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      La voiture électrique roule au carburant écologique

      Jacques Garello · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 16 November, 2022 - 04:15 · 4 minutes

    Un article de la Nouvelle lettre

    La voiture électrique est-elle la solution d’avenir ?

    Elle a été la vedette du Salon de l’automobile à Paris. Le Parlement européen a confirmé jeudi dernier sa décision du 8 juin : la vente des voitures à moteur thermique, même d’occasion, sera interdite à partir de 2035.

    Qui oserait douter de ce grand progrès ? Certainement des illuminés réactionnaires comme Christian Gérondeau 1 . Mais aussi des économistes et surtout des consommateurs qui constatent qu’actuellement, c’est le jeu de la concurrence qui n’est pas respecté. Le seul carburant qui fait avancer les ventes de voitures électriques est l’idéologie écologique. Il en est de la voiture électrique comme des trains de la SNCF : un produit subventionné (et à plus forte raison un monopole public) peut rapporter beaucoup d’argent et d’avantages à ses propriétaires et salariés, même si ses usagers en sont mécontents et voudraient autre chose.

    Faiblesses recensées

    Il ne fait pas de doute que la technique de la voiture électrique n’est pas encore tout à fait au point. Elon Musk , le propriétaire de Tesla, la marque la plus vendue à ce jour, recommande aux acheteurs de ne pas prendre une autoroute les jours de grand départ : ils devraient appeler des secours pour ne pas marcher à pied sur des kilomètres.

    Sans doute la technique pourrait-elle évoluer mais dans son état actuel la voiture électrique accumule les handicaps : des batteries disposant d’ une faible énergie , une vitesse limitée, un plein « rapide » en une demi-heure (contre 5 minutes avec du carburant), sa construction et sa commercialisation supposent beaucoup d’émissions de CO 2 (inadmissible quand on veut décarboner), son prix d’achat demeure très élevé et sa revente est difficile quand elle suppose un changement onéreux de batteries. En contrepartie la voiture électrique jouit sans doute d’un effet de mode : il est très bien porté de montrer qu’on est en avance d’une idée et qu’on en a les moyens. C’est une voiture de riche. Il est vrai qu’une bonne grève de la CGT dissuade d’acheter une voiture à moteur thermique.

    On peut s’étonner d’ailleurs que les gouvernants français aient mis tant d’empressement car d’une part Bercy va perdre les recettes des taxes sur les produits pétroliers (qui ont motivé les Gilets jaunes en 2018), d’autre part la production française (Renault Peugeot) a déjà beaucoup de retard et de coûts par rapport aux producteurs étrangers (surtout allemands et chinois), aux subventions il faudra sans doute ajouter quelques règlements protectionnistes (pourquoi pas une norme écologique de plus : la voiture française plus propre, achetez français).

    Pas de marché mondial

    L’agence internationale de l’énergie (IEA) utilise sans cesse l’expression « marché mondial de la voiture électrique », pour en dire évidemment tous les avantages et toutes les heureuses perspectives.

    Mais il n’y a pas de marché mondial puisque la concurrence n’est pas ouverte. Les prix n’ont aucune signification car les subventions à la recherche, à la production et bien sûr à la vente sont considérables.

    Il n’y a pas, ou il n’y a pas actuellement, ou il n’y a pas partout dans le monde de marché : il y a, en France en particulier, une planification étatique de la production.

    Deux faits donnent à penser. Le premier c’est que la Chine vient d’arrêter les subventions, sans doute parce qu’elle anticipe d’abaisser encore davantage ses coûts de main-d’œuvre grâce à son modèle social très exemplaire. Le deuxième c’est qu’il n’y a pas de vente de voiture électrique aux États-Unis parce qu’il n’y a aucune subvention. Cette année, 95 % des voitures vendues sont thermiques (et surtout des SUV, de quoi faire enrager les verts).

    Le carburant idéologique

    L’aide que les politiciens apportent à la voiture électrique est inscrite dans le programme des COP. Elle est dans la logique de la « décarbonation » : l’émission de CO 2 par les moteurs thermiques explique le réchauffement climatique et les pollutions urbaines.

    La France, toujours en tête du progrès, a multiplié les initiatives. Dans son programme pour la présidentielle 2022, Emmanuel Macron a promis une prime de 100 euros par mois à tout acheteur pour permettre aux plus démunis d’accéder à la voiture électrique, qui devient ainsi un signe et un moyen de justice sociale égalitariste. Entre les deux tours, il a souhaité « une France où la voiture électrique pour tous viendra remplacer les coûteux pleins d’essence ». Message entendu par Monsieur Martinez, sans doute.

    Dernier point mais non le moindre, la « planification de la transition écologique » est l’objectif majeur du nouveau quinquennat. Madame Borne, Premier ministre, en est personnellement responsable, flanquée de deux ministères : il faut aussi savoir mobiliser toutes les intelligences politiciennes. Il faut surtout savoir manipuler les électeurs avec des hochets, et obtenir ce dont tout le monde rêve depuis l’éternité et Karl Marx : la rupture avec le système marchand et avec la liberté.

    Sur le web

    1. Christian Gerondeau, La voiture électrique et autres folies : la religion écologiste (éd. L’artilleur, juillet 2002)
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      Pénurie d’essence : comment trouver les stations ouvertes en temps réel ?

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Friday, 7 October, 2022 - 07:00

    pompe-essence-carburant-158x105.jpg Station-service essence pompe

    Alors que de plus en plus d’automobilistes peinent à faire le plein, il existe un moyen de trouver les stations qui ont encore du carburant. On vous explique comment suivre les stocks en temps réel.

    Pénurie d’essence : comment trouver les stations ouvertes en temps réel ?

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      L'aide carburant bientôt augmentée? Que prévoit le nouveau calendrier évoqué par Le Maire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 24 July, 2022 - 11:06 · 3 minutes

    L'aide carburant bientôt augmentée? Que prévoit le nouveau calendrier évoqué par Le Maire L'aide carburant bientôt augmentée? Que prévoit le nouveau calendrier évoqué par Le Maire

    CARBURANT - Tout devrait se mettre en place pour la rentrée, a priori. Alors que les députés ont débattu ce week-end dans l’Assemblée du projet de loi de finances rectificative, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit favorable à un nouveau coup de pouce sur l’essence .

    Il s’est notamment positionné en faveur d’une augmentation de 18 à 30 centimes la remise sur le litre des carburants, dans un compromis avec les députés Les Républicains qui appelaient à aller “plus loin”.

    À partir de septembre

    Ainsi “la remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euros en septembre et en octobre, puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre”, a détaillé Bruno Le Maire. Un dernier coup d’accélérateur avant de passer à d’autres dispositifs?

    Il est prévu que cette aide sur le mode du bouclier tarifaire soit progressivement remplacée par une aide plus spécifique sur les carburants destinée aux travailleurs qui sont obligés d’utiliser leur voiture. Cette dernière, dont le montant reste à définir, doit entrer en vigueur au 1er octobre et sera versée sous condition de revenus.

    Il n’empêche qu’à ce coup de pouce de 30cts à la pompe, s’ajouterait la remise de 20 centimes annoncée vendredi par TotalEnergies . Le géant pétrolier a promis une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre (puis 10 centimes jusqu’à la fin de l’année), devant la menace brandie par les députés d’une taxe sur les “superprofits”. Un texte qui n’a finalement pas été approuvé, contrairement à celui sur le doublement du plafond de l’aide carburant versée par les employeurs, qui passe de 200 à 400 euros.

    Au final, “vous auriez dans certaines stations-services en France un carburant à 1,5 euro”, un seuil défendu par LR, a poursuivi Bruno Le Maire évoquant par ailleurs la possibilité d’une mesure spécifique pour les “petites stations rurales”, disposition également réclamée par les LR.

    Satisfait par ces annonces, le groupe de droite a retiré ses amendements, ouvrant la voie à une adoption de la remise. “Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euros parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté”, s’est félicitée Véronique Louwagie.

    Bruno Le Maire a par ailleurs également proposé aux députés LR le “report” de l’indemnité carburant transport (ICT), ciblée sur les gros rouleurs et les classes populaires mais critiquée par la droite qui réclame une mesure “généralisée”.

    Pas d’unanimité à gauche

    “Quelle surprise, nous nous rendons compte que la majorité a trouvé un accord avec les Républicains”, a ironisé le communiste Nicolas Sansu.

    “Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,5 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre” du fait de l’inflation, a-t-il dénoncé.

    “Vous connaissez beaucoup de stations Total en zone rurale? Rarissime!”, a affirmé Charles de Courson (groupe LIOT). “Vous ne pouvez pas additionner les deux”, a-t-il plaidé.

    Le groupe Insoumis a aussi critiqué cet accord, arguant que le carburant à 1,50 euro ne serait opérant que “dans quelques stations services” et de façon “temporaire”.

    Les députés LFI poussent pour un “blocage des prix du carburant” qui “ne coûte pas un centime”. “Ca a été fait sur le gel hydroalcoolique”, a argué Manuel Bompard qui propose aussi que la taxe sur les carburants soit “flottante”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le prix du carburant en hausse, il se rend au travail à cheval

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      Titres restaurant, aides carburant... L'Assemblée valide plusieurs coups de pouce

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 19:54 · 4 minutes

    Titres restaurant, aides carburant... L'Assemblée valide plusieurs coups de pouce ce vendredi 22 juillet. Titres restaurant, aides carburant... L'Assemblée valide plusieurs coups de pouce ce vendredi 22 juillet.

    POLITIQUE - L’Assemblée nationale s’est lancée ce vendredi 22 juillet dans une nouvelle course à haut risque, celle de l’examen du budget rectificatif, après déjà quatre jours et autant de nuits de débats houleux sur le projet de loi en faveur du pouvoir d’achat, adopté en première lecture au petit matin.

    “Notre Assemblée peut être le bruit et la fureur” mais “je vous propose qu’elle soit lumière d’août”, a imagé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, au coup d’envoi dans l’après-midi des débats sur le deuxième volet du paquet de mesures face à l’inflation galopante .

    Le projet de loi de finances rectificative pour 2022 comprend la poursuite de la remise carburant et du bouclier tarifaire sur l’énergie, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, le financement de l’OPA pour renationaliser EDF et encore la suppression de la redevance audiovisuelle.

    L’Assemblée divisée sur les superprofits

    Les échanges doivent se poursuivre jusqu’à samedi soir voire dimanche. Le gouvernement a déjà déminé, au moins en partie, plusieurs sujets. Alors que la pression s’accentue, jusque dans la majorité, pour taxer les “ superprofits ” des grands groupes, la pression a été mise notamment sur TotalEnergies et le géant du transport maritime CMA CGM.

    Le premier a opportunément annoncé ce vendredi matin une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre dans toutes ses stations-services, puis à 10 centimes par litre sur le reste de l’année. La CMA CGM va réduire de son côté ses taux de fret de 750 euros par conteneur 40 pieds (quelque 67 m3) vers la métropole et les Outre-mer.

    “Il y a eu une négociation intense qui a été menée”, a souligné Bruno Le Maire sur RMC/BFMTV, se félicitant de ces gestes. La députée LREM Stella Dupont a d’ailleurs retiré son amendement, estimant que sa “vigilance” avait “porté ses fruits”.

    Mais la gauche et des membres de la majorité restent sur leur faim, estimant que le geste consenti par Total était loin des “milliards” de superprofits cumulés. Thierry Benoit (groupe Horizons) a dit en séance qu’il “appréci(ait) le geste de Total” mais ne s’en “satisfais(ait) pas”.

    Aide sur les carburants

    Plus ouvert aux propositions de la droite, le ministre est d’accord pour une hausse de l’aide de l’État, actuellement à 18 centimes le litre de carburant. L’appui de LR est espéré pour faire adopter ce projet de budget sans devoir compter sur les voix du RN.

    Les députés ont déjà approuvé vendredi une hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires pour 2022, qui passe ainsi de 5.000 à 7.500 euros.

    Ils ont aussi voté un doublement de l’aide défiscalisée que peuvent verser les entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant, en relevant le plafond de 200 à 400 euros. Elle a été portée de 200 à 600 pour les Outre-mer, via un sous-amendement de députés du groupe d’opposition LIOT. Bruno Le Maire a confirmé qu’il serait possible de la cumuler avec la prise en charge de l’abonnement transport collectif.

    Les députés ont par ailleurs adopté un autre amendement LREM qui entend favoriser une hausse du “forfait mobilités durables” versé par les employeurs: le plafond de cumul avec les abonnements transport passera de 600 à 800 euros.

    Hausse du plafond des titres-restaurant

    Ils ont également validé une mesure favorable à la hausse des titres restaurant, en anticipant la revalorisation des exonérations pour les employeurs. Le ministre de l’Économie avait indiqué plus tôt dans la journée être favorable à ce que le plafond journalier des titres-restaurant augmente de 19 à 25 euros .

    Dans le projet de loi “d’urgence” pour le pouvoir d’achat, ont déjà été validées les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la “prime Macron” et encore, dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés .

    Pour le vote global, acquis par 341 voix pour, 116 contre et 21 abstentions, le gouvernement a reçu le soutien des élus LR et RN qui ont timidement salué certaines “avancées”, tandis que la gauche s’indignait d’un projet en forme de “déclaration de guerre aux salaires”. Les socialistes se sont majoritairement abstenus, contrairement au reste de la Nupes qui s’est prononcée contre.

    À voir également aussi sur le Huffpost: La promesse de débats apaisés du RN n’aura pas tenu longtemps

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      Pourquoi ce texte moins en vue est le plus important pour le pouvoir d'achat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 10:31 · 5 minutes

    Pourquoi ce texte moins connu est le plus important pour le pouvoir d'achat Pourquoi ce texte moins connu est le plus important pour le pouvoir d'achat

    POLITIQUE - Son nom même est rébarbatif: “projet de loi finance rectificative 2022”. À première vue, rien ne le lie au pouvoir d’achat . Pourtant c’est ce texte, étudié à partir de ce vendredi 22 juillet à l’Assemblée nationale , qui est susceptible d’avoir un véritable impact sur le porte-monnaie des Français.

    Récapitulons, si vous vous êtes perdus dans les méandres du Palais Bourbon. Après 4 jours de discussions, les députés ont voté un premier texte ce vendredi à l’aube intitulé Projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat . Y sont compris les revalorisations des minima sociaux, des APL, des pensions de retraite, l’augmentation du plafond de la prime Macron ou encore le bouclier loyer.

    Le texte qui arrive désormais dans l’hémicycle doit permettre de les financer, un rouage essentiel avant toute mise en application. Surtout, il contient des mesures qui - si elles sont votées - vont avoir un effet quasi-immédiat sur la vie des Français: de la fin de la redevance télé , à la défiscalisation des heures supplémentaires aux mesures directes sur le prix du carburant jusqu’au possible doublement du plafond de la prime transport.

    “Les carburants, c’est ce qui va marquer le plus dans l’opinion”

    En France en 2017, les transports constituent un des deux premiers postes de dépenses des ménages (16,4% sur une moyenne des ménages aisés et modestes, selon l’Insee ). Dans un contexte d’inflation et d’augmentation des coûts de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, ce volet représente la part la plus importante du projet de loi finance rectificative 2022. “Les carburants, c’est ce qui va marquer le plus dans l’opinion, c’est là où c’est le plus difficile d’aller chercher un accord”, confiait une conseillère de l’exécutif à nos confrères de Politico mardi.

    Le projet de loi déposé par le gouvernement prévoit deux axes. Tout d’abord, la prolongation de la remise de 15 à 18 centimes par litre de carburants jusqu’en septembre, puis sa dégressivité (12 centimes en octobre et 6 novembre, avant la fin du dispositif au 1er décembre). Ensuite, un chèque carburant de 100 à 300 euros pour les gros rouleurs et les travailleurs modestes obligés de prendre leur voiture.

    Ces propositions gouvernementales n’ont convaincu aucun parti d’opposition. Le RN réclame une baisse de la TVA sur le carburant, la NUPES un prix bloqué à 1,50 euro le litre, deux options fermement écartées par le gouvernement. Un temps favorable à une baisse drastique des tarifs à la pompe, Les Républicains proposent désormais une ristourne de 40 centimes (au lieu des 18 actuels), cela du mois d’août à décembre 2022.

    Selon les députés LR, si le prix du carburant reste à son niveau actuel, cela reviendrait pour les automobilistes à payer à 1,68 euro le litre à la pompe. “Il pourrait être possible de diminuer (moduler) cette ristourne si le carburant diminue, notamment s’il aboutit à un prix inférieur à 1,50 euro”, précisent les élus dans leur texte.

    "La Première ministre a besoin que ce projet de loi finances rectificative soit adopté." Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée

    Cette mesure est-elle susceptible d’intéresser le gouvernement? Le chiffre de 40 centimes pourrait être revu à la baisse, et la dégressivité de la ristourne maintenue, selon l’évolution des discussions entre les deux parties. Mais au micro de franceinfo ce mercredi 20 juillet, le patron des députés LR Olivier Marleix s’est montré optimiste sur un possible accord avec la majorité.

    “J’ai bon espoir qu’on arrive à s’entendre”, lâche-t-il, rappelant que “la Première ministre a besoin que ce PLFR soit adopté.” Ce qui est impossible, au vu de la majorité relative de Renaissance, sans les voix de députés venus d’ailleurs. D’où la nécessité de s’entendre avec Les Républicains pour l’exécutif.

    Un autre amendement prévoit de “remplacer la déduction d’impôt par un crédit d’impôt” pour les trajets domicile-travail dans la limite de 40 kilomètres. L’objectif étant d’élargir la portée d’un dispositif déjà existant aux salariés non imposables. Ce texte, déposé par le rapporteur Renaissance du texte Jean-René Cazeneuve et des élus des groupes LIOT et LR, a de bonnes chances d’obtenir le feu vert des députés dans l’hémicycle.

    Les 138 euros de la redevance télé aux oubliettes?

    L’autre gros volet du PLFR concerne la suppression de la redevance télé, promesse de campagne du candidat Macron. Chaque année, 22,9 millions de Français déboursent 138 euros (88 euros dans les Outre-mer) pour cette contribution à l’audiovisuel public. “Avec la fin de la redevance, c’est le prélèvement qui pèse sur 23 millions de Français que nous supprimons”, a défendu la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak au Sénat le 20 juillet.

    Une partie de l’opposition est contre, inquiète pour l’avenir des chaînes et radios publiques. Au moins une dizaine d’amendements ont été déposés, la NUPES proposant par exemple une taxe progressive en fonction du niveau de revenu des citoyens.

    Deux autres amendements déposés dans le cadre de ce PLFR seront aussi susceptibles de mettre un peu de beurre dans les épinards, à condition de travailler plus: la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires pour l’année 2022 à 7500 euros (contre 5000 aujourd’hui) et le rachat des RTT exonérées de cotisations et d’impôts sur le revenu. Deux amendements déposés par des élus Renaissance (ex-LREM) ont déjà été adoptés en commission, avec la bénédiction de leurs collègues LR.

    Toutes ces propositions seront débattues jusqu’à samedi soir. Voire dimanche, anticipent plusieurs élus après les séances sur le projet de loi pouvoir d’achat en début de semaine: en 2 jours, seulement 3 articles sur 20 avaient été adoptés. “La bataille sera encore plus acharnée, car il y a là les grands choix budgétaires”, pronostique-t-on au groupe PS.

    À voir également sur Le HuffPost: À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?

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      TotalÉnergies promet de nouvelles remises sur le carburant jusqu'à la fin de l'année

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 06:59

    Une station-service TotalEnergies à Nantes, le 30 juin 2022. Une station-service TotalEnergies à Nantes, le 30 juin 2022.

    CARBURANTS - TotalÉnergies a annoncé, ce vendredi 22 juillet, de nouvelles remises sur le carburant jusqu’à la fin de l’année. Cette remise à la pompe du géant gazier et pétrolier français va être de 20 centimes par litre entre septembre et novembre dans toutes ses stations-services, puis de 10 centimes par litre sur le reste de l’année.

    Une décision saluée par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. “Le président de Total a compris que les Français ont besoin de pouvoir d’achat tout de suite”, a déclaré Bruno Le Maire, invité de la matinale de BFMTV et RMC.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également en vidéo sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      L'idée d'une taxe sur les entreprises aux "super profits" divise la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 11:11 · 4 minutes

    L'idée d'une taxe sur les entreprises aux L'idée d'une taxe sur les entreprises aux "super profits" divise la Macronie: Bruno Le Maire y est défavorable, mais des députés Renaissance ont déposé un amendement.

    POLITIQUE - Il y a deux sons de cloche dans le camp d’Emmanuel Macron sur la taxation des entreprises qui ont réalisé des “super profits” grâce aux conséquences de la guerre en Ukraine . Au gouvernement, le ton est plutôt défavorable tandis que chez les députés Renaissance, l’idée fait son chemin.

    Mercredi 20 juillet, deux interviews parues à quelques heures d’intervalles sont venues illustrer la fracture du parti présidentiel sur ce sujet. Dans Les Échos , Sacha Houlié, député Renaissance et président de la Commission des Lois a pris le contre-pied de la position tenue par Bercy. “Avec de nombreux députés de la majorité, nous sommes favorables à une contribution exceptionnelle sur les entreprises qui ont dégagé des profits liés à une situation de rente”, explique le député de la Vienne.

    Plus précisément, il souhaite cibler les entreprises des secteurs de l’énergie et des transports. À cause de la guerre en Ukraine, “les groupes pétroliers réalisent aujourd’hui des marges de raffinage de 150 euros la tonne, alors qu’elles s’élèvent en temps normal à 30-50 euros! Idem pour le fret maritime, qui profite d’une situation anormalement avantageuse. Ces deux secteurs émettent, en outre, énormément de carbone. Il y a donc une vraie logique à leur imposer cette contribution”, défend le président de la commission des lois.

    Une question de principe

    Cette logique, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ne la partage pas. S’il reconnaît que “quelques entreprises” de ces deux secteurs “ont fait des bénéfices importants”, le patron de Bercy appelle dans un entretien au Monde à “ne pas céder aux sirènes de l’opposition”. “En France, à chaque difficulté, on répond par une nouvelle taxe. Ce réflexe pavlovien n’améliore en rien le pouvoir d’achat des Français”, défend le ministre.

    Sur franceinfo ce jeudi 21 juillet, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,  a lui expliqué la philosophie du gouvernement: “Si on met une taxe, c’est l’État qui la récolte et qui ensuite, quelques mois, quelques années plus tard, va la répartir aux Français selon des mécanismes. Ce que nous souhaitons, c’est que ces contributions se fassent directement, de l’entreprise vers les Français”, explique Olivier Véran.

    Pour Sacha Houlié cependant, cette contribution n’est pas tant liée au pouvoir d’achat qu’à deux autres principes: “la justice sociale” et la “transition écologique”. “On ne peut prospérer sur des activités polluantes et/ou sur la crise”, martèle l’élu Renaissance.

    Un amendement Renaissance déposé

    À ce stade, le gouvernement a simplement demandé aux entreprises de faire “des efforts” et “de premiers engagements ont été pris”, rappelle Olivier Véran, citant la remise de 10 centimes par litre dans les stations Total sur les autoroutes. “Doivent-elles faire plus? Oui, certainement”, reconnaît Bruno Le Maire, et des discussions sont en cours pour “amplifier” les actions, avant des annonces éventuelles “d’ici la fin de la semaine”.

    Le ministre de l’Économie donne rendez-vous pour “faire les comptes” lors du projet de loi de finances 2023. Mais son calendrier risque d’être bousculé par certains élus de la majorité. La députée du Maine-et-Loire a ainsi déposé mardi 19 juillet un amendement au projet de loi finances rectificatives 2022 (examiné à la fin de la semaine) pour taxer les bénéfices 2022 des sociétés concernées, ”à hauteur de 15% de leur résultat imposable”.

    Avec cet amendement, les députés veulent “marquer (leur) exigence quant à l’aboutissement des négociations en cours sur cette contribution. Sans accord à la hauteur de l’enjeu, nous porterons des propositions législatives à l’image de cet amendement”, met en garde la députée de la majorité, Stella Dupont, dans Les Échos.

    Plusieurs anciens ministres issus de l’aile gauche du parti comme Barbara Pompili ou Stéphane Travert la soutiennent. Si un texte d’une telle nature arrive dans l’hémicycle, il pourrait faire consensus: RN et NUPES se sont déjà dits favorables, et même le patron du groupe LR Olivier Marleix a affirmé n’avoir “aucune hostilité” à mettre davantage à contribution les pétroliers.

    À voir également sur Le HuffPost : “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      Quand, comment... la nouvelle indemnité carburant dévoile ses contours

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 07:36 · 2 minutes

    Bruno Le Maire détaille la future indemnité carburant en faveur du pouvoir d'achat des Français, en particulier des gros rouleurs. Bruno Le Maire détaille la future indemnité carburant en faveur du pouvoir d'achat des Français, en particulier des gros rouleurs.

    POUVOIR D’ACHAT - Adieu la remise des 18 centimes à la pompe, bonjour l’indemnité carburant . Cette nouvelle mesure qui va soulager les travailleurs aux revenus modestes et les gros rouleurs sera mise en place au 1er octobre à la place de la ristourne actuelle qui disparaîtra à la fin de l’année, a annoncé ce jeudi 7 juillet le ministre de l’Économie Bruno Le Maire .

    “Nous allons remplacer les 18 centimes qui vont être ramenés à 16, 12, 10, on va le faire très progressivement mais à la fin de l’année il n’y aura plus de remise carburant, et dès le 1er octobre, en tout cas c’est la proposition que nous faisons, nous mettons en place cette indemnité carburants pour les travailleurs”, a déclaré le ministre sur Europe 1 .

    “Il faut que l’une prenne le relais de l’autre”, a-t-il justifié. Et de détailler: “Le pic inflationniste devrait décroître progressivement à partir du début de l’année 2023. Il faut que nous passions à des dispositifs temporaires et ciblés. On couvrait tous les automobilistes, c’était une mesure d’urgence, massive, efficace. On doit maintenant nous engager dans une mesure plus ciblée, soutenir ceux qui travaillent.”

    Une indemnité supplémentaire pour les gros rouleurs

    “18 centimes d’euros, ça coûte 800 millions d’euros par mois. L’aide ciblée sur les travailleurs, c’est deux milliards d’euros pour toute l’année. Donc vous voyez, ce n’est pas du tout comparable. C’est bien la preuve que nous ne voulons pas de quoi qu’il en coûte. Nos finances publiques ne nous le permettent pas”, a-t-il ajouté.

    À noter que les personnes concernées devront faire elles-mêmes la demande. Bruno Le Maire a expliqué la procédure: “Vous irez sur le site internet de la Direction générale des finances publiques, vous déclarez que vous avez une voiture, vous déclarez que vous vous en servez pour vous rendre sur votre lieu de travail, et vous touchez l’indemnité.”

    Pour les gros rouleurs, une autre aide sera accordée, ajoute le ministre: “Si votre distance entre votre domicile et votre travail est très éloignée, ou que vous êtes itinérant parce que vous êtes aide-soignante, vous pouvez vous déclarer gros rouleur et vous aurez une indemnité supplémentaire. Tout cela doit permettre de couvrir quasiment l’intégralité de vos frais de carburants.”

    À voir également aussi sur le Huffpost: “Oui, il faudra travailler un peu plus longtemps”: Élisabeth Borne annonce la réforme des retraites à l’Assemblée

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      Attal contre la taxation des entreprises qui font des "superprofits"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 13:45 · 5 minutes

    Le ministre en charge des Comptes publics, Gabriel Attal, le 14 juin 2022. Le ministre en charge des Comptes publics, Gabriel Attal, le 14 juin 2022.

    POLITIQUE - Face à l’envolée des prix des carburants et des matières premières, dans le contexte de la guerre en Ukraine , le gouvernement et les oppositions s’opposent sur la méthode à adopter pour faire contribuer les entreprises qui font des “superprofits”. Gabriel Attal , ministre délégué en charge des Comptes publics, s’est opposé ce mercredi 29 juin à une taxation de ces entreprises, une mesure pourtant appliquée dans plusieurs pays comme l’Espagne, l’Italie ou encore le Royaume-Uni.

    Emmanuel Macron a dénoncé, mardi en conférence de presse en marge de la clôture du G7, les “producteurs[qui] font des superprofits en pétrole et en gaz”, relevant que “depuis la crise, les marchés mondiaux se sont envolés”. Le président de la République a ensuite appelé l’Europe à se coordonner sur la manière de répondre aux “profiteurs de guerre”.

    Et pour le gouvernement français, les faire “participer à l’effort pour améliorer le pouvoir d’achat des Français” ne devrait passer par de nouvelles taxes , a-t-il fait savoir par la voix de Gabriel Attal. “On a eu un certain nombre de discussions avec des grands groupes qui les a amené à prendre des décisions”, a poursuivi le ministre, citant l’exemple de Total “qui a mis en place une ristourne à la pompe de 10 centimes par litre en plus des 18 centimes qui sont financés par l’État”.

    L’ancien porte-parole du gouvernement de Jean Castex vante une méthode “plus rapide et plus efficace” que la taxation. “Passer par une taxe, passer par de l’impôt que l’État va venir prélever ça prend beaucoup plus de temps que de demander à ces entreprises de mettre en place directement des mesures en faveur du pouvoir d’achat des Français”, a-t-il estimé.

    Dans le même temps, le ministre délégué en charge de l’Europe, Clément Beaune, a fait savoir ce mercredi que l’État allait “demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe”.

    Roussel propose une baisse immédiate du prix des carburants

    Une position à rebours d’une taxation des entreprises défendue par le Rassemblement national et la gauche. Marine Le Pen , cheffe du groupe des députés du parti d’extrême droite, a redemandé, ce mercredi sur Franceinfo, que les “superprofits” soient “exceptionnellement taxés pour pouvoir financer les mesures de soutien au pouvoir d’achat des Français” sur l’exemple de la Hongrie.

    Le député communiste, Fabien Roussel , a annoncé ce mercredi qu’il allait déposer “un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence”. “Nous sommes à quelques jours des départs en vacances, le litre d’essence flirte avec les 2,30 euros, 2,50 euros, c’est insupportable pour beaucoup de nos concitoyens, y compris pour les travailleurs qui ont besoin de leur voiture pour se rendre à leur travail”, a-t-il ajouté.

    “Au lieu de nous demander si nous sommes prêts à participer à un gouvernement, je leur demande: ’êtes-vous prêts à soutenir une telle proposition de loi?”, a poursuivi l’ancien candidat à la présidentielle. Durant la campagne, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, avait également défendu la taxation des groupes pétroliers et un blocage des prix des carburants.

    Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne, a, quant à elle, dit son exaspération devant “le gouvernement [qui] ne veut pas qu’on pose l’ensemble de l’équilibre budgétaire avec des solutions qui peuvent-être [...] la taxation des superprofits de la part de compagnie pétrolière”.

    Ce mercredi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a mis une nouvelle piste sur la table, dont il propose de “discuter avec tous ceux qui le souhaitent à l’Assemblée nationale”. Il s’agirait de prolonger jusqu’à la fin de l’année la remise de 18 centimes par litre, censée prendre fin en août, a-t-il déclaré sur Cnews.

    Il a aussi demandé en début de semaine un effort au géant TotalEnergies pour qu’il prolonge ou amplifie sa propre remise de 10 centimes au litre, se disant plus favorable à cette action directe qu’à une taxation exceptionnelle des profits record du géant de l’énergie et d’autres grandes entreprises qui tirent parti de l’inflation.

    TotalEnergies a réalisé une année 2021 inédite avec un bénéfice de 16 milliards de dollars profitant de la forte hausse des cours des hydrocarbures. Au premier trimestre 2022, le groupe pétrolier a encore dégagé un résultat net de 4,9 milliards de dollars. Le groupe Engie a également profité de la hausse du prix du gaz.

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