Par la rédaction de Contrepoints.
Selon une étude commandée par la plateforme financière HelloSafe , les cambriolages en France devraient coûter près de 359 millions aux assureurs en 2022.
En tête des régions les plus touchées par ce fléau, l’Île-de-France comptabiliserait 23 % du total national avec 46 072 vols par effraction cette année. Le sud est aussi haut dans ce classement lamentable, en particulier la région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes Côte d’Azur, qui subissent respectivement 27 840 cambriolages et 24 689 effractions.
L’étude rappelle que la criminalité s’est adaptée aux flux de population causés par la pandémie du Covid-19 et des confinements, ce qui a pour conséquence une extension des cambriolages des zones urbaines aux zones rurales, sans toutefois effacer totalement certaines disparités régionales.
La plus forte concentration de cambriolages de l’année devrait être enregistrée au cours du mois de décembre, avec 20 841 effractions estimées pour ce seul mois (soit 10,6 % du total annuel).
Explosion de la violence faite aux personnes
Ce coût faramineux des cambriolages doit être rapporté plus généralement avec l’explosion de la violence faite aux personnes en 2022 que les pouvoirs publics ont énormément de mal à enrayer. Selon le site du ministère de l’Intérieur , la quasi-totalité des indicateurs conjoncturels des crimes et délits est en nette hausse depuis mai 2022.
On comptait en juin dernier une augmentation de 28 % des vols violents sans arme, de 21 % des vols armés et de 15 % des violences sexuelles.
Alors que la Macronie se creuse la tête pour éviter la déconnexion avec des Français de plus en plus tentés par le vote RN, cette étude rappelle que les stratégies d’évitement du sujet ont un coût matériel énorme, autant que politique. Le rôle de l’État est en priorité d’assurer l’ordre public, c’est-à-dire de protéger les personnes et les biens qui sont sous sa responsabilité. C’est la condition nécessaire pour que puisse se développer une société prospère et respectueuse des libertés, sans quoi la victoire du populisme illibéral est assurée.