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      Merdouma, un plat traditionnel algérien à la cuisson atypique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 09:30 · 1 minute

    FOOD - Le monde de la gastronomie regorge de plats appétissants et de spécialités culinaires en tout genre. Cette fois, à l’approche de la fête de l’Aïd el-Kebir, aussi appelée Aïd al-Adha, nous vous présentons un plat traditionnel algérien à base de viande . Le Merdouma est très populaire à Constantine et dans les régions du sud de l’Algérie . Les curieux viennent de tout le pays pour y goûter. En réalité, il ne s’agit pas du nom d’un nouveau mets, mais d’une méthode de cuisson traditionnelle , comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus .

    La viande, boeuf, volaille et lapin est assaisonnée avec épices et des condiments avant d’être mise au four pendant plusieurs heures. Pour l’instant, rien de très surprenant, nous direz-vous. La particularité de cette cuisson lente est qu’elle se déroule sous terre. Le four est un puits de plusieurs mètres de profondeur fermé hermétiquement. La viande est disposée sur plusieurs étagères en fer et un treuil électrique permet de sortir la viande du four.

    D’origine arabe, Merdouma signifie enterrer ou enfouir sous terre. Le plat est traditionnellement servi pendant l’Aïd el-Kebir, la plus importante fête chez les musulmans. En France, les célébrations débutent ce vendredi 8 juillet jusqu’au mercredi 13 juillet, selon le Conseil théologique musulman de France. Pour déguster ce plat, comptez environ 3000 dinars algériens (environ 20 euros) pour 900 grammes de viande. Ce qui peut représenter un budget important pour les locaux.

    À voir également sur Le HuffPost: Des morceaux de viande végétale aussi gros, vous n’en avez jamais vu

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      Macron fait un double geste envers les Algériens et les pieds-noirs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 20:50 · 2 minutes

    Emmanuel Macron, ici à l'Élysée à Paris, le 1er juillet 2022. Emmanuel Macron, ici à l'Élysée à Paris, le 1er juillet 2022.

    ALGÉRIE - Emmanuel Macron a appelé au “renforcement des liens déjà forts” entre la France et l’ Algérie dans une lettre adressée à son homologue Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

    Une gerbe sera aussi déposée en son nom ce mardi au Mémorial National de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie, quai Branly, à Paris en hommage aux victimes du massacre d’Européens à Oran, le jour même de l’indépendance, le 5 juillet 1962, a annoncé ce lundi 4 juillet l’Élysée.

    “L’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie”, a indiqué la présidence française.

    “Il y réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français”, poursuit l’Élysée.

    Le 5 juillet 1962, l’Algérie a proclamé son indépendance, après 132 ans de colonisation française et une guerre de libération sanglante de près de huit ans.

    Soixante ans plus tard, les plaies sont encore vives de part et d’autre malgré des gestes symboliques au fil des ans de la France.

    Les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois

    En septembre 2018, un an après son élection, Emmanuel Macron reconnaît que le jeune mathématicien communiste Maurice Audin est mort sous la torture de l’armée française en 1957 et demande “pardon” à sa veuve.

    Après la publication du rapport de l’historien français Benjamin Stora , en janvier 2021, il s’engage à des “actes symboliques” pour tenter de réconcilier les deux pays, mais exclut “repentance” et “excuses”, ce qui est froidement accueilli à Alger.

    Dans le même souci de réconciliation des mémoires, il exprime le 26 janvier 2022 “la reconnaissance” de la France envers les rapatriés d’Algérie et exhorte à “reconnaître” et “regarder en face” le “massacre du 5 juillet 1962″ à Oran, qui toucha “des centaines d’Européens, essentiellement des Français”.

    “Il avait alors dénoncé l’engrenage mortifère de la guerre civile et réaffirmé son attachement à ce que la mémoire n’occulte aucun pan de l’Histoire et à ce que celle-ci soit transmise”, a rappelé l’Élysée.

    La relation bilatérale s’est envenimée en octobre 2021 lorsque Emmanuel Macron a affirmé que l’Algérie s’était construite après son indépendance sur “une rente mémorielle”, entretenue par “le système politico-militaire”, suscitant l’ire d’Alger.

    Mais les relations se sont progressivement réchauffées ces derniers mois et le président français et son homologue algérien ont exprimé leur volonté de les “approfondir” lors d’un entretien téléphonique le 18 juin.

    À voir également sur Le HuffPost : Guerre d’Algérie: Macron appelle à “regarder en face” ces massacres

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      Marine Le Pen défend José Gonzalez après ses propos à l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 10:35 · 3 minutes

    POLITIQUE - Marine Le Pen a jugé le discours de José Gonzalez au Perchoir “très digne et très républicain”. Ce mercredi 29 juin, la présidente des députés RN à l’Assemblée nationale balaye tout dérapage de l’élu des Bouches-du-Rhône après les critiques sur son évocation de l’Algérie française puis sa réponse polémique sur l’OAS.

    José Gonzalez “a fait un très beau discours, très digne et très républicain, qui a été salué quasi unanimement par des applaudissements nourris de l’Assemblée nationale”, affirme Marine Le Pen sur franceinfo. Et d’insister: il n’y a pas eu de “dérapage”, comme l’affirment certains adversaires du RN.

    La veille, depuis le Perchoir où il s’exprimait comme doyen d’âge de l’Assemblée, José Gonzalez a évoqué l’Algérie, sa terre natale à laquelle il a été “arraché” en 1962, à l’indépendance. “J’ai laissé là-bas une partie de ma France”, dit ce pied noir né à Oran.

    Interrogé par les journalistes lors d’une suspension de séance, José Gonzalez est allé plus loin. La France a-t-elle commis des crimes en Algérie? “Je ne pense” que ce soit le cas, déclare-t-il, avant d’ajouter: “Je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes ou pas. Je ne sais même pas ce qu’était l’OAS, ou presque pas.”

    Sur franceinfo, Marine Le Pen renchérit: “Un certain nombre de journalistes se sont précipités sur lui pour lui poser des questions sur l’OAS. Il a dit qu’il n’est pas là pour parler de ces sujets (...) qui n’avaient rien à voir avec l’évènement du jour”.

    “Déchéance”

    Cette mention de l’Algérie française dans le discours du doyen, ainsi que les applaudissements de l’hémicycle, ont ulcéré plusieurs députés NUPES. “Pour cette première séance de la XVIe mandature, l’assemblée vient d’applaudir le discours du doyen RN sur l’Algérie française perdue. Je suis abasourdie. Quelle déchéance”, déplorait ainsi Sandra Regol, élue EELV du Bas-Rhin.

    Des critiques qui n’atteignent pas Marine Le Pen 24 heures plus tard: “La gauche dit ce qu’elle veut, tout et n’importe quoi”, réplique-t-elle sur franceinfo, avant d’ajouter: “Je ne me détermine pas en fonction de ce que dit l’extrême gauche.”

    Pour l’ancienne candidate à la présidentielle, José Gonzalez “a tenu sa positon de doyen avec beaucoup de dignité, ce qui n’est pas le cas de tous dans l’hémicycle”. Au lendemain de la première séance, certains députés RN ont fustigé l’attitude de leurs homologues de partis adverses.

    Le député de l’Oise Philippe Ballard a ainsi dénoncé sur BFMTV le “mépris et l’arrogance” de Louis Boyard, un des secrétaires du bureau de l’Assemblée, qui a refusé de lui serrer la main au moment du vote pour le poste de président.

    À voir également sur Le HuffPost: Élue au perchoir,Yaël Braun-Pivet livre un discours personnel et féministe

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      José Gonzalez du RN applaudi à l'Assemblée, ces députés NUPES indignés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 14:16 · 4 minutes

    José Gonzalez, doyen d'âge de l'Assemblée, a ouvert la XVIe législature sous les applaudissements. Au grand dam de certains élus de gauche José Gonzalez, doyen d'âge de l'Assemblée, a ouvert la XVIe législature sous les applaudissements. Au grand dam de certains élus de gauche

    POLITIQUE - Pour le Rassemblement National, la présence de José Gonzalez au Perchoir de l’ Assemblée nationale pour ouvrir la XVIe législature ce mardi 28 juin est un moment d’émotion. Pour d’autres, députés de gauche, l’image est avant tout source d’“angoisse”, voire “de honte” après la référence de l’élu d’extrême droite à l’Algérie française , comme vous pourrez le voir en vidéo en tête d’article .

    En vertu du règlement de l’ Assemblée nationale , c’est le doyen d’âge, José Gonzalez qui a ouvert la première séance de cette nouvelle mandature. À 79 ans, ce député du Rassemblement national élu dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône a évoqué avec une émotion visible... l’Algérie française.

    “Quelle déchéance!”

    “J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis”, a-t-il déclaré, dans une allocution, plusieurs fois interrompue par les applaudissements. Au grand dam de trois élus écologistes, dont la numéro 2 d’EELV Sandra Regol. “Je suis abasourdie. Quelle déchéance”, écrit la députée de la 1ère circonscription du Bas-Rhin. “On peut respecter l’institution sans applaudir la fin de l’intervention d’un représentant de l’extrême droite, héritière de tous les combats contre la République et ses valeurs”, tacle pour sa part Benjamin Lucas, député Nupes des Yvelines. “Angoisse”, abonde Marie Pochon, députée écologiste de la Drôme.

    Sabrina Sabaihi, députée EELV des Hauts-de-Seine s’alarme contre une “telle banalisation”. Elle décrit le député Gonzales comme un “nostalgique des assassins de l’OAS”. “Une insulte à notre histoire et à nos parents”, écrit encore la nouvelle élue qui ajoute, en lettres capitales: “jour de HONTE”.

    Thomas Portes, député insoumis a également regretté ces applaudissements nourris. “Horreur et dégoût”, a-t-il posté sur Twitter après la référence à l’Algérie française.

    José Gonzalez est né le 28 avril 1943 à Oran, nord-ouest de l’Algérie. Dans un portrait réalisé par l’Agence France Presse, il évoquait déjà son arrivée en France dans le sillage des accords d’Evian ayant mis fin à la guerre d’Algérie. “J’ai été drossé sur les côtes provençales par les vents de l’histoire”, explique-t-il.

    “Horreur et dégoût”

    Délégué du Front National de Jean-Marie Le Pen, puis du RN de Marine Le Pen dans la circonscription depuis près de quarante ans, il a surtout exercé le mandat de conseiller municipal à Allauch près de Marseille, dans l’opposition à chaque fois, dans les années 1990 d’abord par deux fois, puis depuis 2014.

    Ce n’est pas la première fois qu’une législature est ouverte par un élu d’extrême droite. En 1986, Edouard Frédéric-Dupont, député de Paris, avait endossé ce rôle, en remplacement de Marcel Dassault, véritable doyen d’âge mais trop affaibli pour siéger. Les deux ont eu droit à un hommage de José Gonzalez ce mardi.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

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      Massacre du 17 octobre 1961: des notes prouvent que de Gaulle savait

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 17:52 · 3 minutes

    Des passants regardent les chaussures d'Algériens victimes de la répression le 17 octobre 1961 à Paris. Des passants regardent les chaussures d'Algériens victimes de la répression le 17 octobre 1961 à Paris.

    HISTOIRE - 61 ans après, des révélations viennent éclairer le massacre du 17 octobre 1961 . Selon les des archives déclassifiées consultées par Mediapart , la mort de plusieurs dizaines d’ Algériens avait été rapporté au chef de l’État, Charles de Gaulle , qui a pourtant maintenu en poste le préfet Maurice Papon et les ministres responsables.

    Ce jour-là, quelque 30.000 Algériens avaient manifesté pacifiquement à l’appel du FLN contre le couvre-feu qui leur était imposé. La répression avait été extrêmement brutale, et le nombre officiel de morts n’a jamais été connu.

    La présidence française a reconnu en octobre 2021 pour la première fois que “près de 12.000 Algériens furent arrêtés et transférés dans des centres de tri au stade de Coubertin, au Palais des sports et dans d’autres lieux. Outre de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine”.

    Des “crimes inexcusables”, a reconnu Macron

    Le 16 octobre, à l’occasion d’une cérémonie pour le cinquantième anniversaire du massacre, Emmanuel Macron avait reconnu, dans un communiqué, des “crimes inexcusables” commis “sous l’autorité de Maurice Papon”.

    Dans les archives déclassifiées, Mediapart a retrouvé une note datée du 28 octobre 1961, rédigée par le conseiller du général De Gaulle pour les affaires algériennes, Bernard Tricot. Il indique au président de la République qu’“il y aurait 54 morts”.

    “Les uns auraient été noyés, les autres étranglés, d’autres encore abattus par balles. Les instructions judiciaires ont été ouvertes. Il est malheureusement probable que ces enquêtes pourront aboutir à mettre en cause certains fonctionnaires de police”, explique le haut fonctionnaire.

    Dans une seconde note datée du 6 novembre 1961, Bernard Tricot parle de “la découverte dans la région parisienne, depuis le 22 octobre, des cadavres d’un certain nombre de Musulmans algériens”.

    Déclassification partielle des archives en décembre 2021

    Puis, il expose à Charles de Gaulle une “question d’ordre gouvernemental”: “savoir si on se bornera à laisser les affaires suivre leur cours, auquel cas il est probable qu’elles s’enliseront, ou si le ministre de la Justice [Bernard Chenot, NDLR ] ainsi que le ministre de l’Intérieur [Roger Frey, NDLR ] doivent faire savoir aux magistrats et officiers de la police judiciaire compétente que le Gouvernement tient à ce que la lumière soit faite”.

    “Il importe beaucoup, semble-t-il, que le gouvernement prenne dans cette affaire une position qui, tout en cherchant à éviter le plus possible le scandale, montre à tous les intéressés que certaines choses ne doivent pas être faites et qu’on ne les laisse pas faire”, poursuit-il.

    La note, retrouvée aux Archives nationales après sa déclassification en décembre dernier, porte la réponse manuscrite du général De Gaulle: “Il faut faire la lumière et poursuivre les coupables” et “il faut que le ministre de l’Intérieur prenne vis-à-vis de la police une attitude d″autorité’, qu’il ne prend pas”.

    Aucune procédure à l’encontre de policiers n’a jamais été lancée. Les ministres de l’Intérieur Roger Frey et de la Justice Bernard Chenot ont été confirmés dans leurs fonctions, de même que Maurice Papon, qui a toujours nié quelque violence policière. Maurice Papon a été condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité pour son rôle dans la déportation de juifs entre 1942 et 1944.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Guerre d’Algérie: Macron appelle à “regarder en face” ces massacres

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      Mehdi marche de Paris à Alger, 4.000 kilomètres pour son père décédé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 13:52 · 2 minutes

    HOMMAGE - 4.000 kilomètres à pied, ça use les souliers. Enfin, c’est le cas pour la plupart d’entre nous mais Mehdi, lui, n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir marché de Paris à Saint-Malo , de Paris à Lisbonne, de Paris à Venise ou encore de Paris à Copenhague, il est actuellement en route, depuis le 5 mai, vers Alger.

    Pour cela, il traverse la France, la Suisse , l’ Italie , prend un bateau en Sicile jusqu’en Tunisie et marche de Tunis à Alger, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. En marchant 28 kilomètres par jour en moyenne, il espère accomplir ce périple en 136 jours.

    Derrière le défi sportif, le jeune homme de 26 ans souhaite rendre hommage à son père décédé en décembre dernier. “Je décide d’aller marcher pour la personne qui m’a vu faire mes premiers pas”, explique-t-il sur les réseaux sociaux . C’est pour cela qu’il s’est mis en route vers l’Algérie, pays d’origine de son père. Là-bas, il retrouvera son grand-père qui ne sait pas que son petit-fils marche jusqu’à lui.

    Comme lors de sa marche Paris-Copenhague, Mehdi soulève également des fonds pour rendre l’eau plus accessible . En 2021, l’argent récolté a permis de l’installation d’un puits au Cambodge et la distribution de 500 repas. Cette année, l’objectif est de construire une oasis. “J’espère qu’elle permettra de venir en aide à des milliers de personnes”, souligne le jeune homme au HuffPost .

    Cet élan de solidarité se poursuit jusque dans la rue. “On m’arrête toutes les demi-heures à peu près”, précise-t-il. Sur sa route, Mehdi croise de nombreux abonnés qui suivent son carnet de voyage quotidien publié sur Instagram et TikTok . Ils le fournissent en eau et en nourriture , lui proposant même parfois un hébergement pour la nuit.

    Si le jeune homme n’a pas encore prévu une nouvelle marche à son retour en France en septembre, son rêve est de faire le tour du monde à pied.

    À voir également sur Le HuffPost : Grâce aux repas virtuels organisés par cet Américain, vous ne mangerez plus seul

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      L'acteur algérien Ahmed Benaissa décède à Cannes pendant le festival

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 18:28 · 3 minutes

    L'acteur algérien Ahmed Benaissa, ici photographié en 2015 lors du festival de théâtre d'Avignon, est décédé à Cannes, où le film L'acteur algérien Ahmed Benaissa, ici photographié en 2015 lors du festival de théâtre d'Avignon, est décédé à Cannes, où le film "Goutte d'Or" où il figure au casting était projeté cette semaine dans le cadre du festival.

    CINÉMA - C’est la disparition d’un “monument”. L’acteur et metteur en scène Ahmed Benaissa, considéré comme une grande figure du théâtre et du cinéma algérien, et qui était à l’affiche du film “Goutte d’Or” présenté au festival de Cannes cette semaine, est décédé à l’âge de 78 ans, a annoncé le ministère algérien de la Culture vendredi 20 mai.

    Au cours d’une carrière de 50 ans, entamée en 1971, il avait joué dans plus de 120 films dont des productions algériennes remarquées à l’international comme “Papicha”, “Le sang des loups”, “De Hollywood à Tamanrasset” ou “Hors la loi”.

    Hommages unanimes

    Dans un message à la famille du défunt publié vendredi sur Facebook , la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a regretté la perte d’un “monument” de la culture algérienne qui laissera “une empreinte indélébile dans le monde du cinéma et du théâtre algérien”.

    Ahmed Benaissa est décédé ce vendredi à Cannes, avant la projection du film “Goutte d’or” de Clément Cogitore, dans le cadre de la semaine de la critique.  “Foudroyé par un malaise”, il sera rapatrié et inhumé en Algérie, selon son fils, a indiqué l’agence officielle algérienne APS.

    “Belle âme”, “grand acteur”, “père de cinéma”

    À Cannes, le comédien français Karim Leklou, qui partageait avec Ahmed Benaissa l’affiche de “Goutte d’Or” a eu un mot ému pour le disparu lors de la projection du film, saluant son “père de cinéma”.

    Le célèbre écrivain algérien Kamel Daoud lui a rendu un hommage appuyé sur Twitter: “Une belle âme, un grand acteur, un homme sans haine et au talent immense”, en soulignant qu’Ahmed Benaissa participait au “tournage du film ‘Meursault contre-enquête’ (inspiré du roman éponyme de Kamel Daoud, ndlr ) pour l’un des deux rôles principaux”.

    Né en 1944 à Alger, Ahmed Benaïssa a eu une des carrières les plus riches du théâtre et du cinéma algériens, collaborant avec de nombreux réalisateurs comme Merzak Allouache ou encore Rachid Bouchareb.

    Comédien reconnu pour son talent exceptionnel, il avait mené de nombreux projets sur les planches du théâtre à Alger et à Oran, dans l’ouest du pays.

    Ahmed Benaissa avait également dirigé en 1995 le théâtre régional de Sidi Bel Abbes, non loin d’Oran, pendant la très difficile période de la décennie noire, la guerre civile qu’a subi le pays entre 1992 et 2002. L’acteur apparaissait très régulièrement également dans des productions pour les télévisions algériennes et françaises.

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