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      Sur la suppression de la redevance TV, Corbière veut saisir le Conseil constitutionnel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 08:48 · 3 minutes

    Alexis Corbiere à Paris, le 20 mai 2020 (Thomas Coex, Pool via AP) Alexis Corbiere à Paris, le 20 mai 2020 (Thomas Coex, Pool via AP)

    POLITIQUE - À l’Assemblée nationale ce samedi 23 juillet, le député de la France Insoumise Alexis Corbière s’est dit prêt à saisir le Conseil constitutionnel pour éviter la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, plus connue sous le nom de redevance télé .

    Le dossier épineux du financement de l’audiovisuel public est actuellement débattu dans l’hémicycle, dans le cadre du débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 et dans la foulée du vote du projet de loi sur le pouvoir d’achat . Mais pour le député de la Seine-Saint-Denis, ce souhait de campagne d’Emmanuel Macron pose “un débat de démocratie”.

    À ce titre, Alexis Corbière estime que “l’indépendance de l’audiovisuel publique est une condition pour toute vie démocratique et républicaine. Cela ne se négocie pas”, a-t-il martelé devant les députés.

    “C’est d’ailleurs sur la base de l’article 34 de la Constitution que nous allons prochainement saisir le Conseil constitutionnel”, a ajouté l’élu LFI , qui estime qu’il “serait folie d’affaiblir le service public, de l’abandonner devant la concurrence des médias audiovisuels privés”.

    “Si la télé commande aujourd’hui, qui commande la télé?” a questionné Alexis Corbière. Une interrogation qui n’est pas sans rappeler la vidéo de plusieurs figures célèbres du service public qui alertaient mercredi sur la nécessité d’un financement pérenne et indépendant de l’audiovisuel public. Parmi eux: Laurent Delahousse, Julian Bugier, Léa Salamé et Élise Lucet pour France 2, ainsi que Samuel Étienne, Carole Gaessler, Catherine Matausch ou  Laurent Luyat pour France 3.

    “Que se passera-t-il demain si les personnes sur lesquelles on enquête sont celles qui fixent notre budget?”, lançait notamment dans cette vidéo Tristan Waleckx, présentateur du magazine Complément d’Enquête sur France 2.

    Un rapport qui met à mal le projet de l’exécutif

    Discutée à l’Assemblée nationale, la suppression de la redevance télé est actuellement payée chaque année par quelque 22,9 millions de foyers français disposant d’un téléviseur, pour une somme totale de 3,2 milliards d’euros.

    D’ailleurs, un récent rapport de l’Inspection générale des finances et de celle des affaires culturelles commandé par Jean Castex en octobre 2021 souligne la nécessité de préserver et garantir l’indépendance de l’audiovisuel public.

    Selon ce rapport, la réforme souhaitée par l’exécutif doit s’accompagner de “garanties accrues pour l’indépendance” de l’audiovisuel public,  “y compris dans sa dimension financière”, au risque de ne jamais dépasser le stade du Conseil constitutionnel.

    Les auteurs du rapport préconisent donc de créer “une commission technique indépendante chargée d’estimer le niveau de ressources ” opportun pour assurer les missions fixées à l’audiovisuel public. Commission indépendante qui pourrait être liée à l’ Arcom , dans sa mission de surveillance.

    Dans le rapport commandé par l’ancien Premier ministre se trouve aussi l’idée d’une période de transition en cas de suppression effective de la redevance TV jusqu’en 2024, pour s’assurer des garanties d’indépendances évoquées plus tôt et inscrites dans la Constitution.

    À voir également sur Le HuffPost : À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?

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      Affaire Garrido-Corbière: La justice ouvre une enquête pour escroquerie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 12:41 · 1 minute

    Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) lors des législatives de juin 2022. Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) lors des législatives de juin 2022.

    JUSTICE - Après la publication de fausses informations dans Le Point , retirées depuis, visant Raquel Garrido et Alexis Corbière , une enquête a été ouverte pour escroquerie, a annoncé, ce jeudi 30 juin, le parquet de Paris. Les deux députés avaient déposé deux plaintes, dont une contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.

    Dans un article le journaliste Aziz Zemouri accusait le couple de députés LFI d’employer une femme de ménage algérienne sans-papier et la faisant travailler à des “cadences infernales”. L’article a été retiré le lendemain de sa publication. Le directeur de la rédaction, Étienne Gernelle , avait alors reconnu “des erreurs et des manquements à la prudence”, s’excusant auprès des députés et des lecteurs.

    Aziz Zemouri, mis à pied par Le Point , a ensuite porté plainte contre Jean-Christophe Lagarde pour “abus de confiance”.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost: A l’Assemblée, une rentrée dans le calme avant la tempête

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      Affaire Garrido-Corbière: le directeur du "Point" charge Aziz Zemouri

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 13:47 · 3 minutes

    Étienne Gernelle au micro d'Europe 1 ce lundi 27 juin. Étienne Gernelle au micro d'Europe 1 ce lundi 27 juin.

    LE POINT - “Il nous a enfumés”. Invité sur Europe 1 ce lundi 27 juin, Étienne Gernelle, le patron du Point , ne s’est pas montré tendre avec Aziz Zemouri, auteur d’un article sur le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière, les accusant d’exploiter une employée sans papiers.

    D’après Étienne Gernelle, celles-ci ont été “inventées” par des intervenants encore inconnus, puis répercutées par un journaliste qui a “fondu un plomb”. “Il y a un double enfumage” dans cette affaire comparable à “un accident industriel”, a-t-il livré au micro de la radio généraliste.

    Au départ, il y a “des gens qui ont essayé de monter une affaire qui n’existait pas”, a expliqué le patron de presse, dans ses premières explications détaillées sur cette erreur qui a placé son magazine dans la tourmente.

    “Et puis il y a l’enfumage interne, avec un journaliste qui (...) a perdu la raison, a fait n’importe quoi et a enfumé sa hiérarchie”, a-t-il poursuivi, en insistant sur le fait que les affirmations de l’article ”étaient fausses”.

    “S’il avait dit la vérité, jamais le papier n’aurait été publié”

    Face au tollé, Le Point a dû retirer l’article en question de son site la semaine dernière. Étienne Gernelle avait présenté ses excuses aux deux députés, qui avaient réclamé le licenciement de son auteur. Celui-ci a ensuite été mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un possible licenciement.

    “S’il avait dit la vérité sur la nature des documents qu’il avait et la manière dont il les avait obtenus, jamais le papier n’aurait été publié”, a assuré l’ancien journaliste du Figaro . Aziz Zemouri s’appuyait notamment sur des SMS qui se sont révélés faux.

    Selon son patron, le journaliste “a probablement fondu un plomb par indignation” en pensant que cette affaire était vraie. “Qui a fabriqué ces textos, qui a inventé cette affaire, façonné cette histoire? On enquête dessus (...) Pour l’instant, on n’a aucune certitude, on a des pistes très sérieuses. Évidemment on publiera tout ça dès que ce sera prêt”, a informé Étienne Gernelle, selon qui neuf journalistes du Point , dont lui-même, travaillent sur cette contre-enquête.

    Des fausses informations avant les élections

    Selon lui, les fausses informations ”étaient arrivées à Aziz Zemouri avant les législatives” mais leur publication dans le Point “a été repoussée”.

    “Ca a été un réflexe général de se dire ‘il n’y a pas d’urgence’, et il n’y en avait d’autant pas que c’était faux”, a poursuivi Etienne Gernelle, en reconnaissant qu’“il y avait eu beaucoup d’interrogations avant publication”.

    La transmission de ces faux au journaliste du Point avait-elle pour but d’influer sur les élections? “Je ne le sais pas pour l’instant”, a répondu Etienne Gernelle, selon qui “il y a beaucoup de brume dans cette affaire”.

    En juin 2021, Le Point et Aziz Zemouri avaient été condamnés pour diffamation après un article de ce dernier, condamnation confirmée en appel. Il qualifiait d’ancienne “call-girl” l’actrice Sand Van Roy, qui accuse le cinéaste Luc Besson de viols et agressions sexuelles.

    L’avocat de Raquel Garrido et Alexis Corbière, Me Xavier Sauvignet, a indiqué à l’AFP la semaine dernière, qu’il préparait deux plaintes, l’une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.

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      Aziz Zemouri du "Point" mis à pied après ses accusations contre Garrido et Corbière

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 08:23 · 3 minutes

    Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) lors des législatives de juin 2022. Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) lors des législatives de juin 2022.

    MÉDIAS - Changement de version et risque de licenciement pour le journaliste du journal Le Point , Aziz Zemouri . D’abord “convaincu de la véracité” de ses informations visant Raquel Garrido et Alexis Corbière , le journaliste se dit désormais “victime d’une manipulation” après “des investigations complémentaires qui (l)’ont amené à constater des incohérences”, a-t-il expliqué le vendredi 24 juin à l’AFP.

    Dans un article publié mercredi, l’hebdomadaire accusait le couple de députés LFI d’employer une femme de ménage algérienne sans-papier dans leurs logements de Bagnolet mais aussi à Paris, où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale. Cela à des “cadences infernales” et en lui faisant miroiter une régularisation de sa situation en cas de victoire de la Nupes aux élections législatives.

    Une enquête interne ouverte

    L’article a été retiré le lendemain de sa publication sur le site du journal. Le directeur de la rédaction, Étienne Gernelle, avait alors reconnu “des erreurs et des manquements à la prudence”, s’excusant auprès des députés et des lecteurs. “Une enquête interne du Point a été diligentée”, a rappelé vendredi Aziz Zemouri à l’AFP.

    “Cela me semble bien orchestré”

    “Il ne s’agit pas seulement des messages Whatsapp qui ont été commentés et contestés”, a-t-il ajouté en référence à des captures d’écran appuyant son article et dont l’authenticité a été mise en doute par des spécialistes du numérique.

    “Cela me semble bien orchestré. Dans cette mesure-là, je présente mes excuses les plus sincères à Raquel Garrido et Alexis Corbière. Le seul point qui me réconforte, c’est que je n’ai pas permis à cette information erronée d’influencer les scrutins” des législatives, a-t-il conclu.

    Convoqué à un entretien préalable à un licenciement

    Le journaliste a été mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un possible licenciement, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes, confirmant une information de Libération. Contacté par l’AFP, le journaliste a présenté ses “excuses les plus sincères” au couple de députés Nupes-LFI de Seine-saint-Denis, estimant avoir été “victime d’une manipulation”. Sollicitée par l’AFP, la direction du Point n’a pas souhaité commenter ces informations.

    Ce même jour, Raquel Garrido avait demandé sur Twitter le “licenciement immédiat” du journaliste, invoquant un tort “indélébile”. Son époux avait également réclamé des “sanctions”, au nom de “l’honneur du métier” de journaliste. L’avocat du couple, Me Xavier Sauvignet, avait alors indiqué à l’AFP qu’il préparait deux plaintes, l’une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.

    "La rédaction très affectée"

    Dans un communiqué, relayé par la journaliste Géraldine Woessner, la Société des rédacteurs du Point s’est dit “profondément affectée par le manquement aux règles élémentaires de déontologie journalistique” et dit attendre “avec impatience les conclusions de l’enquête actuellement en cours”.

    En juin 2021, Le Point et Aziz Zemouri avaient été condamnés pour diffamation après un article de ce dernier. Il qualifiait d’ancienne “call-girl” l’actrice Sand Van Roy, qui accusait le cinéaste Luc Besson de viols et agressions sexuelles.

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      L'article sur Raquel Garrido et Alexis Corbière dans "Le Point" retiré

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 12:13 · 2 minutes

    Raquel Garrido et Alexis Corbière Raquel Garrido et Alexis Corbière

    MÉDIAS - C’est ce qui s’appelle un rétropédalage. Après avoir publié ce mercredi un article accusant Rachel Garrido et Alexis Corbière de maltraiter une employée de maison sans papiers, l’hebdomadaire Le Point a fait machine arrière ce jeudi 23 juin.

    Dans un message posté sur Twitter, le directeur de la publication Étienne Gernelle a présenté ses excuses au couple de députés de la France insoumise. “Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et manquements à la prudence avaient été commis”, explique le directeur qui annonce le retrait de l’article.

    Concernant les suites de cette publication, Etienne Gernelle assure que Le Point continuera d’enquêter “pour comprendre ce qui s’est passé”. “Nous présentons nos excuses plates et sincères à Raquel Garrido et Alexis Corbière”, conclut-il.

    Réagissant à ces excuses, l’avocate, nouvelle députée de Seine-Saint-Denis a réclamé le départ du journaliste. “Je ne pardonne pas qu’il s’en soit pris à nos enfants. Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile”, écrit-elle alors que des élus LFI, dont Jean-Luc Mélenchon ont pris sa défense.

    Dans cet article, le journaliste Aziz Zemmouri -plusieurs fois condamné pour diffamation- assurait malgré le démenti de Raquel Garrido que le couple faisait travailler dans des conditions très dures une employée de maison, algérienne, sous couvert d’une forme de chantage à la régularisation. Le texte évoquait également la scolarisation des enfants du couple, vivant à Bagnolet, dans une école parisienne.

    Le journaliste avait par ailleurs posté sur Twitter des captures d’écran de messages, dont la véracité avait été mise en doute par de nombreux journalistes.

    Dans un communiqué publié après la parution de l’article, Raquel Garrido et Alexis Corbière avaient réfuté point par point l’ensemble de ces informations,  indiquant se tourner vers la justice.

    À voir également sur Le HuffPost: Mélenchon demande un vote de confiance pour Borne

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      Garrido et Corbière dénoncent une "calomnie" sur "leur femme de ménage sans papier"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 15:35 · 2 minutes

    Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise)

    POLITIQUE - “Tout est faux”. Dans la foulée d’un article publié par Le Point , Alexis Corbière et Raquel Garrido , députés de la NUPES pour la France insoumise, ont publié un communiqué ce mercredi 22 juin pour dénoncer “un ramassis de mensonges” à leur encontre. Ils annoncent par ailleurs porter plainte en diffamation.

    Dans cet article , l’hebdomadaire affirme que le couple emploie une femme de ménage algérienne sans-papier et ce, dans des conditions dignes des Thénardier. Contrôlée en situation irrégulière par la police “alors qu’elle promenait la petite dernière du couple”, cette femme a expliqué “travailler jour et nuit à la fois au domicile des deux parlementaires à Bagnolet mais également dans un logement parisien où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale”, assure Le Point , citant des sources policières.

    Toujours selon l’hebdomadaire, le couple imposerait des “cadences infernales” à cette jeune femme, qui serait par ailleurs payée au lance-pierre. Le couple aurait également fait miroiter à cette femme de ménage la régularisation de sa situation en cas de victoire de la NUPES aux élections législatives, qui aurait conduit à la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

    “C’est faux”

    Une promesse de coup de pouce administratif que le couple aurait utilisé, toujours selon Le Point, comme moyen de pression sur la jeune femme, pour imposer ses conditions. Des informations démenties en bloc par les intéressés. “Le journaliste Aziz Zemouri, multi-condamné pour diffamation, nous impute les faits suivants, qui sont tous faux”, écrivent les deux élus, avant d’entrer dans les détails.

    “Nous emploierions depuis un an, jour et nuit, comme femme de ménage, une dame algérienne de 36 ans ne disposant pas de papiers. C’est faux. Cette personne promènerait notre plus jeune enfant. C’est faux. Nous disposerions d’un logement à Paris. C’est faux. Nos enfants seraient scolarisés à Paris. C’est faux. Nous aurions promis des papiers à cette personne. C’est faux. Nous aurions eu des échanges par mail et par SMS avec cette personne. C’est faux”, écrivent-ils. “Nous comptons sur la justice pour découvrir qui est l’origine de cette nouvelle opération de calomnie”, poursuivent Alexis Corbière et Raquel Garrido, alors que l’article provoque un tollé sur les réseaux sociaux.

    Dans Le Point , Raquel Garrido assure également que le couple n’a jamais recruté de personnes en situations irrégulières. “Cela fait des années que nous n’avons pas d’aide ménagère. On a recruté de l’aide pendant les campagnes électorales. À chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes”, a-t-elle expliqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Un gouvernement d’union nationale ? L’opposition dit déjà non

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      Le Conseil national de la Refondation de Macron déjà conspué par l'opposition

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 4 June, 2022 - 10:46 · 3 minutes

    Emmanuel Macron photographié à l'Élysée le 13 mai (illustration). Emmanuel Macron photographié à l'Élysée le 13 mai (illustration).

    POLITIQUE - Ils ne savent pas encore à quoi cela va ressembler précisément, mais ils savent déjà qu’ils n’en veulent pas. Après l’annonce faite par Emmanuel Macron de vouloir réunir un “Conseil national de la refondation” avec les “forces politiques, économiques, sociales, associatives” ainsi que des citoyens tirés au sort, plusieurs responsables de l’opposition montent au créneau ce samedi 4 juin pour dénoncer un coup de communication visant à rappeler le Conseil national de la résistance (CNR).

    Pour l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, cet outil “n’est qu’un gadget de plus” qui ne saurait résoudre les crises que traverse le pays. “Le deuxième mandat d’Emmanuel Macron est à peine entamé qu’on n’en peut déjà plus de ce nouvel artifice de communication”, a taclé l’élu de droite. Dans le même parti, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a formulé des critiques similaires. “Quand le vide politique tente de se cacher derrière la grandiloquence des mots et la pesanteur des artifices de communication”, a tweeté le sénateur, dénonçant la “vieille soupe” que le chef de l’État voudrait faire avaler aux Français.

    Encore plus à droite, Marine Le Pen a également vivement critiqué cette annonce. “Le Conseil national de la refondation est l’énième artifice de communication qu’Emmanuel Macron a trouvé pour faire croire qu’il changera sa politique et sa manière de gouverner”, a raillé Marine Le Pen, appelant à voter “pour un maximum de députés RN à l’Assemblée”.

    À gauche, du côté de la Nupes, c’est le député de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, qui a sonné la charge contre ce “Conseil national de la manipulation”. Pour l’insoumis, il suffit de regarder ce qu’ont donné les précédentes initiatives du chef de l’État pour se faire une idée du résultat. “Parmi les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, seules 15 sur 149 ont été reprises”, poursuit Alexis Corbière.

    “Il se prend pour Ambroise Croizat”

    “Emmanuel Macron veut décider tout seul et va créer une nouvelle usine à gaz avec ce Conseil national de la refondation”, a renchéri sur franceinfo , Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites. “J’ai l’impression qu’il se prend pour Ambroise Croizat”, raille-t-elle, en référence au ministre communiste ayant instauré après guerre le régime général de la Sécurité sociale. “Le Conseil national de la Résistance a créé la Sécurité sociale, et monsieur Macron veut la détruire et détruire les droits à la retraite”, déplore-t-elle encore.

    Dans son interview accordée à plusieurs titres de la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron assume le parallèle avec la fin de la deuxième guerre mondiale. “Nous vivons un temps comparable”, assure le chef de l’État, qui ajoute: “nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle et puis la guerre est là”.

    D’où la nécessité selon lui de pouvoir faire des réformes via des organes qui permettent un consensus. “Ce conseil, que je lancerai moi-même, sera enclenché dès après les législatives”, a-t-il annoncé.

    À voir également sur Le HuffPost: Emmanuel Macron explique pourquoi il a choisi Pap Ndiaye à l’Éducation

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      Législatives: Taha Bouhafs jette l'éponge à Vénissieux, confirme Corbière

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 06:57 · 3 minutes

    Après un tweet relativement clair de Taha Bouhafs concernant son renoncement à se présenter aux législatives 2022 dans le Rhône, Alexis Corbière a déploré les circonstances ayant conduit à cet abandon. Après un tweet relativement clair de Taha Bouhafs concernant son renoncement à se présenter aux législatives 2022 dans le Rhône, Alexis Corbière a déploré les circonstances ayant conduit à cet abandon.

    LÉGISLATIVES 2022 - “J’ai été soutenu, pas assez pour tenir, mais assez pour être reconnaissant.” Après des jours à subir les attaques d’adversaires politiques, mais aussi de membres de la Nupes dont le communiste Fabien Roussel , le journaliste Taha Bouhafs , investi par l’union de la gauche dans la 14e circonscription du Rhône, a finalement décidé de jeter l’éponge.

    C’est ce qu’annonce le jeune homme dans un message publié sur son compte Twitter dans la nuit de lundi au mardi 10 mai, où il justifie son choix par “la tempête d’attaques sans précédent” qu’il “encaisse” depuis que son nom circule pour être candidat aux prochaines élections législatives des 12 et 19 juin. “Tous les jours une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation”, déplore-t-il.

    Et d’ajouter qu’il “aurait aimé tenir bon”. Mais Taha Bouhafs l’assure: il a “acquis la certitude qu’aux yeux de beaucoup”, il n’a “pas le droit d’exister politiquement”. Une situation qu’il dénonce, demandant à ceux qui l’ont soutenu dans cette brève candidature de ne “pas baisser les bras”. Il conclut: “Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé, mais je n’y arrive plus.”

    Un”constat d’échec” pour Corbière

    Un message qu’il faut effectivement “interpréter” comme un renoncement à se présenter aux législatives à Vénissieux, a confirmé Alexis Corbière, figure majeure de la France insoumise, invité ce mardi 10 mai au matin sur France 2. Le député LFI dit “prendre acte” de la décision de Taha Bouhafs, et “demande qu’elle soit respectée”, rejetant au passage toute “pression” qui aurait pu être mise pour pousser au renoncement le jeune candidat.

    “Tout cela est un grand constat d’échec”, regrette l’actuel député de Seine-Saint-Denis, élargissant son analyse au-delà du cas personnel du journaliste. “Car ce que nous voulons faire, c’est que l’Assemblée nationale soit le lieu où se rassemblent des femmes et des hommes à l’image de toute la richesse de notre peuple”, a-t-il expliqué, évoquant notamment la candidature de Rachel Keke, porte-parole des femmes de ménage en lutte contre Accor à l’hôtel Ibis des Batignolles et investie par la Nupes dans le Val-de-Marne.

    “Le cas de monsieur Bouhafs était aussi l’exemple de ces jeunes gens issus de milieux sociaux défavorisés, dans des quartiers populaires, qui s’engagent et qui parfois ne sont pas parfaits dans cet engagement”, a-t-il encore déploré au sujet de ce manque de diversité au sein des représentants du peuple.

    Une mise en garde pour Fabien Roussel

    “Et nombre de gens n’étant pas parfaits ne subissent pas, en raison de ces imperfections, de procès médiatique. C’est ça qui m’a fait de la peine”, a ajouté Alexis Corbière, fustigeant le traitement particulièrement dur réservé à son désormais ex-candidat dans la circonscription de Vénissieux.

    Partant de ce constat, Alexis Corbière a tenu à marteler la nécessité de valoriser l’union à gauche qui est en train de naître. Une manière de rappeler à l’ordre Fabien Roussel, qui s’était clairement opposé au choix de Taha Bouhafs comme candidat dans le Rhône, lui préférant l’élue communiste Michèle Picard.

    “J’invite chacun à ce que l’on n’exacerbe pas ce qui ici ou là est un frottement”, a-t-il demandé, avant de chercher à apaiser les tensions. Le signe d’au-delà des déclarations d’unité, celle-ci demande encore à devenir réalité en plusieurs endroits du pays.

    À voir également sur le HuffPost : Comment prononcer NUPES? Ces militants ne sont pas (encore) d’accord

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      Corbière compare le départ de Cazeneuve à la fin de l'horloge parlante

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 11:08 · 3 minutes

    Alexis Corbière a étrillé Bernard Cazeneuve, qui a quitté le parti socialiste le 4 mai 2022 pour protester contre l'accord avec LFI. Alexis Corbière a étrillé Bernard Cazeneuve, qui a quitté le parti socialiste le 4 mai 2022 pour protester contre l'accord avec LFI.

    POLITIQUE - Si le départ de l’historique socialiste Bernard Cazeneuve du parti mercredi 4 mai a été vu comme un séisme par certains, ce n’est pas le cas d’ Alexis Corbière . Pour le député LFI , “son grand départ du Parti socialiste a autant d’effet que la disparition de l’horloge parlante . Il y a peu de gens qui savent encore que ça existait”.

    Le PS est en train de se scinder entre les pro et anti-alliance avec LFI -et le reste de la gauche- pour les législatives. Bernard Cazeneuve s’est inscrit dans le second camp et a même claqué la porte du parti au vu de ses divergences d’opinions avec LFI, en particulier sur la laïcité, a-t-il justifié dans une interview à La Manche libre.

    “J’ai une conception nette et ferme de la laïcité, de la République qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambigüe”, a en effet déclaré l’ancien Premier ministre de François Hollande.

    Un nouveau parti socialiste

    Invité ce jeudi 5 mai sur CNews, Alexis Corbière a réagi à cette déclaration. “Bernard Cazeneuve, de ce point de vue là, manque d’honnêteté intellectuelle”, tacle-t-il avant de lancer sa phrase assassine (à partir de 9 minutes dans la vidéo ci-dessous).

    Et de poursuivre: “Je suis favorable à la loi de 1905: c’est ça la laïcité. Je suis favorable à ce que la loi de 1905 s’applique sur tout le territoire, ce dont Bernard Cazeneuve ne veut pas puisque quand il était Premier ministre, il n’a même pas abrogé le concordat de l’Alsace-Moselle”, poursuit-il. “Monsieur Cazeneuve est un Tartuffe sur la laïcité (...) Monsieur Cazeneuve est un ignorant.”

    Alors que le concordat, qui régissait les relations entre l’Église et l’État, a été abrogé en France en 1905 pour faire place à la séparation de l’Église et de l’État, l’Alsace et la Moselle étaient sous contrôle allemand. La situation n’a jamais été modifiée, et trois départements appliquent encore ce régime.

    Outre la laïcité, Bernard Cazeneuve met en avant les critiques de la part d’“une formation politique, La France Insoumise, dont j’ai eu à subir la violence, l’outrance des positions, les insultes aussi quand j’étais au gouvernement, notamment lorsque s’est produite la mort de Rémi Fraisse”, un militant mort en 2014.

    De son côté, Alexis Corbière “forme le vœu que cet accord (d’union) soit adopté” par le PS. “Il y a autour d’Olivier Faure (premier secrétaire du PS, NDLR ), une nouvelle génération”, souligne-t-il. Avant d’étriller la “série de gens qui sont culturellement encore ‘matrixés’ par le grand parti socialiste, autour duquel tel l’astre solaire, les planètes doivent tourner”.

    “Il y a des gens qui ont du mal à comprendre que le parti socialiste dans lequel il sont nés dans les années 80 n’est plus celui de 2022”, fustige-t-il, dans une adresse à tous ceux qui réfutent l’accord de la gauche comme l’ancien président François Hollande.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Depuis l’Assemblée, ces députés Insoumis en live sur Twitch et sur Twitter