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      À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient la complicité avec Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 17:53 · 3 minutes

    À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron

    POLITIQUE - Plutôt “bouffons rouges du roi Macron” ou “sosie vocal” de Bruno Le Maire? À l’Assemblée nationale ce lundi 18 juillet, les députés Jean-Philippe Tanguy du RN et Adrien Quatennens de La France Insoumise ont rivalisé d’invectives pour dénoncer la complicité supposée de chacun avec le camp présidentiel sur le texte sur le pouvoir d’achat , et ce, alors que les deux partis se livrent une lutte acharnée entre les deux partis pour la place de premier opposant.

    L’examen des premiers amendements du projet de loi a été l’occasion pour les députés LFI de défendre celui qu’ils ont déposé pour rebaptiser la prime Macron “prime enfumage” . Sans aucune surprise, ce dernier a été rejeté. Mais le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy n’en a pas moins dit tout le mal qu’il pensait de cette proposition et surtout de ses auteurs. ”Écoutez, collègues de la France insoumise, sincèrement j’ai honte pour vous”, a-t-il lâché, virulent, immédiatement après les salutations d’usage à l’assistance.

    “Il aura fallu seulement deux amendements pour voir votre vrai visage. (...) Vous n’êtes pas là pour faire avancer le pouvoir d’achat mais pour faire un petit jeu avec le roi Macron. Vous êtes les bouffons rouges du roi Macron et vous sortez du marxisme de bas étage pour faire passer vos bouffonneries comme des propositions”, a lancé le jeune député, ulcéré par le rejet des insoumis d’un amendement déposé par LR quelques minutes plus tôt.

    Marine Le Pen, “pour une fois qu’on la voit”

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Prenant la parole, le député du Nord Adrien Quatennens a ironisé sur “le sosie vocal” de Bruno Le Maire. “C’est vrai qu’on a vu le ministre Bruno Le Maire disparaître dans l’hémicycle, mais il peut se rassurer puisqu’il a son sosie vocal en la personne de monsieur Tanguy qui a signé un texte qui pourrait être signé de monsieur Le Maire”, a répliqué le numéro 2 de la France Insoumise.

    Sur sa lancée, il n’a pas manqué d’étriller Marine Le Pen - “pour une fois qu’on la voit dans l’hémicycle” - et qui “s’oppose à la hausse des salaires”. Ce qui, selon les représentants LFI, lui fait un point commun avec le gouvernement puisque le projet de loi déposé ne contient pas de mesures directes en ce sens mais propose diverses primes et revalorisation des minimums sociaux pour lutter contre l’inflation. La cheffe des députés RN a d’ailleurs indiqué que son groupe voterait “ l’essentiel des mesures”, tout en soulignant “la pauvreté” du texte présenté.

    Les débats sur le projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat n’en sont qu’à leurs débuts. Ce lundi, avant l’ouverture de la séance, le député RN du Nord Sébastien Chenu assurait au HuffPost que “si ça ne tient qu’à nous, il y aura des débats apaisés et constructifs”. Un vœu pieu, qui n’aura pas tenu plus de quelques heures.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, Sandrine Rousseau cite Bernie Sanders pour s’opposer au texte pouvoir d’achat

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      Commission des finances: Rousseau demande à Coquerel de se mettre en retrait

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 08:24 · 2 minutes

    Sandrine Rousseau photographiée lors d'une manifestation le 7 juin à Paris Sandrine Rousseau photographiée lors d'une manifestation le 7 juin à Paris

    POLITIQUE - Ses alliés sont-ils en train de le lâcher? Ce vendredi 15 juillet, deux jours après l’ouverture d’une enquête à l’encontre du député insoumis Éric Coquerel après une plainte pour des faits “pouvant s’apparenter à une agression sexuelle” déposée par une militante début juillet, l’écoféministe Sandrine Rousseau estime que son collègue de la NUPES doit se mettre en retrait quelques temps de son poste de président de la Commission des finances.

    “Moi je pense qu’il ne peut pas présider les séances de la Commission des finances pendant l’enquête”, a déclaré l’élue EELV sur France 2. Un geste qui permettrait à la police d’enquêter “de manière sereine”. Ce n’est qu’une fois “l’enquête réalisée” que le député de Seine-Saint-Denis pourra, selon elle, récupérer son siège “s’il n’y a rien”. En revanche, “s’il est mis en examen, ou s’il y a une procédure judiciaire, il faudra qu’il démissionne”, a ajouté Sandrine Rousseau, précisant qu’elle avait informé l’intéressé de sa position.

    Une vision des choses que ne partage pas (du tout) l’insoumis Adrien Quatennens. ”Éric Coquerel, qu’est-ce qu’il lui est reproché? D’avoir dansé avec une personne qui a mal vécu cette danse”, a justifié le député du Nord, qui refuse tout parallèle avec Damien Abad qui, accusé de viols et d’agressions sexuelles, a quitté le gouvernement après l’ouverture d’une enquête.

    “Les faits n’ont strictement rien à voir, et ne justifient pas une mise en retrait. Éric Coquerel est président de la Commission des finances, il y fait un bon travail, il doit continuer”, a poursuivi Adrien Quatennens, confirmant la position de la France insoumise, consistant à faire bloc derrière l’élu de Seine-Saint-Denis.

    Après l’ouverture de l’enquête, Jean-Luc Mélenchon avait d’ailleurs dénoncé une “mesquine réplique” mais tous les membres de la NUPES sont pas sur la même ligne.

    À voir également sur Le HuffPost: Motion de censure : Olivier Faure avait tellement de choses à dire qu’il s’est fait couper le micro

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      "Fachos pas fâchés": ce lapsus de Mélenchon se retourne contre lui

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 10:00 · 4 minutes

    POLITIQUE - C’est une expression qui réjouit la Macronie. Invité du 20H de France 2, ce lundi 13 juin, Jean-Luc Mélenchon a appelé “les fachos pas fâchés” à se mobiliser dans les urnes en faveur de la NUPES au second tour des législatives. De quoi donner du grain à moudre à l’alliance présidentielle Ensemble! qui renvoie dos à dos la Nouvelle union et le RN, au point d’avoir entrtenu un certain flou sur les consignes de vote .

    “S’il y a des fachos qui ne sont pas trop fâchés, mieux vaut qu’ils votent pour nous que de rester à la maison ou de voter pour Marine Le Pen. Ça ne sert à rien”, déclare Jean-Luc Mélenchon face à Anne-Sophie Lapix, alors qu’il est interrogé sur les réserves de voix éventuelles de la gauche unie pour le second tour, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus .

    Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le camp présidentiel. Le chef des députés sortants Christophe Castaner y voit la preuve d’un “rapprochement assumé avec l’extrême droite”, tandis que Roselyne Bachelot tacle ce mardi sur LCI: “Ce qui est bien avec Jean-Luc Mélenchon, c’est qu’à un moment, il se découvre toujours dans sa façon de parler.”

    “Après avoir sommé tout le monde de combattre le Rassemblement national, lui-même se donne le droit d’en appeler aux électeurs du RN en les traitant de fachos. Ils apprécieront les appels du pied de monsieur Mélenchon”, ironise l’ancienne ministre de la Culture d’Emmanuel Macron.

    Argument massue de la macronie

    La comparaison entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon fait partie de la stratégie de campagne des soutiens d’Emmanuel Macron. Avant même le premier tour, la Première ministre Élisabeth Borne s’était attaquée à “la radicalité” des “deux blocs extrêmes”. Depuis les résultats très serrés du 12 juin, l’argument est repris inlassablement par la majorité et la phrase de Jean-Luc Mélenchon sur France 2 a donc immédiatement été interprétée comme un lapsus révélateur.

    Côté insoumis, Adrien Quatennens balaie les remarques. “Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon, ni les Insoumis, ni la Nupes qui sont allés dire à madame Le Pen sur un plateau de télévision qu’elle était ‘trop molle’. C’est cette majorité actuelle, c’est-à-dire monsieur Darmanin”, tacle le coordinateur de la France Insoumise sur franceinfo.

    Il assure que Jean-Luc Mélenchon a “juste inversé” malencontreusement l’expression “fâchés pas fachos” qu’il utilise habituellement pour s’adresser aux ”électeurs de Marine Le Pen qui ne sont pas d’accord avec les thèses ethnicistes ou d’extrême droite, mais qui pour autant pensent que ça va répondre à leur colère sur le social et tout le reste”.

    “Le plus important, c’est de rappeler une chose essentielle: les électeurs n’appartiennent pas aux partis politiques”, a-t-il fait valoir. “Nous n’avons rien à voir avec le Rassemblement national. Par contre, ça nous intéresse que des gens qui s’égarent dans ce vote soient finalement convaincus de faire un autre choix”, a-t-il souligné.

    Quelle réserve de voix pour la NUPES?

    Au second tour, les duels Ensemble!/NUPES seront légion et se jouent parfois à peu. La moindre voix a donc son importance, mais cela pose un défi de taille à la NUPES: partie unie dès le premier tour, la gauche n’a que peu de voix en réserve.

    Elle peut certes compter sur le soutien des socialistes dissidents au premier tour, mais cela risque de ne pas suffire. Les ténors LFI s’appliquent donc à transformer le second tour en “référendum” contre la politique d’Emmanuel Macron.

    “Je dis à toutes celles et ceux, d’où qu’ils viennent et qui ne veulent pas cinq ans de plus de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique d’Emmanuel Macron, que quoi qu’ils en pensent et que ça leur plaise ou non, il y a un seul bulletin de vote qui permet de bâtir une autre majorité et de battre Emmanuel Macron” au second des législatives dimanche, “c’est le vote Nupes”, martèle Adrien Quatennens sur franceinfo.

    Une autre réserve de voix -particulièrement importante- est aussi à rechercher parmi les abstentionnistes, le “plus grand parti de ce pays”, selon Jean-Luc Mélenchon. Sur France 2, l’insoumis en chef s’est ainsi tout particulièrement adressé aux jeunes. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France, France Télévisions, 69% des 18-24 ans se sont abstenus. Ils étaient 71% chez les 25-34 ans.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

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      Les Insoumis dénoncent une "croisade" anti-NUPES dans la presse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 12:02 · 3 minutes

    Adrien Quatennens sur le plateau de CNews ce dimanche 15 mai Adrien Quatennens sur le plateau de CNews ce dimanche 15 mai

    POLITIQUE - Les Insoumis ont comme l’impression de subir un tir de barrage ces derniers jours, après avoir conclu un accord avec les principales forces de gauche pour les élections législatives . C’est en tout cas ce qui ressort des différentes interviews données ce dimanche 15 mai par plusieurs figures de la formation de gauche.

    Premier à ouvrir le bal sur CNews et Europe 1, Adrien Quatennens a dénoncé un “acharnement” venant selon lui “de la presse de droite et d’extrême droite” à l’égard de la NUPES. Muni d’un exemplaire du Point qui compare en Une Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen et du dernier numéro de Valeurs actuelles qui titre “La menace islamo-gauchiste”, le député du Nord a livré un long réquisitoire contre ces deux hebdomadaires.

    “Europhobie, nationalisme, charlatanisme... Je crois qu’ils ont oublié, je leur suggère, ‘satanisme’, ‘mangeur d’enfant’”, a ironisé Adrien Quatennens au sujet du Point , jugeant le contenu “délicieux de caricatures”. Le coordinateur de la France insoumise s’amuse de “la trouille qu’inspire la Nouvelles Union Populaire Écologique et Sociales” et juge que cette levée de boucliers est “le meilleur des sondages”.

    Sur BFMTV, c’est la députée de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, qui a entonné un refrain similaire. Exprimant sa “colère” contre les journalistes en plateau qui “insistent” sur l’affaire Taha Bouhafs (un candidat controversé qui a dû se retirer en raison d’accusations sexuelles ), l’élue LFI a souligné que toutes les autres formations politiques, de l’extrême droite à la Macronie, étaient confrontées à des situations similaires sans que cela tourne en boucle.

    “J’ai l’impression qu’il y a une volonté de nuire à notre nouvelle union populaire écologique et sociale”, a-t-elle déclaré, en affirmant que son parti avait agi vite et de manière adéquate au moment où les faits rapportés ont été connus. Quelques heures avant, elle croisait le fer sur Twitter avec le journaliste Jean-Michel Aphatie, qu’elle accuse de se servir de cette affaire pour mener “une croisade contre la NUPES”.

    Même tonalité chez Jean-Luc Mélenchon. Invité de “Dimanche en politique” sur France 3, celui qui se verrait bien Premier ministre dans quelques semaines a accusé les journalistes d’avoir minimisé les attaques racistes dont Taha Bouhafs faisait l’objet avant que les faits qui lui sont reprochés soient révélés. L’occasion pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle, dont la relation avec les médias a souvent été compliquée , de régler ses comptes avec certains titres.

    “Je mets en garde la presse contre les facilités du harcèlement contre nous, qui va de la Une du Point qui m’insulte de nouveau Le Pen, qui traite de Taha Bouhafs ce prisme, en oubliant tout le reste”, a lancé Jean-Luc Mélenchon qui, la veille, avait qualifié Le Point de “tract d’extrême droite” sur Twitter . Pas forcément de quoi apaiser le débat.

    À voir également sur Le HuffPost: Comment prononcer NUPES? Ces militants ne sont pas (encore) d’accord