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      13-Novembre: Le logeur de Salah Abdeslam condamné en Belgique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 15:23 · 2 minutes

    En mars 2016, après plusieurs mois de cavale, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, était arrêté en Belgique. Plus de six ans après, son logeur vient d'être condamné par la justice belge. En mars 2016, après plusieurs mois de cavale, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos ayant perpétré les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, était arrêté en Belgique. Plus de six ans après, son logeur vient d'être condamné par la justice belge.

    ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE - En Belgique aussi, c’est l’heure du verdict. Une peine de trois ans de prison avec sursis a été prononcée ce jeudi 30 juin à Bruxelles contre Abid Aberkane qui avait hébergé Salah Abdeslam au domicile de sa mère en mars 2016 dans la capitale belge, à la fin de la cavale du seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre .

    Le tribunal correctionnel de Bruxelles jugeait au total 14 personnes accusées d’avoir apporté une aide plus ou moins importante à certains auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts).

    Parmi ces prévenus, quatre ont été acquittés, un a écopé d’une peine de travail, et trois ont bénéficié d’une suspension du prononcé de leur condamnation, dans un jugement très nuancé, balayant en partie les arguments de l’accusation. Deux autres accusés, présumés morts en zone irako-syrienne et jugés par défaut, avaient déjà été condamnés pour terrorisme en Belgique et n’ont pas reçu de peine complémentaire à ce procès.

    Différents niveaux d’implication

    Abid Aberkane, cousin de Salah Abdeslam, compte parmi les deux prévenus visés par une peine de prison avec sursis. Abdoullah Courkzine, impliqué dans l’exfiltration d’Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis près de Paris après les attentats, a écopé de 30 mois avec sursis.

    Enfin une peine de 18 mois ferme a été prononcée contre Soufiane Al Aroub, ami et soutien logistique d’Ahmed Dahmani (condamné à 30 ans de réclusion dans le procès parisien, détenu en Turquie), et 35 jours ferme contre Lazez Abraïmi pour trafic d’armes.

    Ce jugement tombait au lendemain du verdict de la cour d’assises spéciale de Paris qui, après dix mois d’audience, a condamné mercredi soir au total 20 hommes (dont six jugés par défaut) impliqués dans les pires attentats jamais commis en France. Parmi eux, Salah Abdeslam a notamment été condamné à une peine de prison à perpétuité incompressible.

    Ces attaques perpétrées à Paris et dans la ville voisine de Saint-Denis, revendiquées par le groupe terroriste État islamique (EI), ont fait 130 morts, dont 90 assassinés lors d’un concert dans la salle de spectacle parisienne du Bataclan.

    À voir également sur le HuffPost : Après le verdict du 13 novembre, les parties civiles saluent une “juste peine”

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      Après le verdict du procès du 13-Novembre, l'émotion des rescapés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 21:29 · 2 minutes

    ATTENTATS - Jamais la salle d’audience construite pour l’occasion n’avait connu une telle affluence. Les parties civiles étaient venues en masse ce mercredi 29 juin pour la dernière soirée d’un procès historique des attentats du 13-Novembre . Mais seuls des murmures ont accueilli la condamnation de Salah Abdeslam à la prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible, une peine extrêmement rare .

    À l’issue du verdict prononcé par le président Périès , de nombreux rescapés et proches des victimes qui s’étaient serrées sur les bancs de bois clair, se sont étreints. D’autres avaient les larmes aux yeux après ses 148 jours d’audience très durs, mais indispensables.

    “On a la sensation après le verdict qu’on tourne une page. On a eu un long procès, ouvert toutes les portes. (Les juges) ont pris une décision qui était très motivée. Les peines prononcées ne sont pas excessives. On est à un moment satisfaisant pour tout le monde, en tous cas pour la justice”, a souligné Me Gérard Chemla, avocat de plus d’une centaine de parties civiles.

    Quelque chose a fonctionné dans ce procès. La justice est venue réparer ce qui n’aurait jamais dû se passer." Arthur Dénouveaux, président de l’association Life for Paris

    Président de l’association Life for Paris, Arthur Dénouveaux se réjouissait d’un verdict “juste” et se dit, dans la vidéo que vous pouvez voir ci-dessous , prêt ”à faire autre chose”. “Je me suis surpris à me dire que j’étais contente que les trois accusés qui comparaissaient libres repartent libres. C’est que quelque chose a fonctionné dans ce procès. La justice est venue réparer ce qui n’aurait jamais dû se passer”, a-t-il résumé.

    Avant de se projeter dans l’après et de reconstruire une vie marquée par ce soir de novembre 2013 , certains ont accepté de faire part de leur émotion. “Il faut accepter de pleurer, car la douleur et la souffrance sont là, malgré le verdict”, a témoigné Bilal Mokono, blessé au Stade de France et qui a perdu un cousin tué, sur l’une des terrasses parisiennes. “Ce procès est une étape”, a-t-il ajouté comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    À voir également sur Le HuffPost: “Novembre” à Cannes: les avis divergent sur le timing de ce film sur les attentats du 13-Novembre

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      Au procès du 13-Novembre, l'ensemble des condamnations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 20:27 · 4 minutes

    Les vingt accusés au procès du 13-Novembre ont été condamnés, ce mercredi 29 juin, par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 ans d’emprisonnement à la perpétuité. Les vingt accusés au procès du 13-Novembre ont été condamnés, ce mercredi 29 juin, par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 ans d’emprisonnement à la perpétuité.

    TERRORISME - À l’issue des dix mois d’audience du procès des attentats du 13 novembre 2015 , les vingt accusés ont été condamnés par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de 2 ans d’emprisonnement à la perpétuité, ce mercredi 29 juin. Salah Abdeslam , le seul membre du commando des attentats de Paris et Saint-Denis encore en vie, a été condamné à une peine de prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible.

    Six ans après une nuit de terreur qui a traumatisé la France et après un procès-fleuve marqué par les récits glaçants des rescapés ou proches à la barre - sur plus de 2600 parties civiles - la cour a globalement suivi les demandes du ministère public contre 14 hommes présents à l’audience. Six autres, dont cinq hauts cadres de l’État islamique présumés morts en Syrie, étaient jugés par défaut.

    Les 3 accusés qui comparaissaient libres et ressortiront libres affichaient sourires et soulagement. Ils étaient très entourés par des parties civiles, comme pendant une bonne partie du procès.

    • Salah Abdeslam

    Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé cette sanction rarissime à l’encontre du seul accusé du box jugé comme co-auteur des attaques de Paris et Saint-Denis qui ont ”épouvanté et fait 130 morts. Il écope de la prison à perpétuité avec une période de sûreté incompressible . C’est la peine la plus lourde prévue par le Code pénal en France; elle n’avait été prononcée qu’à quatre reprises jusqu’à présent.

    • Mohammed Abrini

    L’“homme au chapeau” des attaques de Bruxelles, qui était également “prévu” dans les commandos du 13-Novembre, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans. Il était jugé pour être allé chercher le “survivant” des commandos dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.

    • Mohammed Amri

    Condamné à 8 ans de prison, ce “copain” de Salah Abdeslam était notamment jugé pour être allé chercher Salah Abdeslam dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015.

    • Yassine Atar

    Frère de l’homme accusé d’être le commanditaire des attentats du 13 novembre 2015, Yassine Atar est condamné à huit ans d’emprisonnement avec une période de sûreté des deux tiers.

    • Muhammad Usman et Adel Haddadi

    Surnommés “les deux Autrichiens”, Muhammad Usman et Adel Haddadi étaient soupçonnés d’avoir été missionnés par le groupe État islamique pour participer aux attentats du 13 novembre 2015. Ils sont condamnés à 18 ans de réclusion avec peine de sureté des deux tiers.

    • Osama Krayem et Sofien Ayari

    Les deux hommes, dont l’accusation avait affiché la “certitude” qu’ils devaient commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre 2015, ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle dans deux tiers de sûreté.

    • Mohamed Bakkali

    Considéré par le parquet national antiterroriste comme l’“homme de confiance” des logisticiens de la cellule, Mohamed Bakkali a lui aussi écopé de trente ans de réclusion, dont deux tiers de sûreté.

    • Hamza Attou

    Jugé pour être allé chercher Salah Abdeslam avec Mohammed Amri, Hamza Attou est condamné à 4 ans d’emprisonnement, dont 2 ans avec sursis, et une interdiction du territoire français pendant 10 ans.

    • Abdellah Chouaa

    Abdellah Chouaa, qui comparaissait libre, est condamné à 4 ans d’emprisonnement, dont 3 ans de sursis, avec interdiction du territoire français pendant 10 ans. Les enquêteurs le soupçonnaient d’avoir servi de “véhicule ouvreur”  vers la planque de Charleroi à une voiture dans laquelle se trouvaient Mohamed Bakkali, Osama Krayem et Sofien Ayari.

    • Ali El Haddad Asufi

    Accusé d’avoir cherché à se procurer des armes, il est condamné à 10 ans de prison, avec une période de sûreté fixée aux deux tiers de la peine.

    • Ali Oulkadi

    Ce proche de Brahim Abdeslam, qui comparaissait libre, est condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont 3 ans de sursis. Meilleur ami de Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des terrasses, Ali Oulkadi était poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et de recel de terroriste. Il était accusé d’avoir convoyer Salah Abdeslam dans Bruxelles après les attentats.

    • Farid Kharkhach

    L’homme, soupçonné d’avoir fourni de fausses cartes d’identité aux terroristes, est condamné à 2 ans d’emprisonnement. Il comparaissait libre. Il était accusé d’avoir aidé Salah Abdeslam dans sa cavale.

    • Ahmed Dahmani

    Incarcéré en Turquie, Ahmed Dahmani est condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec période de sûreté des deux tiers, interdiction définitive du territoire français. Il était soupçonné de s’être procuré le produit chimique nécessaire à la fabrication des explosifs.

    • Les 5 accusés présumés morts

    Oussama Atar, accusé d’être le commanditaire des attentats, Aref Dibo, Omar Darif (Ahmad Alkhald) et les frères Clain sont condamnés à la perpétuité incompressible avec interdiction définitive du territoire français.

    À voir également sur Le HuffPost: Au procès du 13 novembre, le dernier mot aux accusés avant le verdict

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      Procès du 13-Novembre: l'appréhension des victimes sur "l'après" verdict

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 13:08 · 6 minutes

    Avec la fin du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, les victimes et leurs proches vont devoir faire face à l'après, avec parfois beaucoup d'appréhension (dessin d'audience réalisé en octobre 2021 et montrant Arthur Dénouveaux, le président de l'association Life for Paris). Avec la fin du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, les victimes et leurs proches vont devoir faire face à l'après, avec parfois beaucoup d'appréhension (dessin d'audience réalisé en octobre 2021 et montrant Arthur Dénouveaux, le président de l'association Life for Paris).

    TERRORISME - Une page qui se tourne, entre peur, appréhension et soulagement. Six ans et sept mois après les attentats du 13 novembre 2015 , et après dix mois de procès, la cour d’assises spéciale de Paris rend son verdict ce mercredi 29 juin , point d’orgue de l’audience criminelle la plus longue de l’histoire judiciaire française d’après-guerre.

    Le procès “historique”, “hors norme”, qui s’est ouvert le 8 septembre dernier n’aura sans doute pas apporté toutes les réponses aux questions posées par les quelque 2500 parties civiles constituées après les attentats les plus meurtriers ayant frappé la France. Mais, si des zones d’ombre persistent, il aura permis aux rescapés et endeuillés de faire entendre leur voix et ressentir leur douleur bien au-delà de la salle d’audience d’un palais de justice transformée en forteresse pendant près de dix mois.

    Et pour elles aussi, la fin de ce procès signe une nouvelle étape dans leur vie, un lourd chapitre qui doit laisser place à “l’après”, la reconstruction. Plusieurs victimes ont témoigné auprès du HuffPost sur la façon dont elles appréhendent la suite alors que ce grand combat touche à sa fin.

    “La fin d’un deuil collectif”

    Évidemment, cette perspective d’après procès n’est pas perçue de la même manière par tous. Pour Stéphane Sarrade qui a perdu son fils Hugo, 23 ans, au Bataclan , le verdict “ne changera rien” à sa peine, mais il va tout de même “marquer la fin d’un deuil nécessaire”. Un deuil individuel, mais aussi collectif, “qui va bien au-delà des victimes”. “C’est un deuil de toute la France, pour toute une génération, pour les terrasses, la musique, le foot...”, confie-t-il.

    Un point final qu’il appréhende également, car “c’est aussi la dernière fois que les médias vont mettre l’emphase sur tout cela ”. Ce sera alors le “début de l’après” où persistera le “deuil individuel” avec lequel il faudra vivre.

    Vivre seul avec son deuil. Un combat de tous les jours qui jusque-là était animé par la volonté d’obtenir justice. “Mais après?” s’interroge Patricia Correira, vice-présidente de l’association 13Onze15, qui a perdu sa fille et le compagnon de cette dernière au Bataclan. “C’est peut-être la colère qui m’a fait tenir jusqu’à présent, mais il y a des parents qui sont morts, qui ont développé des cancers, une maladie d’Alzheimer...”.

    “Un vide qu’il va falloir meubler et remplacer”

    Psychologiquement, l’impact peut-être très violent chez les victimes rescapées et leurs familles. Ce procès a rythmé leur vie pendant des mois , leur a permis de tenir face à la douleur dévorante de la perte. Sur France Bleu , Gérard Chemla, avocat de nombreuses victimes des attentats du 13 novembre, explique qu’un certain nombre d’entre elles craignent une “peur du vide”.

    “On rentre dans un tunnel: au mois de septembre dernier, la vie s’arrête autour de nous et tous les jours, on est sur le procès. Quand on n’y est pas, on y pense, on en parle, on en rêve. Tout d’un coup, on sait que ça va s’arrêter, qu’on ne va plus revoir les gens et il est évident qu’il va y avoir une sensation de dépression. Un vide qu’il va falloir meubler et remplacer.”

    "J’en viens à me demander ce qu’il restera de ma vie après les dix mois David Fritz-Goeppinger, rescapé du Bataclan, sur Franceinfo

    C’est également ce que décrit sur Franceinfo David Fritz-Goeppinger, l’un des survivants du Bataclan, évoquant un quotidien “qui ne veut plus rien dire”, “complètement dénaturé et déstructuré après dix mois”. Dans son esprit, l’audience se présente comme “une colonne vertébrale d’un quotidien qui ne demande plus qu’elle disparaisse”.

    “J’en viens à me demander ce qu’il restera de ma vie après les dix mois, ce qu’il restera de tout ça”, témoigne-t-il, confiant avoir “hâte que cela prenne fin, hâte de revenir au mois d’août dernier, enfin, au moins en apparence”.

    Auprès du Parisien , des victimes évoquent une “peur de quitter la communauté” avec laquelle “des liens forts se sont tissés”. “Aujourd’hui, c’est notre vie. On est attirés par ce tribunal parce que l’on s’y retrouve avec plaisir”, confie Bruno. Pour Cédric, pouvoir observer la manière de réagir des autres victimes “permet de comprendre une part de nous-mêmes. Que nos réactions sont normales face à un événement anormal”. “Moi, ça m’a fait du bien”, explique-t-il.

    Tenter une transition vers l’après en douceur

    Pour éviter une rupture trop brusque, certaines associations se mobilisent pour une transition en douceur. 13Onze15 Fraternité et Vérité réfléchit ainsi à la mise en place de groupes de parole avec le soutien de Paris Aide aux victimes, selon son président Philippe Duperron qui anticipe un “gros trou d’air” à la fin du procès. Ou encore la “béance de l’après-procès”, comme l’a qualifiée un avocat lors de sa plaidoirie.

    Life for Paris, prévoit, elle, d’organiser “plusieurs grands événements pour rassembler tout le monde” et “atténuer le choc”. “On va s’éloigner de la souffrance des victimes. Cela sera pour nous un sas vers la sortie de cette bulle traversée par les émotions les plus violentes”, glisse au Parisien des avocats de victimes.

    Mais pour d’autres encore la fin du procès ne marque pas encore la fin du combat. Paul-Henri Baure travaillait à la sécurité du Stade de France le soir des attentats. Il a été grièvement blessé aux jambes après l’explosion d’un kamikaze, entraînant deux ans et demi d’ITT. Selon lui, le procès est “loin d’être fini”, explique-t-il, car il y aura “sûrement les appels” qui suivront le verdict.

    Mais au-delà de ça, plus personnellement, Paul-Henri combat sur un autre front, un autre procès: celui des attentats de Nice . En effet, sa compagne, qu’il a rencontrée lors d’un congrès international des victimes du terrorisme, a perdu son mari sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016 , percuté par le camion de l’assaillant. “On va donc continuer avec ce procès-là”, nous confie-t-il.

    Le Procès de l’attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et plus de 400 blessés se tiendra du 5 septembre au 16 décembre prochain.

    À voir également sur le HuffPost : Un rescapé du Bataclan revient sur le premier jour d’audience au procès du 13-Novembre

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      Au terme du procès du 13-Novembre, des explications, des aveux mais aucune certitude

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 04:00 · 6 minutes

    La salle d'audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021. La salle d'audience qui accueille le procès des attentats du 13-Novembre depuis le 8 septembre 2021.

    PROCÈS DU 13-NOVEMBRE - Après dix mois de procès, l’heure du verdict. Ce mercredi 29 juin, les peines contre les 20 accusés des attentats du 13 novembre 2015 seront prononcées par la Cour d’assises spéciale . Six sont jugés en leur absence, dont cinq sont présumés morts.

    Les longs mois de débats ont-ils apporté des réponses à l’horreur de ces crimes qui ont causé la mort de 130 personnes? “Du procès ne jaillit pas toujours LA vérité, mais UNE vérité judiciaire. Cette dernière ne suffit sans doute pas, elle ne permet pas de comprendre le mal, la barbarie, la terreur”, soulignait au début des réquisitions Camille Hennetier, l’une des trois avocats généraux du procès pour le parquet national antiterroriste .

    Les accusés ont eu plusieurs occasions pour prendre la parole, mais certains ont exercé leur droit au silence , d’autres n’ont fourni que des explications parcellaires. Malgré les nombreuses questions toujours en suspens, Le Huffpost revient sur trois moments du procès qui permettent d’en savoir un peu plus sur leur passage à l’acte.

    • Les aveux de Salah Abdeslam

    L’une des interrogations majeures pour ce procès du 13-Novembre concernait Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie du commando: a-t-il renoncé volontairement à faire exploser sa ceinture ou cette dernière était-elle défectueuse? Il n’a pas été simple d’obtenir une réponse tant la personnalité de ce Français de 32 ans a dérouté. Provocateur se proclamant “combattant de l’État islamique”, puis plein de remords jusqu’aux larmes coulant sur ses joues, difficile de comprendre qui est vraiment Salah Abdeslam.

    Au lendemain des attentats, il avait confié à ses complices que sa ceinture était défectueuse. Devant la Cour, il a finalement expliqué avoir fait “marche arrière” dans le bar du XVIIIe arrondissement où il devait actionner son gilet. “Je rentre dans le café, un bar pas très grand, avec beaucoup de monde. Je m’installe, je commande une boisson. Je regarde les gens autour de moi et je me dis que je vais pas le faire (...) J’ai renoncé par humanité, pas par peur. Je ne voulais pas les tuer”, a-t-il raconté à l’audience.

    Pourquoi aurait-il menti à son retour à Molenbeeck, en Belgique? Il a dit avoir eu “ honte de ne pas avoir été jusqu’au bout”, avoir eu “peur du regard des autres”. Salah Abdeslam minimise aussi son rôle, détaillant la chronologie de la préparation des attentats tout en assurant connaitre uniquement le lieu de sa mission et l’attaque au Stade de France. Il a refusé de donner plus de détails sur sa soirée du 13-Novembre et de nombreuses zones d’ombre demeurent.

    Sa nouvelle version est-elle une simple stratégie de défense? L’accusation en est persuadée, mais difficile d’en avoir la certitude. “J’ai fait des erreurs, mais je ne suis pas un assassin je ne suis pas un tueur”, a en tout cas insisté au dernier jour du procès Salah Abdeslam, contre qui la perpétuité incompressible a été requise.

    • L’implication de Mohamed Abrini

    “J’étais prévu pour le 13.” La phrase prononcée fin mars par Mohamed Abrini , ami d’enfance de Salah Abdeslam, a fait l’effet d’une petite bombe lors du procès. Le Belgo-Marocain de 37 ans, surnommé “l’homme au chapeau” depuis l’attentat de l’aéroport de Bruxelles, avait jusque-là réfuté toute implication malgré sa présence à Paris avec le commando. Il voulait seulement accompagner ses amis dans “leurs derniers moments”, se justifiait-il.

    Dans sa nouvelle version, il explique que le frère de Salah Abdeslam et futur tueur des terrasses, Brahim, l’aurait approché deux mois avant les attaques. Après avoir accepté de faire partie du “projet”, Abrini raconte ensuite avoir changé d’avis: “Moi, je peux pas aller tuer des gens comme ça dans la rue (...) attaquer des gens non armés”. Brahim Abdeslam se serait alors tourné vers son frère Salah pour remplacer Mohamed Abrini, et ce dernier aurait accompagné le “commando de la mort” pour dire adieu.

    S’il a renoncé, pourquoi a-t-il participé aux ultimes préparatifs? Pourquoi a-t-il été à Paris? Pourquoi avoir loué une seconde planque? Pourquoi être resté à visage découvert? Autant de questions posées par le président de la Cour Jean-Louis Périès, déconcerté devant les incohérences de Mohamed Abrini. L’accusé a peiné à se justifier, répondant simplement qu’il était “perdu” à ce moment-là.

    L’accusation estime qu’il s’agit en réalité d’un désistement de dernière minute, que son récit sert surtout à le dédouaner et à dédouaner Salah Abdeslam. La perpétuité incompressible a également été requise contre le 11e homme des attentats de Paris et Saint-Denis.

    • Pourquoi la France a-t-elle été visée?

    “François Hollande dit que nous combattons la France pour vos valeurs et pour vous diviser. C’est un mensonge manifeste”, avait déclaré Salah Abdeslam dès le début du procès. Reprenant la propagande du groupe État islamique, le principal accusé justifiait les attaques contre la France en invoquant les bombardements français contre l’EI en Syrie et en Irak dans le cadre de la coalition internationale.

    L’ancien président de la République , appelé à la barre en novembre, lui a répondu: “On nous a fait la guerre et nous avons répondu.” Il a rappelé que les frappes en Syrie n’avaient débuté que le “27 septembre” 2015, après les attentats de Charlie Hebdo et du Thalys. “Le commando s’était préparé bien avant [l’intervention française en Syrie]. Nous savons que les attentats étaient préparés depuis fin 2014”, a-t-il assuré.

    Quid des frappes en Irak? Comme le rappelle Le Monde , l’intervention française a débuté en septembre 2014. “Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français (…) ou tout (…) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique”, avait déclaré le porte-parole de l’EI peu après le début des bombardements. Cet appel au jihad peut expliquer en partie la vague d’attentats en France en 2015.

    Toutefois, un enquêteur de la DGSI a présenté lors de l’audience un historique de la menace terroriste depuis 30 ans. D’après lui, rapporte L e Monde, “dès 2013, on a un Français rentré de Syrie, où il avait rejoint l’État islamique en Irak et au Levant, porteur d’un projet d’attentat”. La chronologie montre que les intentions d’attaquer étaient donc antérieures à l’intervention française au Moyen-Orient.

    En janvier 2014, un Cannois parti faire le jihad est revenu en France. Il a fabriqué un engin explosif et eu des contacts avec “Jihadi John”, un terroriste britannique. En mai de la même année, Mehdi Nemmouche a commis l’attentat dans le Musée juif de Bruxelles avant d’être arrêté à la gare de Marseille avec une Kalachnikov. La DGSI en conclut que les projets d’attentats contre la France étaient antérieurs à l’intervention en Irak.

    À voir également aussi sur le Huffpost: “Novembre” à Cannes: les avis divergent sur le timing de ce film sur les attentats du 13-Novembre

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      Au procès du 13-Novembre, dernière étape majeure avant le verdict

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 08:24 · 4 minutes

    Au procès du 13-Novembre, dernière étape majeure avant le verdict Au procès du 13-Novembre, dernière étape majeure avant le verdict

    ATTENTATS - Dernière occasion pour les quatorze accusés du procès des attentats du 13-Novembre de s’exprimer,  ce lundi 27 juin, devant la cour d’assises spéciale de Paris avant que les juges professionnels n’entament leur délibéré et ne rendent leur verdict attendu mercredi soir.

    L’ultime audience de ce procès-fleuve commencé en septembre, le plus long de l’histoire judiciaire criminelle française d’après-guerre, a commencé à 9h30. Comme le prévoit la loi, chaque accusé est invité à prendre la parole par le président Jean-Louis Périès.

    Hamza Attou, qui comparaît libre, a été le premier à s’exprimer et a dit sa “confiance en la justice”. Avec Mohammed Amri, il avait ramené Salah Abdeslam en Belgique la nuit des attentats.

    Quasiment muet durant l’instruction, Salah Abdeslam ―seul membre encore en vie des commandos ayant causé la mort de 130 personnes à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre 2015― a beaucoup parlé durant l’audience.

    Réclusion criminelle à perpétuité incompressible requise contre Abdeslam

    Le Français de 32 ans s’est montré ambivalent, oscillant entre arrogance en se proclamant “combattant de l’État islamique” au premier jour d’audience et compassion quand il a présenté, avec des larmes coulant sur ses joues, ses “condoléances et [ses] excuses à toutes les victimes”. Il a expliqué avoir renoncé à actionner sa ceinture explosive dans un bar du XVIIIe arrondissement de Paris par “humanité”.

    “Quoi qu’on en dise, ce procès n’aurait pas du tout été le même si Salah Abdeslam avait gardé le silence. Il y aurait eu un profond sentiment d’échec si tel avait été le cas”, avait fait valoir vendredi son avocat Martin Vettes lors des ultimes plaidoiries.

    Pas convaincu par le “numéro d’équilibriste” de Salah Abdeslam qui a cherché systématiquement à “minimiser les faits”, le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis la réclusion criminelle à perpétuité incompressible à son encontre, la sanction la plus lourde permise par le droit français, qui rend infime la possibilité d’une libération. Elle équivaut à une “peine de mort lente”, a dénoncé l’autre avocate de Salah Abdeslam, Me Olivia Ronen.

    Autre accusé contre lequel la perpétuité a été requise, avec une période de sûreté de 22 ans, Mohamed Abrini, ami d’enfance de Salah Abdeslam. Il a lui aussi beaucoup parlé durant l’audience, reconnaissant qu’il était “prévu pour le 13-Novembre”, mais il est resté avare d’explications sur son renoncement.

    Quel a été le rôle de Mohamed Abrini?

    L’audience de lundi est la dernière occasion de clarifier son rôle. “Il n’a jamais cessé de douter”, avait souligné son avocate Marie Violleau la semaine dernière. Trois autres accusés contre lesquels le Pnat a requis la réclusion criminelle à perpétuité ―Osama Krayem, Sofien Ayari et Mohamed Bakkali― ont préféré garder le silence durant les débats.

    “Personne n’est ici pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé et avoir des réponses (...) Ce procès est une illusion”, avait indiqué Osama Krayem en janvier par la voix de son avocate, Me Margaux Durand-Poincloux. Le Suédois de 29 ans a également refusé d’assister aux audiences sauf quand les parties civiles s’y sont exprimées.

    “J’ai déjà été condamné à vingt ans [en Belgique en 2018 pour avoir tiré sur des policiers, NDLR]. Là, je risque la perpétuité. Et ensuite je rentre en Belgique, où il va y avoir un troisième procès (en septembre, pour les attentats de mars 2016, NDLR) avec les mêmes questions, les mêmes thèmes, les mêmes personnes. Je vais me défendre comme un acharné pour ramasser 80 ans derrière? Pour des gars comme moi, avoir de l’espoir, c’est dangereux”, avait dit de son côté le Tunisien Sofien Ayari pour justifier son mutisme.

    S’il persiste, le silence d’Osama Krayem et de Sofien Ayari ―qui ont, selon l’accusation, renoncé pour des raisons inconnues à commettre un attentat à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol le même soir que les attaques à Paris et à Saint-Denis― ne permettra pas de lever cette zone d’ombre du procès.

    Mohamed Bakkali a expliqué quant à lui que sa parole n’avait “pas de valeur”. “Je suis dans une situation où tout est défavorable (...) Quoi que je fasse, tout sera considéré comme de la ruse”, avait-il dit en janvier en faisant valoir son droit au silence.

    La parole sera également donnée aux neuf autres accusés comparaissant devant la cour depuis le 8 septembre et contre lesquels des peines allant de cinq ans d’emprisonnement à vingt ans de réclusion criminelle ont été requises. Outre ces quatorze hommes, la cour juge six personnes par défaut, donc cinq présumées mortes en zone irako-syrienne.

    À voir également sur le HuffPost : Au procès du 13-Novembre, le récit de l’horreur au Bataclan

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      "Novembre" avec Jean Dujardin et Sandrine Kiberlain dévoile son premier teaser

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 15:00 · 2 minutes

    Le film Le film "Novembre" avec Jean Dujardin et Sandrine Kiberlain sortira en salles le 5 octobre 2022.

    CINÉMA - “Vous faisiez quoi le soir du 13 novembre ?” Rythmées par les interrogatoires, les courses-poursuites et les interventions musclées, les premières images du film Novembre viennent d’être dévoilées ce mardi 14 juin. Un an après Bac Nord , plongé au cœur d’une brigade de terrain à Marseille, Cédric Jimenez s’attaque cette fois-ci à une immersion dans la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire de Paris.

    Présenté hors compétition au Festival de Cannes 2022 , le film retrace les cinq jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015 dans la capitale et sa proche banlieue. Le premier teaser, que vous pouvez visionner ci-dessous, annonce un thriller intense et pesant.

    On y retrouve des visages familiers, à commencer par Jean Dujardin , qui interprète le bras droit de la cheffe de la cellule antiterroriste, incarnée par Sandrine Kiberlain. “Il y aurait deux terroristes, peut-être trois en fuite dans Paris. Je veux que tous les indics, tous les infiltrés, tous les flics de France se coordonnent” peut-on entendre l’acteur dans la vidéo.

    “De la sobriété et de la droiture”

    Les premières heures suivant les attentats laissent des policiers sous une grande pression accumulant les fausses pistes, la fatigue et les accès de colère. Parmi eux, aux côtés de Jean Dujardin, on retrouve notamment Anaïs Demoustier ( Les amours d’Anaïs ) et Sami Outalbali ( Sex Education ). Puis, le témoignage d’une amie de la “logeuse” des islamistes (Lyna Khoudri) va finalement s’avérer décisif pour les conduire à l’appartement de Saint-Denis où ils se terraient.

    Avec Novembre , Cédric Jimenez se concentre sur l’enquête en elle-même, guidé par la volonté de ne pas “montrer les attentats”. “On essaie de rester à hauteur, avec sobriété. Que ce soit dans le jeu, dans la mise en scène, dans la musique, dans le montage. De la sobriété et de la droiture”, assure-t-il.

    N ovembre e st un des rares projets d’une telle ampleur à traiter directement des attentats du 13 novembre 2015. En revanche, plusieurs y ont déjà largement fait référence, notamment En Thérapie , la série d’Éric Toledano et Olivier Nakache sortie en 2021. C’est également le cas du film Amanda réalisé par Mikhaël Hers en 2018. Plus récemment, Revoir Paris, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en mai dernier, retrace le quotidien de Mia (Virginie Efira) trois mois après avoir survécu à un attentat fictif dans un bistro.

    À voir également sur Le HuffPost : Cannes 2022: les grands vainqueurs du 75e Festival

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      Au procès du 13-Novembre, le réquisitoire étrille les "versions" et "mensonges" des accusés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 21:51 · 1 minute

    JUSTICE - Neuf mois jour pour jour après l’ouverture d’une audience inédite, le parquet national antiterroriste (Pnat) a débuté, ce mercredi 8 juin, ses réquisitions au procès du 13-Novembre en reconstituant pièce par pièce “le puzzle” des attentats, étrillant “versions” et “mensonges” des accusés.

    Ce réquisitoire à trois voix, prévu pour s’étaler sur une quinzaine d’heures et trois jours , s’est ouvert sur un propos liminaire rappelant le fracas “dans la vie de tous les Français” des pires attaques commises sur le territoire, la “sidération” suscitée au-delà des 130 morts à Paris et Saint-Denis.

    Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article , notre reporter a assisté à cette journée d’audience. Il raconte l’ambiance sur place et détaille les premières conclusions des avocats généraux.

    Le ton, solennel dans les premières minutes du réquisitoire, s’est rapidement fait précis, méthodique, parfois aride, pour démontrer les responsabilités dans ces attentats des 20 accusés, dont six sont jugés en leur absence. Et repousser point par point les pions avancés par les accusés et leur défense.

    Pour cette première journée de réquisitions, l’accusation s’est concentrée sur la genèse des attentats projetés depuis la Syrie par l’État islamique et sur les liens unissant “les 33 terroristes identifiés” de la cellule jihadiste qui a également frappé Bruxelles le 22 mars 2016.

    À voir également sur Le HuffPost : Procès 13-Novembre: Ce rescapé du Bataclan revient sur ce premier jour d’audience

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      Cyril Hanouna décommande Jawad Bendaoud de TPMP à la dernière minute

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 23 May, 2022 - 16:41 · 3 minutes

    Cyril Hanouna a annulé la venue sur TPMP de Jawad Bendaoud, le logeur des attentats du 13 novembre 2015 après les demandes des victimes. Cyril Hanouna a annulé la venue sur TPMP de Jawad Bendaoud, le logeur des attentats du 13 novembre 2015 après les demandes des victimes.

    TÉLÉVISION - Face à la levée de boucliers, TPMP fait marche arrière. Alors que l’émission quotidienne de C8 présentée par Cyril Hanouna avait annoncé la venue ce lundi 23 mai au soir de Jawad Bendaoud , “le logeur” des attentats du 13 novembre 2015 , l’invitation a été annulée.

    “Le 18 Novembre 2015, la France découvrait Jawad Bendaoud ‘le logeur’. Relaxé puis condamné en appel après les attentats pour ‘recel de malfaiteurs terroristes’, Jawad a purgé sa peine et a décidé de sortir du silence”, avait écrit l’émission sur son compte Twitter. Deux heures et demie plus tard, le message “a été retiré, car la décision a été prise d’annuler sa venue dans l’émission”.

    Le tweet de TPMP annonçant la venue de Jawad Bendaoud a été supprimé Le tweet de TPMP annonçant la venue de Jawad Bendaoud a été supprimé

    Jawad Bendaoud était devenu la risée des Français après avoir avoué devant les caméras de télévision qu’il avait logé des terroristes. “On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service Monsieur”, avait-il déclaré dans une vidéo devenue virale. Il a été condamné à quatre ans de prison en appel en 2019, peine qu’il vient tout juste de terminer.

    Le procès du 13-Novembre toujours en cours

    Sauf que l’invitation sur TPMP n’a pas été comprise. Sous le tweet désormais effacé, des dizaines de personnes s’insurgeaient alors que le procès des attentats bat toujours son plein. Ce lundi ont d’ailleurs débuté les plaidoiries des avocats des parties civiles après neuf mois de procès.

    Des victimes des attentats ont notamment réagi. “Jamais de ma vie je me serais imaginer vous écrire pour demander ça. Cyril Hanouna, c’est avec une boule dans la gorge que je vous prie de ne pas nous faire ça. Quand je parle de nous, c’est au nom de toutes les victimes des attentats du 13 novembre. TOUTES les victimes”, a écrit Brunella Emmanuelli. Après la rétractation de TPMP, elle a remercié l’émission.

    Arthur Dénouveaux, président de l’association Life for Paris: 13 novembre 2015 et rescapé du Bataclan, avait lui tweeté un émoticône “OK” plein de second degré et d’exaspération. David Fritz Goeppinger, également rescapé du Bataclan dénonçait de son côté le “buzz” que cherchait à déclencher TPMP “avec beaucoup d’indécence”.

    Une heure avant le début de l’émission, Cyril Hanouna s’est aussi exprimé personnellement sur le sujet sur Twitter, reconnaissant que “dans un cas comme celui la, seul l’avis des victimes compte. J’ai donc pris la décision d’annuler l’interview”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: 13-Novembre: les images du procès qui s’ouvre sous haute sécurité