal cette maladie en Afrique et que l’humanité y est plus vulnérable que prévu. Enfin, la situation actuelle pourrait également être due à une nouvelle version du virus de la variole du singe, plus contagieuse.

    Une maladie fréquente en Afrique

    Il faut rappeler que ce virus, qui circule majoritairement chez les rongeurs, touche des milliers de personnes en Afrique tous les ans. “Depuis le début de l’année en République Démocratie du Congo, on a dénombré 1284 cas sur une quinzaine de provinces”, rappelle Yannick Simonin. 58 décès ont été enregistrés, “mais il faut bien se rappeler que de nombreux cas bénins n’ont certainement pas été répertoriés”, précise le virologue.

    De manière générale, les chercheurs estiment que cette maladie se propage très peu entre humains, car elle nécessaire une forte charge virale et donc des contacts proches et prolongés. “Ce que l’on voit dans de nombreux pays d’Afrique, ce sont des foyers qui éclosent après l’infection d’individus par un animal hôte et qui entraîne des clusters plus ou moins importants pouvant aboutir à une épidémie globale de plusieurs centaines voir milliers de cas”, explique Yannick Simonin. Mais au bout d’un moment, le foyer s’éteint de lui-même, car le virus n’est pas assez efficace pour se transmettre d’humain en humain à une échelle plus globale.

    “Ces clusters en dehors d’Afrique pourraient être favorisés par le retour à la normale du trafic aérien après le Covid, notamment dans les échanges entre l’Afrique et l’Europe. C’est peut-être l’hypothèse la plus probable”, note le virologue. Surtout que la surveillance épidémiologique dans ces pays n’est pas aussi efficace qu’en Europe, faute de moyens.

    Le vaccin contre la variole protège contre la variole du singe à 85%. Une bonne nouvelle. Sauf que la variole ayant été éradiquée (c’est la seule à l’avoir été, grâce à un vaccin), l’immunité croisée diminue: il y a de moins en moins de gens vaccinés et, même pour eux, l’immunité baisse petit à petit, comme pour les autres vaccins. “Cette baisse de l’immunité collective n’est pas récente et se fait petit à petit, elle peut faciliter la propagation, mais ne suffit pas à expliquer l’émergence récente de ces cas”, rappelle Yannick Simonin.

    Une transmission qui pose question

    L’autre grande possibilité, c’est que le virus de la variole du singe ait évolué. S’il n’y a pour l’instant aucune preuve de cela, l’accumulation des cas à l’international interroge. Des malades sont répertoriés régulièrement, mais presque toujours après un voyage dans un pays d’Afrique où le virus est endémique (présent régulièrement). L’un des plus grands foyers , enregistré aux États-Unis en 2003, était dû à une situation bien particulière: l’arrivée sur le territoire de rongeurs infectés qui ont contaminé des chiens de prairie, qui ont eu même infecté des humains.

    Aujourd’hui, la situation semble pour le moment différente. “Si le nombre de cas est encore relativement faible, ce qui est inquiétant, c’est que certains des cas semblent avoir été acquis sans lien avec un voyage dans des pays où la variole du singe est connue pour être endémique”, précise le 20 mai l’OMS Europe.

    “De plus, de nombreux cas ont été détectés dans des cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles”, rappelle l’organisation. “Les cas que l’on observe interrogent: si le virus a muté, peut-il avoir acquis une meilleure transmission, par exemple sexuelle? Mais un rapport sexuel implique des contacts rapprochés, donc cela pourrait être un autre mode”, énumère Yannick Simonin.

    Ce vendredi 20 mai toujours, des virologues ont mis en ligne le premier séquençage d’un génome du virus, récupéré sur un patient portugais. “Il est encore un peu tôt pour avoir une analyse génomique claire, il faudrait avoir plus de séquences complètes pour analyser les mutations”, précise le virologue. “Ce que cette séquence nous montre, c’est que le virus de la variole du singe qui circule en Europe est proche de celui que l’on trouve en Afrique de l’Ouest, qui est moins virulent que le second variant existant, qu’on nomme centrafricain”.

    Pour le moment, l’incertitude règne et c’est justement pour cela qu’il est nécessaire que les autorités de santé agissent vite. C’est en détectant les cas et en traçant les contacts que l’on pourra avoir une vision plus claire de ce qu’il se passe avec ces foyers de variole du singe.

    À voir également sur Le HuffPost : Variant Deltacron, mutations multiples... à partir de quand s’inquiéter?

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      En exclusivité, voici le gouvernement d'Elisabeth Borne

      eyome · Friday, 20 May, 2022 - 18:29

    Affaires étrangères : #OTAN

    Santé : #OMS

    Economie : #EU

    Affaires Sociales : #McKinsey

    Finances : #BCE

    Education : #OpenSociety

    Environnement : #WorldEconomicForum

    ça va bien se passer...

    #France, #Politique, #fr, #remaniement, #Mondialisme.