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      Avec France Travail, l’exécutif veut remettre les précaires au boulot, bâton à la main

      news.movim.eu / Mediapart · Wednesday, 19 April, 2023 - 16:58


    L’exécutif a dévoilé les grandes lignes d’une vaste réforme du service public de l’emploi, prévue dès 2024. Pour atteindre le «plein-emploi», il prône une collaboration plus efficace de toutes les institutions existantes, une obligation d’inscription des bénéficiaires du RSA et une refonte du système de sanctions.
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      Immobilier en crise : emplois menacés et avenir incertain

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 17 April, 2023 - 03:30 · 4 minutes

    Le secteur immobilier est en crise. Cette fois, ce n’est plus sous les coups de boutoir des impératifs de rénovations des « passoires thermiques » mais entre autres sous l’effet des hausses de taux sur l’immobilier neuf.

    Pour Olivier Salleron , président de la Fédération française du bâtiment :

    « Le ressort du logement neuf est cassé, donc l’emploi est menacé en 2024 ; fin 2024, 100 000 salariés sont en danger […] quand il n’y a pas de permis de construire ou qu’il n’y a pas d’investissements à l’instant T, on sait très bien que deux ans après, la construction ne se fera pas. »

    La débâcle de l’immobilier était prévisible et prévue.

    Voici ce qu’en disait Pierre Sabatier de PrimeView en octobre 2022 :

    « Nous connaissons le choc le plus violent sur les taux d’intérêt depuis près de 50 ans. Si les taux d’emprunt passent en quelques mois de 1 % à 4 %, alors que les salaires n’augmentent pas dans leur ensemble, c’est une baisse de 23 % de la capacité d’achat à laquelle il faut s’attendre. »

    Les prix chutent et les acheteurs se raréfient, rien de surprenant. Les Échos publient l’évolution des prix constatée par le réseau Orpi.

    La bulle immobilière commence à laisser échapper un peu de gaz :

    La Fédération française du bâtiment presse le gouvernement d’agir et pousse ses solutions :

    • prolongation du prêt à taux zéro, son rétablissement à 40 % sans discrimination territoriale ;
    • rehaussement de 25 % des plafonds d’opérations pris en compte pour son calcul ;
    • instauration d’un crédit d’impôt de 15 % sur les cinq premières annuités d’emprunt ;
    • restauration du dispositif Pinel dans sa version 2022.

    La Fédération française du bâtiment veut davantage de mauvaises solutions

    Nous sommes en France : face à une catastrophe programmée par l’interventionnisme étatique, les acteurs – même privés – demande encore plus d’interventionnisme étatique pour adoucir ladite catastrophe.

    Examinons ces propositions de la Fédération française du bâtiment.

    Les trois premières exigent davantage de crédits, d’argent créé à partir de rien, donc d’inflation monétaire. Zut alors, pas de chance ! La Banque centrale européenne a pourtant promis de contrer la hausse des prix à la consommation en restreignant l’inflation monétaire…

    La dernière est une aide de l’État qui a pour objet de transformer les bailleurs privés en bailleurs sociaux : l’investisseur bénéficie d’une réduction d’impôt à condition de donner en location un logement neuf dont les loyers seront plafonnés et avec des conditions de ressource des locataires. Zut alors, pas de chance ! Bruno Le Maire nous jure vouloir contrer la hausse des prix et il y a fort à parier que le relèvement des plafonds de loyers et de revenus pratiqués par les méchants riches propriétaires bailleurs ne figurera pas sur la liste de ses priorités.

    Alors que vont devenir les 100 000 futurs chômeurs du bâtiment envisagés par la Fédération française du bâtiment ?

    Celui qui prétend connaître la réponse est un imposteur, à moins qu’il n’ait le pouvoir de créer une entreprise susceptible de les embaucher.

    Pourquoi favoriser la pénurie plutôt que l’abondance ?

    Toutes les politiques d’aide au logement déployées depuis presque un siècle n’ont favorisé qu’une seule chose : la pénurie plutôt que l’abondance. L’ encadrement des loyers et la dissymétrie entre les droits des propriétaires et des locataires a dissuadé l’investissement locatif.

    L’immobilier est un marché comme les autres et comme l’énonçait Frédéric Bastiat il y a deux siècles :

    « Ce n’est pas le prix absolu des produits mais leur abondance qui fait la richesse. […] Les produits s’échangeant les uns contre les autres, une rareté relative de tout et une abondance relative de tout laissent exactement au même point le prix absolu des choses mais non la condition des hommes. »

    Dans l’immobilier , les politiques publiques consistent à vouloir encadrer le marché et les loyers. Plus récemment, elles visent aussi à réglementer les normes de construction, les méthodes d’isolation, de chauffage, etc. conduisant à un renchérissement des coûts.

    Durant un certain temps les effets néfastes ont été partiellement compensés par les facilités de crédit. Le renchérissement de l’immobilier a été bien supérieur à la croissance économique. Il fallait toujours plus de temps de travail ou d’épargne ou de durée de crédit pour acquérir un logement.

    Aujourd’hui, les banques centrales ne peuvent plus pousser à l’expansion du crédit tout en déclarant vouloir lutter contre la hausse des prix. C’est l’impasse. Et ce n’est pas une mauvaise chose.

    Qui a à perdre dans une chute des prix de l’immobilier ?

    • pas les propriétaires occupants lourdement taxés sur le foncier ;
    • pas les propriétaires bailleurs lourdement taxés sur le foncier et à l’IFI ;
    • pas les potentiels acquéreurs ;
    • pas les potentiels vendeurs. Ils dégagent encore des plus-values s’ils ont acquis un bien il y a un certain temps et même si ce n’est pas le cas ils pourront en acquérir un autre pour moins cher ;
    • les travailleurs du bâtiment ? Mais qui dit qu’ils ne trouveront pas un emploi ailleurs que dans la construction d’immobilier résidentiel neuf ?

    Le seul perdant, c’est l’État dont les recettes fiscales vont baisser. La pierre coule donc peut-être mais est-ce une tragédie ?

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      La transition écologique va produire du chômage

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 17 April, 2023 - 02:50 · 8 minutes

    Par Philbert Carbon.

    Des étudiants présents dans les défilés contre la réforme des retraites, interrogés par le magazine Marianne , faisaient le lien entre la « casse sociale » et la « cause environnementale ».

    Pour eux, la réforme du gouvernement est une « hérésie, tout comme l’immobilisme dans la lutte contre le changement climatique ». Ils ont raison de rapprocher « casse sociale » et politique écologique, mais le lien entre les deux n’est pas celui qu’ils croient.»

    Une étude montre que « La transition écologique pourrait avoir un coût social important ».

    Le coût exorbitant des politiques écologiques

    Nous savions que la transition écologique imposée à marche forcée allait nous coûter très cher.

    Le célèbre militant écologiste Jean-Marc Jancovici n’a-t-il pas calculé que si nous passions à 100 % d’énergie renouvelable, l’électricité coûterait six à huit fois plus cher qu’avec le nucléaire ? Elle pourrait ainsi peser jusqu’à 30 % du budget des ménages français , voire davantage si l’on prend en compte le coût de l’électricité pour les entreprises qui sera inclus dans le prix des produits et services.

    De son côté, la Bank of America a estimé que la neutralité carbone coûterait 130 000 milliards d’euros d’ici 2050 (une année et demi de PIB mondial), soit 17 000 euros par habitant de la Terre ! Une somme proprement astronomique dont on se demande qui va, et surtout qui pourra, la payer. D’autant plus que, toujours selon la Bank of America, l’inflation devrait se maintenir à un niveau élevé afin de financer l’augmentation du bilan des banques centrales.

    Mais la transition écologique n’a pas qu’un coût économique, elle a aussi un coût social. Le passage au tout électrique dans l’automobile pourrait supprimer 500 000 emplois en Europe . Rien qu’en France, 100 000 emplois seraient concernés. Pour mémoire, rappelons qu’entre 1975 et 1987 la restructuration de la sidérurgie française avait entraîné la suppression de plus de 80 000 emplois et englouti 100 milliards de francs (soit 46 milliards d’euros d’aujourd’hui) de subventions publiques, dont 80 milliards de francs (37 milliards d’euros) pour l’accompagnement social des licenciements.

    La crise qui se profile dans l’automobile serait donc plus importante que la restructuration de la sidérurgie des années 1980. Cependant le pire n’est jamais sûr : les constructeurs allemands qui défendent le carburant de synthèse sauveront peut-être en partie le moteur thermique.

    Bien sûr, les partisans de la voiture électrique nous promettent des créations d’emplois, en particulier dans les « giga-usines » de batteries. Pour l’instant, les trois usines prévues en France (largement subventionnées) ne créeraient que 7500 emplois directs et 15 000 indirects selon les prévisions les plus favorables. Pas de quoi compenser les emplois détruits. Surtout que selon la Commission européenne entre 35 et 40 % de l’ensemble des emplois pourraient être touchés par la transition écologique.

    Pour apprécier les conséquences sociales de cette transition, il est intéressant de se pencher sur les restructurations industrielles récentes. C’est ce qu’a fait le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii), un organisme dépendant du Premier ministre, avec une note intitulée « Vingt ans de plans sociaux dans l’industrie : quels enseignements pour la transition écologique ? ».

    Les restructurations aux conséquences sociales importantes

    Les auteurs de la note, Axelle Arquié et Thomas Grjebine, affirment :

    « La transition écologique constitue un nouveau défi pour le tissu industriel et pour le marché du travail. Elle bouleversera à la fois les modes de production et les rapports de force commerciaux. […] Une insuffisante adaptation à la transition, ou une mauvaise spécialisation, pourrait déstabiliser l’industrie française, déjà mise à l’épreuve par la désindustrialisation. Les effets sur le marché du travail dépendront de ses capacités à s’ajuster, et les plans sociaux intervenus dans l’industrie entre 1997 et 2019 permettent d’anticiper ce qui pourrait advenir. »

    Quels ont été les effets des plans sociaux ? La note du Cepii en relève trois principaux, relatifs à l’emploi, au salaire et au tissu économique local.

    Tout d’abord, les salariés licenciés ont des difficultés à retrouver un emploi :

    « Une part importante des salariés rencontre des difficultés à retrouver un emploi stable. En France, près de 40 % des salariés licenciés dans le cadre d’un plan social dans l’industrie ne sont plus en emploi (véritable emploi au sens de l’Insee) un an après le licenciement et plus de la moitié six ans après ».

    Ensuite, les auteurs de l’étude ont également observé que les salariés peu qualifiés ont un salaire inférieur de 38 % un an après le plan social et de 10 % inférieur six ans après, là où les qualifiés ne subissent quasiment aucune perte de salaire. Si un salarié retrouve un emploi dans le secteur des services, son salaire est en moyenne 58 % inférieur à celui d’un salarié non licencié du même secteur, dans une entreprise de même taille et aux caractéristiques professionnelles (salaire, ancienneté, CSP) semblables aux siennes avant le plan social.

    Enfin, les établissements dans lesquels les salariés retrouvent un emploi ont une valeur ajoutée plus faible, emploient moins de salariés, ont une forte proportion de CDD ; et sur les six années après le plan social le taux d’investissement y est en moyenne 36 % inférieur à celui des établissements des salariés non licenciés. Or, nous disent Axelle Arquié et Thomas Grjebine, « un moindre investissement aujourd’hui risque de conduire à moins de croissance demain. Par ailleurs, dans la zone d’emploi après un licenciement massif, les parts d’intérimaires et de CDD dans l’emploi total sont respectivement 21 % et 47 % plus élevées six ans après le plan social. Le taux de chômage y est, quant à lui, supérieur de 12% à celui d’une zone non touchée ».

    Pour les auteurs de la note, « l’expérience de la désindustrialisation montre que les salariés et les territoires sont durablement affectés par un choc négatif sur le marché du travail et qu’il a été très difficile, voire impossible, pour les politiques publiques de réellement cibler les personnes touchées. En conséquence, compenser les perdants de la transition écologique, comme on espérait pouvoir le faire dans les années 2000 pour les perdants de la mondialisation, ne peut suffire ».

    Par conséquent, il n’y aurait pas d’autre solution que « de développer des politiques permettant de concilier décarbonation et renforcement des tissus industriels », autrement dit de déverser toujours plus d’argent public.

    Libéraliser avant de réindustrialiser

    L’étude est intéressante mais il nous semble qu’elle passe à côté de l’essentiel.

    En effet, les auteurs y critiquent la destruction créatrice schumpétérienne qui ne serait qu’une hypothèse fausse puisque les plans sociaux « n’ont pas permis de réallocations de main-d’œuvre bénéfiques pour l’économie locale ».

    Cette vision découle d’un diagnostic erroné des raisons ayant poussé les entreprises à licencier, voire à fermer des usines. Pour les auteurs, les restructurations sont principalement le fait du progrès technique, notamment de l’automatisation , et de la concurrence internationale.

    Balayons très vite l’argument de l’automatisation qui ne tient pas.

    Comme l’ont rappelé Aghion, Antonin et Bunel dans Le pouvoir de la destruction créatrice , « une hausse de 1 % de l’automatisation dans une usine augmente l’emploi de 0,25 % au bout de deux ans et de 0,4 % au bout de dix ans… même pour les travailleurs industriels non qualifiés ». L’automatisation entraîne aussi une augmentation des ventes et une baisse des prix. Aucune révolution technologique, écrivent-ils, « n’a produit le chômage de masse que certains avaient anticipé ». L’Iref a d’ailleurs souvent montré que les pays les plus robotisés étaient ceux qui avaient le moins de chômeurs.

    L’argument de la concurrence internationale est plus pertinent.

    Mais si « entre 1970 et 2021 la part, en France, du secteur manufacturier dans le PIB a chuté de 23 % à 10 %, et celle dans l’emploi de 29 % à 11 % », c’est surtout parce que la France avait – et a encore largement – une fiscalité et un coût global du travail trop élevés, une bureaucratie tentaculaire, des normes et des réglementations envahissantes, qui entravent l’entreprenariat et corsètent l’innovation.

    Les auteurs oublient également de mentionner le coût et la durée des restructurations – en moyenne un an dans une grande entreprise en France pour un coût de 200 000 euros par personne – qui sont de véritables repoussoirs pour les investisseurs et les entrepreneurs. On pourrait aussi citer l’attitude de certains salariés qui, sous la houlette des syndicats, manifestent violemment et parfois dégradent l’outil de travail, séquestrent les dirigeants de l’entreprise, voire menacent de faire sauter l’usine . Dans ces conditions, comment espérer séduire un nouvel employeur ?

    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la destruction créatrice schumpétérienne ne peut se produire tant que nous n’aurons pas changé de politique. Plutôt que de distribuer des subventions qui ne créeront que peu d’emplois, allégeons les contraintes réglementaires et fiscales qui pèsent sur les entreprises. Bref, opérons un choc de compétitivité . C’est à ce prix que nous pourrons espérer, un jour, par exemple dépasser l’Estonie, le Luxembourg, l’Irlande, le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède, la Suisse et les Pays-Bas en nombre de « licornes » (les grandes entreprises de demain) par million d’habitants .

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      Pôle emploi: toujours plus de sollicitations et «des tensions» sur les radiations

      news.movim.eu / Mediapart · Wednesday, 29 March, 2023 - 10:32


    Le médiateur de Pôle emploi rend ce mercredi son rapport 2022. Les demandes de médiations sont en hausse de 30% sur un an et celles concernant les radiations continuent de grimper. Le médiateur aussi s’attarde aussi sur la promesse d’ouvrir des droits aux démissionnaires, taclant des «lacunes» dans le dispositif.
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      Abandons de poste: vers un énième recul des droits au chômage

      news.movim.eu / Mediapart · Tuesday, 28 February, 2023 - 18:13


    Le décret sur la «présomption de démission» permettant de priver d’allocation chômage les salariés ayant abandonné leur poste sera publié fin mars. Les économies réalisées ne seront pas négligeables et viendront parfaire la casse du sytème social, en marche depuis six ans.
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      Le « chômage fantôme » européen

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 11 February, 2023 - 03:40 · 4 minutes

    Par Daniel Lacalle.

    Le dernier rapport sur l’emploi aux États-Unis fait apparaître des points forts et des points faibles.

    Le nombre total d’emplois salariés non agricoles a augmenté de 223 000 en décembre, et le taux de chômage est tombé à 3,5 %. Toutefois, le marché du travail américain continue d’afficher une croissance négative des salaires réels, le ratio emploi/population est de 60,1 % et le taux de participation à la population active est de 62,3 %. Selon le Bureau of Labor Statistics (BLS), ces deux mesures ont enregistré peu de changements nets depuis le début de 2022 et restent chacune à 1 point de pourcentage en dessous de leur valeur en février 2020.

    Les chiffres de l’emploi aux États-Unis sont constamment disséqués par les analystes et il existe une critique salutaire dans la recherche indépendante qui aide certainement énormément à comprendre la santé du marché du travail. Cependant, la situation est bien pire dans l’ Union européenne .

    Les derniers chiffres du chômage sont très inquiétants, mais ce qui l’est encore plus, c’est d’analyser le « chômage fantôme ».

    Dans son dernier rapport Economic Outlook or Europe 2023-24, UBS montre la différence significative entre le chômage officiel dans la zone euro et le chômage caché provenant des travailleurs catégorisés au chômage et des travailleurs sans emploi qui ne comptent pas comme chômeurs officiels. Le taux de chômage officiel dans la zone euro est toujours élevé, à 6,5 %. Le taux de chômage le plus élevé est celui de l’Espagne (12,5 %), suivi de la Grèce (11,4 %) et de l’Italie (7,8 %).

    Le chômage des jeunes est également très élevé. Leur taux de chômage moyen dans l’Union européenne s’élève à 15,1 %, avec en tête l’Espagne (32,3 %), la Grèce (31,3 %) et l’Italie (23 %).

    Toutefois, selon UBS, le chômage fictif dans la zone euro s’élève à 8,8 %, avec l’Espagne à 15 %, l’Italie à 8 % et l’Allemagne bien au-dessus de 5 %, alors que le taux officiel est de 3 %.

    Les économies européennes excluent les travailleurs inoccupés du taux de chômage officiel de diverses manières. Il s’agit notamment de déduire du chiffre du chômage les personnes qui ne travaillent pas mais bénéficient d’une formation et de mini-emplois, ainsi que celles qui ont un contrat à long terme mais ne travaillent que quelques mois par an. Ils n’apparaissent pas comme chômeurs même s’ils ont accès aux allocations de chômage.

    Quelle que soit la façon dont on veut regarder ces chiffres, ils montrent les erreurs d’une intervention lourde et de la rigidité du marché du travail. La première source de rigidité est le coût du travail. Les taxes élevées sur la sécurité sociale et le travail font qu’il est plus difficile pour les entreprises de réduire le chômage. Le cout fiscal sur le travail est si élevé dans des pays comme l’Espagne et la Grèce qu’une entreprise paie près de 1800 euros sur un salaire net de 1000 euros. Si l’on y ajoute un grand nombre de charges réglementaires et de pénalités, on constate qu’un système conçu pour protéger les travailleurs laisse en fait des millions de personnes sur le carreau, en particulier les jeunes.

    Il existe également des obstacles importants à la réduction du chômage, notamment les impôts directs et indirects très élevés sur les sociétés, ainsi que les barrières linguistiques et culturelles.

    Le programme européen d’emplois précaires a été largement salué comme un excellent moyen de protéger les travailleurs pendant les confinements malencontreux de la crise du covid. S’il a certainement permis de réduire le taux de chômage officiel, le chômage virtuel a augmenté pour atteindre 21,7 %. Aux États-Unis, un marché du travail très flexible a tout de même vu le chômage passer à 14,7 % en avril 2020. Cependant, aux États-Unis, la réouverture a entraîné une réduction rapide avec une croissance plus rapide des salaires, tandis qu’en zone euro, la croissance des salaires est restée faible et continue d’être négative en termes réels, avec une perte importante du pouvoir d’achat des salaires aggravée par le pic inflationniste de 2021-22. Alors qu’aux États-Unis, la croissance des salaires réels a diminué de 1,1 % selon le BLS, dans la zone euro, le chiffre nominal au troisième trimestre 2022 n’était que de 2,1 % de croissance des salaires, ce qui signifie un chiffre réel négatif de 6,8 %.

    Il y a de nombreux défis différents à prendre en compte et les comparaisons sont toujours difficiles. Mais il y a une tendance négative indéniable en Europe qui est une conséquence directe de l’augmentation constante de l’intervention dans l’économie : un chômage élevé chez les jeunes, un chômage beaucoup plus élevé sur les marchés du travail rigides par rapport aux marchés plus flexibles, et une tendance inquiétante de destruction du pouvoir d’achat des salaires. Mes amis des États-Unis devraient en prendre note. Si vous copiez les politiques économiques européennes, vous obtenez des niveaux de chômage et de salaires réels européens.

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      Un tiers des chômeurs de longue durée sont des seniors

      news.movim.eu / Mediapart · Friday, 10 February, 2023 - 11:22


    Les aides incitatives à leur embauche se réduisent mais les contrôles de leur recherche d’emploi se renforcent. Les seniors peinent à se réinsérer dans l’emploi mais le gouvernement veut les voir travailler plus longtemps. Face à eux, des conseillers de Pôle emploi tentent de ne pas «tuer l’espoir».
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      Droits des chômeurs: six ans de casse méthodique

      news.movim.eu / Mediapart · Wednesday, 1 February, 2023 - 10:58


    La nouvelle réforme de l’assurance-chômage entre en vigueur ce 1er février. Elle ampute de 25% la durée d’indemnisation. Après s’être attaqué aux fondations du système, l’exécutif a réduit l’accès et le montant des allocations avant de s’en prendre à leur durée. Retour sur six années de destruction des droits.
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      Chômage: des «bugs» et un effet de vases communicants font baisser les chiffres

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 26 January, 2023 - 12:22


    Entre janvier et novembre 2022, 105 000 personnes sont sorties de la catégorie A du chômage après un changement de procédure de Pôle emploi. La majorité a basculé dans d’autres catégories, sur lesquelles le gouvernement est moins bavard. D’autres ont été provisoirement radiées.
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