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      "La carte aux trésors": pourquoi vous verrez moins les hélico cette année

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 18:20 · 4 minutes

    L'animateur Cyril Féraud, qui présente L'animateur Cyril Féraud, qui présente "La carte aux trésors" depuis 2018.

    TÉLÉVISION - La carte aux trésors est de retour ce mercredi 6 juillet sur France 3 (dès 21h10). Les candidats rouge et bleu s’affronteront en plein cœur du massif de l’Esterel dans une zone de jeu qui comprend entre autres Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël (Var).

    Mais cette année, vous ne verrez plus autant les hélicoptères des candidats à l’écran. La production a décidé de mettre en place de nouvelles règles pour pousser les candidats à trouver les indices sans multiplier les voyages superflus dans les airs.

    Une énigme sans hélicoptère a été imaginée afin de pousser les candidats à se débrouiller par leurs propres moyens ou en utilisant des moyens de transport alternatifs comme un bateau ou un vélo. Une seconde épreuve intitulée “l’énigme à un seul vol” les obligera à être stratégiques et à tenter des coups de poker, car ils ne pourront utiliser leur hélicoptère qu’une seule fois dans l’énigme entière.

    “L’objectif de ces nouvelles règles est de pimenter le jeu et de surprendre les candidats, explique le producteur Pierre-Antoine Boucly au HuffPost . Cela nous permet aussi d’explorer des zones différentes, de jouer par exemple dans des univers complètement urbains, comme à Saint-Raphaël dans l’émission de ce mercredi soir. Et, cerise sur le gâteau, cela nous permet de réduire nos émissions carbone.”

    Une économie de carburant de 14%

    De nouvelles règles étonnantes qui traduisent la volonté de l’émission de faire des efforts, alors que le sujet du réchauffement climatique est une des préoccupations majeures aujourd’hui.

    L’émission s’est ainsi engagée à réduire d’une saison sur l’autre ses émissions carbone en optimisant l’utilisation des hélicoptères et en réduisant les temps de vol. Une promesse qui se traduit très concrètement au cours du tournage.

    “Une fois dans les airs, les concurrents ont désormais peu de temps de réflexion, car nous demandons aux pilotes d’adopter des trajectoires efficaces pour réduire les temps de vol et donc la consommation, poursuit celui qui est à la tête de 99% Médias, producteur délégué du programme. Nous réduisons la vitesse des hélicoptères et adoptons des manœuvres moins énergivores.”

    Au total, la production estime avoir économisé 14% de carburant par rapport aux années précédentes grâce à ces nouvelles règles et aux consignes données aux pilotes. Ce qui représente entre 3000 et 5000 litres de carburant sur le tournage de saison de huit épisodes, si on se fie aux données de consommation transmises par la production à nos confrères de Checknews en août 2020 (entre 2500 et 4000 litres de carburant par émission).

    En parallèle, La carte aux trésors compense depuis 2019 les émissions carbone de ses hélicoptères avec Reforest’Action et participe à un programme de replantation d’arbres en France et dans le monde, dans des zones qui souffrent de la déforestation. Cette démarche était une première réponse aux détracteurs de l’émission qui dénonçaient un programme trop énergivore.

    Huile de friture et drone pour consommer mieux

    D’autres actions sont également mises en œuvre pour tendre vers la neutralité carbone. Parmi elles, le fait de faire voyager les équipes en train plutôt qu’en avion ou encore consommer local. Mais Pierre-Antoine Boucly espère que l’émission pourra aller plus loin les prochaines années. L’une des idées est de tester les fameux Evtol (electric vertical take off and landing), sorte de voiture volante électrique qui doit être opérationnelle pour les JO de 2024, comme nous l’évoquions sur Le HuffPost en janvier 2021 dans la vidéo ci-dessous.

    “Nous nous intéressons de très près au EVTOL et nous voudrions être les premiers à utiliser”, annonce la production. D’ici là, La carte aux trésors attend les préconisations d’Airbus pour l’utilisation de biocarburant issu du recyclage d’huiles de cuisson usagées. Et espère plus de souplesse pour l’usage des drones, déjà intégré au dispositif de l’émission pour filmer certaines séquences.

    “Aujourd’hui nous ne pouvons pas survoler une ville en drone, sans au préalable avoir fait évacuer les rues et autres zones publiques. Alors qu’en hélicoptère le problème ne se pose pas. Nous militons pour que des autorisations soient données à des drones plus performants, pilotés par des pilotes professionnels. Le gain serait énorme”, conclut Pierre-Antoine Boucly, qui espère une évolution de la législation sur ce sujet.

    À voir également sur Le HuffPost: Sans “La carte aux trésors”, “Fort Boyard” n’aurait jamais vu le jour