• chevron_right

      Législatives 2022: Aymeric Caron déloge Pierre-Yves Bournazel à Paris

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 21:49 · 1 minute

    Aymeric Caron déloge le protégé d'Edouard Philippe à Paris, Pierre-Yves Bournazel Aymeric Caron déloge le protégé d'Edouard Philippe à Paris, Pierre-Yves Bournazel

    POLITIQUE - Des plateaux de télévision au Palais Bourbon: Aymeric Caron, ancien journaliste de Canal+ et chroniqueur de Laurent Ruquier sur France 2, est élu député ce dimanche 19 juin. Le candidat investi par l’alliance des gauches récolte 51,65% des voix au second tour des élections législatives , devant son adversaire macroniste Pierre-Yves Bournazel (48,35%) dans la 18e circonscription de Paris.

    Député sortant, “PYB” ne parvient pas à résister à la vague NUPES qui déferle en Île-de-France, dans la capitale en particulier. La visite d’Edouard Philippe dans l’entre-deux-tour (il était déjà venu le soutenir sur la butte Montmartre avant le premier tour) n’aura pas suffi à combler le retard de dix points qu’il accusait au soir du 12 juin.

    Retrouvez les résultats et les analyses du second tour des législatives

    Coup dur pour “Horizons”

    En 2017, Pierre-Yves Bournazel, alors membre des Républicains, avait battu l’ancienne ministre socialiste du Travail Myriam El Khomri avec 53% des voix, contre 46%. Cinq ans plus tard, cette circonscription du nord de la capitale retombe à gauche.

    C’est un coup dur pour Edouard Philippe. Pierre-Yves Bournazel, son poulain à Paris, l’un des cadres de son mouvement politique, aurait pu mener son groupe d’élus à l’Assemblée nationale. C’est lui, dans la peau de “monsieur élection” du mouvement “Horizons” qui avait passé nuits et jours à négocier le nombre de circonscriptions alloués aux philippistes pour ces élections.

    Ils vient désormais garnir les rangs des macronistes de premier plan battus ce dimanche, avec Christophe Castaner, Richard Ferrand ou les ministres Amélie de Montchalin et Brigitte Bourguignon.

    A voir également sur Le HuffPost: Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

    • chevron_right

      Les résultats des législatives à Paris résumés en une carte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:13 · 3 minutes

    Sarah Legrain, Clémence Guetté, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono, le 1er mai 2022 à Paris. Sarah Legrain, Clémence Guetté, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono, le 1er mai 2022 à Paris.

    POLITIQUE - La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) plébiscitée dans la majorité des circonscriptions à Paris. Trois candidates de la coalition de gauche issues des rangs des Insoumis ont été élues dès le premier tour, ce dimanche 12 juin et la Nupes est arrivée en tête dans douze des 18 circonscriptions. En revanche, des ministres en ballotage défavorable voient leur poste menacé en cas d’élimination.

    Le nord-est parisien avait plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, cet ancrage s’est confirmé avec l’élection dès le premier tour des législatives de Danièle Obono (réélue dans la 17e circonscription avec 57,07% des voix), de Sarah Legrain (16e circonscription, 56,51%) et de Sophia Chikirou (6e circonscription, 53,74%).

    Un trio de députées Nupes que Danielle Simonnet, autre élue LFI, et Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, ont failli rejoindre dès dimanche dans deux autres circonscriptions du nord-est.

    Aymeric Caron et Sandrine Rousseau au second tour

    Dans la 15e, Danielle Simonnet a échoué de peu avec 47,11% des voix alors qu’elle n’avait pas le champ libre à gauche avec la présence de Lamia El Aaraje , qui l’avait battue en 2021 lors d’une législative partielle. Soutenue par le PS qui en a fait une exception à l’accord de coalition, Lamia El Aaraje se qualifie pour le second tour mais avec un retard de trente points (17,87%).

    Dans la 5e circonscription, Julien Bayou (48,88%) comptabilise vingt points d’avance sur Elise Fajgeles (29,75%), l’ex-suppléante de Benjamin Griveaux qui avait siégé à l’Assemblée lorsque ce dernier était au gouvernement.

    Quatre autres candidats de la Nupes sont en ballotage très favorable, avec plus de dix points d’avance, face aux députés sortants de la majorité: Sandrine Rousseau face à Buon Tan dans la 9e, Eva Sas face à Laetitia Avia dans la 8e, Rodrigo Arenas face à Anne-Christine Lang dans la 10e et l’ex-journaliste Aymeric Caron face à Pierre-Yves Bournazel dans la 18e.

    Le ministre Stanislas Guérini en ballotage défavorable

    Autre député sortant Ensemble! en ballotage défavorable, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guérini accuse six points de retard (32,50%) sur Léa Balage (38,66%) dans la 3e, tout comme celui de l’Europe Clément Beaune (35,81%) face à Caroline Mecary (41,40%) dans la 7e. Ils devront quitter le gouvernement en cas de défaite.

    En revanche, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, déjà élue en 2017, arrive en tête dans la 12e comme deux autres sortants, Sylvain Maillard dans la 1re et Gilles Le Gendre dans la 2e. Alors que les candidats de LREM et ses alliés étaient arrivés en tête dans 16 circonscriptions sur 18 au premier tour en 2017, pour finalement rafler treize sièges, ils ne sont plus que six.

    Les Républicains, qui avaient sauvé deux circonscriptions de l’ouest parisien en 2017, ne survivent au premier tour que dans celles-ci, mais en ballotage défavorable, notamment la sortante Brigitte Kuster (4e).

    Pour le PS, qui n’a obtenu que deux investitures dans le cadre de la Nupes, l’espoir s’appelle Olivia Polski, adjointe de la maire Anne Hidalgo au coude-à-coude (37%) avec la députée sortante (Modem) Maud Gatel dans la 11e.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour Jean-Luc Mélenchon, “le parti présidentiel est défait et battu”

    • chevron_right

      Législatives 2022: Aymeric Caron, arrivé en tête, qualifié pour le second tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 05:56 · 1 minute

    Arrivé en tête, Aymeric Caron qualifié pour le second tour des législatives (Aymeric Caron, candidat de la Nupes le 1er juin 2022 par STEPHANE DE SAKUTIN / AFP) Arrivé en tête, Aymeric Caron qualifié pour le second tour des législatives (Aymeric Caron, candidat de la Nupes le 1er juin 2022 par STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

    LÉGISLATIVES - Le journaliste Aymeric Caron va disputer le second round des législatives dimanche 19 juin. L’ancien chroniqueur télé et militant animaliste, investi par la Nupes, est arrivé largement en tête dans la 18e circonscription de Paris avec 45,05 % des voix dimanche 12 juin pour le premier tour .

    Il affrontera ainsi dans une semaine le député sortant La République en marche (LRM) Pierre-Yves Bournazel, qui est arrivé deuxième du premier tour des législatives avec 35,57 % des voix . En troisième position, Nicolas Ravailhe, candidat divers gauche, est loin derrière, avec 3,97% des voix.

    “La politique à la papa, c’est fini!”

    Pour rappel, en 2017, au premier tour des législatives , Pierre-Yves Bournazel (LR) était arrivé en tête devant l’ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri (PS), avec 31,76% contre 20,23%. Au second tour, il avait été élu avec 53,61% des voix, contre 46,39% pour Myriam El Khomri.

    Aymeric Caron a été critiqué pour s’être présenté dans cette circonscription puisqu’il n’habite ni le 18 e arrondissement ni Paris. En mai, il déclarait toutefois au Monde : “J’ai passé du temps dans le 18 e , j’y ai travaillé, je m’y suis beaucoup promené. C’est un endroit magnifique. Si je suis élu, j’y habiterai peut-être et j’aurai un local où les gens pourront venir me voir. Mais un député n’est pas là pour faire des sourires sur les marchés. La politique à la papa, c’est fini!”.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux législatives, la Nupes salue une percée “historique” face à Emmanuel Macron

    • chevron_right

      Législatives 2022: Caron vs Bournazel, le duel parisien qui illustre l'incertitude des résultats - REPORTAGE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 07:58 · 8 minutes

    Les affiches d'Aymeric Caron et Pierre-Yves Bournazel, dans le 18e arrondissement de Paris Les affiches d'Aymeric Caron et Pierre-Yves Bournazel, dans le 18e arrondissement de Paris

    POLITIQUE - C’est un duel incertain qui se joue dans la 18e circonscription de Paris . Aussi incertain que le score final des élections l égislatives des 12 et 19 juin, alors que les sondages placent la Nupes et La République en Marche au coude à coude.

    Dans cette circonscription de Paris, au nord de la capitale, le match se joue entre le député sortant Pierre-Yves Bournazel - venu de LR et membre d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, soutien d’Emmanuel Macron - et le candidat investi par Jean-Luc Mélenchon , l’ancien chroniqueur télé chez Laurent Ruquier et journaliste, Aymeric Caron.

    Ici, entre la butte Montmartre, un petit bout du 9e arrondissement cossu et les quartiers populaires de la goutte d’or ou de la porte de Clignancourt, la gauche est arrivée très haut au premier tour de la présidentielle avec près de 55% des voix, dont 41% pour Jean-Luc Mélenchon. Un score dont espère bien bénéficier Aymeric Caron, pour combler son manque d’ancrage local.

    Moi, ce qui me dérange, c’est Mélenchon. Il a le sang trop chaud. C’est un lion, comme moi... Je comprends, mais il fait trop d’erreurs Une électrice indécise à quelques jours du premier tour

    Quand il se promène rue Ordener, dans le 18e arrondissement, ce mercredi 8 juin après-midi, Aymeric Caron est souvent reconnu. Selfies, bonjour, l’accueil est plutôt bon, surtout quand Jean-Luc Mélenchon est identifié sur le tract. “On sera là dimanche!”, prévient un garagiste qui fume une clope. “Moi, ce qui me dérange, c’est Mélenchon. Il a le sang trop chaud. C’est un lion, comme moi... Je comprends, mais il fait trop d’erreurs”, se plaint au contraire une dame, la soixantaine qui hésite encore.

    “Oui, il y a des gens qui n’aiment pas Mélenchon, mais il a prouvé par ses 22%¨à la présidentielle que les Français de ce camp le plébiscitaient. Je le connais, il est bien loin des caricatures qu’on fait de lui et il sera dans un régime parlementaire”, répond le candidat qui se dit “confiant” pour sa première candidature à une élection et qui prend le temps de convaincre chaque électeur qui se présente à lui, parfois avec véhémence.

    “Vous connaissez un peu les enjeux du quartier? Non parce que Pierre-Yves Bournazel, lui, il nous a beaucoup aidés au conseil de Paris”, l’interpelle vivement le président d’une association de riverains et de commerçants très implanté. “T rès bien, qu’il reste conseiller de Paris! Moi, je veux changer la vie des citoyens parisiens”, répond la star au blouson, du tac au tac. Son équipe a réalisé un sondage avec l’institut - aux méthodes contestées - Cluster 17. Il arriverait en tête au second tour avec 56% des voix.

    Au même moment, devant la mairie du 18e arrondissement, Pierre-Yves Bournazel traverse la rue au côté de son prédécesseur, le socialiste Christophe Caresche, député du coin de 1997 à 2017. Drôle de configuration quand le PS vient de nouer un accord avec Jean-Luc Mélenchon. “Je soutiens mon successeur, c’est un bon député. Je voterai pour lui!” nous affirme tout sourire l’ancien parlementaire qui n’est “pas hostile à la Nupes”, mais qui décrit Aymeric Caron comme “un farfelu qui n’est que de passage dans le 18e et en politique”. La recomposition politique grandeur locale. Le soutien touche Pierre-Yves Bournazel qui connaît bien l’ancrage de gauche de son territoire.

    Peut-être que ça a un côté un peu frondeur, mais l’écologie n’appartient pas aux écologistes, elle appartient à tout le monde. Pierre-Yves Bournazel, député sortant "Ensemble"

    La veille, sur les bancs en bois colorés de l’école Hermel du même arrondissement, Pierre-Yves Bournazel a réuni une quarantaine de personnes pour faire le bilan de son mandat et mobiliser, à quatre jours du premier tour. “Je veux être un député de proximité, car on ne représente pas bien ses concitoyens si on ne les connait pas”. La pique, la seule de la soirée, est adressée à son adversaire de gauche qu’il ne cite pas.

    Sur une affiche, il arbore fièrement son vote contre le glyphosate en 2018, contraire à la position de la majorité. “Peut-être que ça a un côté un peu frondeur, mais l’écologie n’appartient pas aux écologistes, elle appartient à tout le monde”, appuie celui qui se présente comme un député “libre”. ” Il n’y a rien de pire qu’un député godillot. Nous ne sommes pas des pots de yaourts, nous ne sommes pas que des étiquettes”, insiste celui qui n’a pas mis la photo d’Emmanuel Macron sur son affiche, sans cacher son soutien à la majorité. Il met en avant les réformes sociales du président, comme le dédoublement des classes de CP,CE1 et le remboursement des prothèses dentaires et son classement à la 6e place des députés les plus écolos. Le public est conquis, mais les questions portent sur les retraites ou la crise à l’hôpital. Le national n’est jamais loin.

    En bon macroniste, “Pyb” réunit des déçus de la droite et de la gauche. Comme Elyette, 78 ans, qui a voté pour Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle et qui aimerait que “Sa Majesté descende un peu de son piédestal pour venir voir le peuple”. Elle parle d’Emmanuel Macron. Elle ne veut surtout pas qu’Aymeric Caron l’emporte, car elle “refuse de manger de l’herbe”. “Je ne suis pas un lapin”, dit-elle sous ses petites lunettes, en référence à l’engagement antispéciste du candidat “parachuté, en plus”.

    Claudine et Didier, la soixantaine, habitent l’arrondissement depuis près de 30 ans. Ils se sont mariés à la mairie du 18e arrondissement et votaient “socialiste à toutes les élections”, sauf aux législatives, où ils votent pour Pierre-Yves Bournazel depuis 2017, car “il est toujours sur le terrain, il apporte toujours une réponse”, décrit Claudine. Ils appellent Aymeric Caron “le Versaillais” qu’ils décrivent comme un “arriviste” et puis de toute façon “il n’y a plus de gauche”.

    “Le Versaillais, s’il y en a un ici, c’est Bournazel”, répond Caron, très agacé quand on lui parle du sujet, lui qui n’habite pas le coin. Il énumère qu’il a travaillé dans les studios d’ On n’est pas couché “au Moulin rouge” et que son premier appartement quand il a débarqué à Paris à vingt ans ”était à Marcadet-Poissonniers”. “Moi, ma référence, c’est Louise Michel, c’est pour ça que je me sens si bien ici”, confie l’ancien journaliste qui loue les engagements “précurseurs” de la communarde, “pour les droits sociaux, les droits des femmes et des animaux”. Il dit aussi “j’ai habité vingt ans à Paris”.

    Paris n’est que la banlieue de Montmartre. Ici, on n’aime pas les parachutés. Un commerçant de la butte Montmartre

    “Paris n’est que la banlieue de Montmartre. Ici, on n’aime pas les parachutés”, répond, à distance, un commerçant de la butte, symbole des affrontements de la Commune entre Parisiens et Versaillais au XIXe siècle, qui veut rester anonyme. Il cite Jean-Louis Debré qui a tenté sa chance en 1997, avant de renoncer pour se présenter en Normandie. “On lui disait: t’es qui toi?”. Montmartre l’insoumise.

    À quelques pas de la place du Tertre, carte postale de Montmartre avec ses peintres et ses restaus à touristes, le candidat LR, Rudolph Garnier veut y croire. “Je suis la seule alternative”, lance celui qui renvoie dos à dos le bilan d’Anne Hidalgo dans la capitale et la politique du gouvernement. “Il y a une connivence entre Caron et Bournazel sur bon nombre de sujets, comme les salles de shoot ou la rénovation du parc social qui n’a pas été faite”, déplore-t-il. “ Sur le terrain, je pose toujours la même question: ’Est-ce que vous vivez mieux à Paris depuis cinq ans?′ La réponse est systématiquement ‘non’”, rapporte ce proche de Rachida Dati qui se bat sur le plan local et national, revendiquant le bilan de la droite, notamment au Sénat. “McKinsey, Benalla et Darmanin convoqués, c’est le Sénat!”, se félicite celui qui ne veut “ni d’un candidat télé-réalité ni d’un touriste à l’Assemblée!”. Il est persuadé d’être au second tour face à Pierre Yves-Bournazel.

    Les trois candidats affichent leur confiance, mais tous reconnaissent que la clé se trouve dans la mobilisation alors que l’abstention a atteint 57% au second tour des législatives de 2017 dans ce territoire. Les commerçants de la butte Montmartre n’entendent “pas du tout parler de cette élection”. “On a été assommés par la présidentielle”, explique l’un d’eux. ”À une époque, on était avides de rencontrer les députés, là pas vraiment...”, poursuit le patron d’un restaurant. Rudolph Granier acquiesce au peu d’intérêt que susciteraient ces élections: “Aux municipales (de 2020) on pouvait sentir les choses... Là, tu sors ta truffe et tu sens rien”.

    À voir également sur Le HuffPost : Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM

    • chevron_right

      Aux élections législatives 2022, ces candidats ne pourront pas voter pour eux

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 04:00 · 4 minutes

    Ces candidats qui ne pourront pas voter pour eux aux élections législatives de 2022 Ces candidats qui ne pourront pas voter pour eux aux élections législatives de 2022

    POLITIQUE - “Votez pour moi, parce que moi... Je ne peux pas!”. Voilà en substance ce que pourraient dire aux électeurs ces candidats aux élections législatives , toutes sensibilités confondues, qui se retrouveront dans cette situation le 12 juin prochain, date du premier tour. Car tous ne résident pas dans les circonscriptions qu’il briguent, et sont donc inscrits ailleurs. Une situation que les intéressés préfèrent en général taire, car elle peut alimenter d’embarrassants procès en parachutage .

    “Super intéressant comme sujet!”, ironise l’un d’eux. “Vous n’avez que ça à faire?”, renchérit un autre. “Vous ne savez pas travailler”, peste l’entourage d’un candidat sondé. Manifestement, les candidats parachutés ou qui n’habitent pas la circonscription qu’ils convoitent en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains sont tendus quand on aborde la question de la localisation de leurs bureaux de vote.

    Pour autant, Le HuffPost a pu identifier quelques candidats médiatiques qui reconnaissent ne pas pouvoir voter pour eux-mêmes au scrutin de juin. Exemple avec Jean-Michel Blanquer , investi candidat par la majorité présidentielle dans le Loiret. Son équipe de campagne confirmait ce mardi 7 juin qu’il n’est pas inscrit sur les listes électorales de la quatrième circonscription de ce département. Sur BFMTV, le 13 mai, celui qui est taxé de “parachuté” par ses adversaire admettait connaître “un peu” mais pas “parfaitement” le territoire qu’il convoite, tout en vantant ses “atouts extraordinaires”.

    “Ce n’est pas un scoop, je ne l’ai jamais caché” Bastien Lachaud, député LFI candidat à sa réélection en Seine-Saint-Denis

    À Paris, dans le 18e arrondissement, c’est Aymeric Caron qui ne pourra pas voter pour lui dimanche. L’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier , investi par la Nupes, a l’intention de s’y installer s’il remporte le scrutin, mais n’y habite pas. Face à lui, Pierre-Yves Bournazel, le député sortant, investi par Ensemble, le mouvement d’Emmanuel Macron et membre du parti d’Édouard Philippe, Horizons se présente sur ses affiches comme “votre député de proximité”.

    Dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis, une candidate divers gauche, hors alliance de la Nupes, a épinglé sur son tract de campagne le député sortant Bastien Lachaud. Dans un encadré intitulé “Info de campagne”, Nabila Djebbari affirme que le député sortant Insoumis “est électeur à Paris, dans le 7e arrondissement!”. “Ce n’est pas un scoop, je ne l’ai jamais caché”, répond l’intéressé au HuffPost le 7 juin.

    Extrait du tract diffusé par Nabila Djebbari, candidate dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis. Extrait du tract diffusé par Nabila Djebbari, candidate dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis.

    S’il vit à Paris pour des “motifs impérieux familiaux”, le député Insoumis Bastien Lachaud rappelle que sa permanence à la mairie de Pantin est “ouverte tous les jours” et revendique un bilan local important. “J’ai été le premier à alerter sur la question du crack, j’ai été de toutes les mobilisations au côté des habitants où je n’ai jamais vu Nabila Djebbari. De même pour celles des enseignants ou sur les questions de logement”, se défend le député sortant.

    Éric Zemmour restera dans le Var toute la journée dimanche et votera donc par procuration. Equipe de campagne du candidat Reconquête!

    Dans la quatrième circonscription du Var, c’est Éric Zemmour qui ne pourra pas glisser un bulletin à son nom dans l’urne. “Il restera dans le département toute la journée et votera donc par procuration”, précise son équipe. Pour l’élection présidentielle, l’ancien journaliste, qui ne fait pas semblant d’être du cru et fait de son aura nationale un argument de campagne , avait voté dans son bureau de vote habituel, situé dans le 8e arrondissement de Paris.

    Même configuration dans les Yvelines, où le candidat LR Charles Consigny, également ancien chroniqueur chez Laurent Ruquier, se jette dans le grand bain électoral. “Je ne suis pas encore inscrit dans les Yvelines”, reconnaît l’intéressé, qui votera à Paris dimanche 12 juin, mais qui passera la journée “en circonscription”. L’avocat, soutien de Valérie Pécresse pendant la campagne présidentielle, se présente dans la quatrième circonscription du département francilien. Une situation qui fait sourire son adversaire, la députée LREM sortante Marie Lebec: “Je suis ravie que Charles Consigny vienne découvrir Paris extra-muros”.

    Des exemples loin d’être exhaustifs sur les 6291 candidats investis dans les 577 circonscriptions. “Vous n’avez pas compté tous ceux qui ont de fausses boîtes aux lettres”, se plaignait l’un d’eux avant la publication de cet article. Rien n’oblige un candidat à habiter la circonscription qu’il brigue, le mandat de député étant national, et non local. Il faudra en revanche scruter si les électeurs en tiennent compte dans leur vote.

    À voir également sur Le HuffPost: Stéphane Vojetta, le dissident LREM face à Manuel Valls aux législatives

    • chevron_right

      Aymeric Caron dément défendre "un permis de voter" comme le suggère une vidéo de 2017

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 10:21 · 3 minutes

    Rattrapé par une vidéo de 2017, Aymeric Caron dément défendre Rattrapé par une vidéo de 2017, Aymeric Caron dément défendre "un permis de voter"

    POLITIQUE - “Ce n’est pas ma proposition de candidat à la députation”. Ce mercredi 4 mai, Aymeric Caron , candidat NUPES pour les législatives , s’est expliqué sur le “permis de voter”, après la réapparition sur Twitter d’une vidéo datant d’il y a quelques années. L’extrait a refait surface mardi soir, dans la foulée de l’annonce de la candidature de l’ancien chroniqueur au sein de l’alliance autour de Jean-Luc Mélenchon .

    Sur le plateau de C à vous en 2017 , Aymeric Caron est alors interrogé sur le “permis de voter”. “Le citoyen inculte et irresponsable n’aura plus voix au chapitre”, cite Anne-Élisabeth Lemoine en lisant un extrait du livre Utopia XXI (éd. Flammarion, 2017) d’Aymeric Caron. Avant de questionner “C’est une drôle de démocratie quand même...”.

    “La société décide de qui peut être médecin, qui peut être avocat. Nous avons, nous-mêmes, crée des instances qui avec des sages, avec les plus avisées des personnes de chacun de ces domaines pour ensuite donner des diplômes aux uns et autres. De la même manière c’est la société qui décide qui peut conduire une voiture”, élabore Aymeric Caron sur le plateau.

    Tollé encore 5 ans après

    Comme il y a cinq ans, l’expression “permis de voter” a fait vivement réagir. Sur le plan politique, des personnalités d’extrême droite, comme Gilbert Collard ou Florian Philippot ont vivement tancé la séquence, mais aussi à gauche avec des critiques du sénateur PS Rachid Témal ou de Guillaume Lacroix, président du PRG qui tance: “Donc la nouvelle démocratie c’est… Le vote réservé aux élites. Populaire qu’ils disaient”.

    Invité de Sud Radio ce mercredi 4 mai, Aymeric Caron assure que ce “permis de voter” n’est “pas du tout une mesure [qu’il] porte dans le cadre de l’alliance que j’ai rejointe”.

    “Le permis de voter est une mesure présentée dans mon livre Utopia 21 qui était le préquel du Utopia de Thomas More. (...) J’y faisais un certain nombre de propositions parmi les plus iconoclastes pour proposer des nouveaux modèles de sociétés” explique le candidat aux législatives.

    “Cette proposition de permis de voter n’était jamais que le constat que ce permis existe déjà”, décrypte-t-il. Selon lui, l’âge est en effet le “seul critère” mis en place par la législation pour le vote. Aymeric Caron ne le remet pas en cause. Mais il estime que ce critère “est trop limitatif” et “qu’il faudrait un jour revoir” les modalités d’accès au vote.

    À voir également sur Le HuffPost: Jean-Luc Mélenchon se voyait déjà gagner les législatives en 2017

    • chevron_right

      Aymeric Caron candidat aux législatives à Paris pour la Nupes de Jean-Luc Mélenchon

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 3 May, 2022 - 15:11 · 2 minutes

    Aymeric Caron sera canddiat sous la bannière NUPES aux législatives, dans la 18e circonscritpion de Paris.  Aymeric Caron sera canddiat sous la bannière NUPES aux législatives, dans la 18e circonscritpion de Paris.

    POLITIQUE - Après avoir soutenu Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, l’ancien journaliste Aymeric Caron s’engage à ses côtés pour les législatives . Ce mardi 3 mai, il  annonce dans Le Parisien être candidat sous la bannière de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) dans la 18e circonscription de Paris.

    “Honnêtement, jusque très récemment, je ne pensais pas être candidat”, affirme Aymeric Caron. Mais c’est un prolongement assez logique de mon parcours où je suis passé du journalisme au journalisme engagé, puis à l’écriture de livres où j’aborde des projets de société que je veux porter aujourd’hui sur le plan législatif.”

    Dès le mois de janvier, Aymeric Caron avait annoncé un accord avec l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon en vue des législatives. “Il y aura d’autres candidats REV (Révolution Écologique pour le Vivant, son micro-parti, NDLR ) en France”, assure-t-il désormais. Le militant écologiste, très engagé pour la cause animale, reconnait “des différences” entre ses convictions et celles des insoumis sur certains points. “Par exemple, je défends l’idée qu’un jour, nous devrons instaurer une société où les animaux ne devront plus être tués pour être mangés. L’Union populaire ne réclame pas la fin de la viande mais, au sein de la REV, je vais continuer à le faire”, assure-t-il.

    Une circo gagnée par la droite en 2017 désormais macroniste

    Il sera en charge de gagner la 18e circonscription de Paris, qui englobe dans le nord de la capitale le 18e arrondissement et une partie du 9e. Dans cette circonscription, Jean-Luc Mélenchon a réuni 36% des voix au premier tour contre 33,4% pour Emmanuel Macron.

    Une victoire facile en perspective? Pas forcément. Aymeric Caron devrait avoir face à lui un adversaire bien implanté localement: le sortant Pierre-Yves Bournazel, élu en 2017 sous les couleurs LR et désormais membre de la majorité à travers le parti Horizons d’Édouard Philippe.

    S’il se représente, Pierre-Yves Bournazel sera à sa troisième candidature dans cette circonscription. En 2012, représentant de l’UMP, il avait été largement battu par le candidat socialiste Christophe Caresche. Avant de prendre sa revanche 5 ans plus tard. Face à une gauche éparpillée entre écologistes, (Caroline de Haas), socialistes (Myriam El-Khomri) et insoumis (Paul Vannier), Pierre-Yves Bournazel s’était imposé avec 53,6% au second tour face à l’ancienne ministre du Travail (46,4%), mal en point dans l’opinion après le vote de la loi qui porte son nom.

    À voir également sur Le HuffPost: Accusé par la Macronie de se renier sur l’Europe, EELV répond