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      Après la fusillade à Paris rue Popincourt, un mineur mis en examen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 07:00 · 2 minutes

    La thèse du règlement de compte reste privilégiée à ce stade de l'enquête, confiée à la brigade criminelle et au 2e district de police judiciaire de Paris. (photo d'illustration) La thèse du règlement de compte reste privilégiée à ce stade de l'enquête, confiée à la brigade criminelle et au 2e district de police judiciaire de Paris. (photo d'illustration)

    JUSTICE - Un mineur âgé de 16 ans, soupçonné d’être l’un des auteurs de la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés à Paris lundi soir, a été mis en examen et incarcéré, a-t-on appris ce samedi 23 juillet de source judiciaire.

    À l’issue de près de quatre jours de garde à vue, l’ adolescent a été mis en examen vendredi soir pour “assassinat en bande organisée, tentative d’assassinat en bande organisée, acquisition et détention sans autorisation d’ armes de catégories A et B en réunion, et association de malfaiteurs en vue de crimes et délits”, a précisé la source judiciaire.

    Le jeune suspect a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, Son complice était toujours en fuite samedi, a ajouté une source proche de l’enquête.

    Selon cette même source, l’adolescent était déjà connu de la justice. Blessé lors des faits par des témoins qui l’ont maintenu en attendant l’arrivée de la police , il a été hospitalisé, a-t-elle précisé.

    La thèse du règlement de compte privilégiée

    Lundi vers 21h30, une voiture s’est arrêtée devant un café rue Popincourt, dans le XIe arrondissement de Paris . Deux individus en sont sortis et ont visé avec des armes à feu deux hommes attablés en terrasse.

    L’un des deux hommes, âgé de 38 ans, a été tué et quatre personnes ont été blessées mais pas par balles, selon les premiers éléments recueillis par la préfecture de police.

    “On a vu une voiture arriver, ils sont sortis avec une arme - j’aurais dit une mitraillette ou une kalachnikov -, ils ont tiré et ils se sont barrés”, avait témoigné auprès de l’AFP Antoine, patron d’un restaurant proche.

    “On a entendu des coups de feu et après on a vu un mec qui rentrait dans la voiture (...) partie en trombe. Et là on a entendu des hurlements”, avaient raconté à l’AFP Martin et Lucas qui buvaient un verre en terrasse.

    Selon des sources proches du dossier, la thèse du règlement de comptes est privilégiée. Le parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire pour “meurtre et tentative de meurtre en bande organisée” notamment, a requalifié les faits en “assassinat et tentative d’assassinat en bande organisée” lors de l’ouverture de l’information judiciaire vendredi.

    La mairie du XIe arrondissement, un quartier marqué par les attentats de janvier et novembre 2015 , a ouvert mardi une cellule d’urgence médico-psychologique pour les témoins de la fusillade.

    À voir également sur Le HuffPost: “Vous devez faire plus”: Joe Biden interrompu par le père d’une victime de fusillade

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      Après la tuerie d'Uvalde, des images accablantes pour la police

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 06:57 · 4 minutes

    Plusieurs médias locaux du Texas ont dévoilé les images de l'intervention des forces de l'ordre au cours de la tuerie perpétrée dans un école d'Uvalde, fin mai. Une vidéo accablante pour les autorités. Plusieurs médias locaux du Texas ont dévoilé les images de l'intervention des forces de l'ordre au cours de la tuerie perpétrée dans un école d'Uvalde, fin mai. Une vidéo accablante pour les autorités.

    VIOLENCE PAR ARMES À FEU - Des images aussi terribles qu’accablantes pour les forces de l’ordre. Une vidéo quasi insoutenable, révélée mardi 12 juillet par des médias locaux, montre comment la police a attendu 74 minutes avant d’intervenir contre un tireur qui, le 24 mai, a tué 19 enfants et deux enseignantes dans une école d’Uvalde , au Texas.

    Les images, filmées par des caméras de surveillance, un portable et la caméra embarquée d’un agent, ont été mises en ligne par le journal Austin-American Statesman et la chaîne de télévision KVUE .

    La diffusion de ces vidéos dans les médias, réclamées par les proches des victimes qui devaient en voir une version éditée ce week-end, sans image du tireur ni coups de feu, avant qu’elles soient rendues publiques par les autorités, a créé un certain malaise chez les familles, a rapporté CBS .

    L’extrait ci-dessous ne montre aucun blessé, ni victime de tirs.

    “La façon dont la vidéo a été publiée aujourd’hui est l’une des choses les plus lâches que j’ai jamais vue”, a fustigé le maire d’Uvalde Don McLaughlin lors d’un conseil municipal, selon la même source.

    “L’échec absolu” des forces de l’ordre

    Par ailleurs, les images sont donc accablantes pour les forces de l’ordre, dont l’action a été qualifiée “d’échec absolu” par le directeur de la santé publique du Texas, Steven McCraw. Pendant près d’une heure et quart, on voit des dizaines d’agents arriver, de plus en plus lourdement armés, sans qu’aucun n’entre dans la classe où le tireur s’est retranché avec ses petites victimes.

    Le film débute avec l’arrivée de ce jeune homme de 18 ans, qui écrase son véhicule près de l’école primaire Robb d’Uvalde. Deux personnes se portent à son secours et sont accueillies par des tirs. Alors qu’elles repartent en courant, on le voit progresser vers l’établissement.

    Le film est accompagné d’un extrait de l’appel d’urgence passé par une employée à 11h32, qui crie aux enfants “Allez dans vos classes”. Puis à 11h33, le tireur entre de manière quasi nonchalante dans l’école, glisse même une mèche derrière son oreille en tenant son fusil d’assaut pointé vers le sol.

    Un jeune garçon apparaît alors à un angle du couloir, s’apprête à le suivre, quand il le voit pointer son arme vers une salle et ouvrir le feu. À partir de là, les détonations s’enchaînent rapidement pendant trois minutes, jusqu’à l’arrivée des premiers policiers à 11h36.

    Gel hydroalcoolique et boucliers tactiques

    Ils sont au moins huit, avec des armes de poing et des gilets pare-balles. Ils s’avancent d’abord vers la classe, des détonations résonnent et ils se replient au bout du couloir. Trente-six minutes plus tard, ils sont toujours au même endroit, mais ont été rejoints par d’autres policiers équipés de fusils, de boucliers pare-balles et même parfois de casques.

    Ils sont au moins une vingtaine, originaires de différentes unités, mais n’entrent toujours pas dans la salle de classe. Détail troublant, à 12h30, l’un d’eux se sert en gel hydroalcoolique à un distributeur accroché au mur.

    À 12h50, des tirs résonnent. Une équipe a finalement abattu le tireur. Le film s’arrête.

    Shannon Watts, fondatrice de l’organisation Moms Demand Action, qui milite pour des régulations plus strictes sur les armes à feu, l’a commenté sur Twitter.

    “La police en tenue de combat attend dans le couloir de l’école et s’arrête même pour prendre du gel hydroalcoolique alors que les enfants et les enseignants se font massacrer! ”, s’étrangle-t-elle en demandant plus de transparence sur les défaillances de la police.

    Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, notamment par le ministère de la Justice, mais leurs conclusions n’ont pas encore été rendues.

    À voir également sur le HuffPost : “Vous devez faire plus”: Joe Biden interrompu par le père d’une victime de fusillade

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      "Vous devez faire plus": Joe Biden interrompu par le père d'une victime de fusillade

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 15:14 · 2 minutes

    ÉTATS-UNIS - “Cela fait des années que nous subissons ça. Vous devez faire plus!”. Manuel Oliver, le père d’une victime de la fusillade de Parkland , en Floride, en 2018, a interrompu le président Joe Biden lundi 11 juillet, lors d’un discours à la Maison Blanche , comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

    Cet événement, auquel le père de famille était invité, a été organisé pour célébrer l’adoption de la loi Bipartisan Safer Communities Act , marquant l’adoption de la première législation majeure sur les armes à feu depuis plus de dix ans. Mais pour Manuel, qui a perdu son fils de 17 ans, cela ne suffit pas. “Il faut ouvrir un bureau à la Maison Blanche. Nommez un directeur”, a-t-il crié au président.

    Ce dernier a répondu aux demandes d’Oliver en affirmant qu’il existe déjà un bureau fédéral dédié à la violence armée. Mais Joe Biden a reconnu qu’il fallait faire davantage pour prévenir les fusillades de masse et a demandé à ce qu’on laisse parler Manuel Oliver, avant qu’il ne soit escorté par la sécurité de la Maison Blanche.

    “Un paquet de lois qui ne résout pas le problème”

    Cette nouvelle législation, vantée par le président américain, renforce notamment la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans, instaure un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes, et ouvre un financement de programmes dédiés à la santé mentale. “Cette législation est un vrai progrès qui va sauver des vies”, a affirmé Joe Biden , lors de son discours à la Maison Blanche.

    “Qu’est-ce que j’étais censé faire aujourd’hui? Écouter un paquet de lois qui ne résout pas l’ensemble du problème qui tue des personnes tous les jours aux États-Unis?, s’est ensuite interrogé Manuel Olivier, face aux journalistes. Je dois applaudir et être heureux? Sans moi.”

    L’homme dénonce le fait que le président Biden célèbre ces nouvelles mesures. “En utilisant les mots ‘célébration’ et ‘se réunir’, c’est comme si nous allions à une fête, à un mariage. Et pendant ce temps, il y a des mères à Uvalde qui viennent juste de voir comment leurs enfants ont été massacrés dans une école”, a-t-il déclaré dans une interview à CNN .

    À voir également sur Le HuffPost : Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

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      Chicago: le tireur a préparé l'attaque contre le défilé du 4-Juillet "pendant des semaines"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 19:16 · 5 minutes

    Chicago: le tireur a préparé l'attaque contre le défilé du 4-Juillet Chicago: le tireur a préparé l'attaque contre le défilé du 4-Juillet "pendant des semaines" REUTERS/Cheney Orr

    ÉTATS-UNIS - L’auteur présumé de la tuerie lors des célébrations de la fête nationale américaine à Highland Park avait préparé son attaque “pendant des semaines” et s’est déguisé en femme pour ne pas être identifié, a affirmé mardi la police de cette petite ville proche de Chicago .

    Robert Crimo, 21 ans, a utilisé un “fusil puissant similaire à un AR-15” pour tirer vraisemblablement au hasard sur les participants au défilé du 4-Juillet du haut du toit d’un commerce, a précisé Christopher Covelli, un responsable de la police, lors d’une conférence de presse. “Nous pensons qu’il a préparé cette attaque pendant des semaines”, a-t-il dit.

    Il s’était “habillé en femme” pour cacher son identité et pourrait avoir porté une perruque de cheveux longs pour cacher ses tatouages faciaux, a-t-il précisé, ajoutant qu’il avait ensuite abandonné son arme et s’était mêlé à la foule qui fuyait la parade.

    Le jeune homme a tiré plus de 70 fois sur la foule, tuant six adultes et blessant au moins 30 personnes. Le Dr David Baum, un médecin qui a participé aux opérations de secours sur les lieux, a témoigné de l’horreur de l’attaque. “La vue horrible de certains corps est insoutenable pour une personne normale”, a-t-il dit sur CNN, évoquant des victimes “explosées” ou ”éviscérées” par les balles.

    Un “rappeur YouTube” aux pensées violentes

    Originaire de la petite ville proche de Highwood, le tireur a été identifié grâce aux vidéos de surveillance et au traçage de l’arme qu’il avait achetée légalement, a indiqué Christopher Covelli. Il a été arrêté lundi par la police qui avait diffusé la photo d’un jeune homme diaphane, au visage émacié et tatoué.

    Il ne s’est pas expliqué sur son acte mais une vidéo postée il y a huit mois montre un jeune homme dans une chambre à coucher et une salle de classe avec des affiches d’un tireur et des personnes se faisant tirer dessus.

    Robert Crimo bénéficiait encore la veille de l’attaque d’une modeste renommée en ligne, sous son nom de scène “Awake the Rapper”. C’est dans les clips de ses chansons aux quelques milliers de vues sur YouTube que le jeune homme de 21 ans, sans emploi après avoir renoncé à mener des études supérieures, laisse entrevoir la violence qui l’habite.

    Le protagoniste de l’une de ces vidéos, qui sont désormais indisponibles, tire au fusil sur des personnes, dans un style de dessin animé aux traits grossiers, avant de se trouver lui-même couché dans une flaque de sang, abattu par la police. “Je veux juste crier/Que ce monde aille se faire foutre/Je vis mon rêve”, rappe Bobby Crimo sur ces images.

    Dans une autre chanson, publiée il y a huit mois selon le journal local Chicago Tribune , il lâche sombrement: “J’ai besoin de tout simplement le faire”, puis “C’est mon destin. Tout m’a mené à cela. Rien ne peut m’arrêter, pas même moi-même.”

    Photographié avec un drapeau de Trump autour des épaules

    Ce frêle homme blanc, aux longs cheveux noirs, a le visage marqué de plusieurs tatouages, comme un “47” sur la tempe droite et un “Awake”, son nom de rappeur, au-dessus de l’arcade sourcilière gauche.

    Son oncle, Paul Crimo, avec lequel il vit dans la ville voisine de Highwood, l’a décrit comme un “gamin très discret”, un “rappeur YouTube” qui “ne s’exprime pas, reste assis devant son ordinateur” et avec lequel il n’avait “pas d’interactions”. Il a affirmé mardi sur CNN n’avoir vu “aucun signe qui expliquerait ce qu’il a fait”.

    La nature des relations entre Bobby Crimo et son père Bob, un épicier qui avait mené une infructueuse campagne électorale en 2019 pour devenir maire de Highland Park, n’était pas immédiatement claire mardi.

    Un de ses amis dont il s’était récemment éloigné, Bennett Brizes, a confié au Washington Post que Bobby Crimo était “toujours apolitique”. “Je sais pas, mec”, répondait-il invariablement lorsqu’on lui demandait son avis sur les affaires du monde.

    Il avait pourtant publié sur son compte Twitter désormais bloqué une photo le montrant avec un drapeau Trump autour des épaules, ainsi qu’un dessin modifié de “Pepe la grenouille”, personnage devenu un symbole de ralliement de l’extrême droite américaine.

    “Cela n’aurait jamais dû arriver chez nous”

    La maire de Highland Park, Nancy Rotering, a indiqué sur NBC qu’elle avait connu le jeune homme quand il était enfant, chez les scouts. “C’est là qu’il faut réfléchir et se demander ce qu’il s’est passé: comment quelqu’un est devenu si en colère, si plein de haine pour s’en prendre à des innocents qui passent une journée en famille?”, a-t-elle dit.

    L’édile a évoqué “la tristesse et le choc incroyables” qui a frappé la ville. “Cela n’aurait jamais dû arriver chez nous, une petite ville où tout le monde connaît quelqu’un qui a été directement affecté” par la tragédie.

    Les célébrations de la fête nationale ont été annulées dans plusieurs villes des environs, sans empêcher les violences. À Philadelphie, deux policiers ont été blessés après avoir été pris pour cible lors du feu d’artifice du 4-Juillet.

    Le pays est encore sous le choc d’une série de fusillades dont l’une, perpétrée par un jeune homme de 18 ans dans une école primaire d’Uvalde au Texas, a fait 21 morts dont 19 enfants le 24 mai .

    Le président Joe Biden a ordonné mardi la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics. Il a récemment obtenu un relatif succès politique en faisant voter au Congrès une loi visant à mieux réguler la vente d’armes, dont près de 400 millions sont en circulation aux Etats-Unis.

    Selon le site Gun Violence Archive, qui inclut les suicides dans ses données, plus de 22.400 personnes ont été tuées par arme à feu depuis le début de l’année.

    À voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

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      La Cour suprême des États-Unis consacre le port d'arme dans la rue

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 15:18 · 2 minutes

    Un visiteur lors d'une exposition d'arme de la NRA, Houston, Texas, le 29 mai 2022 (REUTERS/Callaghan O'Hare) Un visiteur lors d'une exposition d'arme de la NRA, Houston, Texas, le 29 mai 2022  (REUTERS/Callaghan O'Hare)

    ÉTATS-UNIS - Un précédent majeur et lourd de conséquence. Ce jeudi 23 juin,  La Cour suprême des États-Unis a invalidé une loi de l’État de New York qui exigeait une licence ainsi que des justifications pour pouvoir porter une arme en extérieur.

    Cette décision de la Cour, prise à une majorité de six juges sur neuf, tous conservateurs, consacre de fait le droit des Américains à sortir armés de leur domicile.

    “Le deuxième et le quatorzième amendement de la Constitution protègent le droit d’un individu à porter une arme de poing pour son auto-défense à l’extérieur de son domicile”, écrit le juge Clarence Thomas pour la majorité.

    La Cour agit “sans considérer les conséquences potentiellement mortelles de sa décision”, a regretté son collègue progressiste Stephen Breyer dans un argumentaire distinct en rappelant qu’“en 2020, 45.222 Américains ont été tués par des armes à feu”.

    Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), a immédiatement salué une “victoire”. La décision représente à l’inverse un vif camouflet pour les partisans d’un meilleur encadrement des armes à feu, dont elle va compliquer les efforts.

    Le texte, qui met aussi en péril les différentes législations restreignant le port d’arme dans certains États, intervient aussi alors que cette semaine, des sénateurs américains des deux bords ont dévoilé une proposition de loi historique visant à restreindre la violence par arme à feu.

    Le deuxième amendement renforcé

    Ratifié en 1791, le deuxième amendement de la Constitution énonce qu’“une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé”.

    En 1939, la Cour suprême avait jugé qu’il protégeait le droit d’utiliser des armes dans le cadre d’une force de maintien de l’ordre, comme l’armée ou la police, mais n’était pas un droit individuel à l’auto-défense.

    Elle a changé de position lors d’un arrêt historique en 2008 et établi pour la première fois un droit à posséder une arme à son domicile pour se défendre.

    Elle a toutefois laissé aux villes et aux États le soin de réguler le transport en dehors du domicile, si bien que les règles sont très variables d’un endroit à l’autre.

    L’arrêt de jeudi met un terme à cette latitude en gravant dans le marbre le droit de porter une arme. Dans un premier temps, il devrait faire tomber des lois similaires à celle de New York en vigueur dans d’autres États , dont certains très peuplés comme la Californie ou le New Jersey.

    D’autres restrictions en vigueur essentiellement dans les États démocrates pourraient être contestées en justice en vertu de ce nouveau cadre légal.

    Le débat sur les armes à feu a été relancé aux États-Unis alors que le pays est encore sous le choc d’une série de fusillades meurtrières dont l’une, le 24 mai, a fait 21 morts dans une école primaire du Texas.

    À voir également sur Le HuffPost: À Roland Garros, Coco Gauff prend position contre les armes à feu

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      Aux États-Unis, une loi pour limiter les armes à feu recueille l'accord du Congrès

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 07:16 · 4 minutes

    Des manifestants contre la violence par arme à feu aux Etats-Unis en juin 2022. Le Congrès est en passe de voter une loi historique pour limiter leur circulation. Des manifestants contre la violence par arme à feu aux Etats-Unis en juin 2022. Le Congrès est en passe de voter une loi historique pour limiter leur circulation.

    ÉTATS-UNIS - Un accord historique. Des sénateurs américains des deux bords ont dévoilé mardi 21 juin une proposition de loi visant à restreindre la violence par arme à feu après une série de fusillades meurtrières . Le texte qui reste en deçà des mesures réclamées par le président Joe Biden mais constitue une première depuis des décennies.

    Dans une Amérique profondément divisée, un accord au Congrès entre élus démocrates et républicains est en effet rare, d’autant plus sur ce sujet très clivant. Il s’agit de “la législation contre la violence par arme à feu la plus importante en presque 30 ans”, a tweeté le sénateur démocrate Chris Murphy. Ce texte de 80 pages “va sauver des milliers de vies”, a-t-il ajouté.

    L’initiative parlementaire avait été lancée après le massacre d’Uvalde , qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai, et celui de Buffalo dans l’État de New York , au cours duquel 10 personnes noires ont été tuées dans un supermarché mi-mai.

    Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, a lui aussi qualifié le texte d’“avancée”. “Bien qu’il ne s’agisse pas de tout ce que nous voulions, cette législation est nécessaire de toute urgence”, a-t-il dit dans un communiqué. Il souhaite que le texte soit voté le plus vite possible. Le vote devrait avoir lieu d’ici à la fin de semaine.

    Le républicain John Cornyn, qui a travaillé avec Chris Murphy sur le projet, a affirmé que le texte visait à faire en sorte que les attaques comme celle d’Uvalde soient “moins susceptibles de se produire, tout en protégeant le deuxième amendement” de la Constitution, qui permet de détenir des armes à feu.

    “Je suis fier que cette proposition de loi sur la santé mentale et la sécurité scolaire n’impose AUCUNE NOUVELLE RESTRICTION aux propriétaires d’armes à feu respectueux des lois”, a-t-il ajouté sur Twitter.

    Vérification des antécédents judiciaires et psychologiques

    Mais la NRA , le lobby des armes, a aussitôt exprimé son opposition au texte, jugeant au contraire qu’il pourrait être utilisé pour “restreindre les achats d’armes légales”. Le projet “laisse trop de latitude aux représentants de l’Etat et contient également des dispositions indéfinies et trop générales, invitant à une ingérence dans nos libertés constitutionnelles”, a-t-elle dit dans un communiqué.

    Les mesures proposées restent très loin de ce que voulait le président Biden, comme l’interdiction des fusils d’assaut. Chris Murphy a détaillé le contenu de la proposition de loi. Elle met notamment en avant le soutien à des lois, État par État, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu’elles possèdent. Le texte permet d’interdire l’accès aux armes à toutes les personnes qui ont agressé leur compagne ou leur compagnon.

    La loi entend aussi instaurer le renforcement de la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu’un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes, et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

    “Un pas de géant” dans la lutte contre les armes à feu

    Joe Biden avait publiquement affiché son soutien aux militants contre la violence par arme à feu en listant les mesures qu’il souhaite voir adoptées mais qui sont absentes de l’accord entre les sénateurs: interdiction des fusils d’assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l’ensemble des acheteurs d’armes - et pas uniquement les moins de 21 ans ―, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.

    Même si l’accord est limité, l’organisation Moms Demand Action, qui milite pour un encadrement plus strict des ventes d’armes, a estimé qu’il s’agissait d’“un pas de géant pour notre mouvement”, promettant de se battre “jusqu’à ce qu’il soit adopté”.

    “La législation bipartite sur la prévention de la violence armée publiée aujourd’hui comprend un certain nombre d’étapes importantes pour sauver des vies”, a félicité la présidente démocrate de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi, rapporte un journaliste de Politico. “Une fois que le Sénat aura adopté cette proposition de loi, la Chambre le présentera rapidement afin que nous puissions l’envoyer au bureau du président Biden”, qui le signera pour acter son entrée en vigueur.

    À voir également aussi sur le Huffpost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

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      Tuerie d'Uvalde: vers un accord a minima sur les armes à feu?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:33 · 4 minutes

    Après la tuerie d'Uvalde, vers un accord a minima sur les armes à feu? (Mémrorial pour les victimes de la tuerie d'Uvalde par REUTERS/Veronica G. Cardenas) Après la tuerie d'Uvalde, vers un accord a minima sur les armes à feu? (Mémrorial pour les victimes de la tuerie d'Uvalde par REUTERS/Veronica G. Cardenas)

    ÉTATS-UNIS - Des sénateurs républicains et démocrates ont annoncé dimanche 12 juin un accord sur quelques mesures visant à restreindre l’accès aux armes à feu aux Etats-Unis , un compromis rare mais qui demeure très en deçà des réformes réclamées par Joe Biden après de nouvelles tueries.

    Lancée après le massacre d’Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai, l’initiative parlementaire prévoit certaines limitations de l’accès aux armes pour des personnes jugées dangereuses, le renforcement de la sécurité des écoles et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

    Le président des Etats-Unis a immédiatement salué des “avancées importantes”, même si elles n’incluent pas tout ce qui est “nécessaire” pour “sauver des vies”.

    “Aucune excuse pour un retard”

    Il s’agirait néanmoins du texte “le plus significatif sur le contrôle des armes à feu à être voté au Congrès depuis des décennies”, a-t-il plaidé dans un communiqué.

    La présence de dix sénateurs républicains parmi les signataires du communiqué annonçant ce compromis suggère qu’une telle proposition de loi a de réelles chances de passer au Sénat si l’ensemble des 50 élus démocrates y sont favorables.

    Une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 sénateurs est nécessaire pour son adoption, ce qui a bloqué jusqu’ici toute avancée majeure vers un meilleur encadrement des armes à feu, en raison de l’opposition des conservateurs.

    “Avec un soutien des élus des deux partis, il n’y a aucune excuse pour un retard, et aucune raison que ne pas avancer rapidement au Sénat et à la Chambre”, a ajouté Joe Biden, qui promet de promulguer immédiatement le texte s’il est adopté.

    Renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques

    La tuerie d’Uvalde et celle, quelques jours plus tôt, à Buffalo, dans le nord-est du pays, avaient ému l’Amérique et déclenché plusieurs initiatives parlementaires. Un groupe de sénateurs, mené par le démocrate Chris Murphy avec le républicain John Cornyn, a discrètement travaillé ces derniers jours afin de trouver l’accord annoncé ce dimanche.

    Les vingt sénateurs affirment présenter “une proposition de bon sens, soutenue par les deux partis, pour protéger les enfants américains, garder nos écoles en sécurité et réduire le danger de la violence à travers le pays”, “tout en protégeant les droits constitutionnels des Américains respectueux de la loi”.

    L’accord met en avant le soutien par le gouvernement fédéral de lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu’elles possèdent .

    Il prévoit le financement de divers programmes de soutien et d’aide psychologique et le renforcement de la sécurité dans les écoles, notamment par la formation des enseignants.

    Ces sénateurs souhaitent également le renforcement de la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu’un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes.

    Objectif: sauver des vies

    L’accord du jour, qui doit encore être traduit en texte de loi, “montre l’intérêt du dialogue et de la coopération”, a salué le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. “Même s’il faut aller plus loin, cet ensemble de mesures va permettre de sauver des vies”, a réagi de son côté la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.

    Dans une Amérique profondément divisée, un accord entre élus républicains et démocrates au Congrès est rare, d’autant plus sur ce sujet d’ordinaire très clivant.

    Le compromis est cependant bien loin de ce que demandent de nombreux Américains, dont des dizaines de milliers sont descendus samedi dans les rues du pays, notamment à Washington, pour demander des réformes fortes au Congrès.

    Loin des demandes de Biden

    “C’est une première étape, et c’est en fait bien plus que ce à quoi je m’attendais”, s’est réjoui sur Twitter David Hogg, l’une des figures de March for Our Lives, l’organisation à l’origine des manifestations de samedi. “Même si cela empêche un Parkland, ça vaut le coup”, a-t-il ajouté en mentionnant la fusillade dans cette ville de Floride, qui avait fait 17 morts en 2018 et dont il est un rescapé.

    Joe Biden avait publiquement affiché son soutien aux manifestants en listant les mesures qu’il souhaite voir adoptées mais absentes de l’accord de dimanche: interdiction des fusils d’assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l’ensemble des acheteurs d’armes - et pas uniquement les moins de 21 ans ―, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.

    La Chambre des représentants avait, elle, voté mercredi un texte différent qui inclut l’interdiction de la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité, mais il n’a quasiment aucune chance de passer au Sénat.

    À voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

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      Après la tuerie d'Uvalde, manifestations pour "arrêter le massacre" des armes à feu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 22:50 · 2 minutes

    Après la tuerie du Texas, grandes manifestations pour Après la tuerie du Texas, grandes manifestations pour "arrêter le massacre" des armes à feu (photo du 11 juin à DC)

    ÉTATS- UNIS - Des milliers d’Américains manifestaient ce samedi 11 juin dans les rues du pays pour réclamer un meilleur encadrement des armes à feu après de récentes tueries, dont celle dans une école d’Uvalde au Texas qui a choqué les États-Unis.

    À Washington, ils étaient des milliers à s’être rassemblés sous un ciel maussade pour “arrêter le massacre”, selon une pancarte parmi d’autres: “un enfant vaut plus que votre fusil”, “trop, c’est trop”.

    “Je me joins à eux pour réitérer mon appel au Congrès: faites quelque chose”, a écrit le président américain Joe Biden sur Twitter pour soutenir ces manifestations dans des centaines de villes à travers le pays.

    “Assez !”

    Le 24 mai, un lycéen de 18 ans porteur d’un fusil d’assaut a tué 19 écoliers et deux enseignantes dans une école primaire de la ville texane d’Uvalde, près de la frontière mexicaine. Quelques jours plus tôt, un jeune suprémaciste blanc de 18 ans avait tué dix personnes noires à Buffalo, dans le nord-est des États-Unis.

    “Nous sommes ici pour dire: assez!”, a lancé à la tribune Garnell Whitfield, fils d’une femme de 86 ans tuée à Buffalo. “Nous sommes ici pour nous tenir aux côtés de ceux qui ont le courage d’exiger une législation raisonnable sur les armes”, a-t-il ajouté. Ces deux derniers massacres, et les centaines de fusillades qui ne font pas la Une de l’actualité, ont ravivé le débat sur la régulation de l’accès aux armes à feu.

    L’appel à la mobilisation de samedi émane de March for Our Lives, le mouvement fondé par des victimes et survivants de la tuerie dans le lycée de Parkland, en Floride, qui avait déjà organisé dans la foulée, en mars 2018, une immense manifestation à Washington.

    Samedi, des centaines de personnes ont manifesté à Parkland et dans les grandes villes du pays comme à New York, où le maire Eric Adams a rejoint le cortège.

    La Chambre des représentants a voté mercredi un texte qui interdirait la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité. Mais il n’a quasiment aucune chance de passer au Sénat, où le soutien de dix conservateurs est nécessaire pour atteindre la majorité qualifiée. En parallèle ont lieu des discussions entre parlementaires des deux partis pour tenter de trouver un texte de compromis.

    À voir également sur Le HuffPost: Après la tuerie d’Uvalde au Texas, le sénateur Ted Cruz fuit les questions sur les armes à feu

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      Le récit glaçant de Matthew McConaughey après la tuerie d'Uvalde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 22:15 · 3 minutes

    Les larmes et la colère de Matthew McConaughey à la Maison Blanche après la tuerie d'Uvalde (Matthew McConaughey avec une photo d'Alithia Ramirez, 10 ans, tuée à Uvalde). Les larmes et la colère de Matthew McConaughey à la Maison Blanche après la tuerie d'Uvalde (Matthew McConaughey avec une photo d'Alithia Ramirez, 10 ans, tuée à Uvalde).

    ÉTATS-UNIS - Alors que les funérailles des 19 enfants et deux enseignantes morts le 24 mai dans la fusillade d’Uvalde continuent de s’enchaîner, la Maison Blanche appelle encore et encore le Congrès à agir pour restreindre l’accès aux armes à feu dans le pays.

    Ce mardi 7 juin, Matthew McConaughey a notamment été invité par Joe Biden pour prendre la parole. Natif d’Uvalde, la petite ville texane désormais traumatisée par la tuerie qui a eu lieu dans une école primaire, l’acteur s’était déjà rendu devant le mémorial dédié aux victimes il y a quelques jours.

    L’artiste oscarisé, qui avait alors appelé à “agir” contre “d’une épidémie que nous pouvons contrôler”, s’est présenté mardi au podium devant la presse après un entretien avec le président.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous , il a notamment utilisé cette opportunité pour raconter les histoires des victimes, entre colère et tristesse.

    Dans cet extrait de son intervention, largement partagé sur les réseaux sociaux, McConaughey a évoqué le décès de Maite Rodriguez. La jeune fille de 9 ans, qui rêvait de devenir experte en biologie marine, s’était acheté des Converse vertes sur lesquelles elle avait dessiné un cœur pour montrer son amour de la nature.

    Des chaussures que l’acteur et sa femme Camila Alves ont apportées devant la presse. “Ce sont ces Converse qu’elle avait aux pieds qui se sont trouvées être le seul moyen de l’identifier clairement après la tuerie”, a expliqué McConaughey en retenant ses larmes et tapant du poing sur le podium.

    L’acteur a raconté avoir passé la semaine précédente avec sa femme aux côtés des familles à Uvalde. Puis expliqué qu’il était important de partager les histoires de chaque enfant dans l’espoir de faire changer les choses.

    “Vous savez ce que chacun de ces parents nous a demandé? Que les rêves de leurs enfants puissent continuer de vivre, qu’ils accomplissent quelque chose après leur disparition, ils veulent que la perte de ces vies serve à quelque chose”, a déclaré l’acteur.

    “Combien d’autres carnages?”

    Joe Biden avait pour sa part appelé jeudi le Congrès américain à trouver une voie pour restreindre les ventes de fusils d’assaut et vertement critiqué les élus républicains qui s’y opposent. “Combien d’autres carnages sommes-nous prêts à accepter?”, avait tempêté le président américain qui disait en avoir “assez” de ces fusillades à répétition qui endeuillent l’Amérique.

    Des élus de la Chambre des représentants ont débattu jeudi sur un grand projet de loi qui interdirait comme l’a aussi demandé Joe Biden la vente de fusils semi-automatiques aux moins de 21 ans et celle des chargeurs à grande capacité.

    Ces mesures, qui seront soumises à un vote à la Chambre cette semaine, ont déjà été qualifiées d’“inefficaces”, “irréfléchies” et “anti-américaines” par un groupe de républicains et il y a donc tout à penser que, une fois encore, les mesures ne passeront pas le Sénat.

    À voir également sur Le HuffPost: Après la tuerie d’Uvalde, le sénateur du Texas fuit les questions sur les armes à feu