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      "Money Heist: Korea" sur Netflix: le "Casa de Papel" géopolitique réunit les deux Corée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 16:15 · 3 minutes

    SÉRIE - Money Heist: Korea a débarqué sur Netflix ce vendredi 24 juin. La série, qui est un remake sud-coréen de La Casa de Papel, reprend le concept de l’œuvre originale. Mais pourtant, une différence majeure change la trame scénaristique du programme.

    Comme dans la série originale, un “Professeur” monte une équipe pour braquer une usine à billets. La bande est habillée du même costume et porte un masque traditionnel coréen similaire à celui de La Casa de Papel, qui représentait Salvador Dalí . Les membres du gang se verront attribuer les mêmes surnoms, qui sont des noms de villes situées dans le monde entier. Les contours de la série sont effectivement les mêmes.

    Les enjeux sont quant à eux bien différents. Dans la version coréenne, les deux Corée mettent fin à leur opposition et entament le processus pour former un seul et même pays. L’actuelle Corée du Nord adopte donc le capitalisme et les deux parties s’unifient économiquement.

    Une unification qui profite aux riches uniquement, qui grâce ce nouveau régime économique commun et ses conséquences peuvent augmenter leur fortune. Tandis que les plus démunis s’appauvrissent davantage. C’est pour cette raison que le Professeur cherche à braquer le Mint Bureau, dans lequel est fabriquée la monnaie, situé dans l’actuelle zone démilitarisée entre la Corée du Nord et du Sud.

    L’objectif est de voler 4000 milliards de Wons, avant de se volatiliser. Pour ce faire, les braqueurs prendront en otage le personnel de l’usine à billets et seront confronté à la police, déterminée à stopper le casse. L’équipe d’intervention est menée par un négociateur sud-coréen et un négociateur nord-coréen. La géopolitique sera donc au cœur de cette nouvelle version.

    “J’étais intrigué par le postulat de ce remake, car non seulement il s’agit du conflit entre les voleurs et la police, mais il ajoute également de nouvelles couches telles que la tension, la méfiance et l’harmonie entre la Corée du Nord et la Corée du Sud”, a déclaré le scénariste Ryu Yong-jae à Variety en mai dernier. “Il s’agit d’une situation où les voleurs de Corée du Nord et du Sud unissent leurs forces, et où les polices du Nord et du Sud se donnent la main pour les arrêter, ajoutant une vision coréenne à la version originale”, a-t-il poursuivi.

    Les braqueurs de Les braqueurs de "Money Heist Korea" dans la première saison de la série Netflix.

    Un casting paré à toute épreuve

    Pour ce remake “audacieux”, comme le définit Netflix dans une bande-annonce de la série, la crème des acteurs sud-coréens ont été rassemblés. Park Hae-soo, connu pour son rôle de Cho Sang-woo dans Squid Game, est notamment de la partie et incarne Berlin. Il est accompagné de Kim Yunjin qui joue Sun Kwon dans Lost . Dans la série, elle interprète Seon Woojin, l’équivalente de Raquel Murillo. Le Professeur est quant à lui représenté par Yoo Ji-tae. Ce dernier fait partie du casting du film sud-coréen à succès Old Boy .

    Un nouveau personnage qui ne fait pas partie de la série espagnole intègre la bande. Il s’agit de Séoul, du nom de la capitale sud-coréenne, joué par l’actrice Lim Ji Yeon. Aucune information sur son apport dans le programme n’a fuité.

    Cette première saison comporte 12 épisodes. À titre de comparaison, la première partie de La Casa de Papel comprenait 13 épisodes, soit un de plus que le remake sud-coréen.

    À voir également sur Le HuffPost : “La Casa de Papel” vue par un négociateur du RAID

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      Covid: En Corée du Nord, l'armée mobilisée face à la flambée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 10:34 · 4 minutes

    Alors que l'épidémie de Covid fait rage en Corée du Nord, le dirigeant du pays Kim Jong-un met en scène son implication dans la lutte, rabrouant le système de santé et faisant intervenir l'armée (photo prise dimanche 15 mai dans une pharmacie de Pyongyang). Alors que l'épidémie de Covid fait rage en Corée du Nord, le dirigeant du pays Kim Jong-un met en scène son implication dans la lutte, rabrouant le système de santé et faisant intervenir l'armée (photo prise dimanche 15 mai dans une pharmacie de Pyongyang).

    CORONAVIRUS - Tension extrême à Pyongyang. Kim Jong-un a fustigé ce lundi 16 mai les autorités sanitaires de Corée du Nord pour leur gestion de l’épidémie de covid-19 , qui a fait 50 morts depuis son apparition officielle dans le pays, et a ordonné à l’armée de se mobiliser.

    Signe de la gravité de la situation , le dirigeant nord-coréen a “fortement critiqué le gouvernement et le secteur de la santé publique pour leur attitude irresponsable”, a rapporté l’agence d’État KCNA.

    Lors d’une réunion du Politburo, il s’est notamment plaint du fait que les pharmacies n’étaient pas ouvertes 24 heures sur 24. Les fonctionnaires chargés de l’approvisionnement en médicaments “n’ont pas retroussé leurs manches et n’ont pas évalué correctement la crise actuelle”, a-t-il déploré, selon KCNA.

    Déjà une cinquantaine de morts de la “fièvre”

    Il a ordonné à l’armée de se mettre au travail “pour stabiliser immédiatement l’approvisionnement en médicaments à Pyongyang”, où les premiers cas de covid-19 en Corée du Nord ont été officiellement détectés la semaine dernière.

    Kim Jong-un a pris personnellement en main la lutte contre l’épidémie, qui, selon lui, provoque “de grands bouleversements” dans le pays, dont la population n’est pas vaccinée. Le dirigeant supervise ainsi des réunions d’urgence quasi-quotidiennes du Politburo, et les médias nord-coréens ont diffusé des photos de lui visitant une pharmacie à Pyongyang dimanche.

    Malgré des confinements à grande échelle, 1.213.550 personnes ont été contaminées, 50 sont mortes et 564.860 sont sous traitement médical, selon KCNA, qui ne cite pas expressément le covid-19 mais parle de “fièvre”.

    Le système de santé nord-coréen a été classé 193e sur 195 pays par une étude de l’université américaine Johns Hopkins l’an dernier. Les hôpitaux du pays sont pauvrement équipés, avec peu d’unités de soins intensifs. Selon les experts, le pays ne dispose d’aucun traitement contre le Covid-19 et n’a pas les capacités pour tester massivement sa population.

    Un pays coupé du monde

    “En visitant une pharmacie, Kim Jong-un a pu voir de ses yeux la pénurie de médicaments en Corée du Nord”, explique à l’AFP Cheong Seong-jang, chercheur à l’Institut Sejong. “La situation était peut-être plus grave que ce qu’il pensait”, ajoute-t-il.

    La Corée du Nord s’est totalement coupée du monde depuis plus de deux ans pour se préserver de la pandémie. Mais les experts jugeaient inévitable que le virus finisse par s’infiltrer dans le pays, vu les flambées épidémiques dues au variant Omicron dans les pays voisins.

    Le fait que Kim Jong-un vilipende en public sa propre administration traduit le “sentiment de crise” qui s’est emparé du régime, estime Yang Moo-jin, professeur à l’Université des études nord-coréennes à Séoul. “Il met le doigt sur l’inadéquation générale du système de quarantaine”, affirme cet analyste.

    Le dirigeant nord-coréen a exprimé son intention de s’inspirer de la stratégie chinoise, consistant à confiner des villes entières dès l’apparition du moindre cas et à tracer et isoler systématiquement les malades.

    La Corée du Nord a refusé les offres de vaccins Covid de la Chine et du programme Covax de l’Organisation mondiale de la santé.

    Un essai nucléaire en guise de contrefeu?

    Lundi, le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol a affirmé devant l’Assemblée nationale qu’il “n’hésiterait pas à fournir l’aide nécessaire au peuple nord-coréen”. “Si les autorités nord-coréennes acceptent, nous fournirons tout le soutien nécessaire, comme des médicaments, des vaccins contre le covid-19, des équipements médicaux et du personnel de santé”, a-t-il ajouté.

    Selon Yang Moo-jin, Pyongyang n’aura probablement d’autre choix que d’accepter une aide extérieure pour surmonter l’épidémie. “Le timing sera déterminant. Je pense que les résultats du sommet Corée du Sud-États-Unis du 21 mai sera un critère important pour la Corée du Nord pour décider si elle accepte ou non l’offre d’aide du Sud”, estime ce professeur. Le président américain Joe Biden est attendu à Séoul en fin de semaine pour rencontrer Yoon Suk-yeol. Les programmes d’armement de Pyongyang et l’épidémie de covid-19 figureront probablement en tête de l’ordre du jour de ce sommet.

    Malgré la crise sanitaire, de nouvelles images satellite indiquent que la Corée du Nord a repris la construction d’un réacteur nucléaire depuis longtemps interrompue. Washington et Séoul soupçonnent Pyongyang de préparer un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017, afin de détourner l’attention de la population nord-coréenne de la crise sanitaire.

    Dans ce contexte, accepter l’aide de la Corée du Sud contre le Covid-19 heurterait l’égo du régime nord-coréen et le forcerait à s’abstenir de réaliser cet essai nucléaire, explique Cheong Seong-jang, chercheur à l’Insitut Sejong. “Si Kim Jong-un est déterminé à effectuer un essai, il n’acceptera pas l’aide de la Corée du Sud”, pronostique-t-il.

    À voir également sur le HuffPost : Pourquoi les sceptiques du Covid sont aussi sceptiques de la guerre en Ukraine

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      Corée du Nord: l'épidémie de "fièvre" s'accélère, le Sud et la Chine proposent leur aide

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 06:51 · 5 minutes

    L'épidémie de L'épidémie de "fièvre" s'accélère en Corée du Nord, le Sud et la Chine proposent leur aide (Photo d'une télé à Tokyo diffusant une image de Kim Jong Un le 13 mai
    2022. Par AP Photo/Shuji Kajiyama)

    COVID - Vingt et un décès supplémentaires dus à la “fièvre” sont survenus en Corée du Nord qui a fait état ce samedi 14 mai de plus d’un demi-million de malades, deux jours après l’annonce officielle du tout premier cas de Covid-19.

    “Le nombre de personnes présentant de la fièvre entre fin avril et le 13 mai est supérieur à 524.440”, selon KCNA, l’agence de presse d’Etat qui a rapporté 27 décès au total.

    Ce pays reclus, de 25 millions d’habitants, avait annoncé jeudi ses premiers cas de coronavirus , déclarant passer en régime de “prévention d’urgence maximale des épidémies” - ce qui implique des mesures de confinement -, après que des personnes avaient été testées positives au sous-variant BA.2 d’Omicron. Il avait également annoncé son premier mort.

    Un manque de capacité de dépistage

    Pour la seule journée de vendredi, “plus de 174.440 personnes ont présenté la fièvre, au moins 81.430 sont totalement rétablies et 21 sont décédées”, a rapporté KCNA.

    Elle ne précise pas si ces nouveaux cas et ces décès ont tous été testés positifs au Covid-19 mais les experts affirment que le pays n’a pas la capacité de tester massivement sa population.

    “Il n’est pas exagéré de considérer que ces cas de ‘fièvre’ sont tous des cas de coronavirus, étant donné le manque de capacité de dépistage, a estimé Cheong Seong-chang, spécialiste de la Corée du Nord à l’Institut Sejong. “Le nombre réel de cas de Covid pourrait être plus élevé que les chiffres faisant état des personnes fiévreuses en raison de nombreux cas asymptomatiques”, selon lui.

    La presse officielle a déclaré que ces premiers décès étaient “dus à la négligence, notamment à une surdose de médicaments, en raison de la méconnaissance des méthodes de traitement scientifiques”.

    “Minimiser les pertes humaines”

    La Corée du Nord, qui a été l’un des premiers pays au monde à fermer ses frontières en janvier 2020 après l’apparition du virus dans la Chine voisine, s’est longtemps vantée de sa capacité à tenir le virus à distance. Elle n’avait jusqu’alors signalé aucun cas confirmé de Covid-19 à l’OMS.

    Le dirigeant Kim est apparu pour la première fois à la télévision portant un masque, après avoir présidé jeudi une réunion d’urgence du bureau politique sur la situation épidémique. Il avait alors ordonné des mesures de confinement pour tenter d’enrayer la propagation du virus.

    Samedi, une deuxième réunion du bureau politique s’est tenue, au cours de laquelle le dirigeant a reconnu que “la propagation d’une maladie maligne vient bouleverser notre pays”, selon KCNA.

    Il a promis une “distribution rapide de médicaments d’urgence” et a assuré vouloir introduire “des méthodes de traitement pour les patients, y compris ceux ayant des constitutions spéciales” afin de “minimiser les pertes humaines”. Il s’est dit “convaincu” de pouvoir “vaincre cette maladie infectieuse malveillante dans les plus brefs délais”, a ajouté l’agence.

    Mais le système de santé du pays - l’un des pires au monde - est en ruine et manque de médicaments et d’équipements essentiels, alertent les experts. Kim a annoncé qu’il adopterait le modèle chinois de lutte contre le coronavirus. “Nous devrions tirer les leçons des expériences et réalisations fructueuses du Parti communiste chinois et de son peuple dans la prévention du virus”, a-t-il déclaré.

    Un approvisionnement auprès de la Chine

    La Chine, seule grande économie du monde à maintenir une politique zéro Covid, est cependant aux prises avec de multiples foyers d’Omicron en dépit de stricts confinements et de dépistages massifs à travers le pays.

    Autre défi de taille pour la Corée du Nord: aucun des 25 millions d’habitants n’est vacciné contre le coronavirus, Pyongyang ayant rejeté les offres de vaccination de l’OMS, de la Chine et de la Russie. Pékin a offert jeudi son aide à la Corée du Sud et Séoul a proposé vendredi d’envoyer des vaccins.

    Selon Yang Moo-jin, professeur à l’Université des études nord-coréennes, les déclarations du leader indiquent également qu’il “essaiera de s’approvisionner auprès de la Chine”.

    Toujours plus d’armes nucléaires

    En dépit de cette flambée épidémie, de nouvelles images satellites montrent que la Corée du Nord a repris la construction d’un réacteur nucléaire longtemps à l’arrêt.

    “Je ne peux pas vous dire quand le réacteur sera prêt à fonctionner, mais il est environ dix fois plus grand que le réacteur existant à Yongbyon”, a écrit samedi sur Twitter Jeffrey Lewis, de l’Institut Middlebury en Californie.

    “Il produirait dix fois plus de plutonium pour les armes nucléaires, a-t-il affirmé, ajoutant: “Cela concrétiserait la promesse de Kim d’augmenter le nombre d’armes nucléaires” qu’elle possède.

    Les États-Unis et la Corée du Sud ont récemment affirmé que Pyongyang se préparait à effectuer un nouvel essai nucléaire de manière imminente.

    Pour des analystes, Kim pourrait y procéder plus vite que prévu afin de détourner l’attention de la population de la situation épidémique.

    À voir également sur Le HuffPost: Malgré “zéro covid” détecté, la télévision Nord-coréenne ne lésine pas sur la prévention