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      Deux hommes écroués dans le Var pour des soupçons de piqûres en soirée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 19:32 · 2 minutes

    Deux hommes écroués dans le Var pour des soupçons de piqûres en soirée (photo d'illustration) Deux hommes écroués dans le Var pour des soupçons de piqûres en soirée (photo d'illustration)

    JUSTICE - Deux hommes ont été mis en examen et écroués à Toulon et des seringues et médicaments injectables retrouvés chez l’un deux, suite à la plainte d’une jeune femme disant avoir été victime d’une piqûre en boîte de nuit , a indiqué ce lundi 20 juin le procureur.

    Les deux hommes, de nationalité turque, “contestent tous les deux les faits”, a ajouté le procureur de la République de Toulon Samuel Finielz, confirmant une information de Var-matin .

    L’enquête avait été ouverte par le commissariat de Sanary-sur-Mer après la plainte d’une jeune femme, née en 1997, assurant avoir été victime, dans la nuit du 10 au 11 juin, dans une boîte de nuit de Six-Fours-Les-Plages d’une piqûre au coude. Elle avait dénoncé deux individus.

    La vidéo-surveillance a permis d’identifier les deux hommes

    L’exploitation des bandes de vidéo-surveillance de la boite de nuit a “permis de repérer les agissements de deux personnes conformes à ce que décrivait la victime”, a précisé le procureur de Toulon.

    Des officiers de police judiciaire ont ensuite fait des surveillances dans l’établissement, jusqu’à repérer un des deux suspects, interpellé et placé en garde à vue samedi.

    Chez le second suspect, interpellé dimanche grâce à ses échanges téléphoniques avec le premier, les enquêteurs ont trouvé quatre seringues, deux aiguilles et des ampoules injectables d’un médicament délivré uniquement sur ordonnance, a indiqué le représentant du parquet, sans préciser quel était ce médicament.

    Le suspect chez qui ces dispositifs médicaux ont été retrouvés a assuré qu’ils appartenaient à son épouse, infirmière. Cette dernière, qui travaille en établissement de santé, n’avait pas de raison de les détenir chez elle, selon M. Finielz.

    Malaises après la piqûre

    Le parquet de Toulon a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour violences ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de moins de 8 jours avec circonstances aggravantes (utilisation d’une arme, réunion et préméditation) et administration de substances nuisibles ayant entrainé une ITT, des faits pour lesquels les auteurs présumés encourent 7 ans de prison.

    Dans un contexte national où de nombreuses plaintes ont été déposées par des personnes se disant victimes de piqûres, le procureur de Toulon a souligné que la jeune femme de Six-Fours avait subi des malaises “immédiatement après les faits et dans la semaine qui a suivi”.

    Des affections médicales confirmées par un médecin légiste, “ce qui laisse quand même à penser qu’il y a eu une administration de substances nuisibles”, a poursuivi le procureur, en précisant que “cette qualification devra toutefois être confirmée par le résultat des examens toxicologiques”.

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      Face aux piqûres en boîte de nuit, la police tente la descente surprise

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 14:49 · 4 minutes

    La police de Roanne à la recherche de seringue ou aiguille dans le cadre d'une opération anti-piqûre, le 13 mai 2022. La police de Roanne à la recherche de seringue ou aiguille dans le cadre d'une opération anti-piqûre, le 13 mai 2022.

    FAITS DIVERS - Une lumière crue inonde les deux pistes de danse du T Dansant, le mix de Bob Sinclar fait place au silence et une trentaine de policiers se déploie pour fouiller les clients de cette discothèque de Roanne , dans la Loire, à la recherche de seringues ou d’aiguilles suspectes dans le cadre d’une descente “anti-piqure”.

    “Ca ne va pas durer longtemps, je vous le promets, on remet la musique dans pas longtemps”, assure le DJ au micro.

    Pendant une vingtaine de minutes, les policiers relèvent les identités, font vider les poches et mènent des palpations. Les quelque 80 clients présents dans l’établissement du centre ville se plient de bonne grâce à l’opération de contrôle surprise menée, un peu après une heure du matin, dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 mai.

    La police est le parquet “particulièrement vigilants”

    ″Ça fait bizarre de voir une boîte toute allumée, toutes les lumières allumées à fond, on a l’impression d’être au restaurant”, s’étonne Bastien, un client d’une cinquantaine d’années.

    “Bonjour l’ambiance!”, grommelle le gérant du T Dansant, Jérôme Bonnefoy. “C’est pas comme si on ne venait pas déjà de vivre deux années pourries”, ironise-t-il, en allusion à la longue parenthèse de la crise sanitaire. Mais pour Dylan, un jeune blond coiffé en brosse, “c’est normal à cause de tout ce qui se passe avec les piqûres”.

    L’opération a pour but de “montrer que les policiers et le parquet sont sur le terrain et particulièrement vigilants” face au phénomène mystérieux qui touche depuis quelques mois le monde nocturne et festif en France, explique le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini, présent pendant le contrôle du T Dansant.

    Des piqûres à Lille, Lyon, Grenoble...

    La vague inexpliquée de piqûres a touché ces derniers mois des boîtes de nuit, des bars et des festivals à travers le pays, avec des plaintes déposées de Lille à Béziers et de Lorient à Grenoble, en passant par Lyon, Besançon ou Valence. Au total, 250 personnes se sont manifestées auprès des services de police en disant avoir été piquées et  “une seule a présenté une sérologie positive au GHB”,  selon un bilan national obtenu par l’AFP auprès d’une source policière à Paris.

    Les victimes évoquent une sensation de piqûre, parfois douloureuse, parfois accompagnée de nausées, de vertiges, de frissons ou même de convulsion. D’autres disent n’avoir “rien senti”, comme cette lycéenne de 18 ans qui a déposé plainte après avoir été piquée le 22 avril au T Dansant où elle fêtait un anniversaire avec des amies.

    “J’accompagnais une copine aux toilettes (....) quand un garçon me touche la fesse”, a raconté à l’AFP la jeune fille qui préfère rester anonyme.  Elle a découvert en rentrant chez elle “un gros hématome avec une piqûre avec un point rouge au centre sur la fesse droite”.

    Elle s’est immédiatement rendu  l’hôpital qui lui a administré des traitements préventifs anti-VIH et anti-hépatique. Une enquête judiciaire a été ouverte pour “violence avec préméditation et administration d’une substance nuisible avec préméditation”, un délit passible de trois ans de prison. Et la lycéenne a décidé de ne pas retourner en boîte de nuit: “j’ai effacé le mot de ma tête, je ne pense pas y retourner. On est bien mieux dans des soirées entre copains qu’on connaît”.

    Les patrons de boîte de nuit tentent de s’organiser

    Dylan, lui, vient au T Dansant, même si “on y pense un peu au fond dans l’inconscient”. Dans la Loire, on recense une vingtaine de plaintes, dont six à Roanne, selon le Progrès . Quatre discothèques sur la trentaine du département sont concernées, d’après les chiffres de la préfecture et de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

    Les patrons de boîte de nuit tentent de s’organiser, en vérifiant le contenu les sacs et les poches des clients ou en renforçant la vidéo surveillance tandis que les autorités se mobilisent pour apporter des réponses tout en s’inquiétant du risque de psychose. La préfecture de la Loire a ainsi organisé vendredi une réunion de coordination avec des représentant de police, de la gendarmerie et du secteur de la nuit.

    Pour le procureur de Roanne, il est important d″être “sur le terrain de la prévention en attirant l’attention des jeunes gens”, leur faire savoir “qu’ils doivent être vigilants, qu’ils doivent faire attention parce que malheureusement, ce phénomène de piqûres sauvages ne s’estompe pas”.

    Pour le reste, l’opération au T Dansant n’a permis de découvrir aucune seringue ni aiguille suspecte, les analyses d’une fiole trouvée sous une banquette ont montré qu’il s’agissait de poppers.

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