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      Rafle du Vel d'Hiv: Panot lâchée par des élus de gauche après son tweet sur Pétain

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 14:01 · 4 minutes

    À gauche, plusieurs élus se désolidarisent de Mathilde Panot après son tweet sur Pétain (Illustration: Daniel Pier/NurPhoto Via Getty Images // Twitter) À gauche, plusieurs élus se désolidarisent de Mathilde Panot après son tweet sur Pétain (Illustration: Daniel Pier/NurPhoto Via Getty Images // Twitter)

    POLITIQUE - La polémique Panot continue d’enfler. Un tweet de la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot , reprochant notamment à Emmanuel Macron d’avoir “rendu honneur à Pétain” en 2018, suscite une volée de réactions indignées dans la majorité et au-delà, au jour des commémorations de la Rafle du Vel d’Hiv ce dimanche 17 juillet. Même à gauche, plusieurs membres de la Nupes se désolidarisent de ses propos.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel d’Hiv . Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, a tweeté samedi Mathilde Panot. En 2018, Emmanuel Macron avait qualifié Philippe Pétain de “grand soldat” durant la Première Guerre mondiale, même s’il a ensuite “conduit des choix funestes”.

    Si, du côté de la majorité et du RN, on crie à l’indignation, le message a également du mal à passer du côté de la gauche et auprès de certains membres de la Nupes. C’est le cas du socialiste Jérôme Guedj, député socialiste de la Nupes.

    “Quand on s’offusque légitimement des équivalences hasardeuses et injurieuses, on s’abstient soi-même d’y céder. Donc de la même manière que LFI≠RN, Macron≠Pétain. Et surtout en une journée de commémoration et donc d’union nationale, produire de la polémique dessert la cause”, écrit-il sur Twitter.

    Un message qui a été approuvé et repartagé par l’un des hommes forts de la Nupes: Olivier Faure , premier secrétaire du Parti socialiste.

    Soutien de la Nupes, le sénateur socialiste de Paris David Assouline a également pris ses distances avec Mathilde Panot. “En ce jour, être digne c’est le minimum…”, a-t-il tweeté.

    Sa collègue écologiste Esther Benbassa a également mis le holà sur Twitter pour recadrer la députée, appelant à “laisser les morts en paix”, sans les “instrumentaliser”. Elle souligne aussi que “le macronisme”, bien qu’il soit leur adversaire, “n’est pas Vichy”. Et d’ajouter: “Dans votre tweet, je ne vois pas le mot ‘juifs’, c’est eux que la rafle a concernés.”

    Autre députée élue avec le soutien de la Nupes, Valérie Rabault a, à la manière d’Olivier Faure, repartagé un message très critique à l’encontre de l’insoumise. Il s’agit en l’occurrence de la réaction de Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie et opposante notoire à l’union entre son parti et La France insoumise. L’élue a ainsi déclaré avoir “mal à (sa) France (...), celle qui ne confond pas tout, ne brouille pas les destins, qui se souvient, transmet, sans instrumentaliser”.

    “Ce tweet est une honte absolue. Ça, ce n’est pas ma gauche. Ça, ce n’est pas la gauche”, s’est également indigné le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, également opposé à la Nupes.

    “On peut avoir des désaccords politiques sans verser dans la haine, le confusionnisme et l’indignité”, a-t-il ajouté.

    À voir également sur Le HuffPost : Rafle du Vél d’Hiv’ : il y a 80 ans, “La France a perdu un peu de son âme”, rappelle Borne

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      Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 05:55 · 5 minutes

    Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration (La gare de Pithiviers, nouveau lieu de mémoire de la Shoah. Par Geoffroy Van der Hasselt / AFP) Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration (La gare de Pithiviers, nouveau lieu de mémoire de la Shoah. Par Geoffroy Van der Hasselt / AFP)

    COMMÉMORATION - “Le combat continue” contre l’antisémitisme, et Emmanuel Macron compte bien le rappeler ce dimanche 17 juillet, jour de commémoration du 80e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv . Le président de la République doit prononcer, fait savoir l’Élysée, un “discours offensif” notamment contre le “révisionnisme historique”. Mais cette fois-ci, il ne le fera pas depuis le Vélodrome d’Hiver , à Paris.

    En effet, Emmanuel Macron le tiendra à partir de 15 heures sur le site de l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), second lieu de déportation en France après Drancy près de Paris, où un mémorial est inauguré ce dimanche.

    La traditionnelle cérémonie sur le site de l’ancien Vélodrome d’Hiver, un stade de Paris, aura lieu ce matin en présence de la Première ministre Élisabeth Borne.

    Le deuxième site de déportation français

    Le choix de la gare de Pithiviers n’est pas anodin. En 1942, huit convois sont partis vers les camps d’extermination , emportant avec eux 8400 déportés. “Ce qui fait que cette gare a été le deuxième site de déportation français après celui
    de Drancy”, a déclaré un conseiller de l’Élysée.

    “Cette gare, c’est le lieu où l’évènement français devient génocide européen. (...) C’est un lieu de mémoire unique en France”, rappelle Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui destine le lieu “principalement aux scolaires”.

    Au total, 16.000 Juifs ont été internés dans les camps voisins de Pithiviers et Beaune-la-Rolande ente 1941 et 1943. “Ce qui s’est passé ici est directement lié à la rafle du Vel d’Hiv” en juillet 1942, insiste Olivier Lalieu, le commissaire de l’exposition.

    Les gares, “angle mort de la mémoire”

    Ce dimanche le Mémorial de la Shoah inaugure donc ce nouveau lieu de mémoire. Avec ce site de 400 m2, qui appartient toujours à la SNCF, le Mémorial souhaite “renforcer le travail” du Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret (Cercil).

    “C’est une priorité face à la montée de l’antisémitisme, du racisme et des complotismes. (...) Il y a un travail à faire avec les élèves: quelles ont été les conséquences du racisme dans l’histoire?”, affirme Jacques Fredj.

    Une salle de la gare est consacrée à un reportage photo poignant, quasiment minute par minute, de la rafle dite “du billet vert”, la première arrestation massive de Juifs en France. La police française avait convoqué et arrêté 3700 Juifs étrangers le 14 mai 1941. Ils seront ensuite envoyés dans les deux camps du Loiret, avant de constituer le premier convoi vers Auschwitz-Birkenau en mars 1942, afin de vider les lieux avant les grandes rafles de l’été.

    (Mémorial de la gare de Pithiviers par Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP) (Mémorial de la gare de Pithiviers par Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

    Une autre salle retrace “la litanie des huit convois” vers Auschwitz-Birkenau. Un par un, les trains s’affichent, avec les documents administratifs reproduits: rapports de police, de la préfecture, réquisition des gendarmes, préparation des wagons, etc. De quoi mettre en lumière le rôle des gares, “angle mort de la mémoire”.

    En face, sur des écrans géants, les photos des déportés assassinés se révèlent, train par train, détaille Olivier Lalieu, pour “ressusciter l’humain (...) derrière les chiffres”.

    Près de 13.000 juifs, en majorité des femmes et des enfants, furent arrêtés par la police française à Paris et dans sa proche banlieue les 16 et 17 juillet 1942 et internés au Vel d’Hiv dans des conditions terribles avant d’être déportés vers des camps d’extermination.

    Combattre le révisionnisme historique

    Lors de son discours, qui devrait durer une vingtaine de minutes, Emmanuel Macron va notamment s’attaquer au révisionnisme historique. “L’antisémitisme rôde encore et parfois de manière insidieuse et c’est très préoccupant”, note un conseiller du Président. “Un nouveau type de révisionnisme historique est apparu”, notamment sur le rôle du maréchal Pétain, a-t-il noté, ajoutant que le “combat” doit “de nouveau être mené”.

    Après cinquante ans de silence des autorités françaises, le président Jacques Chirac avait reconnu en 1995 la responsabilité de la France dans la Rafle du Vel d’Hiv, dans un discours resté gravé dans les mémoires. “La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable”, avait-il lancé.

    Vingt-sept ans plus tard, “la France a changé”, a relevé l’Élysée. “Hélas, la société française n’en a pas fini avec l’antisémitisme”, a martelé le conseiller en rappelant les attentats visant des juifs et la “banalisation de débats” autour du régime de Vichy.

    (Photo prise en mai 1941 à la gare de Pithiviers où des étrangers de confession juive sont enregistrés par la police française à leur arrivée dans le camp. Ils seront ensuite déportés en Allemagne et en Europe de l'Est. AFP) (Photo prise en mai 1941 à la gare de Pithiviers où des étrangers de confession juive sont enregistrés par la police française à leur arrivée dans le camp. Ils seront ensuite déportés en Allemagne et en Europe de l'Est. AFP)

    Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle Eric Zemmour (Reconquête!) a notamment soutenu que le maréchal Pétain avait “sauvé” des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

    “Le sens de cette commémoration, c’est de se dire que le combat continue et que le président Macron continuera de suivre le chemin que le président Chirac avait tracé”, a dit le conseiller. “C’est un discours qui sera offensif sur le sujet compte tenu de ce que nous impose l’actualité depuis plusieurs années”, a-t-il dit. Le chef de l’État va “rappeler ce qui nous menace en tant que société et ce qui nous protège aussi”.

    Des rescapés de la Rafle du Vel d’Hiv seront présents. Des élus du Rassemblement national ont aussi été invités, par tradition républicaine, a détaillé l’Elysée, sans préciser s’ils seraient présents.

    À voir également sur Le HuffPost: Face aux antivax et à leurs étoiles jaunes, ce rescapé du Vel d’Hiv crie son indignation

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      La réforme des retraites s'invite dans la conversation entre Macron et un porte-drapeau

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 14:03 · 1 minute

    POLITIQUE - Durant les commémorations du 8 mai 1945, Emmanuel Macron ne s’y attendait pas, mais il a été contraint de parler (au moins écouter) politique intérieure le temps de quelques instants.

    Ce dimanche, le chef de l’État a effectué le traditionnel parcours des commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale , avant de se rendre au pied de l’Arc de Triomphe pour passer en revue les troupes. C’est lors de cette étape protocolaire que le président français a été contraint de parler réforme des retraites avec un porte-drapeau, visiblement amusé de cette interaction avec le chef de l’État.

    Après avoir serré la main d’Emmanuel Macron, ce policier porte-drapeau a glissé sur le ton de l’humour: “Je suis toujours en activité à 65 ans ”. Surpris, le président fraîchement réélu esquisse un sourire avant de répondre: “Ça fait un bon exemple”. Les deux hommes ont poursuivi l’échange quelques instants de plus avant qu’Emmanuel Macron ne poursuive sa revue militaire.

    La séquence est visible dans la vidéo en tête d’article.

    Une remarque sur le ton de l’humour, mais qui fait directement référence à la réforme des retraites souhaitée par le président pour son second mandat .

    Contraint de reculer sur son ambition d’une refonte complète du système des retraites, qui avait suscité une forte opposition, Emmanuel Macron souhaite désormais une réforme plus “paramétrique” en jouant sur l’âge de départ. Une nouvelle version de la réforme qui consiste à relever progressivement cet âge à 65 ans en prenant également en compte la suppression des régimes spéciaux. Durant l’entre deux tours, le candidat Macron avait fait une première concession , évoquant un possible référendum en fin de mandat pour passer à 64 ans.

    À voir également sur Le HuffPost: Travailler jusqu’à 65 ans? Pour ces retraités, “c’est ridicule”

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      8-Mai 1945: Emmanuel Macron commémore la fin de la Seconde guerre mondiale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 10:43 · 3 minutes

    Emmanuel Macron a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe, dans le cadre des cérémonies marquant la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Emmanuel Macron a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe, dans le cadre des cérémonies marquant la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

    COMMÉMORATIONS - Au lendemain de la cérémonie d’investiture de son second mandat, Emmanuel Macron a commémoré ce dimanche 8 mai à Paris le 77e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie. Une cérémonie particulière dans le contexte de la guerre en Ukraine et à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou.

    Fraîchement réinvesti , le chef de l’État est arrivé en voiture pour déposer une gerbe devant la statue du général de Gaulle en bas de l’avenue des Champs-Élysées à 11 heures.

    Un bleuet à la boutonnière, le président Macron a échangé quelques mots avec le petit-fils du général, avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre l’ Arc de Triomphe , escorté par la grande escorte mixte de la garde républicaine.

    Emmanuel Macron a été salué par quelques passants. En effet, c’était la première fois depuis 2019 que le public était autorisé pour cette cérémonie, après deux années de restrictions à cause de l’ épidémie du Covid-19 .

    Place de l’Étoile, Emmanuel Macron a retrouvé le chef du gouvernement Jean Castex et les ministres des Armées et des Anciens combattants, Florence Parly et Geneviève Darrieusecq. Il a rendu honneur au drapeau, avant de passer en revue les troupes puis de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu et raviver la flamme.

    Une cérémonie lourde de sens dans le contexte de la guerre en Ukraine

    Interrogée sur le contexte très particulier de cette cérémonie, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a déclaré aux journalistes présents qu’il s’agissait d’un “moment qui prend une signification tout à fait considérable” avec la guerre en Ukraine. “Nous pensions que la guerre avait disparu d’Europe”, a-t-elle ajouté.

    “Aujourd’hui, nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe et la victoire des combattants alliés sur l’ Allemagne nazie . Nous n’oublions pas les soldats venus de toute l’ex-URSS, y compris ukrainiens et russes, qui ont contribué à cette victoire”, a écrit le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur Twitter.

    Cette commémoration ouvre la séquence internationale pour le chef de l’État qui participera dimanche à partir de 17 heures à une visioconférence des membres du G7 “relative à la situation en Ukraine”, avant de se rendre lundi à Strasbourg pour la journée de l’Europe et, dans la foulée, à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz.

    Lundi sera le jour également de la célébration par la Russie de la victoire sur l’Allemagne nazie, l’occasion d’une démonstration de puissance militaire en pleine guerre en Ukraine.

    À voir également sur Le HuffPost : Le discours d’investiture d’Emmanuel Macron en intégralité