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      On peut encore sauver le climat ! (à condition de vivre la vie des amibes)

      Nathalie MP Meyer · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 29 November, 2022 - 04:15 · 7 minutes

    C’est devenu une tradition. Chaque nouvelle conférence internationale sur le climat est précédée d’un intense brouhaha écolo-médiatique visant à dénoncer la criminelle inaction des États face au risque imminent de fin du monde du fait du réchauffement climatique anthropique provoqué par l’utilisation persistante des énergies fossiles.

    La COP27 qui s’est tenue ce mois-ci à Charm el-Cheikh n’a pas dérogé à la règle ( ici , ici ), mais elle fut néanmoins l’occasion d’une nouveauté militante aux allures de pandémie : le lancer de broyats alimentaires sur des œuvres d’art de renommée mondiale dans le but de « conscientiser » le public des musées et dans la foulée du retentissement de l’action la société tout entière, aux affres de la catastrophe climatique en cours.

    La liste est plutôt longue. Morceaux choisis :

    Pour commencer, au Louvre, en mai dernier, une tarte à la crème pour La Joconde , de la part d’un homme arrivé en fauteuil roulant et perruque, exhortant les artistes à penser à la planète. Puis différentes actions dans des musées de Londres, Florence ou Melbourne impliquant Van Gogh, Botticelli, Picasso et de la colle forte.

    Puis Les Tournesols de Van Gogh, aspergés de soupe à la tomate à la National Gallery de Londres le 14 octobre dernier par deux jeunes activistes de l’organisation « Just Stop Oil » (vidéo ci-dessous, 01′ 08″). Puis, une semaine plus tard, Les Meules de Monnet, enduites de purée à Potsdam en Allemagne par des militants du mouvement « Letzte Generation » (dernière génération). Puis Klimt à Vienne en Autriche, puis Vermeer à La Haye aux Pays-Bas. Puis, puis, puis…

    Des actions spectaculaires et fortement médiatisées mais des actions finalement peu opérantes puisqu’il semblerait d’une part, de l’avis quasi général, que le bilan de la COP27 soit très en deçà des espoirs les plus raisonnables des écologistes, et d’autre part que l’opinion publique ait peu goûté ce type d’activisme au puissant relent de caprices d’enfants trop gâtés en recherche de leur petit quart d’heure de célébrité.

    Mais des actions néanmoins intéressantes au sens où elles nous annoncent sans fard quel genre de vie et quel genre de société l’écologisme radical est prêt à accepter au nom de la protection supérieure de la vie et de planète.

    Il s’est bien sûr trouvé des personnes pour nous expliquer après coup que les militants étaient parfaitement au courant qu’ils s’en prenaient à des œuvres protégées, qu’ils n’avaient donc nulle intention de vandaliser quoi que ce soit mais seulement de montrer le décalage furieusement béant, furieusement politique et furieusement inacceptable entre la préservation méticuleuse de l’art, donc du passé, dans les musées et l’absence totale d’esprit de conservation pour la planète, donc pour le futur.

    Ce ne serait pas la première fois qu’on s’évertuerait à plaquer une pensée hautement philosophique sur des événements marqués au sceau d’une gesticulation potache aussi ostensible que superficielle et inutile. Du reste, « Just Stop Oil » n’a pas tardé à forger sa propre interprétation qui n’est pas celle évoquée ci-dessus.

    Dans un exercice ad hoc de questions-réponses consacrées à cette action, le mouvement feint de s’interroger : « Pourquoi s’attaquer à l’art ? Pourquoi s’en prendre à quelque chose d’aussi précieux que la créativité, la culture et la beauté humaines ? »

    Réponse : « Yes – art is precious. We share that love deeply. What we want to do is salvage a future where human creativity is still possible. We’re terrifyingly close to losing that, so we have to break the rules. »

    Oui, l’art est précieux. Nous partageons profondément cet amour. Ce que nous voulons faire, c’est sauver un avenir où la créativité humaine sera encore possible. Nous sommes terriblement proches de perdre cela, alors nous devons enfreindre les règles.

    Autrement dit, il faut sauver la planète du réchauffement climatique car c’est ni plus ni moins l’avenir de l’espèce humaine qui est en jeu, donc l’avenir de la beauté et de la création humaine. « Just Stop Oil » (et les autres) ou le nouveau militantisme pour les arts et la culture !

    À entendre les charmantes Anna et Phoebe s’exprimer alors qu’elles déroulent leur action sur Les Tournesols (vidéo ci-dessus), on a pourtant l’impression qu’il s’agit de tout autre chose. Après avoir vidé leurs deux boîtes de soupe sur la peinture et s’être collées à la cimaise par les mains, elles n’ont évidemment pas manqué de livrer aux visiteurs une véritable cascade de justifications culpabilisantes :

    Qu’est-ce qui vaut le plus : l’art ou la vie ? L’art vaut-il plus que la nourriture, vaut-il plus que la justice ? Êtes-vous plus préoccupés par la protection d’une peinture ou par la protection de notre planète et de ses habitants ?

    Dans cette version, la version directe de l’action, il n’est plus question d’appeler le public à prolonger le puissant consensus sur la conservation de l’art en direction de la protection de la planète. Il est question de hiérarchiser sauvagement les valeurs humaines. Il est question de dire que l’art est inférieur à la vie, à la nourriture et à la justice. Que représentent ces lancers de substances opaques sur les tableaux si ce n’est un désir d’effacement des œuvres ? L’entartage, ici l’ensoupage, n’a jamais été un acte d’admiration ou de protection, toujours de mépris et de haine.

    Notons au passage qu’il est curieux de gaspiller deux boîtes de soupe quand on dénonce ensuite le fait que trop de familles appauvries par l’exploitation des énergies fossiles ne pourront pas en consommer. Mais notons surtout qu’en opposant la vie à tout le reste, on fait de la vie une coquille vide. Comme si l’être humain doté de multiples talents, d’une insatiable curiosité et du sens du bien et du mal, n’était pas à l’origine de l’art, de la nourriture et de la justice. Comme si l’art ne faisait pas partie intégrante de la vie. Comme s’il n’en était pas une facette sublime et intrigante.

    On craint de comprendre que la vie acceptable aux yeux des plus rigoureux défenseurs de la planète ne soit une vie au ralenti, une vie dépourvue de création et d’innovation, une vie strictement consacrée à exister le moins possible, à agir, manger, se déplacer selon les nouveaux canons de la « sobriété » écologique afin de ne pas accroître les émissions de gaz à effet de serre au travers de notre existence même. Une vie réduite à sa plus simple extrémité ; une vie d’amibe ou de zombie ; une vie sans idées, une vie sans valeur ni valeurs. Et seulement ainsi, la planète survivra.

    On chercherait en vain la moindre nouveauté dans ce discours.

    Cela fait maintenant plus de deux siècles, depuis les craintes exprimées à tort par Thomas Malthus aux alentours de 1800, qu’on nous prédit les pires extrémités en raison de l’épuisement des ressources si rien n’est fait pour contrecarrer cette évolution terrifiante. Et cela fait largement plus de cinquante ans que s’y ajoutent les angoisses sur le réchauffement climatique et leur cohorte de recommandations sur la nécessaire décroissance économique et la nécessaire décroissance de la population mondiale, sans égard pour les aptitudes de l’esprit humain à faire face à ce problème comme il l’a déjà fait à de multiples reprises en d’autres circonstances du passé.

    Dans ce contexte, la soupe balancée sur les tournesols n’est qu’une nouvelle façon plus spectaculaire, plus militante, de faire passer le même message de négation de l’humain vu comme un ensemble ouvert d’individus autonomes, créatifs, avides de connaissances et d’interactions avec leurs semblables, au nom de la préservation de l’humain vu comme une masse indistincte d’amibes sans volonté ni projet. Ça promet.

    Sur le web

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      À l’assaut des bassines : la violence des écolos continue de croître

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 3 November, 2022 - 07:00 · 5 minutes

    La saison des écologistes de combat est de retour : profitant d’une classe médiatique aux petits soins pour eux, ils sont de sortie et tentent par tous les moyens de rendre la vie impossible à un nombre croissant d’individus. Et ici, rendre impossible n’est pas une hyperbole mais bien l’exacte représentation de ce que ces individus s’emploient à faire : éliminer progressivement un maximum de personnes sur cette planète par différents moyens de plus en plus expéditifs.

    Afin de s’en convaincre, il suffit d’éplucher l’actualité pour constater la montée en puissance inquiétante des franges les plus hystériques des écologistes citadins, ceux qui n’hésitent pas à passer à l’action – de préférence la plus violente et la plus contre-productive possible.

    Dans ce contexte, les porte-paroles du n’importe quoi écologiste écoconscient chimiquement pur comme Sandrine Rousseau , qui prétend prôner la non-violence, sont bien évidemment aussi peu crédibles qu’inaudibles et pas du tout suivis d’effets, comme en témoignent les derniers déplacements de Jadot en campagne, où il a vu son véhicule passablement vandalisé par – ironie du sort – la même engeance qu’il s’emploie à légitimer le reste du temps.

    On ne s’étonnera donc pas que les faits et gestes écologistes trouvent une place dans l’actualité parmi les faits divers violents ou destructeurs : prétendant lutter contre les bassines agricoles de rétention d’eau (leur nouvelle lubie), des activistes ont ainsi détruit une canalisation d’eau reliée à une exploitation agricole, sans rapport avec une bassine.

    Oui, vous avez bien lu : cette fine équipe de branleurs – qui prétendent du reste avoir des solutions pour irriguer les exploitations – sont infoutus de s’attaquer à leur cible réelle, et ce sont pour rappel les mêmes guignols qui prétendaient que les moulins à vent et les panneaux magiques pourraient remplacer le gaz, le charbon et le nucléaire (et on voit exactement où ça nous mène actuellement). Il faut avoir la confiance solidement chevillée au corps pour suivre une telle brochette d’incapables nuisibles.

    Pendant ce temps, la gendarmerie, finalement mandée sur les lieux, s’est rapidement retrouvée dans une véritable bataille rangée qui tient plus de la guérilla que d’une « manifestation écologiste pacifique » comme tente de le pipeauter Sandrine Rousseau et ses coreligionnaires hors-sol dont une partie semblait décidée à installer une ZAD (comme pour Notre-Dame-Des-Landes de consternante mémoire ).

    Indépendamment de tout débat sur ces bassines – débat qui ne pourra jamais avoir lieu avec de tels illuminés destructeurs – tout ceci est une magnifique illustration de l’incapacité totale de l’État français à faire simplement régner l’ordre et le respect de la propriété privée sur son territoire. Les petits coups de menton et les moulinets ridicules de Darmanin sur la question n’y changeront rien : les dirigeants actuels de l’État français et son administration derrière sont en réalité si douillettement acquis à l’idéologie catastrophiste sous-jacente de ces milices de casseurs qu’ils sont incapables de gérer ce genre de débordements iniques.

    On retrouve d’ailleurs la même incapacité à gérer l’ordre et la bonne marche des infrastructures dans un domaine directement sous leur responsabilité : les exactions de ces groupes se multiplient (sur les autoroutes, à l’Opéra ), et l’on voit même se multiplier les andouilles à cheveux colorés englués stupidement sur des peintures dans des musées publics pendant que les autorités font une démonstration de nullité parfaitement en ligne avec leurs habitudes.

    On assiste de surcroît à une multiplication des propositions débiles d’écolos hors-sol, la dernière étant notamment d’arrêter totalement l’utilisation du pétrole, ce qui signifie – outre l’arrêt complet des voitures, des camions et donc des chaînes logistiques qui apportent la nourriture indispensables aux frétillants crétins qui réclament ces mesures – l’arrêt du plastique, des engrais et un retour très rapide à l’ère préindustrielle dans laquelle beaucoup de ces bobos ne survivraient pas plus d’une semaine.

    Sans surprise, on notera que ces associations ont été créées très récemment, de toutes pièces, par des lobbies et des intérêts cachés. Ainsi, Just Stop Oil n’est qu’une resucée d’ Extinction Rebellitude et, par exemple, son nom de domaine juststopoil.org a été déposé seulement en janvier de cette année. Tout ceci est financé par de soi-disant mécènes américains du Climate Emergency Fund, ONG qui soutient aussi Extinction Rebellitude (hasard total, coïncidence pratique, plaisir d’offrir l’argent des autres, joie de recevoir la misère) et qui est en partie soutenue par une héritière… de compagnie pétrolière (ça ne s’invente pas). Au passage, personne ne s’étonnera de la provenance difficile à tracer de ces fonds au travers de compagnies écran .

    Eh oui : quoi qu’elles puissent dire, ces associations n’ont rien d’un activisme populaire venant de la base, et sont en réalité financées par des millionnaires, des quasi-organismes de bienfaisance et des fondations obscures pour des buts politiques et économiques cachés mais certainement pas favorables aux individus, ni à la liberté ni au respect de la propriété privée, ce qui explique assez bien qu’ils multiplient les actions débilissimes (comme ces histoires de bassines) pour tenter d’accroître les problèmes au lieu de les résoudre. Ce sont les solutions qui seront proposées qui constituent la partie intéressante de l’entourloupe : on crée un problème de toutes pièces, on apporte ensuite une solution en occultant toutes les autres pour garantir une mainmise du nouvel état des lieux. Un classique.

    Quant à leur violence, elle s’explique par leur perte de crédibilité de plus en plus forte, conséquence de la prise de conscience d’une majorité que leurs revendications sont à la fois déconnectées du réel et parfaitement mortifères. À mesure qu’on se moque et qu’on ignore leurs colères d’enfants gâtés, cette perte de crédibilité les rend fous et de plus en plus violents, ce qui accroît encore leur problème de crédibilité…

    Malheureusement, les autorités continuent à les suivre et les chérir.

    Rendez-vous à l’évidence : l’abondance, c’est effectivement fini. Par leurs exactions, ces gens font tout pour nous amener vers des sociétés de pénuries et de misère. Et ceci n’est pas un effet malencontreux, mais c’est bien un résultat recherché.

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      Tella – Pour documenter et protéger son travail quand on est journaliste ou activiste

      news.movim.eu / Korben · Sunday, 16 October, 2022 - 07:00 · 1 minute

    Qu’on soit dissident politique dans une dictature, journaliste travaillant sur une grosse affaire sensible ou simplement un citoyen impliqué dans l’envoi de dick pics, s’il y a bien quelque chose qu’on souhaite protéger sur nos smartphones, ce sont nos données.

    Mais alors, comment faire ? Et surtout comment les collecter et les partager en toute sécurité avec son équipe de rédaction ou sa team de gros perv’ ?

    Et bien tout cela est possible avec Tella .

    Il s’agit d’une application mobile pour Android (et bientôt iOS) qui fonctionne un peu comme un coffre-fort de documents. Vous pouvez y stocker des fichiers, des photos, des vidéos, et de l’audio. L’application intègre ainsi une fonction dictaphone et une fonction appareil photo. Après le reste, c’est à vous de l’importer dans l’application.

    Tout est donc chiffré sur le smartphone avec la lib SQLCipher, et il faut que l’application soit déverrouillée pour que les données deviennent accessibles.

    L’application se veut également discrète puisqu’on peut la renommer et changer son icône.

    Encore mieux, elle peut prendre l’apparence d’une calculatrice fonctionnelle qui va débloquer l’application quand vous entrerez votre code pin. Elle est conçue pour fonctionner totalement hors ligne.

    Pratique dans les zones de conflit, pour les activistes, les journalistes ou encore les organisations qui font des recherches sur le terrain et qui ont besoin de les documenter. Ou encore quand vous êtes habitant d’un pays sous-développé qui coupe le courant en hiver… lol.

    Et cerise sur le gâteau, vous pouvez également monter un serveur autohébergé sur lequel l’application peut se connecter pour partager les fichiers entre différentes personnes.

    Bref, c’est génial, c’est open source, c’est développé par des activistes et c’est dispo ici .

    Merci à Polyum pour le partage !