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      Affaire Kevin Spacey: ce qu'il faut savoir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 05:00 · 4 minutes

    L'acteur Kevin Spacey devant le tribunal d'instance de Londres pour l'ouverture de son procès, le 16 juin 2022 L'acteur Kevin Spacey devant le tribunal d'instance de Londres pour l'ouverture de son procès, le 16 juin 2022

    JUSTICE - En 2017, ces révélations avaient conduit Netflix à écarter Kevin Spacey de la série à succès House of Cards . Cinq ans plus tard, l’acteur de 62 ans accusé d’agressions sexuelles par trois hommes va à être jugé à Londres. Après une courte première audience à la mi-juin, il doit comparaître à nouveau ce jeudi 14 juillet au tribunal de Southwark, à Londres. Le début de ce qui s’annonce comme une longue bataille judiciaire.

    De quoi Kevin Spacey est-il accusé?

    Kevin Spacey est poursuivi pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes, entre mars 2005 et avril 2013. À cette période, il était directeur artistique du théâtre Old Vic de la capitale britannique.

    Deux inculpations visent des faits d’agressions sexuelles en mars 2005 à Londres sur un même plaignant. Une autre agression sexuelle concerne un deuxième plaignant en août 2008, qui l’accuse également de l’avoir forcé à une activité sexuelle avec pénétration sans son consentement - chef d’accusation qui se distingue du viol (qui implique une pénétration avec un pénis) dans le droit anglais.

    Enfin, Kevin Spacey est inculpé d’une quatrième agression sexuelle sur un troisième plaignant en avril 2013 dans le Gloucestershire (sud-ouest de l’Angleterre).

    Ces accusations ont été formulées dans la foulée du mouvement #MeToo et du scandale Weinstein, du nom du producteur de cinéma américain visé par de nombreuses accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles, révélées à l’automne 2017 par le New York Times et le New Yorker .

    Le théâtre de l’Old Vic avait ensuite commandé une enquête interne, menée par un cabinet juridique, sur le comportement de son ancien directeur artistique. Au total, “20 témoignages personnels sur des comportements inappropriés présumés de Kevin Spacey” avaient été recueillis.

    Ce n’est qu’en mai dernier, que le parquet britannique a “autorisé des poursuites pénales contre Kevin Spacey pour quatre chefs d’agression sexuelle contre trois hommes”. La police de Londres a indiqué que les plaignants, dont les noms n’ont pas été rendus publics, étaient aujourd’hui âgés d’une trentaine et d’une quarantaine d’années.

    “Bien que je sois déçu par cette décision, je me présenterai volontairement au Royaume-Uni dès que cela pourra être organisé et je me défendrai contre ces accusations, et, j’en suis sûr, prouverai mon innocence”, avait assuré le comédien dans une déclaration transmise à l’émission matinale de la chaîne américaine ABC, Good Morning America.

    Où en est la justice?

    Costume bleu et lunettes, Kevin Spacey a été accueilli par une nuée de photographes et de caméras, souriant, mais sans faire de commentaire, pour sa première comparution le jeudi 16 juin à la Westminster Magistrates Court de Londres.

    Au cours d’une courte audience d’une trentaine de minutes, il a brièvement pris la parole pour décliner son identité - Kevin Spacey Fowler -, sa date de naissance - le 26 juillet 1959 - et son adresse à Londres, puis lui ont été lues les accusations retenues contre lui.

    “Monsieur Spacey dément vigoureusement tout acte criminel dans cette affaire”, a déclaré son avocat, Patrick Gibbs. “Il doit répondre à ces accusations pour poursuivre sa vie”, a-t-il ajouté.

    Malgré sa “pleine coopération” à l’enquête, l’accusation avait demandé qu’il soit placé en liberté conditionnelle avec obligation de rester à Londres, mais sa défense a fait valoir que le comédien vit aux États-Unis, où il a de la famille ainsi qu’un chien de neuf ans.

    Relevant qu’il s’était présenté volontairement, le juge Tan Ikram a décidé de le laisser libre jusqu’à une prochaine audience, ce jeudi 14 juillet au tribunal de Southwark, à Londres.

    D’autres enquêtes aux États-Unis

    Kevin Spacey a aussi fait l’objet d’enquêtes aux États-Unis. Il avait été inculpé d’attentat à la pudeur et d’agression sexuelle dans l’État du Massachusetts. Il était accusé d’avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d’un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l’avoir fait boire. Mais les poursuites avaient été abandonnées en juillet 2019.

    Fin mai 2022, il a comparu devant un juge de New York pour une audience de procédure dans le cadre d’une action au civil intentée par l’acteur Anthony Rapp, selon des documents judiciaires américains. Anthony Rapp avait accusé Kevin Spacey de lui avoir fait des avances sexuelles lorsqu’il était adolescent, ce qu’a démenti Kevin Spacey et l’action a été abandonnée au pénal.

    La vague d’accusations le visant a eu de lourdes conséquences sur la carrière et la réputation de l’acteur deux fois oscarisé (pour “American Beauty” et “Usual Suspects”). Il avait notamment été débarqué par Netflix de la série “House of Cards” dans laquelle il jouait le personnage principal.

    Son grand retour au cinéma ―dans le film L’uomo Che Disegno Dio ( L’homme qui dessine Dieu )― avait toutefois été annoncé l’an dernier.

    À voir également sur Le HuffPost: Adèle Haenel a réveillé le mouvement #Metoo en France

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      André Santini, le maire d'Issy-les-Moulineaux, visé par deux plaintes pour agression sexuelle

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 21:08 · 1 minute

    Le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, ici sur le chantier de construction de la future gare du Grand Paris Express à Clamart, le 28 juillet 2020. Le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, ici sur le chantier de construction de la future gare du Grand Paris Express à Clamart, le 28 juillet 2020.

    JUSTICE - Le maire historique d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini est visé par deux plaintes de deux employés de la mairie pour “ agression sexuelle ” et “harcèlement sexuel et moral”, a appris ce vendredi 1er juillet l’AFP auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information du Monde .

    Ces deux plaintes visant l’élu de 81 ans ont été déposées ce vendredi devant le parquet de Nanterre et sont “actuellement à l’étude”, a confirmé le parquet, sollicité par l’AFP.

    Selon Le Monde , son ancien chef de cabinet et un ancien huissier accusent André Santini de harcèlement et d’agressions sexuelles, des faits datant de 2021 et 2022.

    Ancien secrétaire d’État à la fonction publique (2007-2009) et ex-député, André Santini (1988-2017) est maire UDI d’Issy-les-Moulineaux, une ville de près de 70.000 habitants du sud-ouest parisien, depuis 1980. Il est également vice-président du Grand Paris et patron du Syndicat des eaux d’ Île-de-France depuis 1983.

    “Je nie naturellement avoir eu le moindre comportement tel que décrit dans les plaintes. En quarante années de bons et loyaux services, on ne m’a d’ailleurs jamais imputé ou accusé d’un tel comportement”, a répondu André Santini au Monde . “Ces accusations s’intègrent dans un climat conflictuel concernant la situation administrative de ces agents”.

    Selon le quotidien, les deux plaignants ont été écartés par le maire à la mi-mai, officiellement pour “rupture des liens de confiance nécessaires à notre collaboration”.

    À voir également sur Le HuffPost : Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Le "violeur de la Sambre" condamné à 20 ans de réclusion criminelle

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 13:40 · 3 minutes

    Dessin d'audience de Dino Scala à la cour d'assises de Douai dans le Nord le 10 juin 2022 (photo d'illustration). Dessin d'audience de Dino Scala à la cour d'assises de Douai dans le Nord le 10 juin 2022 (photo d'illustration).

    JUSTICE - Avant le jugement et après trois semaines d’audience, l’un des deux avocats généraux, Antoine Berthelot, avait pointé l’“extrême dangerosité” de l’accusé, discernant dans son parcours “l’impensable banalité du mal” derrière l’image de l’ouvrier bien inséré, marié, père de famille et entraîneur d’un club de football.

    Âgé de 61 ans, Dino Scala a été condamné ce vendredi 1er juillet à 20 ans de réclusion criminelle, assortie de deux tiers de sûreté, pour les 54 viols, tentatives de viols ou agressions sexuelles sur les 56 pour lesquels il était jugé aux assises du Nord à Douai. La peine maximum, et équivalent aux réquisitions, pour ces faits commis près du domicile du condamné, dans un rayon de moins de 30 km autour de la Sambre, rivière traversant la frontière franco-belge.

    “La face sociale et la face cachée”

    Longtemps infructueuse, l’enquête avait fini par aboutir après une agression en 2018 en Belgique, où une caméra de vidéosurveillance a capturé l’image de la voiture de Dino Scala.

    Les trois semaines de procès n’ont pas permis de lever entièrement le mystère autour de sa personnalité, caractérisée selon un expert psychiatre par l’“abîme qui sépare la face sociale et la face cachée”. S’exprimant bien et très disert pour évoquer ses propres frustrations, Dino Scala, qui a reconnu 40 des 56 faits qui lui sont reprochés, n’a fourni que des bribes d’explications sur ses passages à l’acte, présentant ce vendredi matin des “excuses aux victimes”.

    Experts psychiatres et psychologues ont vu dans ces agressions une rage de dominer, un plaisir pris à la terreur des victimes, de la part d’un homme pourtant peu porté sur le sexe mais pétri de frustrations, qui exprime la plainte récurrente de ne pas avoir été reconnu à sa juste valeur dans sa vie conjugale, professionnelle, sportive. Les victimes n’avaient pour lui ni âge, ni visage, concluent les experts: elles étaient des ombres abstraites.

    Interrogé sur le risque qu’il recommence s’il sortait de prison, le sexagénaire, qui se dit prêt à la castration chimique, a assuré que c’était “impossible”: “J’ai fait trop de malheur autour de moi. Quand j’ai agressé ces personnes, je ne me rendais pas compte de la gravité des faits.”

    Sur les 56 victimes, âgées de 13 à 48 ans au moment des faits, près de la moitié n’a pas assisté au procès. Si trois d’entre elles sont décédées, beaucoup ont préféré ne pas se confronter à leur agresseur. Celles qui se sont succédé à la barre sont apparues profondément marquées. “Cela fait 22 ans que je revis ce viol, c’est un supplice”, a témoigné l’une d’elle.

    Certaines avaient également été malmenées lors de leur dépôt de plainte, voire traitées de menteuses. Pour Fanny Bruyerre, avocate de neuf victimes, “la loi n’est pas à la hauteur: 20 ans, c’est tellement peu” pour 56 “vies détruites”. “La peine maximale encourue est moins longue que la durée de ses agissements”, a-t-elle relevé.

    L’avocate de Dino Scala, Margaux Mathieu, a fustigé jeudi une “enquête bâclée” et des rapprochements opérés avec “un tamis à grosses mailles”, entre des faits réels et des dossiers “qui sont vides”. Dino Scala, lui, se projette, selon l’expert psychiatre, dans une vie après la prison, où il travaille avec une psychiatre sur la “colère” qui l’habite. Il reçoit, entre autres, les visites des trois enfants de son second mariage, dont il est resté très proche.

    À voir également sur Le HuffPost: Après le verdict du 13 novembre, les parties civiles saluent une “juste peine”

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      Un membre du gouvernement de Boris Johnson au cœur d'un scandale sexuel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 10:29 · 2 minutes

    Boris Johnson, le 29 juin 2022. Boris Johnson, le 29 juin 2022.

    ROYAUME-UNI - Le gouvernement de Boris Johnson se retrouve de nouveau au cœur d’un scandale. Chris Pincher, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs , est accusé d’ attouchements sur deux hommes. Il a démissionné de son poste ce jeudi 30 juin, mais reste député.

    Dans une lettre de démission, le “whip” en chef adjoint reconnaît avoir “beaucoup trop bu” et présente des excuses pour s’être “couvert de honte, [lui] et d’autres personnes”. Chris Pincher ne mentionne toutefois pas directement les accusations dont il fait l’objet dans la courte lettre .

    Selon plusieurs médias britanniques, l’élu conservateur de 52 ans a procédé à des attouchements sur deux hommes dont un député dans un club privé du centre de Londres, le Carlton Club, mercredi soir, entraînant des plaintes auprès du Parti conservateur.

    S’il a démissionné de sa fonction de “chief whip” adjoint, Chris Pincher reste toutefois député, ce qui a déclenché des appels à son exclusion du parti et à une enquête interne. “Il est hors de question que les conservateurs ignorent une agression sexuelle éventuelle”, a tweeté Angela Rayner, la numéro 2 du Parti travailliste, principale formation d’opposition.

    Pincher déjà accusé d’avoir fait des avances sexuelles à un athlète

    “Boris Johnson doit maintenant dire comment Chris Pincher peut rester député conservateur”, a-t-elle ajouté, déplorant une “totale dégradation des normes de la vie publique” sous le Premier ministre.

    Nommé en février, Chris Pincher avait déjà démissionné comme “whip junior” en 2017, accusé d’avoir fait des avances sexuelles à un athlète olympique et potentiel candidat conservateur aux élections.

    Cette affaire s’ajoute à une série embarrassante d’autres affaires à caractère sexuel pour le parti au pouvoir ces derniers mois. Un député soupçonné de viol, non nommé, a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir regardé de la pornographie à la Chambre sur son téléphone portable en avril, et un ancien député a été condamné en mai à 18 mois de prison pour l’agression sexuelle d’un adolescent de 15 ans.

    Le gouvernement de Boris Johnson a également été secoué par des scandales comme celui des fêtes organisées à Downing Street malgré les restrictions anti-Covid durant la pandémie, qui ont valu au dirigeant de faire l’objet d’un vote de défiance par son propre camp, auquel il a survécu de peu.

    Il a déjà payé cher ces affaires dans les urnes, les conservateurs ayant été sèchement battu lors de deux élections partielles en juin .

    À voir également sur Le HuffPost: Boris Johnson et ses homologues du G7 se moquent de l’image virile de Poutine

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      R. Kelly condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 05:47 · 4 minutes

    R. Kelly condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels (R.Kelly en septembre 2029 lors de son procès à Chicago. Par Antonio Perez/Chicago Tribune via AP, Pool, File) R. Kelly condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels (R.Kelly en septembre 2029 lors de son procès à Chicago. Par Antonio Perez/Chicago Tribune via AP, Pool, File)

    JUSTICE - La star américaine déchue du R&B , R. Kelly, reconnue coupable en septembre 2021 à New York d’avoir piloté pendant trois décennies un “système” d’exploitation sexuelle de jeunes , dont des adolescentes, a été condamnée mercredi 29 juin à 30 ans de prison.

    Cette lourde peine contre le chanteur de 55 ans a été prononcée par le tribunal fédéral de Brooklyn, là où son procès il y a neuf mois avait levé le voile sur les crimes sexuels au sein de la communauté noire aux États-Unis.

    L’artiste, mondialement connu pour son tube “I Believe I Can Fly” et ses 75 millions de disques vendus, n’a pas dit un mot à l’énoncé du verdict. Il était resté mutique également lors des six semaines de procès en août et septembre derniers.

    “Que du mépris, aucun remords”

    Les procureurs fédéraux avaient réclamé au moins 25 années de réclusion criminelle en raison du “danger” que représenterait ce “criminel, prédateur” pour ses victimes et pour l’opinion publique.

    Le parquet a fustigé Robert Sylvester Kelly, alias R. Kelly, pour s’être “servi de sa notoriété (...) pour faire de jeunes, fragiles et sans-voix, ses proies à des fins de gratification sexuelle”.

    Pour le procureur Breon Peace, R. Kelly n’a eu “que du mépris pour ses crimes dévastateurs et aucun remords pour son comportement”.

    R. Kelly va faire appel

    L’une de ses victimes, Lizzette Martinez, 45 ans, a dit devant la presse sa “reconnaissance” que “Robert Sylvester Kelly ait été mis à l’écart, qu’il reste loin sans plus pouvoir faire de mal à quiconque” après “les choses atroces infligées à des enfants”. Elle avait 17 ans à l’époque.

    R. Kelly, qui a raconté dans son autobiographie avoir été violé quand il avait huit ans, a été reconnu coupable en septembre 2021 de tous les chefs d’inculpation: extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, trafic, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.

    Il a toujours nié les faits et son avocate a assuré mercredi que son client n’était “pas un monstre” et qu’il ferait appel de sa condamnation.

    “Faites taire R. Kelly”

    Ce procès est considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo: c’est la première fois que la majorité des plaignantes étaient des femmes noires et qu’elles accusaient un artiste noir.

    Pour Kenyette Barnes, à l’origine du hashtag #MuteRKelly (“Faites taire R. Kelly”) en 2017 - la même année que le mouvement mondial #MeToo déclenché par la chute du tout-puissant producteur de Hollywood Harvey Weinstein - la justice américaine a permis pour la première fois de donner écho “au sang, à la sueur et aux larmes des femmes noires” que la société américaine ne voulait pas voir.

    Bien avant que les violences sexuelles ne soient un sujet pour les médias et les réseaux sociaux aux États-Unis, des femmes afro-américaines bataillaient pour alerter les autorités et l’opinion publique.

    Droguées, violées, séquestrées

    Au procès, neuf femmes et deux hommes ont accusé l’artiste d’avoir abusé d’eux sexuellement, décrivant des viols, des prises forcées de drogues, des séquestrations et de la pédopornographie.

    Les débats ont mis au jour le “système” de R. Kelly pour attirer de très jeunes femmes et les violer, avec la complicité de son entourage, comme dans une sorte d’entreprise mafieuse. Nombre de victimes avaient raconté leur rencontre avec leur idole lors de concerts après lesquels on leur glissait un petit papier avec les coordonnées du chanteur.

    Il ferait quelque chose pour leur carrière musicale , leur promettait-on. Au lieu de cela, elles se faisaient “endoctriner” dans le milieu “sordide” de R. Kelly, étaient forcées à des rapports sexuels et maintenues dans ce “système” par des “mesures coercitives”, selon l’accusation.

    Six femmes ont été les principales accusatrices, dont certaines ont affirmé avoir été droguées pour être violées, séquestrées, forcées d’avorter et contaminées par des maladies sexuellement transmissibles.

    Pour l’avocate Gloria Allred, qui représentait trois des six plaignantes, le verdict contre R. Kelly - au lendemain des 20 ans de prison prononcés par le tribunal de Manhattan contre l’ex-mondaine britannique Ghislaine Maxwell pour trafic sexuel de mineures - doit servir d’exemple pour les relations que peuvent entretenir les stars avec leurs fans.

    À voir également sur Le HuffPost: Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Damien Abad visé par une enquête pour tentative de viol

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 17:20

    Damien Abad arrives, le 21 juin 2022. Damien Abad arrives, le 21 juin 2022.

    JUSTICE - Une enquête a été ouverte après le dépôt d’une plainte pour tentative de viol contre le ministre des Solidarités Damien Abad, a indiqué le parquet de Paris contacté par l’AFP ce mercredi 29 juin.

    Uen élue centriste accuse l’ancien LR d’avoir tenté de la violé en 2010. Mediapart avait révélé le témoignage de cette élue, surnommée Laëtitia pour préserver son anonymat, qui dénonçait une agression sexuelle et du harcèlement de la part de Damien Abad.

    Plus d’informations à venir...

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      Dans l'affaire PPDA-Porcel, l'enquête va finalement se pencher sur les faits de 2004

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 14:03 · 3 minutes

    Dans l'affaire PPDA-Porcel, l'enquête va finalement se pencher sur les faits de 2004 Dans l'affaire PPDA-Porcel, l'enquête va finalement se pencher sur les faits de 2004

    VIOLENCES SEXUELLES - Dans l’affaire opposant Patrick Poivre d’Arvor à Florence Porcel, l’instruction va finalement porter “sur l’ensemble des faits” dénoncés par l’écrivaine. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a étendu ce mardi 28 juin les poursuites de l’information judiciaire visant PPDA à des faits apparaissant prescrits dénoncés par Florence Porcel , a indiqué mercredi une source proche du dossier à l’AFP.

    Florence Porcel, 38 ans, accuse l’ancien présentateur vedette de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009, ce qu’il conteste. Les faits de 2004, classés sans suite pour prescription lors d’une enquête préliminaire en 2021, n’étaient pas inclus jusqu’à présent dans l’information judiciaire actuellement menée par un juge d’instruction à Nanterre.

    En infirmant mardi l’ordonnance de ce juge, la cour d’appel “permet à l’instruction de poursuivre sur l’ensemble des faits” et de trancher, dans un second temps, sur leur prescription ou pas, a souligné la source proche du dossier.

    Une première enquête classée sans suite en 2021

    La défense de Patrick Poivre d’Arvor “attend de disposer des éléments plus précis avant de réagir et de commenter, le cas échéant, une décision de justice qui s’affranchirait des règles de prescription”, a déclaré à l’AFP Jacqueline Laffont, qui confirme que son client n’a pas été entendu, à ce jour, par le juge d’instruction. Les avocats de l’écrivaine n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

    L’affaire PPDA avait éclaté en février 2021 quand l’écrivaine Florence Porcel avait porté plainte pour viols. Une enquête préliminaire avait ensuite été menée pendant quatre mois par le parquet de Nanterre, au cours de laquelle 23 femmes avaient témoigné. La majorité des faits dénoncés étant prescrits, l’enquête avait été classée sans suite en juin.

    D’autres témoignages contre l’ancien journaliste étaient parus dans la presse. Patrick Poivre d’Arvor a nié toutes les accusations portées contre lui, et porté plainte en avril, avec constitution de partie civile, contre 16 de ses accusatrices qu’il accuse de dénonciation calomnieuse.

    PPDA visé par une deuxième enquête après 3 plaintes

    Pour les faits dénoncés par Florence Porcel, le classement sans suite par le parquet de Nanterre était motivé par la “prescription” des faits de 2004, mais aussi par l’“insuffisance de preuves” pour ceux de 2009. Fin novembre, Florence Porcel s’était constituée partie civile afin de provoquer la saisine d’un juge pour enquêter de nouveau.

    Cette information judiciaire avait été ouverte en décembre pour les faits de 2009 seulement, ce qui a été contesté par la défense de Florence Porcel devant la chambre de l’instruction pour “refus d’informer”. Elle doit désormais porter “sur l’ensemble des faits”, incluant ceux de 2004, selon la source proche.

    Patrick Poivre d’Arvor est également visé par une autre enquête en cours , celle-ci dirigée par des magistrats du parquet de Nanterre, suite à trois plaintes pour viols, de tentative de viol et agression sexuelle. Des faits apparaissant prescrits.

    A voir également sur Le HuffPost: “Le témoignage de la patineuse Anne-Line Rolland agressée sexuellement par son entraîneur”

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      Damien Abad visé par une plainte pour tentative de viol

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 15:42 · 4 minutes

    Une élue centriste porte plainte contre Damien Abad pour tentative de viol (Damien Abad le 21 juin 2022 par REUTERS/Benoit Tessier) Une élue centriste porte plainte contre Damien Abad pour tentative de viol (Damien Abad le 21 juin 2022 par REUTERS/Benoit Tessier)

    AGRESSION SEXUELLE - L’élue centriste qui accuse le ministre des solidarités, Damien Abad, d’avoir tenté de la violer en 2010 a porté plainte ce lundi 27 juin auprès du parquet de Paris, selon les informations de Mediapart , confirmées par Franceinfo .

    Le 14 juin, Mediapart avait révélé le témoignage de cette élue, surnommée Laëtitia pour préserver son anonymat, qui dénonçait une agression sexuelle et du harcèlement de la part de Damien Abad lors d’un mariage dans l’Aveyron, le 31 juillet 2010. Elle dénonçait également une tentative de viol lors d’une fête au domicile parisien du député européen au premier semestre 2010. Des accusations que Damien Abad a “catégoriquement” réfutées.

    L’avocate de la plaignante, Me Raphaële Bialkiewicz, estime que si les faits présumés d’agression sexuelle et de harcèlement sont prescrits, la tentative de viol que sa cliente dénonce ne l’est pas. “Il s’agit d’une plainte pour ‘tentative de viol’, la prescription est donc la même qu’en matière de viol, soit de 20 ans. Les faits ayant été commis en 2010, ma cliente peut porter plainte jusqu’en 2030”, a expliqué l’avocate à Mediapart.

    Damien Abad a annoncé peu après qu’il déposait plainte à son tour pour “dénonciation calomnieuse”, face à des “accusations mensongères”. “Une nouvelle fois, je conteste avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle, défend Damien Abad, Je ne laisserai pas ces accusations mensongères et scandaleuses sans réponse. Dès ce jour, j’ai demandé à mes avocats de déposer une plainte en dénonciation calomnieuse”.

    “Tout faire pour éviter qu’il n’y ait d’autres victimes”

    Dans la plainte de l’élue, que le média a pu consulter, Laëtitia indique qu’elle engage une démarche judiciaire “parce qu’elle est élue, parce qu’elle est décidée à tout faire pour éviter qu’il n’y ait d’autres victimes, et parce qu’elle entend démontrer sa foi en la justice”.

    Ce sont les témoignages des deux autres femmes parus dans Mediapart, qui ont fait office de déclencheur pour l’élue. Toutes deux dénoncent des viols qui se seraient déroulés en 2010 et 2011, quelques mois après la tentative de viol dénoncée par l’élue. “Nombre d’éléments des témoignages de Margaux et Chloé, rapportés par Mediapart, faisaient écho à sa propre expérience”.

    Elle explique également que, “assaillie par la culpabilité, pressée par ses proches de briser l’omerta, mais également très inquiète à l’idée des répercussions que pourraient avoir sur sa carrière politique , sur son électorat et sa carrière professionnelle de telles révélations”, elle a décidé de “prendre la parole”, avec “la volonté d’éviter” que d’éventuelles victimes “ne soient à déplorer” à l’avenir.

    “Je me suis débattue, je l’ai frappé dans le ventre”

    Laëtitia raconte que, le soir des faits, Damien Abad lui a “offert un verre” au fond duquel elle a vu “quelque chose”: méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes.

    Toujours selon le récit de cette femme, Damien Abad l’attendait derrière la porte à la sortie des toilettes et tout est allé “très vite”: l’eurodéputé l’aurait “poussée dans une pièce en face”, puis aurait tenté de la contraindre à une fellation.

    “J’avais peur, j’étais sidérée. Je me suis débattue, je l’ai frappé dans le ventre”, raconte-t-elle. “Laëtitia” dit avoir finalement pu ‘se défaire’ de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l’irruption d’un convive.

    Les faits rapportés par cette femme sont ”étayés par les témoignages de huit personnes, à qui elle s’est confiée ou qui ont pu être témoins de certains éléments de son récit”, et que Mediapart affirme avoir contactées.

    Deux autres accusations de viol

    Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités , de l’Autonomie et des Personnes handicapées: deux femmes, citées par Mediapart , accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011 .

    Selon le parquet de Paris, l’une d’elles - qui a confirmé son récit à l’AFP - a déposé plainte à deux reprises, mais ces deux plaintes ont été classées sans suite en 2012, puis en 2017, d’abord pour “carence de la plaignante”, puis “faute d’infraction suffisamment caractérisée”.

    Quant à l’autre accusatrice, son témoignage a été transmis à la justice par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles, mais le parquet a fait savoir le 25 mai qu’il n’ouvrait pas d’enquête préliminaire “en l’état” sur ces accusations, faute “d’élément permettant d’identifier la victime”.

    À voir également sur Le HuffPost: Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Polytechnique, ENS, Supélec: Ces grandes écoles au cœur d'enquêtes pour viols

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 06:54 · 3 minutes

    Des étudiants sur le campus de Saclay au sud de Paris dans l'Essonne en septembre 2021 (photo d'illustration) Des étudiants sur le campus de Saclay au sud de Paris dans l'Essonne en septembre 2021 (photo d'illustration)

    JUSTICE - “L’omerta qui régnait sur le campus” de Saclay levée? Après avoir reçu “plusieurs plaintes” d’étudiantes, le parquet d’Évry a ouvert plusieurs enquêtes pour viols dans quatre grandes écoles situées sur le plateau de Saclay.

    “La parole s’est libérée” dans “des lieux clos où il était difficile de parler et de se faire entendre car il fallait préserver la réputation des établissements”, s’est félicitée auprès de l’AFP la procureure de la République Caroline Nisand, qui a ouvert des enquêtes à CentraleSupélec , l’École Normale Supérieure (ENS), Polytechnique et à l’Institut d’optique.

    “Pas de rapport d’autorité”

    Parmi ces enquêtes pour viol, trois ont été confiées à des juges: une à CentraleSupélec et deux à l’ENS. Les plaignantes sont toutes des étudiantes, qui dénoncent des faits récents ayant eu lieu au cours des dernières années, et les soupçons portent sur d’autres étudiants: il n’y a pas, ”à cette heure, de rapport d’autorité” entre les plaignantes et les suspects, précise la procureure.

    Onde de choc

    La magistrate a souligné “une dynamique” de libération de la parole qui a contribué à “briser l’autocensure” et à “lever l’omerta qui régnait sur le campus” de Saclay au sud de Paris. “Il est encourageant que les victimes osent parler et porter plainte. C’est à la justice de faire son travail”, a commenté auprès de l’AFP la prestigieuse École Polytechnique surnommée en France “l’X”.

    La magistrate estime que la parole a pu se libérer à partir de la diffusion d’un questionnaire interne de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, qui avait révélé une centaine de faits de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et viol sur l’année universitaire.

    Les résultats de cette enquête interne avaient été signalés par la direction de l’école à la procureure d’Évry, qui avait alors ouvert une enquête préliminaire en octobre 2021 et s’était rendue dans l’établissement pour échanger avec les étudiants réunis dans un amphithéâtre comble, accompagnée des gendarmes.

    Des directions sous le choc

    “Les résultats de cette enquête nous ont sidérés”, avait déclaré le directeur de l’école. “Si nous sommes engagés de longue date dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, nous étions loin d’en prendre l’exacte mesure”, avait-il ajouté. Désormais, deux enquêtes sont en cours à CentraleSupélec, suite à deux plaintes pour viol: une dirigée par le parquet et l’autre confiée à un juge d’instruction.

    Des révélations similaires avaient marqué Polytechnique, où la direction “sous le choc”, avait signalé à la justice les résultats d’un questionnaire interne. D’après ce questionnaire, une étudiante sondée sur quatre disait avoir été victime d’agression sexuelle dans sa scolarité et onze élèves disaient avoir été victimes de viol ou tentative de viol. Le parquet avait ouvert, en avril, une enquête.

    À ce jour, le parquet d’Évry compte trois enquêtes préliminaires en cours, à la suite de deux plaintes pour viol à Polytechnique et d’un signalement. Deux enquêtes à l’École normale supérieure (ENS) ont aussi été confiées, début juin, à des juges pour viol et agression sexuelle, à la suite de deux plaintes. Une enquête préliminaire est en cours à l’Institut d’Optique pour viol et agression sexuelle.

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