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      Qui sont les candidats Ensemble à la présidence de l'Assemblée nationale?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 20:45 · 3 minutes

    Image d'illustration - L'hémicycle de l'Assemblée nationale Image d'illustration - L'hémicycle de l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Qui succédera à Richard Ferrand, battu lors du second tour des législatives , au perchoir de l’ Assemblée nationale ? Mardi 28 juin, lors de la première séance de cette nouvelle législature, les 577 des députés voteront à bulletin secret pour élire le président de l’Assemblée nationale.

    Les candidats à la présidence du Palais Bourbon avaient jusquà ce mardi 18 heures pour déclarer leur candidature. En tout, cinq députés -Yaël Braun-Pivet, Barabara Pompili, Joël Giraud, Roland Lescure et Eric Woerth- briguent ce rôle de quatrième personnage de l’État, qui dirige notamment les débats au sein de la chambre. De nombreux députés espèrent l’arrivée d’une femme à la présidence de l’Assemblée, ce qui serait une première.

    Yaël Braun-Pivet

    Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022. Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022.

    La ministre des Outre-mer a été réélue dans la 5e circonscription des Yvelines avec 64,62% des voix dimanche. Avant d’entrer au gouvernement, l’avocate de formation présidait la commission des lois. Yaël Braun-Pivet, 51 ans, prend le risque de ne pas être reconduite aux Outre-Mer en cas d’échec mercredi, a appris l’AFP de source gouvernementale.

    En 2018, elle avait déjà fait part de sa volonté de présider l’hémicycle avant de se rétracter quelques heures plus tard . “J’ai vu que la profession de foi de Richard Ferrand correspondait au projet que je souhaitais porter”, avait-elle expliqué, assurant n’avoir “subi aucune pression”.

    Barbara Pompili

    Barbara Pompili, le 28 avril 2022. Barbara Pompili, le 28 avril 2022.

    “On est dans un moment où ça va être difficile de réunir des majorités” donc “on a besoin de quelqu’un capable de tendre la main à tout le monde”, avait déclaré à l’AFP l’ex-ministre de la Transition écologique, 47 ans, réélue pour un troisième mandat dans la 2e circonscription de la Somme.

    Comme Yaël Braun-Pivet, l’ex-EELV, qui avait rejoint Emmanuel Macron, avait fait part de sa volonté de briguer le perchoir en 2018 avant de faire machine arrière.

    Joël Giraud

    Joël Giraud, le 28 avril 2022. Joël Giraud, le 28 avril 2022.

    Ancien ministre de la Cohésion des territoires, Joël Giraud, 62 ans, a également été rapporteur général du Budget. “L’Assemblée nationale se trouve dans une situation politique inédite, a expliqué le député des Hautes-Alpes sur Twitter. Pour faire avancer le pays ensemble, elle devra être représentée par une Présidence équilibrée, expérimentée et de confiance.”

    Il a été le premier à déclarer sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale et met en avant sa “méthode de travail basée sur l’écoute et le dialogue, la valorisation des initiatives de chacun, et la recherche des consensus nécessaires” dans sa profession de foi adressé aux députés.

    Roland Lescure

    Roland Lescur, le 29 juin 2020. Roland Lescur, le 29 juin 2020.

    Roland Lescure, 55 ans, est président sortant de la commission des Affaires économiques est aussi dans la course à la présidence du perchoir. L’économiste a été réélu député de la 1e circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord).

    Éric Woerth

    Eric Woerth, le 14 juin 2022. Eric Woerth, le 14 juin 2022.

    Ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, rallié à Emmanuel Macron, assure avoir “la capacité à parler à tout le monde” dans un entretien au Parisien . Réélu député dans l’Oise, il a reconnu que “bien sûr, qu’il y a chez LR des personnes qui me tournent le dos [...] mais il y en a aussi beaucoup, comme Jean-François Copé, qui appellent à un contrat de gouvernement”.

    “Si je suis élu au Perchoir, je veux incarner une Assemblée nationale qui travaille sérieusement, affirme Éric Woerth, 66 ans. Je veux mettre au service des parlementaires mon expérience de député, d’élu local, d’ancien ministre, et pouvoir discuter avec tout le monde.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Convention climat : ça devait mal finir, et ça finit mal

      Michel Negynas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 March, 2021 - 04:15 · 8 minutes

    climat

    Par Michel Negynas.

    Le 18 novembre 2019, j’avais titré : « Les citoyens de la convention envoyés au casse- pipe . »

    Convention climat : une grosse déception…

    Les faits sont têtus. La Convention climat a remis ses notes : le gouvernement n’est pas un bon élève. Seul le changement de l’article 1er de la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique a recueilli la note de 6,1. Manque de pot, ça a peu de chances de se concrétiser… Les autres articles du projet de loi sont plutôt notés entre 3 ou 4 sur 10.

    « Limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne ; et 2,7 pour l’introduction dans le droit d’ un délit d’écocide , amoindri par rapport à la proposition de la Convention. Ces notes très sévères n’ont pas été choisies au hasard, ces deux thèmes étant emblématiques du discours des activistes en charge de l’organisation. Peu importe que dans certains cas, comme le crime d’écocide, ce n’était même pas juridiquement possible.

    Atteindre les objectifs de 2030 pour le climat est impossible, on s’en doutait

    Atteindre les objectifs de 2030 pour le climat est impossible, toutes les personnes intellectuellement honnêtes s’en rendent compte. De 1990 à 2015, nous avons réduit de 3,4 Mt d’ équivalent CO2 par an. On peut supposer, je l’espère, qu’on s’est attaqué au plus facile en premier. En outre, la France a été désindustrialisée et a subi une grave crise financière en 2008 qui a durablement ralenti la croissance.

    Pour atteindre 40 % de réduction en 2030, il faut atteindre 10 Mt/an en attaquant des sujets plus difficiles, en particulier sur le plan social. Or c’est dans neuf ans. Aucun investissement lourd, aucune technologie de rupture n’a jamais été mené à bien dans un délai si court. Et même si c’était possible, cela ne démarrerait qu’en 2030… En outre, la France étant déjà un des pays de l’OCDE qui émet le moins de CO2 par habitant, il lui est plus difficile d’atteindre les mêmes pourcentages de gain que les mauvais élèves : la plupart des États souhaitant réduire passeront du charbon au gaz ; or, nous avons même une partie de notre chauffage complètement décarboné !

    Le BCG en renfort

    Mais le gouvernement a sorti le type de joker habituellement utilisé : le Boston Consulting Group . Celui-ci a été mandaté pour faire une revue des mesures prises ou à prendre pour atteindre l’objectif.

    Évidemment, le BCG connaissait la réponse avant de faire l’étude : il tient à ses parts de marché, et vu que le gouvernement est sous une attaque judiciaire sur ce sujet précisément, le BCG ne pouvait se faire l’auxiliaire d’une justice passée par Science Po, donc acquise aux thèses les plus radicales.

    Alors ouiiii… c’est possible ! Ouf, nous sommes rassurés… Les medias titrent : le BCG valide la trajectoire climat du gouvernement.

    Sauf que voici les conclusions :

    « Seule une faible partie du potentiel, représentant ~21Mt de réduction de CO2e, paraît probablement atteinte. Il s’agit essentiellement des tendances déjà enclenchées comme l’interdiction d’installation de chaudières au fioul qui sur le résidentiel suppose de maintenir le rythme de 150 à 200 000 chaudières remplacées par an. L’atteinte de ce potentiel suppose néanmoins de ne pas modifier les mesures en place ni de créer de dérogations qui en limitent le périmètre adressable.

    • La majorité du potentiel, ~57 Mt de réduction de CO2e, suppose un accompagnement volontariste à la mise en œuvre et est possiblement atteint, ce qui n’est pas surprenant au regard des disruptions significatives que les mesures concernées sont censées induire.
    • Un potentiel de l’ordre de ~29 Mt de réduction de CO2e semble difficilement atteignable compte tenu des mesures actuelles. Il couvre essentiellement les questions de décarbonation des poids lourds (pour lesquels rien n’indique que les objectifs significatifs de déploiement de motorisations alternatives puissent être atteints d’ici 2030 compte tenu des calendriers des industriels), d’industrie (où les leviers envisagés ne semblent pas permettre de combler l’écart avec l’ambition, à production égale et hors réforme en profondeur de l’EU-ETS y compris pour les domaines à risque de fuite de carbone), de rénovation (où les moyens – financements et pénalités – ne paraissent pas suffisamment incitatifs en particulier dans le tertiaire), et les incitations à la réduction du trafic aérien qui semblent insuffisantes pour infléchir la tendance. Dans un scénario volontariste et tenant compte des mesures existantes, on estime que seuls ~13Mt de réduction de CO2e issus de ces mesures sont vraiment atteignables soit la moitié du potentiel affiché. »
      convention climat Le tableau ci-dessus est une très bonne synthèse des mesures ; il vaut son pesant de cacahuètes. Les lecteurs connaissant les divers sujets nommés pourront se régaler. J’aime particulièrement : montée en gamme de l’élevage, gain de 6,8 Mt… Les Charolaises et les Aubrac apprécieront. Et quant à l’interdiction à la fois des décharges et des incinérateurs, considérée comme potentiel probablement atteint… en moins de neuf ans, on va trouver comment tout recycler ? Même les pales d’éoliennes ?

    Un chef-d’œuvre de langue de bois ! Mais le pauvre BCG ne se doutait pas où il avait mis les pieds ; nous ne sommes pas ici au CAC 40 !

    Non seulement la bonne interprétation des conclusions ne laisse aucun doute sur l’irréalisme de l’objectif, ce qui ne doit guère réjouir le gouvernement, (seule Mme Pompili semble imperméable au deuxième degré des consultants) mais en plus il est la cible des écologistes, qui, à juste titre, estiment l’étude biaisée et ses conclusions trop ambiguës.

    Delphine Batho souligne que « les données présentées dans l’étude d’impact… sont biaisées ». La députée ajoute que le BCG est « en situation de conflit d’intérêts au regard de nombreux acteurs économiques parmi ses clients ayant intérêt à ce que le projet de loi manque d’ambition… »

    C’est sûr qu’un audit de Cyril Dion aurait eu une autre allure. Sans conflit d’intérêt bien sûr, Cyril Dion ne gagne pas son pain avec ce genre de sujet…

    Bref, au lieu de calmer le jeu, le BCG déchaîne la tempête.

    Et le Haut conseil pour le climat pas content du tout non plus

    Cela vaut le coup d’examiner la composition du Haut Conseil.

    On y trouve, entre autres :

    • Messieurs Grandjean et Jancovici, fondateurs et propriétaires d’un organisme de calcul d’empreinte carbone. Or, le Haut conseil souhaite l’affichage carbone de tous les produits, pure coïncidence sans doute.
    • Monsieur Colombier, directeur scientifique de l’IDDRI de Sciences po, dont l’orientation activiste n’est pas d’hier.
    • Madame Masson Delmotte, climatologue plus qu’engagée.
    • Monsieur Leguet, directeur d’un think tank financé par la caisse des dépôts qui « accompagne depuis 2002 les décideurs publics et privés sur la transition vers une économie décarbonée et résiliente au changement climatique. »
    • Et bien entendu l’incontournable madame Tubiana, celle-là même qui a fait monter le radicalisme écologique à l’IDDRI.

    Tous sont des universitaires ou des « conseillers », pas un seul n’a de carrière en véritable entreprise : pas de vrai industriel, pas de vrai agriculteur, pas de syndicaliste…

    Et sa mission, c’est :

    « Le Haut conseil pour le climat est un organisme indépendant chargé de donner des avis et d’émettre des recommandations sur la mise en œuvre des politiques et mesures publiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France. Il a vocation à apporter un éclairage indépendant sur la politique du gouvernement en matière de climat. »

    Organisme indépendant… de quoi ?

    Ses préconisations, on s’en doute, sont décoiffantes… euh non, en fait elles reprennent les propositions initiales de la Convention, en regrettant que le gouvernement les ait édulcorées. Pas étonnant… Madame Tubiana était co-présidente du comité de gouvernance de la dite convention…

    Le jugement est sévère : « Toutefois, une proportion élevée de ces mesures voit sa portée réduite par un périmètre d’application limité, voire ponctuel, des délais de mise en œuvre allongés ou encore de nombreuses conditions associées à leur application »

    Effectivement ça urge, alors qu’à Bruxelles, on parle de porter à -55 %  les -40 % d’émission à 2030. Comme disaient les shadocks, « en essayant continuellement on finit par réussir, donc plus ça rate plus on a des chances que ça marche. »

    Madame Pompili découvre l’écologisme politique

    Soudain, madame Pompili sort de son rêve. Le vote des citoyens est politique :

    « Sur les systèmes de notation je fais attention parce que c’est un système qui avait pas mal de biais. On a des citoyens qui ont décidé de mettre zéro à tout. À partir du moment où vous avez des gens qui mettent zéro à tout forcément ça biaise un peu […] Quand on est au gouvernement, on n’est pas à la même place, on doit proposer des mesures qui puissent être acceptées, qui doivent emmener tout le monde. »

    Mince alors, le monde réel existe…

    Nous sommes cernés

    L’entrisme du radical-écologisme commence à porter ses fruits ; dans la haute administration, l’enseignement supérieur, la recherche, nous sommes cernés, et le président Macron aussi. Il est peut-être déjà trop tard pour sauver les meubles.

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      Loi climat : changer de civilisation pour plaire aux écolos

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 12 February, 2021 - 09:24 · 4 minutes

    civilisation

    Par Frédéric Mas.

    « Il s’agit de changer de civilisation, de culture et de mode de vie » , la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili l’a affirmé ce mercredi à l’issue du Conseil des ministres. La loi climat, issue de la fameuse Convention citoyenne , doit tout changer.

    Changer de civilisation, c’est mettre un terme à une civilisation industrielle dont le bilan écologique n’est plus soutenable aux yeux de la nomenklatura politique française. Ainsi c’est à l’aune de cette nouvelle idéologie que le projet d’ajouter un quatrième terminal à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle a été ajourné.

    « Le gouvernement a demandé [à Groupe] ADP d’abandonner son projet et de lui en présenter un nouveau, plus cohérent avec ses objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement » a ainsi déclaré Barbara Pompili au journal Le Monde .

    En juin dernier, la filière aéronautique moribonde acceptait l’aide de l’État à la condition de prioriser l’avion « vert » ou « décarboné » sur tous ses autres projets industriels ou technologiques.

    Plus généralement, le plan de relance proposé par le gouvernement investit massivement dans l’écologie pour « aider » un pays qu’il a lui-même participé à appauvrir par son hyper-règlementation et ses mesures politico-sanitaires erratiques.

    C’est aussi fermer Fessenheim , et prier pour que les énergies renouvelables fonctionnent suffisamment bien, y compris quand l’hiver est rude, pour que tout le monde en bénéficie. Ou alors renoncer à ce progrès pour le bien commun planétaire.

    Le nouvel ordre écologique

    Le changement de civilisation, c’est aligner l’ensemble de l’ordre social sur le nouvel agenda écologique du gouvernement, qui, soyons en sûr, nous fera dégringoler dans tous les classements mondiaux en termes de compétitivité économique. C’est ce qui s’est passé pour le secteur automobile national, déclassé au profit de ses concurrents étrangers, et c’est ce qui se passera pour tous les secteurs ou la politique écolo se substituera aux règles du marché.

    Pour beaucoup de défenseurs médiatiques de la Convention citoyenne pour le climat, tout cela ne va pas assez loin. Emmanuel Macron a trahi ses promesses en ne reprenant pas à la lettre les recommandations du comité, tonne-t-on à la gauche de la gauche.

    On retient les piques du président contre cette gauche écolo qui veut revenir à la « lampe à huile » et dont l’horizon anti-technologique se confond avec celui des Amish. On voit derrière les réticences à mettre en place un programme intellectuellement réactionnaire et pratiquement infaisable la mainmise de Big business, ou pire, de l’infiltration des idées « libertariennes » au sommet de l’Etat (sic) .

    Pourtant Emmanuel Macron tient à verdir sa politique, parce que l’écologie lui permet de « gauchir » un peu son image de centriste autoritaire. L’élection présidentielle se rapproche, et le chef de l’exécutif tient à afficher des « marqueurs de gauche » pour séduire les métropoles progressistes. Peu importe si cet électoralisme se fait au prix des libertés individuelles et au profit du capitalisme de connivence.

    Et si Barbara Pompili était sérieuse quand elle parle de changer de civilisation ? Est-ce vraiment à la classe de technocrates et de politiques de diriger le changement et l’innovation dans un pays libre ? Cette prétention intellectuelle, qui repose sur une vision erronée de ses propres capacités à comprendre la complexité du monde social, c’est celle du préjugé rationaliste dont parlait Friedrich Hayek .

    L’illusion rationaliste

    Plus fondamentalement, veut-on, et peut-on vraiment changer de civilisation sur demande ? Là encore, la réflexion de Hayek est éclairante. Dans la Constitution de la liberté (1960), l’économiste rappelle que la civilisation n’est pas la création délibérée de l’homme.

    Si elle est le produit de ses actions, ou plutôt des actions de centaines de générations, elle n’est pas le produit de l’intention d’un homme ou d’un groupe d’hommes. Croire que la civilisation est un projet délibéré est une erreur « intellectualiste » qui ne permet pas d’en comprendre le fonctionnement, et donc d’en diriger l’évolution. L’ensemble d’institutions, de pratiques sociales, de coutumes et d’habitudes forme une sorte de « cerveau collectif », pour reprendre l’expression de Matt Ridley.

    Elle organise la communication et la transmission de la connaissance aux individus. C’est par la transmission institutionnelle de cet ensemble, dont les éléments se sont combinés par sélection et par accident, qu’est née la liberté individuelle.

    Prétendre « changer de civilisation » revient donc à la fois à commettre une erreur intellectuelle rétrograde et à mettre en danger l’écosystème institutionnel et moral de la liberté. Espérons, pour une fois, que l’inefficacité de l’Etat bureaucratique freine ici l’ambition de ses élites.