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      La boulangerie tant en détresse que ça ?

      Jean Kircher · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 13 January, 2023 - 03:50 · 2 minutes

    Au risque de choquer j’ai envie de dire que ce sont les imprévoyants qui subissent actuellement une explosion du coût énergie. En effet, cela fait quelques temps que le mal était attendu et la majorité de boulangers sérieux a souscrit des contrats à prix fixe pour se mettre à l’abri ! Seuls ceux qui ne voulaient pas entendre ont décliné les offres et se trouvent maintenant dans la panade.

    Il ne s’agit pas de minimiser mais la réalité c’est que le coût énergie en boulangerie se situe à 3 ou 4 % du chiffre d’affaires. Si l’augmentation réelle de l’énergie est bien de 10 % il faudra donc absorber 6 ou 7 % supplémentaires dans ses nouveaux prix de vente. Ce qui pour les vrais bons artisans produisant de la qualité n’est pas un véritable problème ! On voit un peu partout le prix de la baguette monter à 1,10 euro voire 1,30 euro sans que ça pose problème quand la qualité du pain est là !

    Plus grave a été le mois de juin 2022 quand le prix de la farine a pris 15 % voire plus !

    Il est certain qu’une petite partie des boulangeries ne va pas passer le cap. En général il s’agit de ceux dont la qualité des pains est plutôt lamentable et dont les consommateurs vont se détacher dès qu’ils augmenteront leurs prix. Peut-être est-ce une issue fatale pour ces boulangers qui ne se sont pas remis en question en faisant de bonnes baguettes tradition et en soignant leur assortiment de produits. C’est là une loi du marché : les meilleurs survivent…

    Comme d’habitude les médias et les politiques ont largement exagéré ou pas compris le problème. C’est une habitude bien française que de ne pas être capable de comprendre les choses simples et en particulier le quotidien des Français.

    Qu’il s’agisse des retraites, de l’énergie, des vaccins, du climat ou de l’immigration on a tendance à amplifier les problèmes voire créer la panique afin de faire le buzz ou d’assister aux lamentables explications de nos politiques 2.0. Ainsi on se met à se pavaner car nous sommes soudainement devenus exportateurs d’énergie sous prétexte de réouverture de quelques centrales nucléaires.

    Le phénomène est le même pour la crise hospitalière qui subit tout simplement la même désaffection de personnel que la grande majorité de nos entreprises qui désespèrent de trouver des candidats au travail.

    Au travail ! Et stop à toutes ces lamentations quotidiennes et ce stress permanent qui installent la peur qui fait perdre tous nos repères !